Entrechats ténèbreux [PV : Arkys]

4 Octÿn

Le soleil était à son zénith, cependant, au vue du peu de lumière qui subsistait en ces lieux désolés, cela ne se voyait que très peu... Les ombres se tapissaient derrière chaque roche qui parsemait cette immensité désertique, comme si elles cherchaient à surprendre le voyageur imprudent.
D'ailleurs, fait étonnant, les ténèbres semblaient animer d'une vie propre... Etait-ce dû au lieu ? A l'heure de la journée ?... Aucune de ces explications possible ne cerne la vérité. Si les ombres paraissaient onduler entre les gravats, jouer avec la poussière, c'était sans doute à cause de la présence de cette immense Dragonne, couchée sur un aplomb rocheux à peine plus haut que la terre ferme. Sa robe d'écailles ébènes semblait absorber la lumière autour d'elle, et de légères volutes de ténèbres évoluaient le long de sa silhouette fine et élégante. Les ailes repliées sur ses flancs, la Déesse Sombre maintenait sa fine tête levée vers les nuées, ses prunelles d'un écarlate intense fixant quelque chose qu'elle seule pouvait distinguer à travers les épais nuages grisâtres. Sa longue queue balayait doucement le sol, soulevant un léger nuage de poussière dans son dos.

Un soupir échappa à Ïlimentã. Cela faisait des siècles qu'elle n'avait pas fait un brin d'honnête massacre, et cela commençait à lui manquer. Seulement... Comment être sûre que son Arc-en-Ciel de frangin ne vienne se mêler de ses affaires, gâchant ainsi les festivités ?... Bien qu'un combat contre son frère ne l'inquiète pas plus que cela, et même qu'elle en vienne parfois à le désirer ardemment, la divinité draconique n'était pas d'humeur pour le moment.
En repensant à son frère, les serres de la Dragonne s'enfoncèrent profondément dans le sol, lacérant même les roches, alors qu'un grondement sourd naquit du plus profond de sa gorge.

Pourtant, une odeur que lui apporta le vent d'Ouest la ramena immédiatement au calme. Un Dragon. Que faisait-il dans les parages ? Etait-il inconscient au point de s'enfoncer aussi profondément dans les Terres Oubliées ?... Ignorait-il donc qu'il se trouvait sur son territoire ?... Un sourire reptilien s'esquissa sur la gueule d'Ïlimentã.
Posant sa tête sur le sol, elle fit mine de dormir, laissant le soin à cet étranger de s'approcher s'il le souhaitait...

Quel lieu étrange le dragon avait-il donc entreprit de traverser, c'était plutôt sinistre comme endroit. Il cherchait dans les méandres obscures de sa mémoire pour essayer de comprendre comment il c'était retrouver à errer dans se désert, mais tout était flou, il n'avait que le souvenir de volute de ténèbres à perte de vue, se demandant même si il ne tournait pas en rond. Voler n'apportait guère d'avantage d'information quant à une potentielle sortie de ce lieu.
Il ne sentait pas la moindre forme de vie, ni plante, ni animaux, rien que des ténèbres mouvantes flottant au dessus des roches irisés, le tout donnant un aspect des plus accueillantes à l'ensemble de ce décor. Même si la température n'avait rien de glacial, au contrairement, la vu de cette contrée désolé lui faisait froid dans le dos.

Avec le manque de lumière, Arkys paraissait aussi sombre que tout ce qui l'entourait, ses écailles ventrales d'ordinaire d'un bleu des plus claire, paraissaient désormais terne, et se confondaient même avec les ténèbres environnante. Le dragon avançait, sans laisser la moindre trace, et donc pas la moindre marque pouvant attester de son précédent passage, et encore moins d'un point de repère pour se diriger dans une direction bien précis.
Mais au court de son errance, une ombre semblait se détacher au loin, bien plus sombre que tout le reste et ayant la forme d'un dragon. Étrangement, les ténèbres semblait plus dense proche de cet être, comme si tout cette noirceur émanait de son corps. Mais c'était absurde, comment un dragon pouvait assombrit une si grande étendu, et puis dans quel intérêt.

N'ayant pas vu âme qui vit depuis longtemps, Arkys se dirigea sans la moindre crainte, car dans l'esprit du dragon, il lui était évident qu'entre membre d'une même race, l'entraide était naturel. Il s'arrêta cependant un instant, l'autre dragon, ou plutôt une dragonne, venait de pousser un puissant grandement, qui ne signifiait rien d'accueillant.
Puis rien ne bougea pendant, Arkys reprit donc sa marche pour s'arrêter à quelques mètres de la dragonne. C'était étrange, déjà tout semblait si sombre ici, comme noyé dans les ténèbres, ce qui évidement, était oppressant. Autre détail qui perturbait grandement Arkys, c'est qu'il l'avait entendu à l'instant, alors qu'elle semblait assoupie. Il ne savait pas trop comment réagir, la réveiller, valait mieux éviter. Il allait faire demi-tour, puis se dit qu'il risquait de tourner en rond encore et encore. Il s'allongea dans une zone dégagé un peu plus loin, pour attendre le réveille de la dragonne, il ne se doutait pas le moins du monde à qui il avait à faire, et les quelques éléments qui pouvaient lui mettre la puce à l'oreille se retrouvait masqué à ses yeux dans l'immense masse ténébreuse de ce désert des plus étrange.

Un léger sourire reptilien s'esquissa sur la gueule d'Ïlimentã lorsqu'elle sentit le nouveau venu se coucher à quelques mètres d'elle, en silence. Décidément, il ne devait pas avoir toute sa raison, ce jeune lézard ! Ne sentait-il donc pas que quelque chose clochait ? Que cette noiceur semblait émaner de son long et fin corps d'ébène ? N'avait-il pas l'impression qu'une force invisible faisait pression sur sa poitrine, son coeur et même son âme ?...
Ou alors, il faisait preuve d'un certain courage. Cependant, la frontière qui sépare courage et folie s'avère bien mince...

Après quelques instants de réflexion, la Dragonne ouvrit les yeux et se redressa sur toute la hauteur de son cou, ce dernier formant une courbe élégante. Puis son regard écarlate se porta sur l'autre reptile. Ses prunelles se plissèrent, réduites à l'état de fentes rougeoyantes. Un Dragon noir. Ses écailles l'étaient, mais son coeur... Non.
Agacée, Ïlimentã se leva et poussa un feulement rauque contre cet intrus, qui venait la déranger jusque sur ses terres. Grondante, elle s'enquérit tout de même (qu'on ne la taxe pas de sauvage qui tue avant et pose les questions après) :

- Qui es-tu, et que fais-tu ici ? Ignores-tu que tu te trouves sur mon territoire, avorton ?

Soudain, un pensée lui traversa l'esprit. A présent, elle n'était plus agacée... Non. Elle était furieuse. Un rugissement à faire trembler le sol résonna dans l'air froid du Désert Gris, avant qu'lle ne crache :

- A moins que tu ne viennes sur ordre de l'Arc-en-Ciel qui me sert de frère...

Derrière la Déesse, sa queue balayait le sol avec une grande vigueur, signe évident de sa colère.

Le dragon n'avait pas bougé d'un iota, il ne pouvait détourner son regard des yeux rougeâtres de la dragonne qui le fixait sans même ciller. C'est comme si il était tenu par ce simple regard, il ne se sentait pas la force de bouger. Cet endroit était oppressant, étouffant même, le dragon se sentait vraiment mal soudainement, une sensation de danger, comme si il devait fuir. Mes ses sens brouillé par sa longue errance parmi les roches, et cette sensation d'écrasement ne lui permettaient pas clairement d’identifier clairement à qui il avait à faire.
Bien sur que non, il n'avait pas la moindre idée de qui était son interlocutrice, pour lui, Ïlimentã n'était qu'un mythe, à peine si il en avait entendu parler dans son existence. Alors comment pourrait-il songer un instant se retrouver face à elle en cette instant, dans un lieu où le moindre fragment de vie n'osait s'aventurer. Et surtout les dieux avaient probablement mieux à faire que de s'occuper du premier dragon venu. Non, pour lui c'était tout bonnement improbable, et il ne s'en doutait pas le moins du monde, l'idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit.
Pour lui, la dragonne usait sans doute de sa carrure impressionnant et de l'atmosphère dégager par cet environnement pour se faire plus menaçante, voila qui était plus logique. Même si dans le fond, il avait faux sur toute la ligne, mais ça il l'ignorait encore.

Pas vraiment rassurer, surtout suite au grondement menaçante émit par la déesse, il trouva tout de même le courage de se détacher de se regard, et de reculer rapidement, histoire d'avoir un peu de distance avec elle même si c'était risible. Cependant, il répondit confiant, moqueur, se qui cachait son manque d'assurance face à la sombre créature.

Ici ? Votre territoire, ce vulgaire champ de caillou ? Vous n’êtes pas sérieuse, il y a absolument rien, pas le moindre souffle de vie. Faut vraiment avoir des goûts particuliers pour se complaire ici.

Le dragon n'avait pas bronché, du moins en apparence, en réalité, le rugissement de la dragonne l'avait tétanisé. S'enfuir, sans doute une bonne idée, mais il n'arrivait pas à bouger. Plus un mouvement de la part d'Ïlimentã, juste des paroles sèches à son attention, dont Arkys ne comprit pas le moindre sens. Il s’empressa de répondre, par crainte de l’irriter d'avantage.

Arc-en-ciel ? Je ne comprends pas, pourquoi me parler de réfraction lumineuse à partir de fine gouttelette d'eau en suspension dans l'air, je ne saisis pas. Retournant les paroles de la dragonne, il reprit de l'assurance, surtout que ça devenait plutôt comique à ses yeux, il pouffait de rire même. Non, vous avez un frère qui s'appelle Arc-en-ciel, c'est ridicule comme nom. Si je suis ici, c'est de mon propre chef, et non sur ordre d'un autre, encore moins de quelqu'un qui se nomme Arc-en-ciel. Si je suis ici, c'est juste que ...

Il s'interrompit, hésitant à continuer. * Je ne peux pas lui dire, sinon ça va être à mon tour d'être ridicule * Il ne rajouta pas le moindre mot.

[ Tu vas me tuer sur place, mais je pouvais pas m'en empêcher xD ]

[Tu l'as bien cherchée, tu l'as trouvée ! xD]

Plaît-il ?... Les remarques de ce jeune insolent résonnnaient aux oreilles de la divinité sombre comme l'aurait fait l'agaçant son d'une cloche d'une demi-tonne... A présent, il n'y avait guère que deux solutions. Soit il était fou... Soit il ignorait totalement qui elle était. Et honnêtement, dans les cas c'était assez vexant.
Cependant, c'est la dernière phrase qui eu le don de la faire sortir de ses gonds. Rugissante de colère, elle assenna un coup de queue au Dragon. Pas de quoi l'envoyer valser sur plusieurs mètres, non, elle ne voulait pas le tuer... Pas encore, du moins. Juste de quoi le jeter au sol.
Puis Ïlimentã s'approcha de lui, un long et profond grondement s'échappant de sa gueule comme un son continu, qui seul venait perturber le silence environnant.

- Ecoute-moi avec la plus grande attention que ta cervelle atrophiée pouisse t'offrir. Je suis Ïlimentã, Déesse sombre de la Puissance, du Respect et du Désespoir, et je t'annonce que tu es venu jusque sur mes terres pour m'insulter, ni plus ni moins ! J'ignore ce qui me retient de te carboniser sur place... siffla-t-elle, mauvaise.

Parfois, ses propres pensées allaient plus vite que ses désirs. Après tout, la Dragonne avait toujours prôné la réflexion et la ruse, et ne cessait de dire à qui voulait bien l'entendre que l'intellect l'emportait toujours sur la force brute. Aussi était-ce peut-être sa capacité d'analyse qui avait sauvé la vie de ce lézard... Cependant, la sombre divinité se demandait ce qu'elle pourrait bien en faire. Il ne semblait pas haut gradé, il était bien jeune, encore... Et ne disposait visiblement pas d'un esprit très vif ! Ce qui la poussait à croire qu'il ne cotôyait d'aucune manière l'entourage proche de son frère. Dans ce cas-là, il s'avérait totalement inutile pour elle.
Néanmoins, quelque chose lui disait, au plus profond de son âme plus noire que les Ténèbres les plus profondes, que ce jeune idiot pourrait peut-être la servir... Ce qui la retenait de le maudire illico presto.

Le coup porté par la sombre dragonne avait bien sonné le dragon. Celui-ci était totalement désorienté. Les paroles Ïlimentã n'arrangeait rien, pire, le dragon finit par se rendre compte de sa monumentale erreur, lui qui l'avait même provoqué par son insolence. Il ne savait plus où se mettre, il voulait échapper à son sombre regard rouge. Il recula, apeuré, alors qu'elle s'approchait, il ne pouvait se détourner de ses yeux qui le fixaient. Il se retrouva bloquer contre un édifice rocheux, avec la dragonne des ténèbres face à lui. Il n'avait guère d’échappatoire, et prendre la fuite était sans doute inutile, la dragonne l'aurait rattrapée sans la moindre difficulté. Il murmurait pour lui même.

Je ne comprends pas, elle ma enseignée tout ce que je devais savoir sur les dieux, lesquelles étaient mauvais, pourquoi elle n'a jamais mentionnée cette sombre déesse, alors que la connaitre m'aurais bien servis en cette instant.

Il rapporta son attention sur la sombre Ïlimentã, il devait trouver un moyen de sauver ses écailles avant qu'elle ne décide pour de bon de mettre à terme à son existence. Il reprit la parole sur un ton mal assuré, encore sous le choc du coup et de la révélation de la dragonne.

Je reconnais mon manque de respect à votre égard et mon imprudence, je me suis laissé avoir pas mon ignorance, mais me réduire à l'état de cendre ne vous apportera strictement rien. Il le disait sans vraiment y croire, une tentative désespéré. Je me suis égaré sur votre territoire, je ne suis pas ici sur ordre de votre frère Arc-en-ciel dont j'ignore tout ...

C'était comme si une pluie glacé venait de lui tomber dessus, comprenant de qui elle voulait parler. Repenser à ce dieu évoqua chez le dragon un souvenir douloureux. Cette fois il était emplie de rage et d'amertume dans ses paroles, oubliant même qu'il avait affaire à la déesse des ombres.

Elëmentis, votre frère ... Je ne veux plus jamais entendre parler de lui, il se dit dieu de l'espoir, alors qu'il n'a pas trouvé mieux à faire que de briser les miens. C’est de sa faute si ma Lumen est partit, je suis persuadé qu'elle c'est enfuit car il a refusé de répondre favorablement à sa requête.

Peut être bien qu'il se trompait sur les attentions du dieu de la lumière, mais pour Arkys, c'était la seule explication au départ soudain de sa compagne, et jamais sa rancœur pour lui ne disparaitrait.

Les paroles du Dragon perturbèrent la Déesse. Ainsi donc, la mère de ce lézard n'avait pas jugé bon de lui parler d'elle, semblerait-il... Quelle inconsciente ! Comment avait-elle pu négliger d'enseigner à son fils quelles sont les principales divinités régissant ces terres ? Et surtout, comment avait-elle pu lui parler d'Elëmentis et l'occulter volontairement, elle ?!
De plus en plus courroucée, Ïlimentã cracha comme une chatte mécontente (en un peu plus gros), alors que sa future victime s'étalait en excuses.

Et puis soudain, ce n'était plus l'odeur de la peur que la divinité sentait émaner du Dragon.... Mais bien celle de la rage, une profonde colère, un sentiment d'avoir été trahi, mais aussi... Un désespoir naissant.
Ïlimentã s'apaisa immédiatement (ce qui n'avait jamais rien auguré de bon) et recula de quelques pas, plissant ses fines prunelles écarlates, qui se réduirent à l'état de deux fentes rougeoyantes qui toisaient ce jeune lézard avec une intense réflexion.

*Il déteste mon frère ?... C'est une bonne raison pour ne pas le dévorer.*

Après quelques instants passés en silence, la Dragonne sombre souffla :

- L'Arc-en-Ciel qui me sert de frère t'as enlevé quelque chose ?... Cela ne m'étonne pas. Il a toujours été d'une jalousie et d'une hypocrisie plus profonde encore que Crépuscule n'est bavard et insolent.

Arkys avait fait abstraction de la sombre déesse, plonger dans ses souvenirs, c'est comme si il revivait dans son esprit ce douloureux moment, et revoir la dragonne blanche aux ailes de plume pour la derniers fois. Il pestait dans son coin contre le dieu de lumière, se laissant porter par sa haine.
Mais la calme soudain laissé par Ïlimentã surprit le dragon, ce qui le ramena à la réalité. Elle qui n'avait eu cesse de se montrer menaçante à son égard, se moment de calme était des plus apaisant. Elle ne disait rien, le fixait juste, ça restait désagréable, il sentait le besoin de se soustraire au regard rougeâtre de la déesse. Il tournait en rond, regardant autour de lui, essayant de retrouver son chemin pour partir, mais comme tout se ressemblait à perte de vu, il ne serait dire par où il était arrivé.

Et Ïlimentã qui l'observait encore, il se demandait bien ce que la dragonne lui réservait. Rien de bon sans doute vu son accueil. Comment c'était elle présentée déjà ? Déesse du Respect, comment l'oublier celui la, après l'affront qu'il lui avait fait et qui avait bien faillit lui coûter la vie. Et le reste ? Le dragon réfléchit un instant, sur le coup, écouter le sens de chacun des mots qu'elle prononçait n'avait pas été sa priorité majeure.
Puis ça lui revient, du désespoir, rien que dit penser, ça lui donnait froid dans le dos. Et elle c'était calmée quand il avait évoqué l'Arc-en-ciel comme elle se plait à le nommer. Haine et désespoir qu'il ressentait, et la dragonne l'avait parfaitement devinée, dur de lui cacher la vérité si elle lit dans ses sentiments comme dans un livre ouvert. La prudence s'impose s’il ne voulait en réchapper.

Quand elle reprit la parole, Arkys la fixait, les yeux grands ouverts, il n'en revenait pas de la description peinte sur le dieu qu'il avait longtemps vénéré. Il mit du temps avant de répondre, le temps d'assimiler cette donnée.

On peut dire oui qu'il ma volé ma compagne en quelque sorte, vous l'avez bien entendu. Cependant, je reste sceptique, votre frère ma longtemps été décrit comme un être bon, même si j'ai quelque doute suite à mon vécu. Mais le portrait que vous dressez de lui et bien différent, c'est comme si vous cherchiez à me dégoûter de lui d'avantage.
Parlons sans détour, je veux bien croire qu'il n'est pas l'être bon et parfait que beaucoup clame haut et fort, et il est hors de question que je retourne vers lui, jamais il ne pourra réparer ce qu'il à détruit. Mais vous, en apprenant cela, vous avez changé subitement, il y a encore peu vous vouliez me dévorer. Alors, je me demande juste ce que maintenant vous comptez faire de moi ? Vu votre regard, vous avez bien un projet derrière la tête ?

[ Mouaif, désolé, mais la je ne suis pas très inspiré ^^" ça reste assez moyen ce que j'ai écris.]

Ïlimentã éclata d'un rire franc et froid, sans joie, dévoilant les rangs serrés de ses crocs effilés. Lorsque son fou-rire fut apaisé, la Déesse s'assit, faisant passer sa queue sur ses serres, prenant naturellement une pose élégante et emprunte d'une certaine noblesse. Ses prunelles écarlates continuaient à toiser le Dragon, cependant il était devenu impossible à présent de savoir ce qu'elle pouvait bien penser.
Même pour son propre frère, l'esprit de la Dragonne restait un mystère, nul ne pouvait se vanter de pouvoir deviner à l'avance quelle sera sa réaction face à une situation particulière. Car il lui était déjà arrivé de réagir différemment alors qu'elle était confrontée à la même scène, à quelques minuscules détails près.

Toujours est-il que la divinité draconique restait comme à la fois agacée et amusée par l'ignorance du jeune lézard. Il est vrai qu'il ne pouvait évidemment pas avoir la même vision d'ensemble qu'elle de la situation, mais tout de même... Après tout, il n'avait pas grandi avec Elëmentis, lui.
Un soupir lui échappa alors qu'elle lâchait :

- Hum ! Tu ne le connais autant que moi je le connais. Et puis, je n'ai pas envie de te répondre, après l'affront que tu m'as fait subir.

Sa queue s'agita l'espace d'un instant, traduisant un certain énervement. Ïlimentã ne voulait pas trop en dire, en fait, elle souhaitait qu'il s'exprime tout seul, comme un grand... S'il en était capable, du moins !

Arkys garda une expression neutre au rire glacial qu'il eu comme réponse. Et elle refusait dans dire d'avantage, pas de chance pour le jeune dragon qui lui préfère quand on dit clairement les choses et sans détour, non pas parce que c'est beaucoup plus simple et facile à comprendre, mais plutôt car ça permet un gain de temps considérable.
Sauf qu'avec les dieux, la notion de temps était probablement bien différente de la sienne, lui qui avait l'impression de perdre le sien avec le petit jeu de la sombre dragonne et que retourner en des terres plus hospitalières le plus tôt serait pour le mieux. Au contraire, Arkys se demandait si Ïlimentã ne cherchait pas à s'amuser avec lui, elle devait bien avoir tout son temps si pour elle s'occuper du premier mortel qui venait. Cependant, impossible pour le dragon de deviner ses attentions, le mouvement de sa queue traduisant l'agacement qui ressentait de cette conversation.

Je ne le connais pas autant que vous, pourquoi je devrais ? Pourtant il me semble évident que oui, je ne connais pas votre frère dans les moindres détails. Je n'ai pas pour habitude de côtoyer les dieux vous en convenez, et comment juger de quelqu'un, alors que ce que je sais de lui mon été rapporté par d'autres dragons, et que je n'ai eu qu'une seule et unique conversation qui c'est bien vite achevé.

L'air méprisant qu'avait Ïlimentã commençait de plus en plus à irriter le dragon, qui malgré tout, parvenait à se contenir. Il marqua une pause, puis reprit, répondant avec un soupçon d'ironie.

Vous ne voulez pas me répondre à cause de mon offense ? Je pensais pourtant que les paroles d'un simple mortel sonnerait bien creux aux oreilles d'un être divin, et que vous auriez bien vite oubliez cela. Mais vous préférée que je couvre d’éloge et autres compliments ? Je pourrais en effet, mais je ne suis pas certain que la sincérité soit de mise. Certes vous êtes ravissante sous votre apparence draconique, et vous imposez le respect, mais ça ne fait pas tout, puisque justement, j'ai manqué de respect à votre personne.
Mais comme vous voudrez, je vous présente mes plus plate excuses pour cette affront que vous me reprochez tant, même si on c'est bien tout les deux que de simple excuse n'ont aucunement de valeur à vos yeux.

Il marqua une autre pause, prit une inspiration, et reprit la parole.

Mais si vous ne voulez pas en dire plus, si vous pensez avoir tout dit. Alors inutile que je vous importune plus longtemps, je vais donc reprendre ma route. Quoi ? Vous n'allez pas me faire croire que vous pensiez que j'allais prestement venir me mettre à votre service comme ça. Je ne crois pas pouvoir tirer un quelconque bénéfice en votre compagnie.

Pourtant, Arkys n’avait pas encore fait le moindre pas, ne montrant pas vraiment son attention de quitter les lieux, comme si il sentait qu’il avait encore à faire avec cette redoutable dragonne.

A chaque mot de plus qui sortait de la gueule du Dragon, Ïlimentã sentait une sourdre colère croître en son sein, comme si un feu profond léchait l'intérieur de son corps, devenant rapidement un immense brasier ardent nourri par l'insolence de plus en plus sensible du lézard noir qu'elle avait en face d'elle. D'ailleurs, de quel droit arborait-il cette couleur ? Sa couleur ! Ce n'était pas l'envie qui lui manquait de lui teindre les écailles en blanc... Après tout, elle le pouvait, en tournant ça comme une malédiction. Cependant, c'eut été faire usage de ses pouvoirs pour une bien insignifiante chose.

La dernière tirade du Dragon la mit particulièrement en rage. Un feulement rauque lui échappa, sa gueule restant cependant solidement fermée. Ses fines prunelles écarlates fixaient le Dragon avec une rage palpable. A présent, il n'y avait plus que deux dénouements possibles à cette situation. Soit elle s'en allait, écourtant de fait la discussion... Soit elle le dévorait. Ou le maudissait, au choix. Seulement, la divinité draconique ne souhaitait pas attirer l'attention d'Elëmentis sur elle, en ce moment, et user de ses pouvoirs ou tuer un Dragon de la Lumière, cela risquait de faire des vagues.
C'est pourquoi elle opta pour la première option. Néanmoins, elle ne comptait pas disparaître sans mot dire !

- Te mettre à mon service ?... Je n'ai que faire des Dragonnets pleurnichards ! J'exige que les Dragons rejoignant mes rangs respectent les valeurs que je véhicule, à savoir Désespoir, Respect et Puissance. Que je sache, tu ne possèdes qu'un seul de ces critères. Sur ce, je te souhaites de te noyer dans ta détresse, au point que tu en viendras à regretter d'être né...

Après ces phrases fort aimables, Ïlimentã déploya ses ailes ébènes dans un léger bruissement parcheminé, fit volte-face et d'un unique et puissant battement, s'éleva comme une flèche vers le nuées, laissant derrière elle un épais nuage de poussière.

[Lili quitte donc le RP.]

Suite au départ de la dragonne, Arkys se sentit beaucoup mieux, comme suis une lourde pression, un poids pesant qui émanait de l'être de la déesse venait subitement de cesser. Ce qui se ressentit immédiatement sur son comportement car il se sentait moins oppressé, et moins irrité.
C'était à ce demandé si les dernières paroles de la déesse n’étaient pas une malédiction, car le dragon se sentit d'un coup abattue par le désespoir. N’avait-il donc aucune place dans ce monde ? A être rejeter ainsi, d'abord par Lumen, après ça, il ne voulait plus avoir à faire à la lumière, et maintenant, il ne trouvait pas mieux à faire que de se faire ennemis du groupe opposé.

C'était sans espoir, quel but pouvait il donc suivre maintenant, il n'avait plus rien à quoi se rattacher, et l'apparition de la déesse avait rouvert cette cicatrice, avait évoqué à nouveau ce douloureux souvenir et les problèmes qui allait de paire.
Il versa une unique larme, qui disparu aussi vite qu'elle était venu sur le sol asséché. Ses yeux se posèrent sur une rose aux pétales aussi sombre que ce lieu, la plante qui avait tentée de s'accommoder des conditions climatiques, était tout chétif. De l'eau, il utilisa sa magie pour apporter de l'eau à la plante, qui paraissait déjà moins fragile. Puis il la cueillit pour déposer la rose aux pétales noir sur le rocher où c'était tenu Ïlimentã, comme si il s’agissait d'une offrande.
Puis il parla à voix haut, une voix cette fois calme, posé, s'adressant à la dragonne même si elle n'était plus ici. Cette fois il voulait être plus respectueux, il se sentait plus calme aussi depuis qu'elle était partit. C'était probablement les derniers paroles qu'il prononçait à son attention.

Tu peux dire ce que tu veux Ïlimentã, mais dans le fond, je pense que tu n'es pas si différente de ton frère. Je le reconnais, je t'ai délibérément provoqué d'une certaine façon, mais le respect n'est pas à sens unique, et comment voulais tu que je me comporte alors que tu me traitais comme une larve ? Je n'ai fais que te renvoyer la pareille. Il sourit à ce qu'il allait dire ensuite. Tu ne voulais pas de pleurnichards, mais te tenir tête, même si j'étais arrogant tu n'as pas vraiment apprécié aussi, difficile de comprendre ce que tu veux.

La brume ténébreuse semblait se dissiper, aussi bien réellement que dans son esprit. Et le dragon commençait à comprendre par où il était passé pour arriver ici. Il reprit donc la route, marchant à pas lent. Mais désormais, il était déjà plutôt joyeux, ravi de voir enfin la sortie de ce lieu, et puis l'avenir ne pouvait pas être aussi sombre pour le dragon. Juste que maintenant, en pensant à Lumen, le nom d'Ïlimentã risquait d'y être associé suite à cette confrontation.

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