C'est au petit matin qu'elle se réveilla, adossée a un arbre,les jambes en compotes, les idées fraiches comme l'intérieur d'un glacier. Elle prit son baton de marche improvisée et se remit en route en direction de Ra'sibe. Longeant le lac, elle ne se rendit compte qu'en millieu d'aprés midi a quel point elle avait faim.

Malheuresement, le gibier et els marchands n'était pas le point fort des bords du lac et elle du se contenter d'une grenouille peu charnue dans le sang vert resta un instant sur les lévres pulpeuses de la derniere bruine.

Il n'y avait pour ainsi dire personne, ni aventurier intrépide, ni amateur de grenouilles, ni rien. Seule au monde, elle se mit donc a parler toute seule :

- Tu crois que ca se mange ça ? Ma mére avait un livre quand j'était petite qui repertoriait toute els plantes toxiques. Je connais la bottula Rexia, qui permet d'infliger au sujet une énorme douleur au niveau des organes génitaux, la Makila Bulla qui permet d'endormir le sujet et de le faire halluciner. les champignons sibtisien qui empeche au cerveau de produire une pensée plus haute que : j'ai envie de manger.

Elle partit d'un petit rire et continua son chemin, laissant ce qui s'averait etre un figuier commun produire ses petits fruits. Un peu plus tard, elle apercut de loin, la coque d'un bateau léger et se rêva a y imaginer des hommes enchaines aux murs dominés par une foule de femmes blondes en habits rouges. Jusqu'a ce que la faim l'emporte sur l'éxubérance et qu'elle se remette a chercherdes poissons et du gibier. Grace a son boulot, si elle en trouvait un a Ra'sibe, elle aurait assez d'argent pour se nourrir sans se soucier de chasser pour plusieurs repas. Mais elle aurait toujours ce qu'elle voulait par le sabre.


Le crépuscule arrivait. Helena commenca a assyrer le confort d'un bouleau et observa le bleu du ciel qui virait a l'orange avant de se mettre a la recherche d'herbes pour une infusion. Ce faisant, elle se tint a elle meme un discours sur les dangers de la foret et des anecdotes familliales ou personelles.

En rigolant a intervalles réguliéres, elle s'aventura assez loin de son bouleau et s'arreta soudain, se redressant en tirant son arme.

Partir, vite et loin, après l'accident survenu quelques jours plus tôt j'avais errer de manière solitaire, il me semblait qu'enfin j'avais trouvé un sens à mon existence, que cette étape de ma vie avait été comme voulue pour que j'en sois ainsi aujourd'hui. Hier, un marchand, aujourd'hui un aventurier, par deux fois j'avais tué ces deux derniers jours.

Me sentant à chaque fois plus fort et plus sûr de moi même, la première tout était allé trop vite, surgissant d'un buisson, je lui avait coupé la tête d'un geste vif, récupérant les cristallis qui comblaient la tenue de l'être, je lui avais aussi prit sa cape noire qui arborait un doux et sombre capuchon. Ce matin même, je fus réveillé par les bruits d'un cheval, me fondant dans les arbres, sautant de branches en branches, j'avais rattrapé l'être, cette fois j'avais profiter du moment, je voulais qu'il ressente la peur, le laissant contempler mon regard qui n'était que plus assombrit depuis ma dernière invocation, je m'étais alors calmement approcher de lui avant de lui voler son cheval, et une arbalète munit d'un carquois qui me semblait bien utile.

J'avais décidé de ne plus tuer que pour tuer la nécessité, bien entendu je devais maintenir mon image de marque, et un regard de travers devenait une nécessité parmi d'autres. C'est au trot, qu'il y a une heure de cela j'ai un croisé un groupe de brigands, il voulaient me volé mon cheval et mon argent, il avait simplement fallut que je baisse ma capuche pour qu'ils constatent qu'ils étaient tombé sur le mauvais moment, le mauvais et le mauvais homme. Alors que dans un galop qu'on ne peux arrêter, j'avais trancher de ma lame les têtes de deux premiers, j'avais ranger mon épée, pour sortir de la selle du cheval la magnifique arbalète, tirant une première flèche qui embrochait un bandit apeuré, trois derniers s'enfuyaient dans les buissons.

J'avais appris à me servir d'une telle arme il y a plus de milles ans, à l'armée, la nuit tombait, et leur dispersion ne me facilitait pas la tâche. Je misais donc sur mon principal atout la peur. Profitant de ma rapidité de déplacement et de mon aptitude, tel un sixième sens à sentir de loin battre les coeurs, j'en avais déjà retrouvé deux, que j'avais garnis d'une magnifique flèche en pleine tête. Le dernier était plus malin, il avait moins peur que les autres, se dirigeant maintenant vers le lac, chaque mètres de plus était en ma faveur, je savais que je n'étais plus qu'à quelques mètres de lui, enfin je le voyais, quelques centimètres nous séparait, un rapide regard en son dos lui avait fait perdre l'avantage. Mais soudain, juste devant nous, deux femmes, l'une pointant une épée, l'autre pointant un arc garni d'une flèche, toutes deux étaient de belles créatures, mais mon attention ne pouvait se passer de l'homme qui maintenant bondissait entre les deux être.

Je me stoppais juste à temps, le pointait d'un regard vif, il était face à moi, une proie facile, soudain une idée vint à moi, pourquoi ne pas le garder en vie ? J'avais besoin de force, de pouvoir, de grandeur...Lamesang, le dieux de l'ombre, il me fallait une entrevue avec lui, celui là me servirait de sacrifice. Prenant une décision rapide je visais, et d'une flèche précise lui entaillait, une jambe, il tomba au sol, démunit de toute force. Le rattrapant calmement, je l'assommais depuis la crosse de l'arbalète en descendant de cheval, avant de le ligoter avec une vieille corde trouver dans une sacoche à la selle du cheval, je montais l'être inconscient sur le dos de ma monture, puis tenant l'animal par les rênes, je revenais calmement vers les deux femmes. La capuche sur mon visage ne permettait de voir que ma bouche, et la grandeur de ma taille ajoutait à mon air mystérieux une carrure imposante. Une fois que j'eus rattraper les deux créatures, je décidais d'engager la conversation:

- La nuit tombe, j'ai de quoi boire et je compte chassé, passer la nuit en ma compagnie vous tenterait t-il, je crois que cela vous éviterais, quelques... tueries.

Ma voix était calme et amicale, je sentais quelques chose dans la jeune femme en rouge, une force de caractère certes, mais aussi une dégaine assuré, il n'y avait que peux de doute à avoir son âme devait être aussi noire que la mienne.

Il y eut d'abord cet femme, sortie de nulle part, dont le cœur rapide délivrait des pulsations de confiance et de maitrise inouïe. Il y avait eu cette flêche, beauté destructrice qui avait arraché le tout premier rayon de lune. Il y avait eu cet homme, si peu discret, si prévisible qui s'était interposé dans la rencontre. Et enfin une ombre tout droit sortie des enfers, libre de toutes chaines, incarnation de la sérénité qui s'était occupé du gêneur.

Trois âmes, trois destins, trois passés. Une rencontre, au delà de toute loi.



Les lèvres d'Helena ne s'ouvrirent que de quelques centimètres lorsqu'elle répondit mais ses yeux elle était devenu deux portes, deux orifices attrapant les ondes envoyées par les deux individus et leur rendant les contour de son esprit.

- Je suis une femme solitaire mais vu que je m'ennuie et que j'ai des principes, je veux bien partager un feu avec quelques compagnons ce soir..


C'était la voix d'une jeune femme, d'une séductrice inconsciente, d'une femme enjouée et fragile. Sur d'elle, elle rangea son arme dans le fourreau prévu a cet effet. Sa silhouette happa la lumiére de la lune et se fraya un passage entre l"'homme" et l'elfe.De dos, elle parla une deuxieme fois mais sa voix avait complétement changé. Aucune autorité mais une assurance et une évidence telle que l'idée de contredire en devenait ridicule. Pour des hommes normaux en tout cas.

- Quant a ma sécurité, merci mais je me débrouillerai.. Et je vais aussi souffler deux mot a ce malotru la bas. C'est une affaire personnelle, je vous le rends après.

Ainsi s'éloigna Helena jusqu'au cheval chargé de l'homme. Devant lui, elle s'agenouilla, releva sa tête, quelle mouilla de l'eau fraiche de sa gourde. Sa main s'aventura dans toutes le poches a la recherche de quelque chose d'utile. Elle trouva un poignard a la lame équilibrée et au fil lourd qu'elle laissa a sa place.

- Alors chéri, on se réveille ?

L'homme grogna et releva la tête, plantant ses yeux dans ceux, captivants de la dernière Bruine. Elle lui offrit un sourie fondant avant de continuer d'une voix douce.

- Tu sais, c'est vraiment dommage que tu nous ait attaqué ainsi. Je suis déçu. Tu aurais pu trouver proie bien plus facile !

D'un geste, elle empoigna l'arme de poing et impassible découpa les testicules de l'homme qui, criant de douleur, vit non seulement sa virilité mais aussi son amour propre partir en miettes.

- Fait passer le message.

Son visage redevint gracile et joyeux, ses pieds dansèrent jusqu'au campement qu'elle avait produit et elle lança sans émotion les bourses de chair à un gros lézard curieux. D'un regard pétillant de sérénité, Helena s'informa silencieusement de la discussion entre l'homme et l'elfe.

- J'ai raté quelque chose ? Ah oui, pour la chasse il y a des dizaines de gros reptiles autour d'ici, on pourrait en profiter, non ?

Ma flèche retourna dans son carquois, toujours autant affamée de sensations fortes. Une voix aux faux semblants amicaux, avait servie de générique, à ce qui aurait pu devenir un thriller halétant. Les intentions du géneur ne laissèrent aucun espoir au suspence, décimé par la routine, impatiente de planter ses griffes dans cette journée avare en rebondissement. La plus glaciale de nous deux ouvrit la bouche pour nous offrir un résumé de sa vie. Une fois le fourreau comblé par sa lame, sa voix changea d'attitude et prit un ton envahit d'une assurance aussi solide qu'un roc. Cette intonation confirma l'idée préconçue que je me faisais d'elle jusqu'à lors. Une femme dont le coeur est pierre et dont la froideur ferait fondre le plus prestigieux des glaciers. D'une ironie méprisante, elle insinua qu'elle ne courait pas le moindre danger avec mon arme, nécéssiteuse de la transpercer. Certes, une attaque brutal m'aurait envoyée six pieds sous terre... Mais se jeter des fleurs me parut une réaction légerement démesurée. Soutenue par ma bonne étoile, la victoire aurait pu être à ma portée.
Cela avait perdu toute son importance et par la même occasion, le charme de cette rencontre inhabituelle fut entrainé dans la chute d'une tension si éxcitante...
J'avais pris l'habitude de bavarder avec moi-même, ma soif de comprendre étant indissociable de ma timidité. La peur de poser les questions simples m'avait été insuffler par des menteurs profitant de mon handicap comme distraction. Ainsi, les conclusions tirées à partir de mon cheminement spirituel étaient souvent érronés mais au mons, je pouvais y croire aveuglément.
Les derniers mots de cette harpie avaient retenu mon attention, mettant fin à ce monologue intérieur. Elle s'éclipsa sous l'alibi d'un réglement de compte, me laissant seule avec ce mystérieux inconnu.
Son apparence physique ne m'importait guère, m'épargnant des coups d'oeil furtifs à tort et à travers. Son caractère ne m'évoquait pas l'ombre d'un ressentiment et de là, surgit une inquiétude parfaitement justifiée. L'esprit d'une personne en dit long sur son corps et la réciproque est aussi valable. Mais toute ma clairvoyance s'était éteinte au contact de cet âme enigmatique. Comme si son esprit et son enveloppe charnelle faisait deux... Au creux de cette atmosphère taciturne, ma langue s'agita d'elle même.

-Dites, il est peu commun de voir un homme en transporter un autre à l'arrière de sa monture. Ne trouvez vous pas ça mal?

Parler sans réfléchir amène des conséquence hasardeuses. Et vu qu'hasard rime avec bazar, un retour de flamme était à prévoir. Néanmoins les mots sortaient de ma bouche comme des détenus en pleine évasion.

-Pour ma part, je trouve cela parfaitement inhumain. Quelque soit l'acte que ce malheureux a perpétué à votre égard, il ne mérite pas un tel châtiment. Ce monstre caché dans un corps de femme, serait à votre goût si votre cruauté et votre austérité lui arrivait à la cheville.

Un cri se fit retentir au loin. Si les syllabes se présentaient comme incongrues, le timbre vocale était porteur d'une souffrance indescriptible. L'avenir promettait un triste épilogue à ce pauvre bougre et cette mégère s'était chargée de ce sale boulot.

-Je ne m'aventuerais pas à savoir quel fut le déclenchement d'une telle douleur...

Contente d'elle, la tortionnaire revint auprès de nous et proposa d'aller chasser de bon gros amphibiens, histoire de se remplir le ventre de chair innocente.

-Pour les tueries, je vous fait confiance. Vous me sembler experimentée dans ce domaine, aussi glauque soit-il...

Mon arc en main, j'étais prête pour aller ceuillir notre repas, en surveillant mes arrières en toute discrétion.

[Je lock.]