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 Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]

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Luz
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MessageSujet: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptyJeu 2 Sep - 13:44

- Ceux qu'On ne Voit Pas -
1er Autÿn



En fin de compte toute cette histoire n'était que pure folie. Accepter l'offre d'un homme de toutes évidences dénué d'innocence et d'aspect tout à fait immoral, n'était en soit déjà pas d'une très grande intelligence d'esprit. Mais le pire, le pire était la présence quasiment omniprésente de gardes, de maraudeurs et autres gentilshommes parfaitement sain corps et âmes qui rôdaient inlassablement dans les bois. Comment faire son travail lorsque ce que l'on chassait fuyait à coup sûr la présence des armes dégainées ? Alors oui, ce qui avait sans doute été le plus crétin à faire, dans toute cette histoire, aura été d'accepter cette imbécile d'offre par temps de guerre. Mais qu'avaient-ils tous besoin de démontrer que non, c'était EUX qui avaient le plus de muscles ?! Ou le cerveau le plus développé (ce que bien entendu démentait le principe même de guerre) ?! Déjà que les humains n'étaient pas bien stables, si en plus, ils choisissaient fort volontairement d'aller latter la face de ce qu'ils qualifiaient d'abnégation... Où allait le monde ? Que deviendraient les jours à venir ? Et les rares Nalamis vaquant en ville ? Bon eux, au moins, c'était réglé. Ceux qui n'avaient pas fuis dès les premiers temps, devaient déjà se trouver au pays merveilleux.
Alors oui, elle l'avait trouvé, l'unique lapin roux de ces bois enchantés, celui qui se terrait au moindre son portant à des kilomètres ! Deux de ses flèches étaient même restées sur place, histoire de profiter de la vue et parce qu'elles étaient à présent à l'état de cadavres de bois. Et personne n'aurait pus imaginer que bien sûr, il pleuvrait, et que par conséquent la terre se ferait molle et lisse, unique flaque de boue d'une couleur indescriptible... Et devinez quoi ? Un terrier, c'est creux et profond ! Et que faut-il pour attraper une petite boule de fourrure flamme au fond d'un trou ? Beaucoup de vêtements de rechange ! Ce fut donc en ressassant son dictionnaire d'injures que notre petite dragonne prit le chemin de Ra'Sibe, car malgré la guerre et les dérangements qu'elle occasionnait, il fallait bien survivre.
Lorsque les affichettes à présent bien connues, noircies d'encre et de déclarations, avaient fait leur apparition mystère sur les vieux murs de la ville, proclamant par la bonté divine du roi que les Nalamis étaient ennemis publics, les plus vastes rumeurs avaient laissées libre cours à leur folie. Et chacun avait choisit son camp, déjà tous prêts à jeter leurs vies en pâtures à ce qu'il nommait liberté d'opinion. Un superbe ramassis d'idées pré-requises, de fausses images et de peurs ancestrales. Ce qui était différent de nous-même n'était-il pas dès lors incontrôlable et inutile ?
Luz resserra sa prise sur le licol de Vent Ardent, peu désireuse qu'un type passe malencontreusement par ici et décide que cet étalon lui allait très bien. Ah les bas fonds de la ville... Un vrai plaisir ! Une parfaite opposition de la quintessence abjecte régnant dans les beaux quartiers, un lieu où même les maisons et le dallage prenaient la couleur étonnante de la pourriture. Pourriture qui ne se trouvait d'ailleurs pas là où on le pensait, vaquant sur deux pieds et deux jambes, parfois même pas très bien, le long des trottoirs... Les cristallis s'échangeaient comme de la poussière d'étoiles, invisibles et vifs de mains en mains. Les gens d'ici en percevaient l'odeur avant même la couleur...
Ils étaient la pointe de Ra'sibe, le peuple oublié.
Ceux qu'on ne voit pas...

- Tu as ma commande ?

Luz s'immobilisa face à l'homme qui l'avait interpellée. Un homme grand, filandreux, aux effluves de tabacs et de fer chauffé, une barbe turbulente semblant lui avoir absorbée la moitié du visage. Il s'appuyait avec difficulté sur une jeune femme à l'aspect délabrée, de lourdes cernes sous le regard mais les yeux d'une fierté à toutes épreuves. Elle reconnut là l'étrange commanditaire à l'origine de sa chasse aux lapins roux...


« Qu'allez-vous en faire ? »

Elle savait pertinemment que les gens n'aimaient pas particulièrement parler de leurs petites affaires, mais sa curiosité était maladive, et elle le resterait ! L'homme ne se départit pas de son calme et afficha un grand sourire auquel venait manquer quelques dents.

- Ma femme en voulait un. Roux, si possible.

Ben voyons. Luz posa son regard sur la petite boule de poils qui grelotait dans sa cage, accrochée à la selle de Vent Ardent. Elle lâcha un profond soupir et reporta son attention sur l'étrange couple.


« C'est étrange... Ces temps-ci je change toujours d'avis. Me croirez-vous si je vous dis que le lapin était en fait pleins de crocs et impossible à attraper ? Non, bien évidement. Et comme je me doute également que vous n'accepterez pas de passer par vous même trois jours dans un terrier et qu'entre roux il faut se soutenir... »

Ce fut ce moment précis que choisis un hurlement pour se manifester. Un cris rebondit contre les murs délavés, résonna dans l'air et s'éteignit aussitôt. Personne ne bougea ni n'y prêta même la plus petite attention. Ouii bien sûr, c'était parfaitement logique d'entendre quelqu'un hurler par ici... Limpide comme l'eau de roche.
Luz pivota pourtant instinctivement sur ses talons, cherchant l'origine de cette voix...
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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptyDim 12 Sep - 14:27

Cela faisait plusieurs jours qu'Esther airait à Rab'Sid, depuis la mort de sa mère, elle n'avait plus d'endroit ou aller et elle atterrit dans les bas-fond de cette ville qu'elle ne connaissait que trop peu... .

Elle ne connaissait que sa petite chambre, n'en étant jamais sortit depuis son arrivé et trop timide pour adresser la parole à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, elle c’était complètement perdue... Elle avançait dans une ruelle sombre et peut accueillante, une odeur de soufre emplissait ses narines, un liquide jaunâtre suintait des mur aux couleurs sombres... Cette rue était très mal éclairée et Esther manqua à plusieurs reprise de trébucher. Esther arriva à une bifurcation, aucune des deux rue qui s'offraient à elle ne semblais plus sur l'une que l'autre... Esther s'engagea pourtant dans celle de droite... .

#Au moins je ne risque pas de rencontrer l'ombre de quelqu'un dans une ruelle aussi sombre#

Se dit-elle pour se rassurer un peu... Mais tout ici n'inspirait que crainte et douleur... Esther avait faim, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait rien mangée... Un peu plus loin, elle aperçu enfin quelqu'un, c'était une femme aux cheveux roux a l'allure élancée... Elle était dos à Esther et parlait à quelqu'un... Curieusement, Esther se sentie rassurée par la présence de la jeune femme... .

Ne pouvant pas interrompre leur conversation de peur d'un manque de politesse, Esther décida de passer à coté d'eux et de continuer son chemin... .

Quelque chose lui agrippa ses cheveux et la tira en arrière d'un coup sec, Esther tomba violemment sur sol en hurlant. Un homme penché sur elle l'a regardait avec un sourire édenté et un regard plus que douteux... Esther ne comprenait plus rien et hurla une nouvelle fois, elle tenta de s’enfuir mais l'homme tenait ses cheveux avec fermeté... L’angoisse s’empara du corps d'Esther... Elle se mit a pleurer et à gesticuler dans tout les sens pour tenter de se dégager de l’emprise de l'homme, qui riposta en la giflant violemment.

"Tais toi! Tu m'a l'air bien mignonne toi, arrête de pleurer, cela gâche ton joli visage et je ne pourrais pas te vendre. Je suis sur que je pourrais en tirer un bon prix... ."

La vendre?! L'homme l'a balança sur son épaule et avança dans la ruelle, Esther repris un peu ses esprits, lorsque celui-ci passa à hauteur de la jeune femme, Esther tendit la main et s’accrocha au bras de celle-ci... Esther plongea son regard bleu océan plein de larme et de peur dans celui de la jeune femme... Elle n'arrivait pas trop à parler, mais elle réussi à prononcer quelques mots... Avant de lâcher prise.

"J'... J'ai... Aide..."

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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptyMer 15 Sep - 19:59

Un homme se tenait là, tout entier prit d'une hostilité parfaitement humaine. Ces derniers n'avaient-ils pas créé la violence, par l'envie d'en posséder toujours plus ? Une espèce, une seule, capable de procréer avec la stérilité de la guerre, capable d'en presser tout le jus jusqu'à plus soif... Il n'y avait pas meilleurs qu'eux pour construire sur la destruction, refleurir les champs du sang des leurs du moment que la lueur de l'or était à portée de main. Et rien ne semblait pouvoir les sortir de cet affreux pentagramme, ce cercle vicieux perpétué allégrement de naissance en naissance.
Le cris avait fusé, libre et éphémère dans cette ruelle d'ombres. Lui n'avait pas à se soucier du corps qu'il laissait à l'abandon... Pour Luz, il en était autrement. Surtout en ce geste fatal, lorsque l'homme leva la main, abaissant son battoir de peau et de chair sur la joue offerte de l'enfant. Car oui, pour cela, elle n'était pas bien grande... Pas encore à l'adolescence à cet âge disgracieux où le corps se tort et se transcende, recherchant de nouvelles manières de vivre. C'était une gamine, une simple gamine. Un être parmi tant d'autre. Mais la seule à pouvoir renverser Luz d'une chiquenaude...
La dragonne effleura son ventre du bout des doigts d'un pur réflexe alimenté de souvenirs. Elle était à l'image de cette mère morne et froide, cette guerre qui ne portait au monde que des enfants voués à s'entre-déchirer. Incapable de donner la vie dans tout ce fatras de membres et de gênes. Elle, elle n'avait pas eu le choix... C'était rien ou rien. Juste le fantasme éveillé d'une famille aux yeux cristal, un sourire dans le creux de la gorge, une ribambelle de gosses répandant leur propre chaos d'explorations et de découvertes. Elle aurait fait comme tout le monde. Qu'était le goût de la liberté s'il ne permettait pas de vivre chaque expériences ici-bas ?
Une étreinte fraiche, presque une caresse, effleura le velours de sa peau. Luz leva les yeux, vint noyer ses prunelles dans le regard bleu éperdu qui venait de la ficher là, sur le trottoir. Elle en oublia comment bouger, devint ce mouvement douleur qui l'entraînait inexorablement loin du monde, de la vie, sur le dos de cet homme brutal jouissant de la peur inspirée. Ces deux morceaux de ciel qui la suppliaient, ces deux océans d'un bleu à couper le souffle qui ne regardaient qu'elle. Puis, doucement, péniblement, une voix qui se frayait un passage dans tout ce bleu...

- J'... J'ai... Aide...

Luz n'était pas patricienne de la colère. Son caractère trop altruiste la poussait bien plus au pardon, au secours de ce qu'elle jugeait juste et des valeurs qu'elle défendait. Bien sûr, elle ne prétendait pas n'être que de sucre, éternellement figée dans une joie faussée... La haine avait aussi sa place dans la part de son caractère, et c'était précisément pour cela qu'elle paraissait si entière. Elle était de tous les horizons, et l'acceptait avec la force que confère la volonté. N'agissant que sur des coups de tête, poussée par un instinct vieux de millénaires éternels. Elle ne prit guère le temps de réfléchir. Chaque fibres d'elle-même lui hurlant de se jeter en ultime rempart pour protéger ces morceaux d'univers, ce bleu si renversant qu'il en blessait les sens.
Ses prunelles ombrageuses suivirent le pas cassé de ce qui avait arraché la petite fille à l'étreinte de son regard, s'attachèrent au rose pastel des longs cheveux de cette dernière. Vent Ardent se mit au trot dans un léger cliquetis, un lapin roux sur le dos faisant le pied de nez à ses futurs propriétaires, heureux d'avoir échappé à un funeste destin. Ses commanditaires pouvaient bien tenter de la retenir, d'exiger leur part de profit, elle s'en foutait royalement. Là maintenant tout de suite, elle ne rêvait que d'une chose. Enfoncer son poing dans le visage qu'elle n'avait pas vu, briser cet être abjecte qui soulignait si bien la nature de sa race. Et en injuriait le nom.


« Eh ! »

L'homme qui avait bifurqué dans une ruelle déserte, se retourna dans un souffle, de toutes évidences plus qu'étonné que quelqu'un daigne se mêler de ses affaires. Sûr qu'ils ne devaient pas avoir ce genre d'habitude dans le coin... Son regard passa sur Luz, suivit les contours de sa silhouette d'un regard qui en disait long sur ses intentions.

- Oui ma jo...

Il ne vit pas le poing serré qui vint s'écraser contre son nez dans un craquement peu flatteur. Pas plus qu'il ne vit le sol se dérober sous ses pieds, un second uppercut venant cueillir les dernières couleurs qu'il lui restait. Légère et vive Luz attrapa l'enfant que ses coups avaient désarçonnée, lui évitant la morsure froide et sale du dallage défoncé. Elle recula d'un bond souple dans la douce obscurité que procurait les hautes maisons rabougries, seul l'éclat flamme de ses cheveux se laissant deviner de la rue principale. Vent Ardent ne se posa aucune question et brisa les derniers mètres qui le séparaient de sa maitresse et de cette bien étrange gamine.
Ce ne fut qu'une fois en selle, en partance pour une rue plus calme des bas-fonds, que la jeune femme prit le temps de mesurer ses gestes. La petite inconnue pleurait. De chaudes larmes perlaient de ces yeux qui l'avaient subjugués, reflétaient la lumière du jour en éclairs liquides. Contre son cœur, dans le creux de ses bras, Luz prenait bien soin de ne pas l'étouffer ni faire barrière de son étreinte. Elle ne désirait pas l'emprisonner, lui faire peur. Juste lui offrir un rempart rassurant, un point d'ancrage qui ne chercherait pas à la tuer.
Alors elle fouilla son instinct maternel, trouva la tendresse enfouie dans ses désirs et berça longuement la jeune, très jeune inconnue du son de sa voix, claire et musicale, et du balancement régulier de l'étalon en marche. Le chant lui était venu de lui seul, un chant au mille visages, dessinant aux seules inflexions des notes une nuée de libellules argentées dans l'air, des dragons d'un rouge flamboyant éclairant les cieux de la chaleur de leur feu, des paysages tout de lumière et de forêts... Un chant revenant de très loin, plus de cinq cent années en arrière, compté par les grands reptiles ailés de ce monde à une Luz minuscule, s'endormant au rythme des images saturées de rires et de sourires que les voix graves faisaient trembler en elle.
Son cadeau à ce regard bleu, fenêtre du monde. Les femmes ne chantaient-elles pas d'un souffle à l'oreille de leurs enfants, lorsqu'un cauchemar survenait ?
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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptySam 25 Sep - 14:20

La joue d'Esther la brûlait, elle voulait crier, voulait s'enfuir, mais elle craignait que la main de cet homme ne s’abatte de nouveau sur sa joue déjà rougit par la force du coup qu'elle avait reçue... Elle pleurait, ça elle ne pouvait s'en empêcher... Elle tenait sa joue, retenait de toutes ses forces ses sanglots... Esther était terrorisée... Sa vision commençait à se brouiller... Les yeux huis clos, Esther pleurait en silence... Sans que personne ne puisse la consoler... Un sentiment d'angoisse emplit son corps... Qu'aller t-il advenir de sa vie? Qu'elle allait être son avenir? Elle qui rêvait de courir le monde que l'on lui contait si vaste et merveilleux... Un monde aux paysages à la beauté fantastique... Mais le monde ne lui plaisait pas... Il était froid, violant et cruel... Elle regrettait d’être sortit de sa petite chambre vide... Seule... Mais en sécurité... .

#Alors c'est ça, l'extérieure? Je... Je n'aime pas ça... Je veux rentrer chez moi... .#

Son visage était trempé de larmes, ses yeux remplit de peur... Les mains rugueuses et sales de l'homme maintenaient fermement le petit corps d'Esther... Elle avait mal... Tellement mal... .
Une voix retentit dans ses oreilles, Esther rouvrit légèrement ses yeux et elle vit le poing de la jeune femme qu'elle avait aperçue toute à l'heure s'abattre tel un éclaire sur le visage de l'homme dans un grand fracas. Esther mit ses mains sur ses oreilles et ferma les yeux, complètement affolée.

#Que se passe t-il?!#.

Puis plus un bruit.. Esther se sentit soulevée... Tout ce passa si vite... Mais Esther se sentit bien d'un coup... Étrangement bien... Le froid glacial de la peur avait était remplacer par une douce chaleur qui parcourait doucement son corps... Lorsqu'elle ouvrit les yeux, ceux-ci se remplir de larmes... De larmes de joie, de sérénité... Des larmes d'enfant.
Instinctivement, Esther plaqua son petit corps contre celui de celle qui lui avait sans aucun doute sauvée la vie... Bien qu'elle ne connaissait pas cette femme, Esther ne put s’empêcher de réagir ainsi, elle se sentait en sécurité... C'est étrange non?
Enfin, l'emprise de la terreurs c'était détachée d'elle, enfin, Esther pouvait pleurer, crier, mais elle ne voulait pas s'enfuir... Elle voulait rester contre elle qui l'avait accueillit aux creux de son corps... .

Doucement... Tendrement... Une mélodie caressa ses oreille, comme pour la bercer, la jeune femme chantait? Esther se sentit protégée par un cocon de plumes, plus rien ne pouvait lui faire de mal... Elle s'endormit... Dans ces bras qu'elle ne voulait plus quitter... Tout était terminé, le cauchemar était enfin finit et avait laisser place au rêve... Enfin... Cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arriver... .

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Esther regardait le ciel... Cet immensité bleu, océan suspendu, pays du rêve s'étendre au dessus de sa tête... D'énorme nuages de coton se laissant pousser librement par le vent parcouraient le ciel avant de disparaître derrière les bâtiments... Le claquement des sabots sur le sol dallé tenait un rythme cadencé. Esther leva les yeux vers la jeune femme, sa chevelure couleur de feu tombant sur ses épaules ondulait légèrement, ses yeux en amande d'un vert profond regardait droit devant elle... Esther était obnubilée par elle et n'osait pas prononcer un mot... Elle l'a regardait, sans rien dire, bercée par l'ora rassurante que dégageait celle-ci... .
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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptySam 9 Oct - 11:41

Elle dormait. Luz n'avait jamais vu d'enfants dormir. Oui, bien sûr, aux yeux des humains cette dernière n'était plus tout à fait dans le domaine de l'enfance, déjà poussée vers ce qui l'amènerait à être adulte. Mais pour un dragon, s'en était autrement. Les personnes âgées ayant passé le siècle ne qualifiaient-elles pas les Hommes de cinquante et quelques années de « petits jeunots » ? Le principe était le même. Juste aggravé de quatre cent ans. A vrai dire, elle la fascinait. Purement et simplement. Luz avait l'étrange impression de tenir dans ses bras une sculpture de sucre, capable de se briser au moindre souffle un peu trop insistant... Depuis combien de temps n'avait-elle pas sentit une vie battre dans le creux de son étreinte ? Une vie si éphémère, si légère... Merveilleuse. L'espace d'un court instant elle regretta que le bleu qu'elle aimait tant soit recouvert de cette tenture de cils sombres. Un court instant. Parce qu'elle dormait si bien qu'il était impossible d'en concevoir quelques regrets !

Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Ne savait-elle pas qu'il était très mal avisé de s'aventurer dans les bas fonds de Ra'Sibe, un lieu ayant repoussé les limites de l'humanité jusqu'à un seuil dit critique ? Et ses parents dans tout cela ? Luz pouvait imaginer sans peine l'angoisse saisissante que devait ressentir sa mère à cet instant précis, sans nouvelle de sa chère et tendre progéniture depuis bientôt une heure. Une fille qu'elle avait élevée et aimée comme la prunelle de ses yeux... Il se serait agit d'elle que notre dragonne aurait déjà soulevé ciel et terre, quitte à rétamer la face de deux trois personnes sur son chemin.

Un léger sourire amusé flottant sur les lèvres elle fit bifurquer Vent Ardent dans une ruelle adjacente, débouchant bientôt sur une toute petite place animée de quelques rires et musiques. Un carré d'herbe tendre s'étendait sur les dalles éparses, soulignant les contours d'un vieux banc de pierre tout rabougris mais encore solide sur ses bases. Il n'y avait certes pas grand monde -guère plus que quelques badauds discutant de vive voix- mais la place était beaucoup plus accueillante que le reste des bas-fonds auxquels elle appartenait. Et surtout, il y avait un vendeur de glaces.

C'était un délice qu'elle avait découvert tout récemment, ce dessert mystère faisant brusquement fureur chez les enfants de Ra'sibe. Sa composition était cependant coûteuse et peu de marchands s'y risquaient sans s'en mordre les doigts... Il était donc encore moins rare d'en rencontrer des trafiquants ! En effet, il fallait réunir les ingrédients désirés et à l'aide d'une bien étrange machine à base de techno-magie contrôlant le gèle à faible dose, réunir tout ceci sous forme de boules. Bref, quelque chose de coûteux, long, et pourtant délicieux. Rien de tel pour remonter le moral et faire découvrir de nouvelles saveurs à quelqu'un...

Ce fut donc à cet instant précis que Luz sentit un regard se poser sur elle. Elle baissa les yeux sur sa protégée et lui offrit un joli sourire de bienvenue. De toutes évidences, elle ne lui faisait pas peur. Elle n'aurait pas à tenter d'expliquer aux soldats de la citée pourquoi est-ce qu'une jeune fille hurlait désespérément dans ses bras.


« Luz, enchantée. Comment t'appelles-tu ? »

Tout en prenant soin de ne pas déranger l'enfant par des mouvements trop brusques, elle fouilla l'une de ses sacoches de selle et en sortit une maigre moitié de carotte qu'elle s'empressa de donner au lapin roux affamé, accroché derrière elle. Qu'il patiente un peu, elle finirait bien par le rendre à sa forêt...
Elle reposa ensuite son attention sur la petite inconnue, désignant le marchand ambulant qui hélait les passants de la place, vantant le mérite et le goût sublime de ses glaces exceptionnelles.


« Je raffole de ces trucs. Tu en veux une ? »

Elle tâchait de ne pas la noyer sous une tonne de questions, ayant parfaitement conscience qu'elle venait tout juste de survivre à un événement plutôt difficile. Pour une fois, sa curiosité passerait après le bien-être de sa protégée, histoire de savoir où cette dernière habitait afin de soulager quelque peu la conscience de ses parents...
C'est donc sans attendre de réponse qu'elle interpella le pauvre marchand et écoula ses cristallis en échange de deux cônes glacés. Un grand sourire fiché sur les lèvres elle en confia un à la jeune fille, se laissa glisser au sol, et l'aida à descendre de selle. Ne restait plus qu'à rejoindre le vieux banc de pierre...


Dernière édition par Luz le Dim 24 Oct - 15:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptyDim 17 Oct - 16:40

Esther observait la jeune femme, lorsque celle-ci planta son regard vert dans celui de la petite fille, Esther se figea instantanément.

« Luz, enchantée. Comment t'appelles-tu ? »

#Comment je... Je m'appelle... Euh, voyons voir... .#

Esther n'avait pas parlé à quelqu'un depuis si longtemps, non pas qu'elle avait oublié son prénom, seulement elle ne savait plus comment s'adresser à la jeune femme sans dire de bêtises... .

La jeune femme désigna ensuite un marchand.

« Je raffole de ces trucs. Tu en veux une ? »

Esther hocha la tête en guise d’approbation. La cavalière s'approcha du petit stand et saisit deux cornets, elle en tendit un à Esther qui le prit avec hésitation, puis la jeune femme descendit de son cheval et aida Esther à en descendre à son tour, elle voyait son ombre s'étirer devant elle et celle de la jeune femme se rapprocher, elle fit un petit pas de coté afin d'éviter de marcher dessus... .

Esther regardait sa glace avec interrogation, c'était la première fois qu'elle voyait ce genre de chose, il n'y en avait pas dans son village et sa mère ne lui en avait jamais achetée... Esther trempa ses lèvres dans la boule de couleur rose, c'était froid et assez sucré pour qu'Esther affiche un grand sourire sur son visage d'enfant. Elle aperçut un petit banc de pierre grisâtre, Esther suivit la jeune femme qui se dirigeait vers ce banc. Elles s'assirent toutes les deux... Esther ne sortit pas un mot... Un jour elle serait courageuse... Un jour... .

"Merci"

Mais, Esther se demandait pourquoi, pourquoi cette femme s'occupait d'elle comme cela... Après avoir quitté son village, sa mère adoptive ne s'occupait que rarement d'elle, elle n'avait pas l'habitude que l'on lui montre des marques d'affection... Même pour sa mère... Elle était un monstre... Alors c'était un peu normal qu'elle réagisse ainsi... Elle posa ses mains sur ses genoux et tenta de prendre l'air le plus sérieux possible.

"Excusez moi mais... Pourquoi vous faites tout cela pour... Pour moi? Vous ne me connaissez pas et pourtant... Vous m'avez sans doute sauvé la vie et vous m'achetez cette sucrerie... J’avoue que cela m'intrigue un peu... ."

La petite fille était rouge comme une pivoine, les mots avaient du mal à sortir de sa bouche et se bousculaient dans sa tête, ses petites mains tremblaient un peu et son regard cherchait quelque chose, mais nul ne sait quoi... Elle attendait la réponse comme une sentence... Elle en avait peur... Et comme pour éviter cette réponse, elle posa une seconde question en espérant effacer la première.

"Euh... d’ailleurs, quel... Quel est le nom de cette drôle de boule sucrée?"



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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptyDim 24 Oct - 17:46

La jeune fille était d'une timidité maladive. Ses gestes, pourtant animés d'une grâce pour le moins peu commune, se retrouvaient immanquablement altérés par une sorte de gêne malhabile. Chacune de ses réactions, sitôt vécues, s'habillaient du voile de la prudence, jaugeant les choses et les gens qu'elle aurait à déranger. Telle main ou tel mouvement de tête était inquiet, léger, déjà prêt à se voir refoulé à un rang de non-existence... Avait-elle peur qu'on la frappe si son être daignait briller un peu trop par sa présence ? Avait-elle subit des atrocités innommables dans le peu d'enfance qu'il lui restait ? Ainsi lorsqu'elle posa les pieds au sol, silhouette fluette étonnamment discrète, il parut à la dragonne qu'elle ne touchait pas vraiment terre, volant plus qu'elle ne se déplaçait par rapport à ce qui l'entourait. Elle se mouvait hors du regard des autres, là où elle paraissait le moins gêner... Et évita soigneusement de ne serait-ce qu'effleurer l'ombre rousse de la jeune femme. Un pas gracile, à peine esquissé. Mais que l'étonnant sérieux craintif de son regard dénonçait comme quelque chose d'essentiel.

Et ce quelque chose, Luz ne le comprit pas à son sens véritable. Bien loin de la véracité du don maudit d'Esther, elle dut remettre à zéro ses notions d'éducation et d'amour parental. Étonnant en effet que sa silencieuse interlocutrice n'est pas encore songé à mander ses parents. Pourquoi n'entendait-elle aucun écho, de pleurs réclamant le sein maternel ? Tels tous ces gamins, abandonnés au coin des routes, seuls et sans défense contre la haine corrosive des vivants... Cela c'était toujours vérifié de tous temps, une règle d'or à quelques exceptions près : l'enfance est propice aux démonstrations d'amour envers les parents, eux et eux seuls détenant les clés de la survie ouvrant les voies de l'épanouissement.
Mouais.
Rien qu'une succession de mots sans queue ni tête aux yeux de Luz. Quand on a jamais connu ses parents, ni eu d'enfants, comment savoir ce qu'était une famille dite « normale » ?

- Merci

Elle sursauta au son de sa voix, surprise de l'entendre soudainement s'exprimer. Alors ses yeux fenêtres du monde n'étaient pas les seuls à parler... Elle dévora du regard le sourire enchanteur d'Esther lorsqu'elle découvrit la saveur exquise d'une glace, ravie et projetée haut dans les méandres de sa fierté. On ne peut pas mourir sans avoir au moins goûté une fois dans sa vie l'un de ces desserts glacés... Ce serait absurde.

- Excusez moi mais... Pourquoi vous faites tout cela pour... Pour moi? Vous ne me connaissez pas et pourtant... Vous m'avez sans doute sauvé la vie et vous m'achetez cette sucrerie... J’avoue que cela m'intrigue un peu...

Son teint prit une adorable couleur chaude, yeux baissés sur les mains se joignant aux genoux. Luz ne put s'empêcher de la trouver craquante, touchée par le sérieux manifeste sur lequel elle avait posé son phrasé. Elle apprécia également qu'Esther fasse de son mieux pour s'exprimer, cherchant à fluidifier le flot de ses paroles...
Elle ouvrit la bouche pour un début de réponse, fit silence juste à temps pour ne pas éteindre la question posée. Elle restait persuadée que si l'enfant pensait lui avoir coupé la parole, avoir un nouveau début de conversation deviendrait épique !

- Euh... d’ailleurs, quel... Quel est le nom de cette drôle de boule sucrée ?

Un faux air de maitre d'école présentant l'invention du siècle sur le visage, Luz annonça du tout au tout de manière fort théâtral :


« Ceci, Miss Bleu Merveille, se nomme une glace ! Je suis certaine que l'on pourrait gagner toutes les guerres si les Hommes acceptaient d'y goûter en lieu et place des démonstrations de leurs étonnants manques de civilité ! »

Et pour étayer ses propos, elle ne se priva pas de mordre à pleine dents dans ce qui lui paraissait être le nirvana. Une raison pure et simple de continuer de vivre !
Étendant ses longues jambes devant elle, s'étirant comme un chat par la courbure de son dos, elle se remémora la précédente interrogation que la jeune fille avait tâchée de faire oublier. En un geste purement spontané mais non précipité, ses doigts vinrent effleurer le rose bonbon particulier aux cheveux d'Esther, lui caressant doucement la tête du dos de la main. Se voulant rassurant.


« J'ai toujours rêvée d'avoir des enfants bien à moi, de vivre cette aventure si particulière. Je ne peux pas, mon corps est ainsi fait... »

Elle garda le silence l'espace de quelques secondes, son regard vert se perdant dans le vide. Elle revint sur la jeune fille, lui souriant cette fois-ci à pleines dents.

« Mais je sais que si j'en avais eu, crois-moi que j'aurais aimé que quelqu'un veille sur eux en mon absence. Et puis... C'est une notion importante que d'aider ceux qui en ont besoin. Jusqu'au bout. »

Ramenant sa main contre elle, et terminant ce qu'il restait de sa glace, elle acheva :

« Tes yeux ont également trouvés le moyen de m'épingler sur le trottoir. Comment pourrais-je te laisser au hasard alors qu'une partie de moi est restée là, dans ton regard ? »

L'air rieur elle relia d'un geste souple le bleu merveille à elle, illustrant de son mieux l'idée qu'elle tentait d'expliquer.
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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptyMar 2 Nov - 17:32

Esther buvait les paroles de la jeune femme, qui ne mâchait pas ses mots... Elle était complètement absorbée par cette silhouette à l'allure élégante et pleine d’assurance... .

« Ceci, Miss Bleu Merveille, se nomme une glace ! Je suis certaine que l'on pourrait gagner toutes les guerres si les Hommes acceptaient d'y goûter en lieu et place des démonstrations de leurs étonnants manques de civilité ! »

#Une... Glace...? Alors cela ce nomme ainsi... .#

Esther ne comprit pas tout les mots en entendant la réponse à sa question, mais elle comprit le plus important, et c'était déjà ça... elle répondit simplement par un large sourire de satisfaction et regardait attentivement sa glace. Mais le visage ensoleillé de la jeune femme prit soudain une teinte plus sérieuse malgré le sourire qui demeurait éternel... .

« J'ai toujours rêvée d'avoir des enfants bien à moi, de vivre cette aventure si particulière. Je ne peux pas, mon corps est ainsi fait... »

#Elle ne peut pas?!... Pourquoi cela?#

Esther ne parlait pas, mais son visage exprimait clairement son incompréhension... Elle voulais savoir pourquoi, pourquoi elle ne pouvait avoir d'enfant mais... Elle continua à écouter... Sans dire un mot. Cette voix semblait la bercer tendrement, comme une douce mélodie, mais une note rendait cette chanson... Triste... .

« Mais je sais que si j'en avais eu, crois-moi que j'aurais aimé que quelqu'un veille sur eux en mon absence. Et puis... C'est une notion importante que d'aider ceux qui en ont besoin. Jusqu'au bout. »

Cette réaction fit sursauter Esther qui l'observait avec ses grands yeux ronds. Esther ne comprenait pas, pourquoi quelqu'un qui voulais un enfant, ne pouvait en avoir?! C'était injuste! Et paradoxale vis à vis de la situation d'Esther, qui elle avait eu une mère (quand bien même adoptive) mais... Qui n'avait pas voulue d'elle ... De toute façon elle n'était plus là... Bien qu'Esther avait été blessée d'avoir était rejetée par sa propre mère, elle ne pouvait la détester pour cela, ça avait été sa seule famille... .

Puis la jeune femme saisit Esther et plaqua son petit corps contre le sien...C'est à ce moment là qu'Esther voulue poser une question, mais... .

"Que...?!"

De grosse larmes se mirent à dévaler les joues roses d'Esther... Elle pleurait... C'était ça... C'était ça qui lui manquait autant...? Un sourire... Un simple sourire... Et qui pourtant lui apporta tant de bonheur.
Esther colla sont petit corps et s'agrippa de toutes ses forces à ce qu'elle espérait depuis si longtemps, ce qui apparaissait comme l'amour qui lui avait manqué depuis tout ce temps qu'elle avait passée seule, à se morfondre dans le noir, à maudire son existence... L'amour maternel... .

Mais ça n'était pas sa mère, et Esther ne pouvait pas s'accrocher à elle, elle ne serais qu'un fardeau pour cette femme et ne lui attirerais que le malheur. Et Esther ne voulais en aucun cas faire de mal à celle qui lui avait sauvée la vie, et lui avait offert son sourire. Esther repoussa légèrement Luz, juste pour lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas rester avec elle... .

"Merci... Merci pour tout... Mais je... Je dois m'en aller... ."

Esther s'efforça de sourire, mais ne parvint pas a effacer la tristesse qui s'était collée à elle... Essuyant les joues humides, Esther regardait le sol... Sans vouloir bouger... .
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Ïlimentã
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Déesse de l'Ombre : Désespoir, Respect et de la Puissance


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MessageSujet: Re: Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]   Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3] EmptyJeu 4 Aoû - 6:26

Je lock, vu la date de la dernière réponse ! xD
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