Ra'Sibe, capitale humaine! Ce n'était pas la première fois que je venais dans cette ville mais elle m'impressionnait toujours par sa taille et par le nombre d'habitant. Je marchais dans une avenue animée, de nombreux passants, tous humains. Nous étions en temps de guerre donc je devais me cacher à la vue des humains, je ne voulais être source de problème. Mais je n'avais pas d'argent, je devais donc trouver le moyen d'en avoir. Travailler? Non, trop long! Voler par contre été la seule option même si elle ne me paraissait pas très honorable.
Je parcourus donc les rues en quête d'une personne qui me paraissait riche et que mon larcin ne risquait pas de mettre sur la paille ou de sauter des repas. Puis une personne assez riche passa devant moi, bien habillé, un couteau à la ceinture, une bourse accroché du côté gauche, un coup facile. Je sortis mon poignard, me plaça juste derrière et coupa le lien qui retenait la bourse. Pour ne pas que l'homme s'aperçoive du poids en moins à son côté je le bouscula et dis un "Pardon!" avant de partir en courant.
Je tourna dans une ruelle, la bourse serré tellement fort dans ma main que mes phalanges blanchirent, mon coeur battant la chamade. Je respira profondément pour calmer les battements de mon coeur.

Je parcourus ensuite la ville pendant plusieurs heures, regardant les magasins, m'achetant à manger et explorant la capitale comme un enfant de cinq ans dans une confiseries. Puis j'entrai dans une auberge, je poussai le battant d'une grande porte en chêne, j'examinais la salle quand sans faire exprès je bouscula une jeune femme, je m'excusa et la suivit jusqu'au comptoir. Elle discuta avec l'aubergiste quelque instant et quand elle fut partie je m'avança. Je toisa l'aubergiste quelque instant, il me dit d'une voix dure:

-Qu'est-ce que vous voulez?
-Bonjour, je voudrais une chambre, s'il vous plait.

Je montai dans ma chambre pour y déposer mes quelques affaires qui se résumait à mon épée, mon couteau et mon arc. Je redescendis et commanda à boire, puis tomba de fatigue je tombai de fatigue devant ma chope.

Je somnolais devant mon verre, je m'imaginai en train de voler au dessus de la ville, crachant des flammes et faisant des acrobaties aérienne selon mon bon vouloir. Puis mes yeux s'entrouvrir une seconde et je vis devant moi une jeune femme. Une femme qui regardait les clients autour de nous. Je me raclai la gorge pour l'informer que j'étais réveillé et lui lança un regard interrogateur.
La femme qui me regardait avait de long cheveux blonds comme les blés natté avec des fleurs aux couleurs vives et au délicieux parfums. Elle avait des yeux bleus clairs comme le ciel, elle avait la peau un peu pâle. Elle devait faire pas loin des un mètre soixante-quinze, elle était de corpulence normal avec des courbes parfaites qui attirent le regard.
Je me redressai et me passai la main dans les cheveux toujours en bataille, je m'éclaircis à nouveau la gorge et lui adressa la parole avec une voix joyeuse:

-Que me vaut l'honneur de votre présence à ma table, mademoiselle? Vous me dites quelque chose? Je ne vous aurez pas déjà croisée? Enfin bref, je m'appelle Lightred et vous?

J'ouvris de grand yeux quand je vis un plat de choucroute et de saucisses arriver, je laissai la jeune femme se servir et refusai le repas. Je lui glissa à l'oreille:

-Disons que je n'apprécie pas trop ce genre de nourriture...

Je m'éloignai de la jolie jeune femme et la regardai savourer son repas, *j'irai chasser pendant la nuit me disais-je intérieurement* je me tournai vers les clients et observait les gens qui mangeaient et demandaient des chambres. Bon bah en fait venir à Ra'Sibe n'était pas une si mauvaise idée, j'avais rencontré une jolie et gentille jeune femme, j'étais dans une auberge confortable, la ville à explorer à selon mes désirs et une soirée qui s'annonçait conviviale et musicale.

Je remontai tranquillement dans ma chambre. Je rentrai et m'allongeai sur le lit, pendant quelques minutes je fus immobile, écoutant ma respiration, le bruit des clients en train de manger, un oiseau perché sur une fenêtre voisine et un chat qui miaulait dans la rue adjacente. Après quelques minutes d'attente le sommeil me prit. Puis pendant une heure je dormais d'un sommeil sans rêve.
Et enfin à l'heure de mon réveille, voyant que le soleil se coucherait dans moins d'une heure j'ouvris ma fenêtre et sautai de cette dernière. Je roulai en arrivant au sol et je commençai à partir d'un pas rapide vers les porte de la ville. Je les franchis et les gardes m'avertirent qu'elles se fermeraient avec ou sans moi dans une heure précise. Leur répondant que je serais revenu d'ici là et qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter je couru dans la forêt. Arrivé dans une clairière où se trouvais un groupe de chevreuil et un point d'eau je me transformai en dragon, les chevreuils détectant ma présence dès ma transformation partir en courant. Je les rejoignis en deux bonds souples et fondis sur l'un d'eux. Il mourut sur le coup, le choc étant trop violent pour sa pauvre carcasse inanimé, je commençai à manger rapidement et quand il n'y eut nul trace de l'animal je me remis sous forme humaine et repartis vers les portes de la ville, repu.
En passant je fis un petit signe de tête au garde et derrière moi les portes se refermèrent. Je partis en courant vers l'auberge où j'avais élu résidence et retournai dans la rue en dessous de ma fenêtre. Je crocheta une prise et commençai l’ascension , la pierre était pleine d'anfractuosités et les fenêtres placées assez proches les unes des autres me permirent de monter rapidement et sans me faire voir. J'enjambai ma fenêtre toujours ouverte, me retournai pour la fermer et redescendis dans la salle commune de l'auberge. Je m'assis à une table et attendis...
Après quelques minutes, je vis Rannveig traverser la salle pour se mettre sur une estrade...

Rannveig attendit, puis apostropha l’aubergiste a nouveau. Cette dernière était encore fort occupée : cette auberge grouillait de gens qui ne cessaient d’entrer et sortir. Il est vrai qu’il était un peu tard dans l’après midi, presque l’heure du souper… Elle n’avait pas coutume de manger aux heures « humaines », préférant se rassasier lorsque besoin était. Cela faisait longtemps d’ailleurs qu’elle n’avait pas volé.

Sortant de sa rêverie, elle aperçu un homme de forte carrure entrer dans l’auberge, visiblement ivre. La dame au comptoir lui indiqua l’étage. Rannveig intercepta des bribes de leur conversation. L’homme devait se produire en spectacle le soir même, mais vu son état second très avancé, la dame refusa catégoriquement de le laisser marcher dans la salle a manger. Il voulu monter à l’étage, gravissant de peine et de misère les marches mais vomit dans l’escalier, suscitant la grogne des divers clients et occupants de l’endroit. A court de moyens, la dame ne savait que faire, tenta de rapidement éponger le dégât à même son tablier.

Profitant de tout ce brouhaha, Rannveig ne pu s’empêcher de rire intérieurement de la situation. Les humains sont loin d’être dotés de la capacité de se retenir face à leurs pulsions... . Il fallait qu'elle fasse quelque chose pour sauver la face de cette pauvre femme... elle avait eu pitié d'elle malgré tout.
Elle se dirigea vers la salle à manger, frappant le plancher de bois des talons de ses chaussures sur un rythme en se dirigeant vers la scène. Les gens se tournèrent vers elle. D’un mouvement d’épaule, elle libéra la sangle de son lute, le portant à ses mains, accélérant le rythme de ses pas, sautant d’un bond sur la scène, elle débuta un de ses classiques.

Spoiler:

Elle s'arrangea pour attirer l'attention de la salle et des arrivant le plus possible vers elle, incitant une fascination par sa voix. Les gens affluèrent de la rue pour venir assister à sa prestation. Le succès fut.. instantané, comme à l'habitude! Lorsqu'elle termina son dernier accord, elle s'inclina et regarda du coin de l'oeil en direction du comptoir. La dame lui fit un signe. Elle se releva et prit la parole


- Bonsoir nobles genses. Ce soir, vous aurez l'infime honneur d'assister à cette toute première prestation de ma part à Ra'Sibe, merveilleuse cité aux milles et unes couleurs et odeurs. Les épices, les mets, les étoffes, les écritaux.. tout cela est superbe. Depuis longtemps que traverse les contrées, à la recherche de nouvelles histoires et légendes. Tout au long de cette soirée je vous entrainerai de la mer aux montagnes, aux grandes plaines! Bonne soirée a vous tous!


Elle prit une petite pause, descendant de la scène quelques instants. Se dirigeant vers le comptoir, elle commanda une bière et regarda l'assemblée, satisfaite.

Rannveig commença à jouer de son luth, tout les clients la regardaient et écoutaient sa musique. L'effet qu'elle avait eu sur l'assemblée qui était dans l'auberge était fascinant, presque magique. Elle joua, elle joua pendant peut être quelque minutes mais elles parurent heures tellement la musique était agréable. Quand la chanson fut finie, je parti vers le bar pour commander une bière, elle se retrouva à côté de moi.
Je la regardai, elle paraissait tout à fait normal mais... je trouvai qu'elle avait quelque chose en plus, pourtant elle avait deux yeux, deux oreilles, un nez et une bouche comme tout le monde.
Son corps disait qu'elle avait une vingtaine d'années mais son regard lui ne trompait pas, quand on regardait dans ses yeux on voyait derrière son visage de la sagesse que l'on ne peut obtenir qu'avec l'âge. Je l'observai et quand je m'aperçu que mon regard s'attardait trop sur elle, je détournai les yeux rapidement pour les poser sur le sol. Je faisais tourner ma chope entre mes doigts quand je m'approchai de la jeune chanteuse. Je lui chuchotai à l'oreille:

-Qui êtes-vous?

Elle devait se dire que j'étais fou, avant qu'elle ouvre la bouche je l'entraînai dans ma chambre et lui dis:

-Je sais que vous êtes bien plus qu'une chanteuse d'un vingtaine d'années, alors qui êtes vous?

J'aimai être prudent, mes parents aurait très bien pu engagé un homme ou une femme pour me traquer même si ils croyaient que j'étais mort...

Rannveig se retourna vers son interlocuteur. Bière en main, elle en prit une gorgée avant de se retourner vers lui et lui dire

- Je suis Rannveig Üttsdotter, voyageuse, poète, chanteuse, gardienne des légendes de ces contrées.

Un homme assis au comptoir cracha sa bière en entendant son nom. Visiblement alarmé, il resta bouche bée devant elle, comme si il venait de voir un fantôme. Rannveig lui sourit

- Ne vous alarmez pas, les légendes sont nombreuses, le grand voyageur veille sur moi

Elle avait ressenti en Lightred une essence différente de celle qu'émanaient les humains. C'était peut-être psychologique, n'empêche qu'il arborait cette "aura" bien différente. Elle avait longtemps ressenti la "présence" des humains, elfes et quelques autres races qu'elle pu croiser sporadiquement lors de ses voyages. Elle l'avait reconnu lorsqu'il était entré dans l'auberge et l'avait bousculé; jeune et fringuant mais avec quelque chose de plus.

Il lui fit un signe de la tête qu'elle le suive. Ce pourrait être un bon moment pour faire plus ample connaissance, tout en gardant un peu de recul. En montant à l'étage, elle scruta des yeux les lieux physiques, si jamais il venait a se passer quoi que ce soit, elle pourrait intervenir rapidement, quitte à sauter par la fenêtre ou trouver un autre endroit pour s'échapper. Gardant son air innocent et souriant, elle entra dans la chambre. Lightred ferma la porte derrière lui, restant devant. Elle se doutait bien qu'il y avait quelque chose qui clochait avec ce jeune homme : on pouvait voir la méfiance dans ses yeux. Elle prit une autre gorgée de bière, avant de lui parler.

- Sachez que je ne suis pas ribaude, tenez vous le pour dit. Je viens d'arriver en Ra'Sibe et je ne cherche querelle avec personne. Je parcours les campagnes depuis très longtemps à la recherche de légendes et autres folklore des diverses localités des plaines jusqu'à la mer. Et vous? Qui êtes vous?

Elle resta debout, accotée contre un mur, continuant de boire sa bière à petites gorgées en attendant la réponse. Bien a l'affut des gestes du jeune homme, si il venait qu'à vouloir la toucher, elle interviendrait, bien évidemment. De plus, le temps filait, elle allait devoir retourner sur scène ...

Cette Rannveig Üttsdotter , si cela était bien son vrai nom... et bah elle me prenait un peu pour un idiot. Je savais qu'elle n'était pas humaine. Peut être nalamie... pas elfe, ses oreilles étaient rondes, une autre idée se frayait un chemin dans mon esprit... une dragonne. Je ne savais pas vraiment entre quoi et quoi me décider. Après tout cette jeune fille n'avait rien d'une guerrière, si elle était magicienne et si elle était là pour moi, j'étais fini. Je ne pouvais lutter face à la magie, alors autant être sûr de ce que j'insinue et demander ouvertement:

-Je sais que vous n'êtes pas humaine, ni elfe, vos oreilles le prouvent, alors qui êtes-vous? Et ne me répondez pas que vous êtes Rannveig Üttsdotter, une chanteuse, poète qui parcoure le monde en cherchant des histoires à raconter. Je ne sais pas qui vous êtes mais si vous êtes là pour attenter à ma vie, je ne vous laisserez pas faire.

J'avais été direct, c'était le principal, même si ma voix avait été rude et assez agressive, ce que je regrettais un peu. Mais bon il en allait de ma sécurité et depuis ma fugue celle cette dernière comptait à mes yeux. J'ouvris la porte et la claquai derrière moi, je redescendis et m'assis au comptoir pour avoir toute la salle face à moi. J'étais avec le temps peut être devenu un peu trop paranoïaque mais, je devais rester prudent. Je commandai encore trois bière et observai sur la scène la mystérieuse Rannveig Üttsdotter en train de chanter.

Puis je me levai soudainement et montai dans ma chambre, je m'allongeai sur mon lit et les yeux grands ouvert à réfléchir sur ce qu'étais devenue ma vie depuis ces derniers siècles de fuite... un désastre, j'étais trop paranoïaque et ce défaut repoussait tout le monde autour de moi, j'étais devenu trop prudent, dès que quelqu'un s'approchai de moi, je ne pensai qu'à m'enfuir ou le poignarder puis m'enfuir.

Vers minuit et demi un vacarme épouvantable en dessous de moi, je descendis en vitesse, il restait environ une dizaine de personne dans la salle. Dans la dizaine de personne je reconnu l'aubergiste, Rannveig et un client qui était assis à côté de moi au comptoir. Les autres eux étaient armés d'épées pour la plupart et un grand colosse avait une hache entre les mains. Franchement, super journée à Ra'sibe! Très calme et reposante!
Le colosse me vit entrer dans la salle en courant et me dis:

-A terre ou tu meurs!

Je n'obéis pas, il répéta son ordre un second fois, je n'obéis toujours pas. Il répéta pour une dernière fois son ordre et encore une fois je n'obéis pas, il s'approcha de moi, me pris par les cheveux, je le laissai faire... Ça allait être un vrai bain de sang!

Citation :

Je ne sais pas qui vous êtes mais si vous êtes là pour attenter à ma vie, je ne vous laisserez pas faire.

Lorsqu'il ouvrit la porte, Rannveig respira un brin. Elle n'était pas la pour lui faire du mal, loin de la. Et il devait lui aussi avoir ressenti qu'elle était une dragonne. Pas reposant cette cité qu'est Ra'Sibe! Le pauvre jeune homme devait en avoir vu de toutes les couleurs pour lui tenir ce discours! Avant de sortir, elle fouilla dans sa poche. A chaque dix années, elle partait en montagnes effectuer sa mue et recueillait les trois plus belles écailles étant restées sur la peau morte. Elle les polissait puis les rangeait ou les offrait en guise de remerciement ou de simple cadeau. Elle prit la main de Light et y en mit une, pas plus grande que la paume de sa main, d'une couleur cuivre luisant à la lumière des chandelles.
Sans dire mot, elle redescendit en bas continuer son concert.

Ennivrant la salle, les gens chantant de concert avec elle, c'était une merveilleuse soirée. Jusqu'à ce que ce vacarme se fit entendre. Elle stoppa net sa musique : toutes les personnes de l'assemblée se retournèrent vers le dérangement, certains se reposant la tête sur la table pour éviter d'être reconnus. Que faire..? Aider ce pauvre bougre? Mais si il avait mal fait? Et.. ah par Crépuscule, que triomphe la vérité.
Rannveig commenca un chant en y ajoutant sa petite touche "magique".

[Utilisation du chant ennivrant]
L'assistance toute entière ainsi que les arrivants se mirent a danser, complètement ennivrés par la musique, y perdant tous leur moyens.

Spoiler:

Tout ce qu'elle espérait était que le jeune homme aurait prit la poudre d'escampette et ne se serait pas attardé. Ces personnages armés qui étaient ils en fait? Elle marcha dans la salle, se dirigeant vers lui, dansant et chantant en jouant sa musique. Elle fixa Lightred, lui faisant un signe de la tête de partir. Elle souhaitait seulement qu'il le fasse...

Rannveig avait utilisé une sorte de... de pouvoir! Les hommes s'étaient soudainement mis à danser. Etrange comportement... les étrangers étaient pas habillés avec les armures qu'avaient habituellement les gardes de Ra'sibe. Ils devaient donc être des bandits pour être armés comme ça et avoir une attitude aussi agressive. Je me tournai vers Rannveig:

-C'est votre musique qui les rend aussi étranges, n'est-ce pas? Je peux les attirer loin d'ici, à mon signal brisez votre chanson!

Je fis un signe de tête et dis au étrangers qui commençaient à reprendre leurs esprits:

-Hey! Bande de nul, vous êtes pitoyable, même pas capable d'être sérieux dans son boulot! Vous dansez maintenant? Vous êtes les bandits les plus minables que j'ai jamais vu et pourtant j'ai beaucoup voyagé!

Je partis en courant dans la rue, le colosse ordonna à ses compagnons de m'attraper, lui resta sûrement dans l'auberge car je ne le vis pas sortir. Je courais et tournais dans les rues de Ra'sibe. Puis à un moment, je tombai dans une impasse, un mur de deux mètres et demi de haut. C'était risqué... J'accélérai et bondis vers le mur, je m'agrippai au rebord et une main se referma sur ma cheville, je donnai des coups dans le vide et un craquement sinistre retendis, je sentis des gouttes d'un liquide poisseux éclabousser ma cheville et un hurlement de douleur.
Je passai de l'autre côté du mur, les bandits eux passèrent mais avec plus de difficulté. Je les attendais au coin de la rue, au loin une patrouille de garde faisait sa ronde, j'avais trouvé ce que je voulais, je leur lançai des insultes pour les rendre plus agressifs et ils me foncèrent dessus dans la confusion la plus totale. Je courrais vers les gardes et criai au secours bien que j'aurais pu me débarrasser de ses piètres bandits sans réelle difficulté. Les gardes m'entendirent et vinrent à mon secours, pendant qu'ils arrêtaient les bandits je m'éclipsai discrètement vers l'auberge...

[HRP de modette : Lightred, tu te permets de faire agir le personnage de ta partenaire de RP sans lui avoir demandé son autorisation. Fait attention, c'est strictement interdit !]

Rannveig ne cessa pas son chant ennivrant. Lorsque Lightred détalla, les hommes étaient encore sous l'emprise de la musique. Elle se déplaça dans l'auberge, se dirigeant vers le comptoir, en changeant de musique. Cette fois, elle marcha vers l'extérieur, incitant par sa chanson les bandits à la suivre, dansant tous sur un air folklorique des plaines de l'ouest. Marchant tranquillement, elle finit par croiser un groupe de gardes qui les interpelèrent. Elle arrêta sa musique net; les hommes reprirent leur attitude aggressive, toujours armés, il regardèrent autour d'eux. La jeune femme fit un sourire aux gardes

- Messieurs, je vous les confie, ces pauves bougres ne savaient pas à qui ils avaient affaire!

L'un des gardes, perplexe, regarda la jeune femme à l'apparence inoffensive


- Mademoiselle, suivez moi au poste je vous prie.

Les hommes, furieux, étaient bien plus nombreux que les gardes, mais bien moins équipés. Sans armures, ils avaient peu de chances de se sauver. Ils leur passèrent les menottes, les liant les uns aux autres. Satisfaite, Rannveig tenta de ne pas afficher un sourire face aux hommes qu'elle venait de livrer aux autorités. Le colosse, un peu plus "vif" que les autres, se débattit jusqu'à donner du fil a retordre aux gardes qui n'eurent d'autre choix que de sonner le cor pour du renfort. La jeune femme voulu les aider mais elle n'était ni au bon endroit ni au bon moment pour recommencer a jouer. Attendant voir si ils étaient capable de maitriser l'homme, elle resta en retrait. L'on réussi à le ligoter, mais il faudrait bien évidemment le ramener au poste. Deux hommes restèrent avec lui, tandis que les deux autres escortèrent le groupe de mal famés.

Arrivé au poste, Rannveig fit connaissance avec la bureaucratie civile humaine. Des tonnes de papiers a remplir, une rencontre avec un constable. Lorsqu'elle sortit de l'endroit, elle avait l'impression que rien n'allait se produire et que tout ce qu'elle avait passé ces dernières minutes a faire allait être mis dans un tiroir et oublié. Eh bien.. c'était des problèmes humains après tout. Est-ce que c'était la bonne façon de faire le bien parmi ces citadins? La question trotta dans sa tête pendant un moment. La ville n'était pas un endroit pour elle... Demain elle pourrait reprendre la route et retourner a sa vie nomade.
Se promenant dans les rues, elle se doutait bien qu'éventuellement elle tomberait sur des problèmes. Une jeune femme seule la nuit.... Elle réfléchit : retourner a l'auberge ou continuer a déambuler dans les rues? C'était plus sage avec sa forme humaine de retourner vers un endroit illuminé. Sur le chemin du retour, elle croisa une fontaine au centre d'une croisée de chemins. Elle s'assied sur le bord, écoutant le bruit de l'eau couler. Elle gratta quelques notes de son lute en continuant de se détendre.

(HRP : Light, je n'ai jamais spécifié que j'arrêtais de jouer de la musique. Et vérifie ta messagerie privée, je t'ai envoyé un message avant l'intervention du modo.)

Elle ouvrit un oeil. Il faisait clair. Les premières lueur du jour réchauffaient son visage. Puis le bruit de l'eau se fit entendre. Elle devait s'être assoupie près de cette fontaine où elle s'était arrêtée hier soir. Elle regarda autour d'elle, voyant les marchants poser leur étal et commencer leur vente, les passant envahissant peu a peu les rues. Prenant de l'eau dans le creux de sa main, elle s'aspergea le visage puis respira pronfondément. Après tout, l'eau est un de ses éléments par l'entremise de sa mère.

La soirée de la veille avait été plus mouvementée que ce en quoi elle est habituée. Avec tout ce monde qui s'amassaient en un clin d'oeil a des endroits, a première vue ce n'était pas vraiment là où elle croyait qu'elle pourrait venir en aide aux gens. La pauvreté pourtant bien visible : faisant route vers l'auberge pour y récupérer son paquetage, elle croisa des yeux plusieurs mendiants, autant femmes, hommes qu'enfants. Interpelée par leur mains tendues vers elle, leur donner un cristalis a chacun fut le seul geste qui lui paraissait raisonnable, n'ayant rien d'autre sous la main. Bien assez vite, elle remarqua qu'il ne lui restait qu'a peine quelques pièces... Mais la faim et le besoin était trop visible dans leurs yeux...

Elle eut une idée. Il ne lui restait que quelques cristalis, a peine sufisament pour faire quoi que ce soit mais juste assez pour ce dont elle avait besoin. Retournant à l'auberge, elle pu retrouver son paquetage que l'aubergiste avait soigneusement gardé sous clé dans l'une des chambres. Sollicitée de toutes parts par le propriétaire de l'auberge, l'aubergiste et quelques autres employés, reconnaissants du geste qu'elle avait posé la veille, elle du couper court aux moultes demandes et remerciements afin de pouvoir quitter. Et encore, on la retenait, lui offrant gite gratuit, nourriture et boissons a volonté, la possibilité de se produire en spectacle a tous les soirs, avec grande visibilité, un contrat béton, une montagne de cristalis... Rannveig soupira. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. L'aubergiste finit par lui remettre un petit bourse contenant environ une vingtaine de cristalis, en guise de remerciement. Elle lui sourit doucement, gardant son air innocent.

- Je suis comme le vent : il apporte avec lui son lot de poussières lorsqu'il souffle sur le parquet. Je ne suis qu'un grain parmis tant d'autres. Mais je reviendrai. Continuez d'accueillir les gens et de faire hommage à Crépuscule, et il vous le rendra bien. Qui sait, peut-être ce jour viendra bientôt .. ou sera-t-il dans cent ans encore.

Le propriétaire de l'auberge, un homme d'âge mur, sortit à sa suite, lui demandant

- Depuis que je suis tout jeune, j'entend parler de vous. Mes souvenirs les plus anciens parlent d'une magnifique femme aux cheveux d'or, à la voix douce et mielleuse.. pourtant vous êtes toute jeune, et le temps ne vous atteint pas, quel est votre secret?

Elle souria par dessus son épaule et lui lança en s'éloignant

- Crépuscule seul le sait...

Le sourire taillé jusqu'aux oreilles, elle se dirigea vers le marché.