Les plaines de Sibéria [pv Elëmentis 10 Awÿn)

La nuit était froide, sans aucune lune ni étoile. Il y avait davantage de noirceur que dans les ténèbres les plus profondes. Il n’y avait aucun bruit, aucun son effrayant, rien que pourrait compromettre le silence.

Cependant, un feu crépitait dans l’obscurité. C’était un petit feu de camp comme il est facile d’en construire, mais apparemment, le bois ne venait pas d’ici. Tout simplement que, dans les plaines, il n’y avait aucun arbre, juste une vaste étendue d’herbe verte, avec une faune luxuriante. Se petit camp se situait près d’Aldarion, et loin des champs cultivé par les hommes.

A la lueur des flammes, on pouvait voir un sac de voyage en cuir simple, sans décoration, avec des lanières de la même matière. Un perchoir avait été installé juste à côté, en bois de chêne, dont le haut ressemblait à une serre. Sur lui était perché un hibou étrange, les plumes couleurs violets sombres et le ventre rouge sang, avec de grands yeux jaunes et un bec noir. Derrière, plus écarté du feu, Il y avait également une ombre assise, recroquevillée sur elle-même, tremblant d’excitation. Elle portait une robe de soie noir, aux manches élargies et la robe tombant jusqu’au sol. Elle possédait également, pour ce que l’on pouvait voir, une longue chevelure noire.

Le hibou tourna la tête derrière lui, sans bouger son buste, regardant fixement sans avoir peur l’ombre. Il secoua la tête, ouvrit grand ses yeux et examina les faits et gestes de l’ombre.

-Doenr… Dit le hibou avec sa voix étrangement humaine sur un ton moqueur. Détends toi, il n’y a aucun brigand qui passe tel des nuées de sauterelles dans les environs. Tu ne pourras pas user de ton épée…

-Silence ! Gronda Doenr d’une voix saccadée, sans levé un seul instant la tête. Comment peux tu comprendre, toi, Katoes, pauvre poulet misérable! Si rien ne se produit, je promet de faire de l’empereur mon bouc émissaire et j’empalerai le premier qui osera protester sur ma personne !

Le hibou hulula, ce qui ressemblait plutôt à un rire.

-Berserkeur des jeux de paumes, va! Ricana le hibou. N’empêche que tu devrais manger, quoi que se soit, quelque chose de bon. Cela fait des jours que tu n’as pas manger, depuis cet incident…

-Maudite femme ! Hurla l’homme, colérique. Elle m’a volé tout mes cristallis dans un jeux de quoi ? De cartes ! Un jeux de carte, plus précisément du poker ! Derrière son regard doux, gentil, mielleux, ce n’est qu’une putain ! A que je hai les femmes ! Elles sont toutes pareilles, vraiment ! Elle m’a tout raflé, moi, un expert, elle, une débutante ! Tout balayé d’une seule manche, je pense que je vais la faire crucifier, a moins que je ne la fasse brûler. On va espérer que se soit une dure à cuire, dans tout les sens du terme… »

Katoes ria, puis s’arrêta subitement. Doenr leva la tête vers le hibou, perplexe, laissant voir son visage : C’était un visage sombre, de couleur bleuté virant sur le noir. Il avait un œil ouvert, noir et rouge de fatigue, l’autre fermé, dut à un ancien combat. Le hibou tourna la tête à plusieurs reprise, tout ses sens en alertes. Ses yeux finirent par s’arrêter dans le vide, son iris rétrécit puis il s’envola, se mettant l’instant d’après sur l’épaule de Doenr.

-On vient… Dit Katoes.

Doenr se leva. On pouvait aperçevoir alors un fourreau richement décoré de signe arabesque, supportant le poids d’un long katana accroché à une ceinture de cuir. Le pommeau du Katana était d’une matière particulièrement lourde, et ce n’était pas rien. Il s’agissait d’une partie de la griffe de Arkhal le noir. Doenr sortit son Katana de son fourreau, la soif de combat commençant à étirer un large sourire sur son visage froid. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas senti ce besoin sanguinaire, plus depuis de nombreuse année.

-Venez, vous qui vous cachez dans l’ombre! Ordonna t’il de sa puissante voix. J’opterai pour une technique très simple. Si vous ne vous approchez pas, c’est moi qui viendrait à vous. On ne dit pas dans se fameux roman de Meautaire que « Si tu ne vas pas vers la mort, c’est la mort qui viendra à toi » ? Alors approchez , avant que cette phrase ne se réalise! Si vous êtes un démon, partez, si vous ne voulez pas que la Némésis d’Arkhal vienne vous prendre votre vie ! Si vous êtes un homme ou une autre espèce, identifiez vous, ou je vous trancherai la gorge comme un vulgaire porc !

Elëmentis était descendu dans les plaines de Sibéra aujourd'hui. Il faut dire que cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas balader ainsi, sur le sol. Longtemps qu'il n'avait pas contemplé le ciel étoilé, remarquant qu'il venait sur les Terres trop souvent le jour.
Soudain un cri vînt casser cette tranquillité:

Citation :: -Venez, vous qui vous cachez dans l’ombre! Ordonna t’il de sa puissante voix.
J’opterai pour une technique très simple. Si vous ne vous approchez
pas, c’est moi qui viendrait à vous. On ne dit pas dans se fameux roman
de Meautaire que « Si tu ne vas pas vers la mort, c’est la mort qui
viendra à toi » ? Alors approchez , avant que cette phrase ne se
réalise! Si vous êtes un démon, partez, si vous ne voulez pas que la
Némésis d’Arkhal vienne vous prendre votre vie ! Si vous êtes un homme
ou une autre espèce, identifiez vous, ou je vous trancherai la gorge
comme un vulgaire porc !

*Et bien, voilà quelqu'un de très prétentieux.*
Le dieux resta dans l'ombre et s'allongea en regardant l'autre ombre en face de lui.
-Je te conseillerai plutôt de venir à moi. Rien ne m'empêche de te mentir sur mon identité, alors que feras-tu? Me croire sur parole et me laisser t'approcher, ou bien venir ici et être sûr sur l'identité de ton potentiel ennemi en face de toi? De plus, me trancher la gorge à l'aveuglette en ne sachant pas où elle se situe pour les même raisons que précédemment est un peu suicidaire. Alors? Quel est ton choix?

[Précise la date au début du premier message, merci Smile

]

Après ce que venait de dire cette voix dans l’ombre, le général ria à plein poumon. D’où sortait se rire étrange, grave et remplie de folie ? Peut être celle d’un démon, mais Doenr n’en était pas un. C’était un simple humain, mais dont la pensée même, folle, ne s’arrête qu’à la fin de son imagination débordante. Son propre physique, sombre, reflétait la pâle lueur sanguinaire qui brillait dans son œil droit.

D’un hurlement barbare, il s’apprêta à s’élancer, tel un lion sautant sur une gazelle, quand soudain quelque chose lui frappa la tête à plusieurs reprises, le sonnant presque. Katoes le rouait de coups de becs sur la tempe avec grande fureur, comme une furie. Doenr gronda, jurant sur son hibou et se calma aussi tôt.

-Idiot de vautour ! Cracha Doenr. Tu veux vraiment que je te cloue à une porte, comme j’ai failli te laisser l’être il y a deux ans ? Ou peut être préfères tu que je te dévore vivant, en t’arrachant petit à petit tes plumes et que je te croque les yeux ? Tu devrais me laisser m’exciter contre cet ingrat qui se permet de me parler ainsi, avec se ton hautain et imbécile !

-C’est toi l’imbécile ! Répliqua le hibou, tout aussi en colère. Qu’aurais tu fais, toi, le général même de l’armée des hommes, si ce dernier n’était pas seul mais avec une véritable armée ? Et cela, de plus, n’est pas dans notre code d’honneur ! Ne te laisse pas avoir par tes instincts bestials et ta propre folie, mon vieil ami Berserkeur ! Tu as de la chance, il me semble seul, je sens son cœur pur et je n’entends aucun cliquetis de pièces d’armures ou d’armes sur lui.

« Il ne devrait pas être mauvais… Venez, ne l’énervez pas plus, c’est un bon homme au fond qui a vécut peut être trop dans le sang. Venez, nous allons préparer le repas, mais si vous nous attaquez, je ne promets rien pour votre survie… Et surtout, ne jouez pas à une partie de carte, ça risque de l’énerver… »

On pouvait entendre le grondement terrible au mot « cartes » et ressentir un certain sentiment de haine par rapport à se mot. Le hibou s’envola pour se reposer sur son perchoir, avant de sentir son petit ventre se plier en deux et de manquer de tomber, se prenant un livre sur le corps. On pouvait entendre ses hululements d’étonnement avant qu’il arrive à se stabiliser. On pouvait voir alors le sourire du lanceur, un regard de gamin et non de tueur, celui de Doenr.

-Sale Hibou, va ! dit Doenr.

Katoes hulula, faisant comprendre qu’il riait.

-Je vois, je vois…Tu me demandes de supporter un homme dont on ne voit pas le visage ni le corps, dit le général, c’est amusant comme situation…Oui, cette fois, je n’ai plus de raison de faire de l’empereur mon bouc emissaire, je passe vraiment une bonne soirée… ! Un bon sentiment, une belle engueulade, le seul défaut, c’est que je n’ai pas pu me battre ! Mais peut être est-ce que Aube veut elle que je ne tue pas aujourd’hui, peut être, oui…Après tout, je fais tout pour elle… !

Le fanatisme de Doenr pour Aube était énorme. Il ne la considérait pas comme une déesse, mais au-delà. « Une entité prestigieuse, guerrière, affrontant tout sur son chemin, même des adversaires plus terribles qu’elle ». Telle est la vision des choses de Doenr. Doenr se mutile pour Aube, tue pour Aube, se bat pour Aube. Cependant, c’est ce qui causa sa folie macabre et qu’aujourd’hui, ce n’est plus qu’une brute épaisse, ne pouvant penser que par le combat et autres actes plus horribles.

*Aube? Et bien, ses protégés me surprendront toujours. Je ne pensais pas qu'elle pouvait faire agir un humain de la sorte, aussi... barbare. Elle a eût cependant la sagesse de mettre un élément qui lui permet de trouver l'équilibre... Hum... dans tous les cas ils pensent qu'ils ont aussi un humain devant eux. C'est assez rapide comme déduction, et pas très futé... Et bien, je pourais lord en donner, cependant, ce hibou, si j'en juge par ce hululement que j'ia entendu, risque de s'apercevoir de la transformation...hum... et bien soyons fou, présentons-nous ainsi, après tout, je ne risque rien, qu'est-ce qui pourrait faire peur à un Dieu franchement?...*

Et bien soit, je me présente à vous.

Elëmentis sortit alors de l'ombre en soufflant un fin filet de feu devant lui qui continua un éclairer sur le sol. Elëmentis avait alors pris la forme d'un dragon du Feu. Rouge, robuste, disposant de multiples épines d'os sur l'échine et la fumée de sa poche de feu, s'échappant par les narines.

Satisfait?

L'ombre décida finalement de s'approcher après un long silence, en acceptant à haute voix de se présenter au général et au hibou. Mais se ne fut pas ce qu'attendirent Doenr ni Katoes. Un grondement sourd frappa le sol, comme un tambour en plus puissant, s'approchant à grand pas du petit camps. Le hibou hulula de terreur, percevant dans la noirceur la forme qui s'approchait. Ce qu'en sentait pour l'instant Doenr n'était qu'une odeur de fumée, mais il était sûr d'une chose. C'était quelque chose de gros et de puissant qui s'approchait, non pas une simple créature qui venait là pour le tuer, non, quelque chose de plus prestigieux, un dragon!
Cette odeur si âcre, si familière, Doenr ne pouvait que se souvenir d'Arkhal, qui lui avait arracher l'œil. Son œil, son propre œil, qui fut dévoré! Sa haine envers les dragons étaient terrible, bien plus qu'il n'en avait contre les créatures de l'ombre. Le sang du général bouillonnait de plus en plus au fur et à mesure que la forme s'approchait, formant une silhouette rouge sang, de carrure, aux épines de matières osseuses, blanches. De la fumée sortait des narines du puissant dragon, comme ci il était agacé, voir pire, en colère.
Doenr éclata de rire, se jetant sur son katana et le retirant de son fourreau. Sa lame brillait à l'éclat du feu, comme embrasé. l'œil unique de Doenr était à demi fermé tandis qu'un large sourire étirait ses lèvres, un sourire de haine et de colère.

-J'ai horreur des dragons...dit il. Ils sont hautains, frustres, infects, ce ne sont des bêtes de sommes incapable de contrôler leur propre force! Voyez tout les dragonniers et leur dragons, gambadant joyeusement, alors qu'ils ne sont que des bêtes! Un homme, même un Nalami, ne mériterait pas de recevoir un tel sacrilège de la part d'un dragon, qui n'est qu'un chien...!

-Arrête! hurla Katoes. Calme toi, Doenr! Tu ne vois donc pas que tu retournes une haine et une blessure physique et mental contre un pauvre innocent qui n'a rien à voir avec cette histoire?

-Je le vois, oui...! Ricana Doenr, au bord des larmes. Se maudit dragon en son coeur...! Tu es encore en vie? Il me semble pourtant d'avoir tranché ta tête! Son corps est noir comme la nuit, ses dents dépassent de sa mâchoire, prêt à broyer le bois, l'acier et la pierre! Sa grande cicatrice à l'œil droit, oui, c'est lui! Je le reconnaitrais entre mille dragons de la même corpulence! Rends moi mon oeil, chien!

Mais ce n'était plus alors un guerrier qu'on voyait en face, mais une pauvre âme damné. Bien que Doenr aime la douleur, il la hai aussi, comme un amour qui nous a trompé. Doenr n'avait vécu que dans la violence, et la perte de son œil droit l'avait profondément marqué. Handicapé, il n'était plus aussi rapide qu'avant, bien qu'il avait apprit à se fier d'avantage à son oreille gauche qu'à son œil droit.
Katana levé, Doenr courut vers le dragon avec une rage sanguinaire, sans faire attention au hibou qui tentait de le raisonner.

Elëmentis soupira.
*Aube devrait un peu plus surveiller ses protégés, ces petits compagnons ne servent pas à grand chose dans ces cas. En voilà un complètement fou... et qui n'ait pas vraiment amis avec les miens, de protégés en plus...*

Bon, bon, bon... Je vais devoir te calmer on dirait.

Le dieu attendît quelques instants que le fou se rapproche assez de lui, puis le dragon se retourna rapidement, donnant un violent coup de queue sur le côté de l'enragé, lui faisant faire un joli vol plané. Une fois à terre, Elëmentis se rapprocha de l'homme.

Alors? On peut reparler tranquillement?

Sans s'en aperçevoir, sans remarquer la moindre chose, sans doute aveuglé par la rage et la soif de combat, trop absorbé dans sa colère, Doenr ne vit pas la vitesse auquel le dragon se retourna pour lui assener un violent coup de queue, certes peu puissant par rapport à la vrai puissance du dragon, mais suffisament pour projeter le général plusieurs mètres plus loin. Il roula sur le côté, assomé, une terrible douleur aux côtes lui tenaillant l'envie d'un hurlement. Cependant, Doenr avait trop de plaisir à ressentir cette douleur et trop de fierté pour pouvoir en hurler.
Comment n'avait il pas pu ressentir l'attaque lui arrivé dessus? Son oreille lui aurait fait entendre un sifflement aussi fort que la tempête, mais même cela n'avait pas été ainsi. Il avait entendu un simple bruit, aussi rapide qu'un éclair, sans avoir le temps de réagir. La perte de son oeil lui avait valu cet handicap terrible, celle de ne plus voir. Quand à l'oeil droit, il ne voyait plus que du noir, au point qu'un instant, la peur de perdre son deuxième oeil lui traversa l'âme comme une épée transperçant la chair.
Doenr reprit peu à peu ses esprits, reprenant raison par la même occasion. Il tenta de se relever, sans y parvenir. Il éclata de rire, avant de tousser et de cracher du sang. Le dragon s'était rapproché, lentement, du corps qui devaient être si petit à ses yeux et Doenr put le voir, ce n'était point Arkhal.

-Alors? On peut reparler tranquillement? Dit le dragon.

-Bien, me voila dans de beau draps! Répondit Doenr sur un ton cynique, riant et se crispant à chaque douleur. Battu par un dragon en un seul coup! C'est bien la première fois que ça m'arrive. Deux, quatre, j'aurai compris que je n'étais pas fais pour un tel adversaire mais un, c'est du surréalisme! Magnifique, Splendide, Merveilleux! Je n'ai jamais eu un combat aussi bref! Maintenant, tue moi! Allez! Tue moi! Je mérite cette mort, que j'aille en Enfer subir les pires châtiments! Qu'on en m'arrache les dents, la peau à coups de flaggelet par des démons assoifé de sang! Si tu es digne, tu me tuerais tout de suite et si tu ne me poursuis pas, je te chercherai pour te tuer jusqu'en enfer s'il le faut!

-Espece de fou! Cria Katoes, affolé. C'est moi qui vait te poursuivre en Enfer si tu meurs, et je te promet que tu n'auras aucun répis!

Le hibou s'envola jusqu'au niveau des yeux du dragon puis le regarda droit dans les yeux. Katoes était terrifié, il avait peur, cette peur qui vous prends l'âme pour vous l'emporter vers la folie. Ses yeux jaunes montraient la pitié.

-Je vous en supplie, ne le tuez pas! Dit il au dragon. Il ne le mérite pas! Que ferais-je si il disparaissait? Cloué à une porte comme j'ai failli l'être? Voyez comment au fond il n'est pas mauvais, il est juste...fou! Laissez le, je vous en supplie! Et puis, qu'est ce qu'il ferait de mal? Il ne peut plus bouger!

Le dragon regarda l'oiseau d'un air perplexe.
"Je n'avais pas l'intention de le tuer. Mais d'un autre côté il semble que cela soit sa volonté. Mais je n'en ferais rien petit protecteur si c'est ce que vous désirez. Ah et une chose, si vous pouviez ne pas prendre mon museau pour perchoir, j'en serais reconnaissant...à moins de vouloir être intoxiquer au souffre qui s'en dégage."

[Topic abandonné?]

[Je lock.]

» Le moine Voyageur[Pv Elementis]
» Premier rp dans les plaines de Ra'Sibe

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