Une nouvelle enseigne en ville (free)

18 Awyin

*Il faisait beau aujourd'hui, et la ville était particulièrement bondée, animée par des bavards, des bricoleurs, des marchands transportant vivres et produits de toute sorte pour leurs étals à la Grand'place. Des carrioles de toute sorte parcourraient les rues, et les voyageurs eux même profitaient de la lumière dorée pour observer les architectures des plus imposants bâtiments de la ville, comme si le soleil lui même changeait l'humeur des gens en bonheur. Et comme à son habitude, Ascenkorii faisait tâche dans le décor. Particulièrement sombre, un vêtement sombre et rapiécé fiché sur les épaules, et des planches de bois dans les mains, même ses bandages blancs n'arrivaient pas assez à l'éclaircir pour qu'il n'assombrisse pas toutes les zones où il se baladait. Il l'avait enfin trouvée, la baraque décrépie qui ferait son bonheur. Peu habile en bricolage il s'était empressé de rafistoler du mieux qu'il pouvait la porte de bois faisant office d'entrée. Il disposait d'un toit encore parfaitement étanche, et il avait divisé la pièce centrale en deux parties par une grande tenture, afin d'avoir une pièce à vivre et une pièce de "travail".
En fouillant la ville il avait réussi à trouver une vieille table qui lui servirait de poste de travail, et il avait même réussi avec un peu d'astuce à se fabriquer des casiers de rangement. Fier de son travail, il se mit à sourire. Toujours chargé de ses planches, il les lâcha à l'entrée de son atelier, il lui fallait à présent se créer une enseigne acceptable :

#Ascenkorii Crescent, soigneur de vos maux et douleurs #

Il s'assit par terre, fit la moue en se rappelant soudain qu'il avait oublié ses outils, rentra à l'intérieur, ressorti avec clous, marteau et peinture, ainsi que quelques nouveaux bandages, pour les possibles prochains coups et blessures qu'il se ferait. Il soupira ensuite, rajusta pour la énième fois les bandages de la journée sur son nez et se concentra sur son travail difficile.*

Basil devait livrer un heaume qu'il venait de réparer. Première livraison pour lui, après une dizaine de jours à son nouveau travail d'apprenti forgeron. Son maître lui avait donné un morceau de vieux papier sur lequel il avait griffonné la description de la maison où il fallait livrer le heaume, ainsi que le lieu approximatif.

Place marchande de Ra'Sibe, messire Tolmaak, maison en pierre à deux étages avec balcons.

Oui... sauf que des bâtisses en pierre avec balcons, il y en avait beaucoup autour de cette place. L'apprenti forgeron, le heaume sous le bras, vêtu comme à son habitude d'un bas noir en tissu ample et d'une longue tunique en écailles dorées qui lui remontait jusqu'en capuchon sur la tête et le haut du visage, était donc planté au milieu de la place, cherchant la maison qui correspondait le mieux, ce qui était difficile à repérer vu la foule qui s'amassait aujourd'hui sur le pavé de la place.
Il finit par se décider pour l'une des maisons correspondant à la description, et s'en approcha. Aucun nom n'était gravé sur le mur, aucune enseigne sur la porte, aucun signe annonçant le propriétaire. Basil chercha autour de lui, et vit alors, adossée contre le mur de la bâtisse d'à côté, un elfe noir assis par terre en train d'enfoncer des clous dans des planches difformes.
Il s'approcha de lui et demanda d'une voix timide :

Excusez-moi, vous... vous habitez ici ?

*Le drow réussi on ne sut comment, en sursautant à se planter un clou dans la main.*

AAAAAAH! LE CON LE CON LE COn!!!

*Il se frotta la main, pas de casse la marque n'était pas profonde. Il couina, puis observa l'inconnu en se tenant la main.*

Euh... oui, oui j'habite ici pour... pourquoi? Je... Y'a un problème?

*Le ton n'était pas agressif, à vrai dire le perso regardait déjà autour de lui, comme un gamin pris en faute.*

Basil fit un bond en arrière suite aux exclamations de l'elfe noir. Dans sa panique il lâcha le heaume qui tomba sur le pavé dans un grand bruit de métal. Il se baissa précipitamment pour le ramasser et se redressa gauchement. Il était désolé de voir qu'à cause de lui le drow s'était blessé, et il répondit en bredouillant à moitié paniqué :

Je, je suis désolé, je ne voulais pas vous... ça va ?

A présent qu'il le regardait bien en face, il remarquait les nombreux bandages qui couvraient son corps, il paraissait mal en point...

Hein?

*Le drow baissa les oreilles, resta un moment un peu hébété, puis fini par répondre rapidement, comme si ça vie ne dépendait :*

Nan, nan pas dérang... rangeant du tout ah,ah!

*Il lécha son dos de main malmené, puis reprit son travail comme si de rien n'était. *

Je suis juste parfois un peu maladroit avec tout ce qui est de métal et de bois. Je sais réparer les corps mais pas les objets c'est tout.

*Il haussa les épaules et reprit.*

Alors pour répondre à tout à l'heure plus exactement, je viens... viens d'emménager. Pourquoi?

Apparemment la blessure n'était pas bien grave, mais Basil était quand même très gêné.

N... non, c'est m... ma faute, je n'aurai pas dû vous interrompre...
En fait je recherche la demeure de messire Tolmaak, peut-être sauriez-vous qui c'est ?

Il lui tendit le petit papier sur lequel était inscrit le nom du commanditaire, et la description de sa maison. Au passage il jeta un œil à l'inscription gravée sur les planches, et comprit mieux les paroles du drow.

* C'est un soigneur... *

Il se prit aussitôt à se demander s'il soignait grâce à la magie ou s'il utilisait la médecine des plantes et remèdes alchimiques. Basil avait beau être timide, il restait quelqu'un d'assez curieux.

*Le drow pris le papier d'un air inquisiteur, lu le papier et se releva, ce qui montrait sa stature maigrelette et petite, même pour un drow. Il avança, passa devant la porte voisine, souffla un gros coup sur une gravure pourrie par la poussière, désigna la feuille puis la plaque de bois voisine du bout du doigt pour montrer leur similitudes.*

Valààà

J'me demande à quoi il ressemble ce type, j'l'ai jamais vu. J'espère juste que ce n'est pas un gros bourrin, pas enve d'aller crécher ailleurs.

*Il se reposa à côté de ses planches, se lécha de nouveau le dos de la main et baissa les oreilles : *

J'aime pas le bois...

L'elfe noir se releva, et Basil put se rendre compte à quel point il était petit, par rapport à lui tout du moins. En effet l'apprenti forgeron était très grand pour un homme, il dépassait les deux mètres, et pourtant il n'était pas du tout imposant, du fait de sa silhouette très longiligne.
Basil observa le drow passer devant lui, s'arrêter devant la maison voisine, souffler sur la plaque de la porte et révéler ainsi le nom de Tolmaak, le client qu'il recherchait. Il ne sourit pas, mais soupira de gratitude.

Ah, merci ! Je ne connais pas bien cette ville, j'aurais pu chercher longtemps.

Il s'apprêta à frapper à la porte, pensant avoir fini son entretien avec le drow, mais il s'arrêta dans son geste en entendant ses paroles étranges. Il se retourna vers lui, il était de nouveau assis par terre et se... léchait la main ? Étrange attitude pour un elfe. Quoi qu'il en soit, sa réflexion sur le bois et sa façon triste de baisser les oreilles fit réagir Basil, ce petit être avait un côté misérable qui était assez touchant... Basil se détourna donc de la porte de monsieur Tolmaak pour revenir près du drow. Il regarda de nouveau l'enseigne à moitié clouée, mal clouée d'ailleurs, et il ne put s'empêcher de demander timidement :

Vous voulez... je peux peut-être vous aider... si vous le voulez...

*Le drow sursauta de nouveau et l'observa un moment, un regard ferme, étonné puis dubitatif.*

Uhm... m'aider moi, je vois pas pourquoi. D'habitude je dirais non, je peux rien vous donner en échange, mais là j'ai trop besoin.
Ah,ah le dernier à avoir voulu m'aider était un assassin eh,eh!
uhm...

*Il replaça le bandage sur son nez et fit mine de reprendre son travail.*

Allez voir vot' type avant, plus important...

Ce petit elfe noir était vraiment étrange... Il tenait un discours sensé, mais par moments des phrases saugrenues venaient s'y mêler, et son attitude à moitié animale... Basil fit la moue, préférant occulter la réplique sur l'assassin. Il répondit, toujours avec un certain manque d'assurance :

Ben... Vous m'avez aidé, alors de logique... Je... je travaille à la forge, j'ai... quelques... connaissances...
Oui, vous avez raison, je vais voir monsieur Tolmaak, je vous laisse et, si... je reviens après...

Il hésita, puis se détourna de nouveau pour aller frapper cette fois à la porte de son commanditaire. La porte s'ouvrit sur un homme grand et bien bâti, avec une superbe moustache noire. L'homme lui demanda d'une voix grave et polie le but de sa visite et Basil répondit qu'il était envoyé par maître Ralgan le forgeron pour lui livrer son nouveau heaume. Le client récupéra le heaume, remit à l'apprenti les 35 cristallis convenues, puis referma sa porte après lui avoir souhaité une bonne journée.
Basil rangea les cristallis dans une bourse en cuir qu'il lia à sa ceinture, puis il revint vers le drow, sans dire un mot.

*Le drow l'observait du coin de l'œil, puis le regarda franchement quand il revint, un grand sourire satisfait.*

Alors vous travaillez à la forge? Bah... peut être vous pourriez m'aider ou m'apprendre à réparer ma porte et à euh... fabriquer une enseigne.

Je...

*Il se gratta l'arrière crâne.*

Je peux pas vous donner des trucs en échange pour le moment, mais quand tout ça sera ouvert si!

Basil agita les mains pour refuser, et répondit d'une voix rapide comme pour se défendre d'une fausse accusation :

Mais je ne demande rien ! Je n'ai... besoin de rien...

Comme le drow était assis au sol et que le forgeron était une grande perche, il décida de s'accroupir pour plus de facilités. Même s'il était très grand, il n'était pas pour autant dégingandé, au contraire il semblait très souple. Il passa sa main sur les planches mal assemblées de la future enseigne, caressant le bois. Si l'elfe noir avait un bon sens de l'observation, il pouvait remarquer que même ses doigts étaient longs et fins, jusqu'à ses ongles longs qui étaient d'ailleurs légèrement plus pointus que la normale.

Hum... C'est du pin. Ce n'est pas le meilleur bois à travailler, surtout à cause des nœuds, regardez...

Il désigna plusieurs petits nœuds sur les planches.

Le problème des nœuds, c'est que si vous clouez le bois il risque plus facilement de se fendre. Je vous conseille d'utiliser plutôt du bois de chêne, ou de châtaignier, surtout pour votre porte. C'est du solide.
Par contre, pour l'enseigne, il vaudrait mieux la faire en fer, ou en acier. L'avantage de l'acier, c'est que ça résiste beaucoup mieux à l'usure du temps. Mais ça coûte plus cher.

A présent qu'il évoquait un domaine qu'il maîtrisait, il ne bafouillait plus, il avait perdu sa timidité, et reprenait de l'assurance.

[ hrp : la porte elle ressemble à quoi ? ^^ ]

[4 planches longues, soutenues par des 2 lattes de fer, et le tout tient on ne sait comment xD]

D'ac... d'accord... de l'ac...acier j'en ai mais il faudra le remodeler, seulement si vous êtes forgeron peut être vous pourrez le faire. Pour... pour le bois par contre je ne sais pas du tout eh,eh. Je ne connais pas les bois moi.

*Le drow baissa soudain les oreilles et regarda derrière lui.*

Et... elle ... elle sera très solide la porte?

*Pour le moment le drow ne relevait que le grande taille de l'homme, qui ne l'intriguait même pas réellement. Ce qui le laissait sceptique était la volonté des gens de cette ville à vouloir l'aider.*

Basil lui répondit avec le plus grand sérieux, sur un ton professionnel :

Si vous avez le matériau de base, je peux le remodeler rapidement, ce n'est pas un problème. Je peux même vous graver l'inscription de votre choix si vous n'avez pas les outils pour travailler le métal.
Quant à la porte...

Il lui jeta un nouveau coup d'œil. Au vu de son état actuel, elle ne tiendrait pas bien longtemps. Et isolation zéro vu la qualité des planches.

... Je vous conseille vivement d'acheter du châtaignier, que vous pourrez consolider avec des lattes d'acier également... Mais peut-être vaudrait-il mieux que vous demandiez à un bûcheron ou à un menuisier de la construire pour vous.

Il ne voulait pas lui avouer par peur de le blesser, mais il avait vraiment fait un travail de cochon sur cette porte.

Ah oui?

*Le drow se releva d'un coup.*

Venez venez, de l'acier j'en ai plein.

*Le menant dans sa "maison"Il sortit un casier entier rempli de scalpels.*

ça vous pouvez fondre?
Et pour le bois... je vais y réfléchir... mais ça va être difficile j'ai vraiment très peu de sous, mais il me la faut le plus vite possible cette porte...

Basil le suivit dans la maison et marqua un arrêt devant le casier. Il ôta sa capuche comme pour mieux voir les scalpels, et en saisit un en haussant les sourcils.

Euhm... Je ne m'attendais pas à ça...

* Au moins j'ai la réponse à ma question. Il soigne en découpant les chairs... *

Je pensais que vous auriez une plaque d'acier, là ça risque de prendre un peu de temps pour fondre tous ces petits morceaux, en espérant qu'ils soient tous faits exactement du même métal...
Mais je peux essayer.
Pour la porte je ne peux rien faire pour vous désolé. J'ai connu un très bon bûcheron dans le temps, mais je ne l'ai pas revu depuis quelques années...

Il ne put dissimuler une certaine tristesse à l'évocation de ce bûcheron.

Oui... je crois qu'ils sont tous fait exactement des mêmes composants. Pour... pour le bû... bûcheron à force de tourner dans la ville j'ai vu beaucoup de chose, j'en ai repéré un/... j'espère que ce ne sera pas trop cher, mais mes sous iront d'abord dans la porte car s'il y a des malades ils doivent pouvoir être à l'abri du froid l'hiver et à l'abri de la crasse extérieure...

Vous... vous savez ces outils ils sont de bonne qualité alors j'espère que vous serez à la hauteur de la tâche! en plus... en plus je préfère qu'ils soient détruits au final, j'en garde le moins possible, j'ut... utilise tout le temps ces outils mais je les déteste...

*Il s'arrêta soudain, semblant effaré.*

Ah! mes bandes oublié dehors!

*N'attendant aucune réaction de la part de l'étranger il posa la casier sur le premier meuble à sa portée et fonça dehors récupérer ces affaires "précieuses" prenant soin de revenir vite et de les poser en haut d'une étagère.*

Tout... à sa place.

Basil n'eut pas vraiment le temps de répondre quoi que ce soit que le petit elfe noir était repartit dehors en courant pour récupérer ses bandes, et les ranger.

* Hum, il est un peu maniaque... *

En fin de compte il se garda de faire le moindre commentaire sur l'utilisation des scalpels, et répondit simplement :

Je pense pouvoir m'en débrouiller. Qu'est-ce que vous... qu'est-ce que vous souhaitez marquer sur votre enseigne ? Vous voulez... créer une sorte de... de havre pour les personnes malades, c'est... c'est ça ?

Havre? ça n'existe pas les havres...

*Il hausa les épaules, fouilla sur un autre meuble et en sorti quelques inscriptions écrites à la plume sur une petite feuille.*

Je veux de marqué ça :

#Ascenkorii Crescent, soigneur de vos maux et douleurs #

Vous voyez je suis chirurgien. Je ne soigne pas juste les petite maladies, je répare vraiment les organes internes que parfois même la magie ne peut atteindre.

*Il semblait fier de son métier et de ses explications mais tout à coup son regard se vida perdant toute expression.*

Vous savez c'est parce que je sais ce que c'est que la douleur que j'aimerais que personne ne le vive.

*Il reprit ses esprits et lui sourit de nouveau.*

ALors j'aide à mon niveau^^ et puis... j'aime beaucoup ça c'est tout, le corps est un mécanisme magnifique...

*A cette dernière évocation son sourire devint presque malsain, mais il s'arrêta à temps, sachant pertinemment que si la conversation continuait dans ce sens elle risquerait de prendre des dérives non souhaitées.*

Basil reprit le papier où son maître forgeron avait noté l'adresse de livraison, et inscrivit en-dessous la phrase pour l'enseigne, avec un bout de charbon qu'il avait dans ses poches. Puis il écouta attentivement le petit elfe noir, et l'observa, sans le vouloir, avec un regard empli de pitié.

* Il doit être atteint d'un mal qu'on ne peut soigner... Ça expliquerait ses bandages, et pourquoi il fait ce métier... *

Cependant, il ne voyait pas en quoi découper les chairs était une chose magnifique. Des images sanglantes défilèrent dans sa tête, imagination qu'il tâcha vite de cesser. Il réprima un frisson, et répondit :

Je... Je ne sais pas, je n'y connais pas grand chose en médecine...

Il préférait se garder de tout commentaire subjectif, et répondit assez vaguement pour ne pas avoir à lancer de débat. Après une moue gênée et un haussement d'épaules, il saisit le tiroir à scalpels.

En tout cas, je peux vous faire ça ! Selon les commandes à la forge, ça peut prendre quelques jours.

C'est vrai? D'accord, d'accord, merci beaucoup!

*Korii avait sauté à pieds joints comme un gamin, réellement heureux, puis se rendant compte que sa réaction était trop extrême pour le commun des mortels, il s'inclina poliment.*

Et si... si un jour vous vous faites mal, pensez à moi, je vous remettrais sur pieds rapidement! Vous savez que j'ai réussi à permettre à un gars de remarcher alors qu'il s'était fait tailler l'os d'une jambe en deux? Il claudique encore un peu, mais il marche, je suis content pour lui!

Mais les matériaux restent un mystère pour moi, je vais avoir du mal à payer le... le bois... et le bucheron. Il va falloir que je me mette vite au travail!

*Atteint par une sorte de frénésie, il gesticulait dans tous les sens, s'arrêtant parfois pour se mordre un doigt. Peur? Anxiété ou folie passagère? Sa main en tout cas continuait de saigner à cause du coup de tout à l'heure mais il ne semblait même pas s'en rendre compte, astiquant à présent tout ce qui était près de lui. La baraque était sale, et venait clairement à peine d'être emménagée. Le forgeron quant à lui ne semblait tout simplement plus exister. Le drow ne semblait même plus le voir. Il s'affairait sans lui accorder la moindre attention.*

Je... j'y penserai... merci...

Mais l'elfe noir ne lui prêtait plus attention, parti dans une sorte d'agitation frénétique pour tout remettre en ordre dans sa maison. Basil se prit à sourire en l'observant s'affairer ainsi, il se disait qu'il avait au moins le mérite de se donner à fond dans son travail. Et même s'il avait des tics étranges, et un discours perturbant, il avait quelque chose de vraiment touchant. Un côté assez enfantin en fait... innocent, sans l'être vraiment.
Le forgeron préféra s'éclipser en douceur pour ne pas le déranger. Son tiroir de scalpels dans les bras, il dit simplement :

Bien, je... je repasserai vous voir lorsque j'aurai terminé. Bon... bon courage.

Puis il franchit le seuil de la "porte", pour retourner à la forge qu'il n'avait délaissée que trop longtemps.

*Le drow ne répondit pas et ne se rendit compte que bien plus tard que l'homme était parti. Il lui faudrait donc trouver son bois, et son forgeron, il partirait dès le lendemain. Son petit atelier avançait bien, il commençait à être fier de lui, cette habitation ne pourrait pas lui être prise, et tous les matériaux qu'ils récupéraient, les plantes et les divers ustensiles ne lui avaient coûté que quelques services.*

#Cette ville est bien agréable... je crois que je vais me plaire ici, je ne pensais pas que tout ^pouvait aussi bien se passer. Bon ce soir je vais fouiner chez Miguel.#

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