Bientôt ce cris fut relayé sur tout les bâtiments de la flotte. Et la vigie de l’Écume Rouge cria a son tour :
-Terre ! Terre par tribord avant !
Aussitôt, j'entrais en action, distribuant les ordres.
-Barreur ! Virez bâbord ! Faites descendre l'ancre bâbord et réduisez notre vitesse de 6 noeuds ! Artilleurs ! sortez toutes les pièces tribord, prêts pour un tir de barrage pour protéger la place de débarquement. Officier de quart, réveillez nos dormeurs et préparez les troupes que nous transportons au débarquement, tout les canots a la mer ! Et je ne veux pas gîter, c'est claire ? Allez, au boulot bande de tir-au-flanc ! Je veux qu'on soit prets a lâcher notre marmaille dans un quart d'heure ! Et pour l'amour du ciel, choquez-moi ces voiles !
Branle-bas marins ! Branle-bas !
Mes ordres furent répétés par les portes voix et mon second. Je sortis ma longue vue. Mais comme a l'accoutumée, alors que les officier regardaient l'endroit clef de la stratégie, moi je leurs faisais dos et regardais un autre navire. Le navire-amiral, plus précisément. Avec mon instrument, je regardais le Chef des Armés Esterick. Il ne semblait pas plus enjoué que moi a faire cette guerre. Cela étant, je connaissais cet homme. Et comme moi, il la ferait car il avait un sens du devoir exemplaire.
Je me retournais et allais voir mes officiers.
-Monsieur ?
-Faites savoir a Esterick que l’Écume rouge est prête a débarquer, et que je vais a terre rejoindre l’état major. Vous, vous restez ici et gardez le bâtiment jusqu’à nouvel ordre. N'oubliez pas, vous êtes le fleuron de la flotte. Je compte sur vous pour ne pas vous faire surprendre. Vous êtes capable de vous défendre contre tout et n'importe quoi, y compris des dragons, alors a titre officieux, je vous nomme garant de la flotte..
Je tendis la main, et mon linge passa ma sacoche a mon épaule, alors qu'un corbeau blanc se posa sur mon bras.
Je remis mon manteau, ajustai mon tricorne, vérifiai mon sabre, remontai ma montre, comptais mes explosifs et faisais l'inventaire de mon matériel, j’étais prêts. Donc ne me demandez pas pourquoi je revérifiais toute ces choses 2 fois encore, me lavant les mains entre et après chaque check-up.
Toujours était-il que quelques minutes plus tard, j'étais sur un canot suivit de 10 autres de la sorte, chacun contenant 50 soldats impériaux. Peu s'en fut pour qu'une fois a terre, j'aidai a superviser la montée du camp.
La logistique ? Ca-pi-tal dans une guerre.