Sur le départ [ suite pv Fënyl ] [ finish ]

Je m'étais reculée, le lâchant. En faite j'avais remarqué que mon geste avait été... étrange ? Déplacé ? Embarrassant ? Sans doute un peu des trois. Enfin pour moi qui était plutôt réservée et peu habituée aux contactes je m'étonnais de mon élan soudain d'affection. si j'avais réfléchit ne serait-ce qu'une seconde je ne l'aurais certainement pas fait. Sauter au cou d'un presque inconnu ? Hem, c'était étrange et inimaginable ! Mais après tout ? J'avais bien décider de suivre l'inconnu aussi alors, je n'étais plus à ça près. Même si j'avais mes raisons de partir, il s'agissait d'un côté d'un prétexte. Allons bon, voilà que je parlais de prétexte maintenant... Commençai-je réellement à réaliser quand quelque chose faisait plus que de ne tourner pas rond chez moi ? Ce garçon...

... Ce garçon me faisais perdre l'esprit complètement. En y repensant, il avait la peau vraiment douce. Ses mains, son cou aussi. Et il y avait aussi cette odeur... Inconnue et familière à la fois, douce et agréable, un parfum... de fleure ? Ce ne serait pas étonnant vu qu'il voyage. Relevant le regard je commis l'erreur de croiser son regard. Oui erreur car je m'apprêtais à parler commencer à lui montrer le chemin mais ce regard, étrangement, me cloua sur place. Son regard clair... Gris. Oui une couleur magnifique, je m'y perdis dedans. J'admirais la courbure de ses yeux qui me semblaient dessinés à la perfection, m'attardant même à la finesse de ses cils et...

Je clignai des yeux soudain déviant légèrement le regard pour revenir brusquement à la réalité. Je dérivais complètement ! Inquiète qu'il ne me dévisage bizarrement du fait de euh... mon... absence ? A moins que ce ne soit carrément un envoutement ?.. Bref, je relevai le regard, en tachant de rester parfaitement lucide et je remarquais qu'il avait l'air dans ses pensées. Ouf ! Je lâchais un très discret soupire de soulagement. Puis je tentais de reprendre contenance.

- bon, eh bien on y va alors. Je te guide, enfin ce n'est pas très loin.

Ce n'était en effet qu'à quelques rues. Mon patron avait placer son auberge dans une place stratégique : Peu loin du marché, quelques boutiques en tout genre tout près, en conséquence dans une rue fortement traversée. Nous avons traversés sans mal quelques rues bondées jusqu'à arriver au lieu dit. De l'extérieur la bâtisse était coquette et accueillante, plutôt grande aussi. Tout était prévu exprès. Je m'arrêtai en face, et me tournant vers Fënyl je déclarai :

- C'est ici.

Sur ceux je m'avançai et l'invitai à me suivre. Un rapide coup d'œil circulaire m'appris que l'auberge était à moitié pleine à cette heure aujourd'hui. Quelques clients habitués, d'autres découvrant l'endroit ou y venant de temps en temps. A voix basse j'informai au demi elfe que j'allais chercher le patron et de m'attendre en attendant près du comptoir.

Je m'élançai d'un pas rapide et décidé vers les cuisines, là où le patron passait parfois pour vérifier que tout avançait bien. J'avais bien fait, je l'y trouva comme je m'y attendais, je lui fit signe de me rejoindre, à l'entrée de la pièce. Passé son étonnement de me voir ici alors qu'il s'agissait d'une journée où je ne travaillais pas il vint à ma rencontre. Je lui expliqua rapidement la situation : Un ami à moi, et client, qui désirait avoir une chambre pour la nuit. Il hocha la tête et me prévint qu'il arriverait dans quelques minutes.

Je fis le chemin inverse et retrouvais Fënyl. Il ne fallut pas longtemps pour que mon chef n'arrive, se plaçant par habitude derrière le comptoir

- Bonjour " lança t-il " Alors comme ça, c'est pour une chambre ? Plutôt agréable ou modeste ? J'en ai à toute les gammes de prix, mais héhé la qualité vient avec le prix. M'enfin si vous voulez mon avis mes chambres à dix voir quinze cristalis sont passables, en dessous il y a mais c'est pas une bonne affaire si vous voyez. Bien sur si vous avez de gros moyens, j'ai aussi de quoi vous plaire.

Il se pencha un peu en avant, en appui sur ses coude par dessus le comptoir. C'était un bonhomme à la forte carrure, plutôt barbu et l'air des plus sympathique. Il suffisait de voir son sourire chaleureux pour cerner le personnage.

Fënyl suivit Nayumi lorsqu'elle commença à s'éloigner, c'était machinal, comme s'il était attiré par elle. Ils arrivèrent rapidement à l'auberge, il y avait quelques personnes, mais c'est tout, pas énormément de monde, Nayumi lui demanda d'attendre au bar et s'éloigna.

Il eut l'impression soudain de se prendre une douche glacée en la voyant s'éloigner, comme si... non non pas possible, pourtant ça y ressemblait, comme si elle lui manquait déjà, il fut soulagé quand elle revint vers lui, il sourit. Le patron lui fit un petit discours avec un grand sourire sympathique, ce qui fit sourire aussi Fënyl.

-Une chambre modeste à douze cristalis ça me suffit, je vous remercie.

Il a l'air sympa le type quand même. Purée non voilà que ça le reprenait, l'odeur de Nayumi, sa présence à portée de main... Non!! Bouge pas ta main nigaud.

Bon le résulta de ce monologue interne fut l'index du garçon qui bougea très légèrement mais c'est tout, il allait vraiment finir par devenir fou s'il ne lui disait pas bien vite quelque chose, mais pas maintenant, pas ici.

Et d'ailleurs qu'est-ce qu'il allait lui dire hein? Lui-même ne savait pas ce qu'il avait... bon d'abord il devait analyser. Voyons voir... mais y a rien à analyser bon sang, cette fille le rendait fou, oui il était raide dingue d'elle. Pas besoin de réfléchir cent ans là-dessus.

Sauf que voilà, lui il ne s'en rendait pas compte, ou plutôt de manière diffuse et ne savait pas ce que c'était, en même temps il était plutôt très jeune pour les deux races qui étaient les siennes, donc normal qu'il ne sache pas ce que c'était, il était certes mature, mais pas sur ce sujet.

Donc pour lui ses sentiments restaient un mystère non élucidé, pourtant il avait l'impression qu'il voulait dire quelque chose de très important à cette jeune semi, mais ignorer ce que c'était, l'énervait, il sentait en même temps que s'il réussissait à être avec elle, seul à seul, avec personne autour, il pourrait le dire, ce que lui-même n'arrivait pas à savoir, il pourrait le dire qu'il ...

[suite au prochain numéro (ou pas) :p]

- Fënyl ?

Allo la terre ? Oui bonjour, nous venons de perdre l'un de nos camarades, perdu je ne sais où dans ses pensée. Mais où diable voguait son esprit ? A peine venait-t-il de répondre à l'aubergiste qu'il semblait s'être perdu aux milieu des nuages ou... n'importe quel autre endroit du genre. Oui, c'est ça, il avait l'air absent, avec une expression dont je ne saurais pas non plus donner de nom. M'avait-il au moins entendue ? Il semblerait que non...
Je me lançai à nouveau, la voix montée un peu plus haut, avec plus d'insistance, après avoir soupiré.

- Fëny ?! Eh houhou !

Oui, c'était un surnom. Ça m'était venu tout seul. Naturellement. Il est vrai que le diminutif lui allait bien, je le trouvais mignon même. Mais pour en revenir à des choses plus intéressantes, j'avais enfin touché au but, il réagissait ! Et bien c'est qu'il devait être fatigué ou quoi ? Admettons, passons...

- Eh bien, où étais-tu donc passé ? " Lui lançai-je avec une pointe d'amusement " Tu viens ? Je vais te montrer ta chambre, il faut monter deux étage et c'est sur la droite mais je ne rappel plus exactement où se trouve la chambre et le patron a déjà filé...

En faite non, je ne lui proposais pas vraiment, disons plutôt je le lui "ordonnais" gentiment. Étrangement j'avais envie de reporter nos au revoir le plus tard possible. Mais pourquoi ?! Aucune idée, s'en devenait exaspérant à la fin ! Mais pas le temps de me poser des questions, j'attrapai la clef que le patron avait posé sur le comptoir et montais déjà, en jetant au passage un regard en arrière, histoire de vérifier qu'il ne me laissais pas monter toute seule bêtement. Pourquoi craignais-je cela ? C'était ridicule...

Deux étages plus haut, nous arrivions donc, assez rapidement, les étages n'étant pas très longs à monter. Je me sentais de plus en plus nerveuse, bien que je ne compris pas pourquoi. Et plus je m'avançai dans ce couloir et plus je sentais mes jambes qui refusaient de marcher vite, ralentissant de plus en plus, et sentais mon cœur qui voulait s'enfuir à toutes jambes, s'il pouvait seulement en avoir. Nom de nom, étais-je devenue... Malade ? De quoi ? Comment ? C'était trop étrange. Au final, je m'arrêtai devant une porte.
Comme à regret je lui lançai les mots fatals :

- Et voilà. C'est ici.

Maintenant je devais le laisser, m'en aller non ? Au risque de voir qu'au lendemain il ne serait pas là, parti sans moi. Un noueux des plus inattendu et désagréable me pris au ventre, à la gorge aussi, je me sentais mal. Si seulement je disais un mot... J'allais craquer ? Mais craquer quoi ? Non. Il fallait que je respire calmement... Tout cela était trop... Trop...

Que diable m'arrivait-il ?

Ses réflexions furent interrompues par la voix lointaine de Nayumi qui l'appelait, il redescendit sur terre. Flute juste au moment où il allait trouver ce qu'il devait lui dire quand ils seraient seuls tous les deux. D'ailleurs il semblait que cela allait se réaliser tout de suite, elle venait de lui proposer de venir avec lui pour lui montrer sa chambre.

Sur le chemin il fut pris d'un doute horrible, allait-elle vraiment venir avec lui en voyage? N'allait-elle pas lui faire faux bond au dernier moment? Non, enlève toi cette idée de la tête, s'ordonna-t-il.

Comment? Ils étaient déjà devant la porte de la chambre. Il se sentit soudain mal, comment dire... intimidé, non, plutôt gêné. Oui, il venait de trouver ce qu'il devait lui dire, mais ne savait pas trop comment le dire.

A ce moment il perdit complètement le contrôle de son corps, comme si son instinct prenait le dessus et chassait sa raison. Non pas ça.
Il se pencha vers Nayumi. Non arrête.
Il posa ses lèvres contre celles de la semi. Et flute... pourquoi fallait il qu'il ait une partie sauvage qui fasse parfois des siennes...

Il reprit le contrôle de son corps, une demi seconde après avoir déposé un baisé sur les lèvres de Nayumi, il sentit ses joues devenir brûlantes et le rouge lui monter aux joues, penser à autre chose... ha ben non ça s'était pas possible, pas après avoir été si proche de son odeur, pas après avoir goûté ses lèvres si douces.
Bon sang, c'était pire, il voulait encore, bon au moins maintenant il n'allait pas devenir fou dès qu'elle l'approcherait, maintenant qu'il savait sa « maladie », par contre maintenant il avait peur de la réaction de la demoiselle chat. Au pire il se prenait une tarte... quoi que pas sûre que ça soit le pire qui puisse arriver.

Je me serais attendue à tout... Sauf à ça.

Il n'avait rien dit, rien du tout. tout était tellement silencieux que je pouvais entendre sans peine mon cœur qui commençait à battre furieusement dans ma poitrine. Il... Se penchait. Vers moi. Une partie de moi savait ce qui allait se passer, l'autre feignait de l'ignorer. Car si seulement j'avais pleinement conscience de cela, aurais-je pris mes jambes à mon cou pour courir tête baissée jusqu'en perdre halène comme une pauvre imbécile ? Peut être. Et parce que je redoutais cette réaction je n'y pensais pas. Je ne bougeais pas d'un millimètre. Les yeux rivés vers ce charmant garçon qui me faisait décidément trop tourner la tête. Qui s'approchait de plus en plus dangereusement, d'ailleurs. Jusqu'à ce que ses lèvres délicates se posent sur les miennes. Le monde pouvait bien s'arrêter de tourner à présent. Ce que je ressentais était... Indescriptible mais tellement agréable. Seulement, on ne commande pas au temps et cela ne dura qu'une fraction de secondes. Trop peu, oui, c'était un manque maintenant, comme si je voulais qu'il recommence. non pas comme si, c'était réellement le cas !

Mais nom de dieu, il l'avait vraiment fait ! Le réalisais-je vraiment ?! Il m'avait embrassée, là ! Et ce fut comme un déclic pour moi, parce que premièrement non je n'ai pas fuis à toute jambes, il ne s'est pas ramassé la claque de sa vie, et j'en restais moi toute chose. Toute rougissante. Ce n'était qu'un presque inconnu pourtant... Pourtant il m'avait embrassée, moi. Juste un inconnu et pourtant... Pourtant il était bien plus pour moi. Je restais à le regarder un moment, comme ébahie, gênée aussi. Il était tout rouge et semblait prêt à se recevoir les pires réactions que je pourrais avoir. Mais pourtant rien ne venait, je ne cessais de me repasser la scène dans ma tête et la seule réaction qui apparaissait était cette rougeur à mes joues, qui chauffait tel un radiateur, un coup de soleil, ou n'importe quoi qui pourrait chauffer comme un braser.

- Je...

Voilà le premier mot qui m'est sorti de la bouche. Qu'est-ce que je devais faire ? Dire ? Oh j'en avais peut être bien une idée mais je n'arrivais pas à m'exprimer. Pourtant ce n'était pas l'effort qui manquait mais il semblerait que mon esprit restait comme buggé. Et puis c'était ma première fois aussi, ça me faisait bizarre, surtout que... Comment aurais-je put deviner ? Moi qui pensais qu'il allait m'abandonner le lendemain ?!

- Je euh...

C'était bien essayé mais ça revenait au même. Mais secoue-toi espère de patate meringuée périmée ! Aller zou ! Dis quelque chose à la fin c'est pas bien compliqué, non mais oh ! Et bien quoi, je peux toujours essayer de me motiver... Non parce qu'il va pas attendre trois plombes que je réagisse le pauvre. Après c'est lui qui va s'enfuir à toute jambes et j'aurais l'air bien bête. Euh rectification... Plus bête que je ne l'étais déjà.

- Feny, euh... " Tentais-je à nouveau de m'exprimer " Et ben je... " A nouveau un blocage " Enfin... je, ben euh...

Aaaarh !! J'étais exaspérante. Nom de nom mais j'allais accoucher cette stupide phrase oui ou non ? Il avait bien fait le premier pas, et du même coup éclaircit mes sentiments et moi... Je restais à... bégayer comme une pauvre imbécile, incapable de formuler une phrase correcte. Mais stop là. Inspiration. Je vais y arriver !

- Je... Oh et puis zut !

Je fermai brusquement les yeux pour ne plus avoir son si merveilleux visage à me bloquer encore et lâchai enfin :

- Je t'aime ! Et je...je, je.. J'ai pas envie que...que, que tu regrette ce que... Parce que on se connais à... à peine et que ça peut être.. bi...zarre et que.. voi...voilà ! Et... et..

Et c'est alors que dans mon dernier élan de courage je montai sur la pointe de mes pieds, lui attrapai délicatement le visage et l'embrassais à mon tour. Les gestes sont beaucoup moins hésitants et plus parlant que les mots.

Purée il s'attendait à pas mal de choses, mais pas à ce qu'elle bégaie comme ça, du moins pas autant, en plus elle se transformait en lampe rouge, dingue.

Elle finit par fermer les yeux et parvint donc à aligner plus de cinq mots d'affilé, elle parvint aussi à dire trois mots qui raisonnèrent longtemps dans l'esprit du garçon, ces trois mots, qu'il n'aurait jamais cru entendre un jour: Je t'aime. Ces trois mots continuaient de raisonner quand elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa à son tour.
Le cœur du garçon se mit à battre plus fort, elle l'acceptait, elle voulait bien de lui.
Il ne voulait pas qu'elle le lâche, il ne voulait pas qu'elle se détache de lui.

C'est alors qu'il réalisa quelque chose de merveilleux, elle allait voyager avec lui, il allait toujours l'avoir auprès de lui, il allait toujours pouvoir la protéger.

Alors qu'il réalisait cela il passa ses bras autour de la taille de Nayumi, une fois de plus sans vraiment y penser et lui rendit son baiser. À regret il la libéra, mais garda ses bras autour de sa taille.

-Moi aussi je t'aime.

C'était encore sortit tout seul, mais il le pensait. À regret il prit la cléf dans la main de Nayumi, il ne voulait pas lui dire au revoir, même juste pour la nuit, résigné et définitivement assuré de la revoir le lendemain il sourit.

-À moins que tu ne veuilles entrer pour continuer à rester avec moi...

D'une main il ouvrit sa porte, l'autre bras restant autour de la taille de la jeune semi, il attendit sa réponse une fois la porte ouverte.

Alors non, il ne regrettait pas du tout son furtif baiser. Du tout, du tout. Au contraire il me rendait le baiser et il.. avait passé ses bras autour de ma taille. Je frissonnais légèrement, cela me faisait tout... étrange. Trop habituée à n'avoir aucun contacts physiques de qui que ce soit, ou alors d'en subir des déplacés venus d'ivrognes. Ce geste là on me l'avait déjà fait, mais pas avec cette douceur et tendresse. Il n'empêche que cela me faisait un drôle d'effet, un peu gênée, une envie de bondir en arrière du à ce mauvais souvenir et en même temps une sensation agréable. Ça à de quoi troubler.

Il mit fin au baiser, mais me gardait toujours dans ses bras. C'est alors qu'il dit les mots les plus merveilleux au monde. Lui aussi il m'aimait ! Des mots magnifiques et sincères qui me tirent un sourire rayonnant. Mais il s'éclipsa un peu vite quand il attrapa la clef dans ma main. Hein ? Il voulait prendre la fuite déjà ? Il était peut être tard mais... Déjà ? Une pointe de regret et de tristesse m'envahissait déjà. Et... Il sourit ? Il était contente de s'enfuir dans cette chambre à la con ? Han me faire voler mon homme - hii ça fait bizarre ça aussi ! - par une vulgaire pièce ! Le pire c'est ce fourbe de lit qui le regardera dormir paisiblement et... punaise mais je deviens tarée ou quoi ?! Jalouser des meubles et des murs ?! Mais ça va bien chez moi ? Où sont les bonshommes en blancs ? Pas loin sans doute, sur la route...

Ah mais il... Il me proposait... D'entrer là ? si je disais oui ça impliquait quoi là ?! Bon certes je pourrais garder l'œil sur mes ennemis apparemment potentiels mais euh bon. toute timide que j'étais je me remis à rougir un peu. Attends... Moi et un garçon, seuls dans une chambre, le soir. Y a de quoi se faire des films et crier au mon dieu nan ? Mais euh, je pourrais très bien juste... Rester un peu et après partir et... voilà.

- Je... " Marmonnai-je, un peu perdue encore.

Il venait d'ouvrir la porte à présent, et me gardant toujours contre lui, d'une main, il attendait ma réponse. Aller réfléchis réfléchis... Ce serait mal de rester juste un touuut petit peu avec lui ? Non, bien sur. Il n'y a pas à se faire des idées hein ? C'est tout à fait innocent. en plus de toute façon il me manquerais si je partais.

- Je vais rester... un peu. J'ai pas vraiment envie de partir...

Je lui offrit mon plus beau sourire, et fis quelques pas à l'intérieur, l'entrainant avec moi. Innocent on a bien dit hein.

Elle allait rester?! Ça allait être plutôt difficile d'éviter les débordements avec cette imbécile de partie draconienne qui faisait des siennes. Seul dans la chambre avec elle, non non non pas possible, il fallait qu'il sorte cette idée de sa tête.

Elle entra, il la suivit, aimanté à nouveau par elle. Non cette fois il devait briser ce charme, cette aimantation, pour son bien à elle. Il passa à côté d'elle et alla s'asseoir sur son lit et ferma les yeux une seconde. Il sentait qu'il commençait à avoir du mal à se contrôler, non... il devait se contrôler, parce qu'il voulait que ça vienne de lui et non pas d'un quelconque instinct. À aller trop vite il ne gagnait rien, au contraire.

Il respira à fond et parvint à se calmer et à chasser « l'animal » qui grondait en lui, il sourit à Nayumi qui s'était un peu approchée, il fouilla dans son sac et en sorti deux pommes et jongla un peu avec, plus pour s'occuper l'esprit à autre chose que pour vouloir faire l'intéressant.

-Tu en veux une Nayumi?

Il continuait de jongler habillement, par contre s'était ses deux dernières, mais tant pis.

L'odeur de Nayumi ne tarda pas à envahir la pièce, mais il parvint à rester calme, sûrement parce qu'il était pour le moment occupé à autre chose. Oui c'était sûrement ça.
Ou alors c'était parce qu'il avait chassé provisoirement sa partie sauvage et instinctive. Heureusement, il n'avait pas envie de terroriser Nayumi, plus tard peut-être quand ils se connaîtraient mieux.

-Tout à l'heure tu as dit que tu ne voyais pas ma partie draconienne, c'est parce que je la cache, quand j'éprouve de forts sentiments, comme la colère par exemple mes yeux changent, sinon j'ai des ailes, mais je les garde cachées. Tu veux les voir?

Il avait presque enchaîné ses deux questions. En même temps il voulait montrer à Nayumi une partie de ce qui se cachait, une partie seulement, pour qu'elle ait moins peur si jamais il n'arrivait plus à contenir sa partie sauvage.

Je faillis faire marche arrière. Pourquoi ? Et bien quand un charmant jeune homme qui vous invite à entrer va... s'assoir sur son lit et fermer les yeux comme s'il comptait dormir là c'est... euh... Et bien, soit il voulait faire un somme comme si j'étais pas là, soit il devait avoir les jambes en compotes. J'ai préféré opté pour la deuxième solution, nettement moins vexante. Du coup je m'étais décidée à avancer un peu. Je cherchai du regard un coin où m'assoir. Un siège pas loin... non le lit ne m'étais pas venu à l'esprit ou alors très fugacement, mais vu la légère rougeur passagère je n'avais pas mis cette pensée à exécution. Il du s'en rendre compte de ma proximité car il ouvrit les yeux et me sourit. Haa ce sourire !! - Non Nayu il est beau hein mais bug pas comme une demeurée merci. -

Il se pencha sur son sac et intriguée je l'observais, me demandant bien ce qu'il allait en sortir. La réponse fut une pomme, puis une autre. Il se mit à jongler habilement avec celles-ci. Évidement je me mis à admirer son agilité des mains aussitôt, moi-même étant incapable de jongler longtemps avec que les objets se fasse la malle. Il me sortis de mon admiration en m'en proposant une. Un grand sourire refit surface à mes lèvres. J'étais très friante des fruits, c'était un peu mon petit péché mignon... gourmandise de fruits. Mais réponse fut donc, sans surprise, positive.

- Oh, oui j'en veux bien une, j'ai un petit creux " gourmandise, oui

J'étais un vrai cas quand il s'agissait de ces trucs là, et mon envie de croquer dans le fruit devait se faire, avec mes oreilles repliés en arrière et mes yeux presque pétillants de gourmandise. Pour ce qui est de ma "serpillère", elle s'agitait joyeusement derrière moi. Manquais plus que je me frotte comme un chat et ça y est j'aurais eu la panoplie complète d'un chaton qui réclame sa friandise gentiment avec pleins d'espérance en essayant d'amadouer le propriétaire du saint grâal nommé nourriture. C'est ça d'être à moitié chat...

Il continua à jongler avec les pommes encore un peu. Et il prit à nouveau la parole, très vite, pour m'expliquer sa partie draconienne, comme quoi elle était cachée et comment elle pouvait se déclenché. Ah ! Voilà qui est intéressant et même s'il ne me l'avait pas proposé j'aurais tout de même voulu voir. Curiosité, curiosité. Un très vilain défaut mais très utile dans un sens. Je hochai la tête.

- Oui, oui, montres-les moi s'il te plais.

A nouveau je souriais, et m'asseyant tranquillement sur un tabouret, que j'avais rapproché, j'attendais qu'il me montre ses jolies ailes. Enfin belles ou pas je ne savait pas, mais je pensais bien qu'elles devaient être jolies.

En jonglant il fut attiré par un mouvement de la part de Nayumi, ou plutôt un bruit étrange, il la regarda remuer la queue, les oreilles en arrière et les yeux presque suppliants, comme un chaton attendant qu'on le nourrisse.

Il sentit ses épaules se secouer d'un rire qui menaçait, il pouffa, puis éclata d'un rire joyeux, il s'attendait à tout, sauf à ce genre d'attitude de la part de la jeune féline. Il ne put donc pas continuer à jongler et se prit une pomme sur le chapeau, l'autre tomba sur le lit. Une fois son rire calmé il reprit les deux pommes et en tendit une à Nayumi, quand elle l'eut prise il retira son chapeau et le déposa sur le lit, prenant l'autre pomme sur son chapeau et la posant à côté.

-Hum... alors pour te montrer mes ailes...

Il se concentra sur sa magie et en interrompit la circulation pour le sort qui faisait disparaitre ses ailes.
Deux ailes noirs apparurent dans le dos du semi, elles remuèrent une fois pour se détendre et se dégourdir un peu, puis restèrent repliés dans le dos du garçon.
Fënyl sourit à Nayumi, ses ailes se déplièrent très légèrement en se détendant, son sourire voulait presque dire: voilà ma vraie apparence.

Il prit la pomme à côté de lui et la fit passer d'une main à l'autre, puis croqua dedans et commença à manger, une fois qu'il eut terminé, il restait un petit morceau de pomme aux coins des lèvres qu'il n'avait pas sentit.

D'ailleurs maintenant qu'il n'avait plus rien à faire il prêtait bien plus attention à l'odeur de Nayumi qui emplissait la pièce, cette douce odeur qui à présent ne le rendait plus fou, mais fou amoureux, bon ok y a pas beaucoup de différence. Alerte, danger, restons calmes, ne nous exci...énervons pas, il n'y a pas encore la partie instinctive qui se manifestait, ouf, ouf pour Nayumi surtout.

Il s'était mis à rire. Sur le coup je ne compris pas, mais le pourquoi du comment ne resta pas bien longtemps à mon esprit car je trouvais son rire léger, agréable. Un doux son dans l'air, qui me ravie. J'esquissai un sourire amusé en voyant une pomme lui tomber sur la tête du fait de sa déconcentration soudaine. Quand il eut maitrisé son rire et retrouvé son calme il me tendis une pomme, que j'attrapai sans hésiter et croquais déjà à pleines dents. Un délice !

Alors qu'il annonça qu'il allait mon montrer ses ailes à présent, je croquais à nouveau dans ma pomme, l'observant et attendant. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elles apparaissent, bien que je n'en voyais pas encore grand chose : elles étaient repliées. Mais il fini par étirer doucement ses ailes. Noires, remarquais-je, elle aillaient bien avec la couleur de ses cheveux... Je lui rendis un sourire tout en admirant ses belles ailes. Timidement je me relevai et m'approchai pour mieux les contempler.

- Elles sont magnifiques... " soufflai-je

Comme j'étais près, je pus voir le petit bout de pomme qu'il avait au coin des lèvres. Il n'avait pas l'air de s'en être aperçut. Je le trouvais plutôt comique avec en faite, mais je voulais le lui enlever. A partir de là trois solutions : Soit je le lui signalais, soit je l'enlevais moi-même de deux façons possibles... Mais j'étais trop timide pour l'embrasser et lui voler son bout de fruit. De toute manière je n'avais pas vraiment réfléchis à tout cela. Ce fut plutôt par... réflexe ? que je tendis ma main et, effleurant sa lèvre du bout des doigts, retirai ce petit morceau qui n'avait rien à faire là.

- Tu avais... un morceau de pomme, juste là.

J'avais aussitôt retiré ma main et bafouillé cette justification à la va-vite, plutôt mal à l'aise après.

Il sourit au compliment sur ses ailes, puis elle tendit sa main pour le toucher au coin des lèvres, la surprise passa d'abord sur le visage du semi, puis il sourit en entendant la justification gênée de Nayumi. Alors, comme ça elle avait préféré lui enlever à la main... ou alors elle était trop timide pour vouloir le lui voler avec un baisé, ce qui était le plus probable.

Il lui prit une main et tira doucement vers lui pour la faire s'asseoir à côté de lui, il passa son bras autour de sa taille en souriant gentiment. C'était mignon cette timidité, adorable.

Il posa sa tête sur l'épaule de Nayumi, comme s'il n'arrivait plus à la soutenir seul. Combien de temps depuis la dernière fois? Vous vous demandez de quoi il parle? De la dernière fois qu'il avait sorti ses ailes. Deux jours environ non? Voilà pourquoi il se sentait fatigué.

-Tu pourras me réveiller demain matin s'il te plait?

Il ferma les yeux lentement, sentant qu'il allait s'endormir. Mais non il voulait encore rester avec elle ce soir! Trop tard il venait de sombrer dans le sommeil, prenant l'épaule de Nayumi comme oreiller. Faut dire qu'il trouvait ça bien confortable aussi, doux, parfumé, enfin bref le parfait oreiller. Il ne pu donc s'endormir qu'avec le sourire.

En dormant son bras autour de la taille de Nayumi lâcha son étreinte. Il n'avait même pas attendu, ou plutôt pu attendre la réponse, oui bon en même temps ça faisait pas mal de jours qu'il accumulait la fatigue, mais voilà, à tous les coups il allait se sentir honteux le lendemain et se sentirait obligé de s'excuser.
Son épée pendait toujours à son côté, il avait oublié de l'enlever, accroché à son baudrier qui passait sous sa veste et par-dessus sa tunique. En tout cas il allait demain être toujours avec elle, il n'allait plus se séparer d'elle.

Lorsqu'il me pris la main je ne pu m'empêcher d'être surprise, avec un brin craintive, mais l'expression disparut bien vite de mon visage et lorsqu'il le tira vers lui pour me faire assoir je me laissai faire. Il y avait tant de douceur dans ses gestes que je ne pouvais que me sentir à l'aise avec lui. Fënyl avait quelque chose de rassurant en quelque sorte. De même que je me sentais bien serrée contre lui. J'avais envie que cela dure quelques instants encore, mais il était visiblement très fatigué : Déjà sa tête s'était posée sur mon épaule et à peine lui avait-il dit quelques mots qu'il s'était assoupi. Je n'avais pas eu besoin de beaucoup de temps pour le comprendre, il suffisait de s'apercevoir qu'il avait relâche son étreinte et sa respiration calme et régulière. Un sourire tendre s'étira sur mes lèvres, et je lui répondit tout doucement qu'à son réveil je serai là. C'était inutile, en faite je parlais plutôt pour moi.

Un peu à regret je finis par le repousser doucement sur le lit, l'allongeant sans gestes brusques, après l'avoir gardé contre moi un long moment. J'aperçus son arme qu'il avait gardé sur lui alors je me décidai à retirer sa veste pour pouvoir la retirer puis le la posais à terre contre un meuble. Debout à nouveau donc, je restai un moment à l'observer tendrement. Me dirigeant vers la commode j'en sortais une couverture et reviens pour la déposer sur l'endormi. J'aurais bien put repartir mais j'avais envie de rester un peu, il était si adorable endormi, et puis j'aurais peine à me séparer de lui. Je fis le tour du lit et m'assit à côté de lui. Ma timidité d'avant semblait envolée maintenant que son regard envoutant ne pouvait plus à présent me faire perdre tous mes moyens. D'un geste je repoussais une mèche qui lui tombait sur le visage, me permis même de déposer un baiser furtif au coin des lèvres. Il me sembla avoir sombrer dans le sommeil à mon tour quelques minutes plus tard sans m'en être totalement rendue compte, sans doute plus fatiguée que je ne l'aurais cru.

~~

Aux premiers rayons de soleil j'ouvrai déjà un œil. Je n'avais jamais eu sommeil très lourd et il ne m'en fallait jamais beaucoup. Mon premier réflexe fut de m'assoir, me frotter les yeux et m'étirer. Battant des cils il me fallut un moment avant de comprendre pourquoi je n'étais pas dans ma chambre et puis tout me revins, la veille et tout cela... Baissant le regard vers le demi-elfe j'eus un soupire de soulagement. Non, je n'avais vraiment pas rêvé, tout était bel et bien réel. Pourtant, il y avait de quoi. Qui aurait cru que cela m'arriverais ? A moi ? Il suffisait de retracer mon histoire pour être pessimiste.

En faite il n'y avait que ma plus petite enfance d'agréable. L'innocence, la naïveté, être dans son monde sans comprendre que la réalité n'est pas celle que l'on pense. J'avais très mal grandi, avec un père aimant mais si différent de moi de part sa nature d'elfe et une mère plus distante et froide au fil des jour qui n'avait de cesse de préférer une fausse apparence à sa vrai nature. Les enfants, même eux me rejetais et se moquaient de moi car j'étais le vilain petit canard coincé entre deux apparences qu'eux pourraient choisir en grandissant. N'en supportant plus j'avais finis par fuguer, partir le plus loin possible. Pourquoi la capitale humaine ? Au fond je ne savais pas mais elle semblait si attrayante pour les autres alors inconsciemment je m'y étais dirigée. Seulement là bas c'était pire : les humains détestais les nalamis et voyaient immédiatement en moi un monstre. Je fus rapidement sujette à des agressions aussi physiques que mentales et il me fallut me forger une "armure" pour ne pas craquer. Trouver un travail ne fut pas chose aisée, le Patron était une vrai bénédiction. Là encore ce fut pénible. Mes camarades ne m'acceptaient pas les premières années et ma présence était pour les clients aussi une vrai aberration. Ce fut difficile de réussir à me faire une place, qu'on m'accepte malgré tout. Pour cela j'ai du m'acharner au travail, essayer d'en faire plus que les autres, mieux, montrer que j'étais utile quoi qu'ils puissent en penser. Pour ce qui est de mon travail, aujourd'hui c'est devenu supportable mais à l'extérieur plus le temps à passé et plus les gens se montraient hostiles et dangereux...

Pour en revenir au présent, partir m'était offert en don du ciel. L'occasion unique de pouvoir m'échapper de cet enfer, et pas seule non, avec quelqu'un qui saurait me protéger, en qui j'avais déjà confiance. Un coup de foudre des plus inattendu, et incroyablement réciproque. Je ne pensais pas que cela se pouvait réellement... Il faut croire que tout est possible.

M'étirant à nouveau, je me décidai à me lever et quittais la pièce sur la pointe des pieds. Pas question de troubler immédiatement le sommeil du bel endormi. chaque choses en son temps. Je décidai de me diriger vers la pièce que j'ai pris l'habitude d'occuper. Heureusement que j'avais décidé de m'installer directement à l'auberge. Je du monter un étage plus haut. Ma chambre était la plus proche de l'escalier. Ouvrant, je marchais déjà d'un pas décidé vers mon armoire, l'ouvrant en grand. Je sorti un grand sac et m'attelais à le remplir au mieux. Prendre le plus vital déjà, et quelques affaires. Tant pis, je n'avais pas de place pour tout mais peu importe.

Une fois fait je redescendis et déposais le sac à l'entrée de l'autre chambre. Un coup d'œil m'informa que le loir dormait toujours. Je descendis tout en bas. J'étais la première debout, comme toujours. Me dirigeant vers la cuisine je préparait de quoi manger pour deux personnes. Ce n'était pas ma spécialité mais je m'en sortais pas trop mal, ayant quelques notions. Ensuite je remontai à la chambre et posait le plateau sur un meuble. Un regard par la fenêtre. Le jour commençai à montrer sans gêne son visage et bientôt la nuit ne serait qu'un souvenir. Je choisi ce moment pour le réveiller avec douceur. Quand je fus certaine de l'avoir réveillé je déclarai avec un doux sourire :

- Bonjour l'endormi. J'ai apporté à manger.

Quel rêve merveilleux il avait fait, il était tranquillement en train de faire un spectacle quand il l'avait vu, elle qui avait bien voulu de lui, elle qui acceptait même de prendre la route avec lui, mais non c'était un rêve.
Il rêva aussi de sa mère, toujours la même, gentille, mais distante, puis de son père, l'apparence typique des elfes, si sympathique, mais malgré ses rêves il ne voulait pas rentrer chez lui, ses parents avaient toujours eu quelque chose de distant avec lui, même s'ils l'aimaient, voilà une des raisons d'ailleurs pour qu'il cache ses ailes, ainsi les autres « entiers » ne le méprisaient pas, ils n'étaient pas non plus distant avec lui car ils le croyaient « entier ».

Qui donc le secouait pour le réveiller, avec une telle douceur, rêvait-il? Non la fille d'hier était réelle, il en était sûr, sinon qui d'autre le secouerai?
Il se décida à ouvrir les yeux pour se retrouver en face du doux visage de Nayumi, qui l'accueillit avec une phrase toute mignonne venant d'elle. Du coup un sourire naquis sur son visage.

-Bonjour petit chaton.

C'était venu naturellement à la bouche du garçon, il rougit et regarda ailleurs pour reprendre une couleur un peu plus normale. Une fois que le rouge fut parti de ses joues, ce qui fut rapide, il regarda de nouveau Nayumi en souriant.

Il fit disparaitre de nouveau ses ailes et s'étira, il prit ensuite ce que Nayumi lui avait apporté et commença à manger. Une idée vint lui effleurer son esprit, le fait de prendre un morceau de son repas et de le donner à la jeune semi. Le problème c'est qui était bien trop timide pour faire ça pour le moment, plus tard peut-être. Par contre, il posa sa main sur la tête de Nayumi, entre les oreilles et lui frotta la tête, il aimait beaucoup quand elle ronronnait, ça le faisait craquer, il trouvait ça tellement adorable.

Petit chaton ?!

Mon teint prit très vite une teinte rosée. Comment venait-il de m'appeler ? Avais-je rêver ? Non bien sur mais cela m'avait prise au dépourvu. C'est après l'avoir regardé d'un air ahuri un moment que je fini par reprendre mes esprits. De toute façon il ne du pas s'en apercevoir, ayant lui détourné le regard lui-même gêné par cette phrase qui apparemment lui était venue sans réfléchir. A la réflexion, c'était plutôt mignon, et il me suffit de croiser son regard pour lui rendre un sourire en retour.

Du coin de l'œil je vis ses magnifiques ailes disparaitre. Dommage, j'aurais bien voulus pouvoir les contempler encore un peu. Mais peu importe, de toute manière je n'y pensais plus car je venais de focaliser mon attention sur bien autre chose : Ses caresses entre mes oreilles qui eurent le don de me faire ronronner comme un vrai chaton. Je penchais la tête un peu plus de côté dans le but qu'il me grattouille un peu plus près de l'oreille. Non, pas comme, j'avais réellement les mêmes réactions. J'en fermais même les yeux de plaisir. Je me laissais caresser un instant puis rouvrant les yeux je demandai :

- Est-ce que c'est bon ? Je croix que j'ai un peu trop fait griller...

Je m'attaquais d'ailleurs à mon tour à mon repas, la faim commençant à poindre fortement le bout de son nez. Mâchonnant quelques aliments j'admis que je m'en étais pas trop mal tirée en fin de compte. Bon ça ne valait pas le talent de certains de mes... bientôt ex-collègues, mais tout de même c'était déjà mangeable et pas mauvais.

L'idée de la dinette lui fut déjà volée, car prétextant vouloir vérifier si je n'avais pas raté son plat je lui volais un morceau et goutais. Bien évidement, ce n'était pas entièrement pour cette raison que je l'avais fait.

Trop mignonne elle ronronnait, non pire elle inclinait la tête sur le côté pour en réclamer encore, il lui en donna autant qu'elle voulait, lui grattouillant les oreilles en souriant à cause de son ronronnement adorable, elle ferma même les yeux, faisant complètement craquer Fënyl. Elle rouvrit les yeux pour poser une question à propos de la nourriture et commença à manger elle-même.
Hum... avait-il trouvé ça bon? Bien sûr il n'était pas une référence pour la cuisine, enfin qu'importe.

-C'était très bon Nayumi, délicieux.

Elle lui piqua un morceau dans son plat, flute pas de chance pour la dinette, tant pis, il avait un bon prétexte maintenant pour faire quelque chose qu'il avait toujours eut envie de faire pour s'amuser. Il déposa un baisé sur les lèvres de Nayumi et en profita pour récupérer son morceau volé directement là où il était, à savoir dans la bouche de la petite fille chat, il s'écarta en rougissant un peu et avala le morceau, il sourit ensuite gêné.

-Désolé, plus fort que moi.

Il voulu de nouveau goûter à ses lèvres, il céda à son envie et l'embrassa à nouveau, étrangement son envie grandit encore, il l'embrassa encore et encore. Étrange, il n'avait pas l'impression de contrôler son corps, mais en même temps si, il voulait faire ce qu'il faisait et pourtant il voulait s'arrêter, ne pas aller trop loin.

C'est alors qu'à sa plus grande surprise il entendit sortir de sa propre gorge une sorte de grondement qui ressemblait à un ronronnement. Il sentait ses mains qui commençaient à caresser le ventre de Nayumi par-dessus ses vêtements, il sentait l'envie en lui, c'était assez nouveau et plutôt violent, il aurait pourtant voulu l'endiguer, pour se contrôler, mais il n'y arrivait pas pour le moment.
Il avait soudain peur qu'elle ne le repousse, peur lui-même de ne pas pouvoir s'arrêter sans qu'elle le lui demande.

J'avais très vite viré au cramoisi à cause de la réaction de Fënyl, qui rougissait aussi d'ailleurs et s'excusa, gêné. Mais je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit ni d'esquisser le moindre geste qu'il revenait m'embrasser. Mais pas qu'un simple baiser cette fois, il semblait que celui-ci ne s'arrêtait pas. Je du me faire violence pour ne pas le repousser tant les sensations que cela me procurait étaient troublantes. J'aimais ça c'était certain mais... Cela me dérangeais tout autant. Pour des raisons dont il n'y était pour rien. Ma crainte qui s'était formée peu à peu et me bloquait accentuée par une peur intense causée par de mauvais souvenirs. Il ne me voulait pas de mal je le savais mais au fond de moi... alors que je le sentis s'emporter, sans réfléchir je le repoussais brusquement.

- Je..je pardon " bredouillais-je

Je ne voulais pas griller d'étapes non plus. tout cela, c'était trop tôt non ? De presque inconnus qui tombent amoureux déjà cela donne le tournis, trop étrange et inhabituel. Les coups de foudres je n'y avais jamais cru. Soit, je savais mes sentiments, qui m'avaient poussée à dire les trois mots tendres et fatals la veille mais je ne pouvais pas en faire plus. Je n'étais pas prête à bruler d'amour et jouer aux jeux de couple. Le connaitre plus avant tout ça, suivre la logique...

- Laisses-moi du temps s'il te plais... Je, je n'y arrive pas

Je baissai le regard n'osant pas le regarder dans les yeux. Je ne désirais pas le blesser mais je n'étais pas prête, il faudra qu'il fasse avec.

Alors qu'il sentait quelque chose grandir de plus en plus en lui, son instinct sauvage qui prenait de plus en plus le contrôle, Nayumi sembla un peu paniquée et le repoussa brusquement. Il en était soulagé intérieurement, car cela lui permit de reprendre le dessus sur son instinct.

Lorsqu'il reprit totalement la maîtrise de lui-même il remarqua une Nayumi qui avait baissé les yeux vers le bas, ses oreilles aussi s'étaient un peu abaissées. Elle avait l'air triste, ou autre chose, il n'en savait rien. Quoi qu'il en soit, il lui redressa doucement le menton pour qu'elle le regarde et lui sourit gentiment et de manière rassurante.

-Nayumi, c'est à moi de m'excuser, ça a été plus fort que moi, c'est plutôt rare que ...heum... comment dire... mon instinct sauvage qui vient de ma partie draconienne, prenne le dessus sur ma raison. C'est-ce qu'il s'est produit, toutes mes excuses.

Il hésita un moment, il n'était plus sûr qu'avec cette révélation elle veuille toujours le suivre, alors il hésitait à aborder le sujet.

-Et heu... si ... tu n'as pas trop peur que ça recommence... heu... enfin si tu viens toujours avec moi, on se prépare et on y vas?

Il avait laissé volontairement une partie du repas que la petite féline avait préparée et tout en parlant il prit les denrées non périssables, pour les mettre dans son sac, ainsi il valait mieux qu'il parte à l'air libre, où l'odeur de Nayumi ne serait pas si entêtante.

Fënyl me releva le visage mais je n'osais toujours pas croiser son regard. Il allait m'en vouloir, c'est normal après tout je l'avais repoussé. A mon grand étonnement il s'excusa. Pourquoi ? Il avait réagit logiquement non ? Je me décidai alors à relever le regard. Selon lui c'était à cause de son instinct draconien. Il est vrai que s'il n'arrivait pas à se contrôlé, que ce n'était pas vraiment voulut cela poserait des problèmes car tant que moi je resterais bloquée il devrait soit se faire violence pour se retenir ou à chaque fois se faire rembarrer... Ce qui est un peu embêtant en soit. Je restai perplexe, et franchement étonnée lorsqu'il évoqua indirectement l'hypothèse que je ne veuille plus partir avec lui.

- Bien sur que je pars avec toi, tu ne comptes quand même pas partir sans moi ? " le sermonnai-je aussitôt avec une moue boudeuse dans le but de lui signifier que je n'allais pas le lâcher de sitôt " Et pour ce qui est des excuses, ne t'en fais pas, laisses-moi juste un peu de temps c'est moi qui ai... du mal.

J'esquissais une légère grimace mais me repris bien vite, souriant gentiment en confirmant que oui on pouvait partir, ajoutant que j'avais même déjà préparé mes affaires. Il ne nous fallut donc que peu de temps avant de descendre. Là je lui demanda de m'attendre dehors, le temps de dire au revoir à mes, à présent, ex collègues et patron. Ce dernier m'offrit mon dernier salaire et souhaita bonne chance. Les quitter me fit un peu mal mais j'avais pris ma décision, et c'était le mieux pour moi. Je rejoignis donc rapidement mon compagnon de voyage et nous quittâmes alors la ville.

[ clooos ~ ]

» Affronter sa peur, juste pour un chat... (finish )

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