Rencontre d'un allié.

Je mis plusieurs heures avant d'arriver au lac, la marche n'était pas mon point fort et je vociférais des noms d'oiseaux à chaque fois que je trébuchais sur une pierre. Plusieurs fois j'entendis des bruissements dans les buissons, surement des animaux qui avaient peur et qui s'enfuyaient, ce qui avait le don de me faire sursauter car étant habitué à marcher en silence et à ne pas me faire surprendre mes reflexes me faisaient des frayeurs.

Quand j'arrivais au lac, il était clair que je n'avais pas prit le chemin le plus court, le soleil se levait et j'était partit vers minuit, Je m'assis contre un arbre et commençais à enlever les épines douloureuses qui s'étaient encastrées dans mon pantalon de toile. Après cette pause douloureuse je me mis à sortir de quoi préparer mon petit déjeuner.

Pendant que je préparais le feu pour faire cuir un oeuf sur une pierre chauffée. Je fus attiré par un bruit strident qui encore une fois me fis sursauter et me mettre à genoux. Ayant rapidement vérifié les alentours je me remis en quête de bois mort et sec. Quand tout à coup je tombais au recoin d'un buisson sur un combat entre un blaireau qui essayait d'attraper un faucon pélerin dont une aile pendait lamentablement, sans aucun doute cassée. Prenant mon sabre je tuais le blaireau ce qui m'économisa de la viande et pris le faucon avec moi, avec la plus grande délicatesse que je pouvais donner.

Ayant receuillit l'oiseau je mis à vider le blaireau, pendant que ce dernier cuisait je mis à faire une attelle, l'oiseau piaillait aussi fort qu'il pouvait mais ne réussit pas à me déconcentrer de ma tâche. Je réussis enfin à lui enfiler l'attelle et lui découpai un morceau de viande crue que j'avais gardé, exprès pour lui. Je lui mettais devant le bec il donna un coup dedans et releva la tête d'un air de defi: j'aurais juré qu'il ne voulait pas de ma pitié et ses yeux lançaient des éclairs invisibles. Je le mis sur ma cuisse, lui ouvrais le bec avec deux doigts et avec l'autre main lui mettais un morceau dans le bec. Il ne parut pas apprécier et quand je lui remis le morceau de viande il le mangea goulument: il avait compris la leçon.

Pendant que mon protégé se restaurait je pris ma carte et regardais ce qu'il me restait à faire j'avais parcouru la moitié de la distance depuis hier. Le plus dur était fait il ne me restait plus qu'à suivre le fleuve. Soudain j'entendis un bruit, une branche venait de craquer, je commençais à m'habituer à ce genre de bruit mais mon instinct me convainquit de me lever, un homme sortit des fourés.
Je l'interogeai:
-Bonjour vous êtes ici pour ma tête ou pour aller au port de Ra'Sibe?

Ma taverne stérile par des embarras ethniques, je partis vadrouiller dans la ville. D’une humeur grise, les perspectives non-aguichante de la cité endormie m’encouragèrent à en sortir. La nuit et ses étoiles nombreuses comme mes comas éthyliques… Les constellations m’attristèrent et leur monotonie, indisciplinée à toutes impulsions célestes, me dépitèrent davantage. En rasant le sol de mes sandales laminées, je marcha tel un chien se promène dans un caniveau, la tête baissée et avec l’espoir de dénicher le Graal dans les gravats. Les galets rugueux comme ma barbe prirent un solde indéterminé pour qu’en intérim, de l’herbe docile n’apparaisse. Je m'engagea dans les fougères marécageuses, déracinant au passage des toiles d’araignées grandes comme mon visage… Les édifices arachnéens anéantis, je poursuivis ma route alors que le silence hantait mes pas d’un éclat peu discret.
Alerté d’une présence malsaine par des brindilles hurlantes, je m’arrêta et orienta mon regard vers la lune, la lampe nocturne. Sa vive clarté illuminait les fleuves ocreux, mélange de l’eau et de la terre… La faux dans la main droite, les liquides volcaniques à la ceinture, j’attendais avec impatience l’ombre des buissons. Après une attente ennuyeuse comme un enterrement, le calumet redevint une canne et les pieds dans la boue, je reprit la route de l’inconnu. Un vieux dicton me vint à l’esprit au crépuscule d’une action trépidante…

Tout vient à point à qui sait attendre…

Aurais-je du respecter ce proverbe ? Ma foi oui car à peine dépêtré de ma garde, un monstre surgit dans mon dos et me flanqua un coup si violent, qu’il me mit sur les rotules ! Relevé de cette attaque lâche mais brillante, j'étudia mon opposant à priori animal. Une gueule de crétin, une corpulence squelettique et des pattes de la taille de mon entrejambe… Un vélociraptor était le responsable de cette humiliation… Agacé au plus haut point, je sortis un de mes mélanges aléatoires. D’un lancer franc, il s’abattit au devant de la créature, surprise et déconcerté par mon ingéniosité. Je profita de son aveuglement pour lui planter le sud de mon arme en plein dans l’œil ! Au départ, je visais le bas de son corps mais sous cette erreur se cachait n génie inconditionnel. Content de moi, je lui brisa le crâne dans une symphonie pleine de belles percussions.
Alors satisfait, mes yeux se portèrent vers le vide où une multitude de perles brillantes scintillaient dans les tréfonds de l’obscurité. Apparemment, je venais d’éclater le petit poucet d’une famille nombreuse, réclamant la vengeance par le massacre et la justice par le sang… Une allumette embrasa le feu de l’espoir, la conséquence de la sagesse humaine. D’un enchaînement magnifique, ils reculèrent tous car le brasier dansant les effrayaient. Un grognement aigu se fit entendre et le plus immature m’assaillit férocement. Mon corps agglutiné dans la bourbe, j’exécuta un somptueux cyclone, lequel envoya le monstre valser dans le décor tout de vert ténébreux. Le jour se levait et leurs rages avec…
Ce fut la ruée vers la mort…
Les griffes acérées, les crocs aiguisés et la crainte émoussée, les vélociraptors chargèrent en ma direction tels des bolides fonçant à la ligne d’arrivée. Récidivant des réflexes calibrés sur la survie, je parvint à en abîmer quelques-uns uns mais le surcroît me contraignit à déjouer.
Je courus tel un voleur pris en flagrant délit, parsemant la route de mes bombes alcoolisées pour ralentir cette cohorte de bêtes affamées. Coupant une plaine par des arbustes à lame de rasoir, je tomba nez à nez avec un voyageur.

-Bonjour vous êtes ici pour ma tête ou pour aller au port de Ra'Sibe?

La tête, je lui aurais bien coupé pour faire cesser les idioties délogeant sa luette… Et pour l’instant, l’alvéole municipale semblait être ma prochaine destination.

-Il y a une horde de monstres à mes trousses et tu veux copiner ?? Si tu veux la vie sauve alors cours abruti !!!

Les vélociraptors étant passés à la vitesse de la lumière, j’exerçais une course contre le temps lui-même… Quant à ce pauvre bougre, sa chair retarderait ces harpies écailleuses.
Allant très vite en besogne, je ne me soucia guère du jeune garçon qui aurait à se battre pour fouler nos terres à l’orée d’un lendemain si lointain…

L'homme paraissait essouflé pourtant je voyais bien qu'il avait courue à perdre haleine, car je distinguais dans ses habits des branchages araché qui s'étaient acroché. Il était de corpulence moyenne et avait une sorte de grand baton que je ne parvins pas à identifier. Il me cria d'un ton énervé et plein de reproches:

-Il y a une horde de monstres à mes trousses et tu veux copiner ?? Si tu veux la vie sauve alors cours abruti !!!

Sur le coup je fus un peu vexé et je ne réalisais pas le reste de la phrase.
Je perdis un temps trop precieux. Le faucon que j'avais reuceuillie se mit soudain à piallier signalisant précisément notre postion aux "monstres", donc je n'avais pas l'identiter.

Soudain un velociraptor sortie des buisson pendant que je me dirigeais vers le faucon pour le faire taire. Le choc fut d'une violence que je n'avais alors jamais connue, et me projeta contre l'arbre. L'individue du groupe fut un peu sonné et mit un temps à reprendre ses esprit. Un temps qui lui couta sa vie et sa tête.

Le choc contre l'arbre avait été aténué par mes afaires. Et m'avait fait une entaille au dessut de la tête, qui saignait légèrement. Je n'avais plus le temps de mettre à l'abri l'oiseau et mes affaires.

Toutes la famille était au complet et aprésant fuire serait se suicider car ces bêtes planteraient leur longue griffes postérieures dans notre dos. Et nous laisseraient agonisant. Le plus téméraire ou le plus idiot s'élançat sur moi avant que leur "chef" leur est donné l'ordre d'attaquer. Il sauta à une hauteur incroyable et se servit de ses longues griffes comme d'une lance lors d'une joute, je réussis à le bloquer ses véritables lames de rasoir avec le sabre que je tenais de la mains gauche mais je fus progeté au niveau de l'arbre dont j'éssayais de tenir la position à côté du mysteieux inconnus. C'est à ce moment que je compris ce qu'était son arme: une sotre de grandes pipe...

-Je ne sais pas se que vous leur avez faits mais vous les avez mis en rogne,lançaie-je !!

Le soleil levant chassait l’obscurité, le paysage devenait opportun à mon échappée…
Les ombres ne crayonnaient plus le sol quand les branches macabres se couchaient près de la lune. La lumière apparaissait sous un jour rassurant, quand bien même certains nuages s’incrustaient dans la voûte céleste. Au détour d’une courbe abrupte, mon regard sobre se porta sur mes arrières. Je supputais de voir le jeune garçon arrivé couvert de sueur car je le croyais un minimum intelligent et un peu moins herculéen…
A fortiori, les excès de courage ne certifiait pas de vivre longtemps. Les meilleurs partent toujours les premiers, un dicton me garantissant l’immortalité. Jouer le héros n’était pas dans mes traditions et ce principe ne serait pas le type de résolutions que je choisirais d'idolâtrer. Le combat est une chose trépidante quand l’on affronte des plus faibles que soi… Après, il évolue dans le fatalisme où la malchance se complait et les blessures s’amusent. Néanmoins, les impulsions masculines s’adonnaient à des sports plus virils, à des mœurs dont les femelles sont en général insensibles. J’étais le digne représentant de la pusillanimité… Un emblème rattaché à mes convictions, en harmonie avec mes croyances et dont la signature fut tatouée dans mon cœur à la naissance.
La peur, je la vainquis. Le courage, je le conquis.
On ne compte plus le nombre de téméraire à mourir pour exister, incapable de survivre dans l’anonymat et en bas des podiums. Je n’ai pas la tête couverte de lierre mais au moins, aucune balafre n'agrémente la mienne. Voilà pourquoi j’hésita à sauver cet idiot… Me sacrifier pour lui assurer santé et pérennité, une compassion infidèle et un mensonge à mon âme. Déjà trop essoufflé, le retour fut ensemencé d’ahans… De lourdes peines où j’expiais chaque bouffées toxiques, ingéré au préalable par plaisir et par nécessité. Car dans mes us et coutumes, le plaisir est la base du bonheur suprême, une béatitude dépourvue de quêtes spirituelles et d’insanités religieuses.
La gorge en feu, les poumons prêts à éclater comme des ballons de baudruche, je m’aplatis contre un arbre finement épinglé par son écorce. L’aïeul de la forêt trembla comme un diapason, un choc violent auquel les feuilles mortes ne purent résistées. Dans un bruit croustillant, une famille de branchage se suicidèrent, la détente appuyée par ce jeune à la fredaine facile.

-Je ne sais pas ce que vous leur avez fait mais vous les avez mis en rogne !

Dans la nuit obscure, les yeux pourpres hantaient le noir d’un crépuscule lancinant, comme si des lucioles de feu gesticulaient sur une toile monochrome. L’aube aux doigts de Louis stoppait cette ribambelle macabre et ordonnait le démantèlement de cet orchestre éploré par un deuil, amer et indigeste comme un capuchino réchauffé… Toutefois, la fluorescence du matin donnait un éclat éblouissant aux crocs de ces féroces créatures. Des molaires aussi aiguisés que les sabres de mon compagnon de mésaventure.
Mon ceinturon gauche était vide de toutes potions favorables à notre survie et ne restait que les mélanges explosifs mais à effet trop aléatoire.
La tension atteignait son apothéose quand l’un d’eux rompit le suspense par une attaque futile. Mon calumet enflammé lui ôta toute impétuosité avant de le réduire au silence éternel. Prévoyant un assaut commun, j’élabora une stratégie apte à nous débarrasser de ces fauteurs de troubles… Le temps manqua et devant cette hargne perforant mes quelques bribes de bravoure, je monta au rez-de-chaussée de ce pantagruélique arbuste, le pantalon déchiré par les griffes des vélociraptor. Je tendis la main vers le bas, criant tel un demeuré :

-Magne-toi de grimper !!

Le combat était trop inégal et nos chances de survies ne devais pas dépasser les 3%. Les raptors succédaient leurs attaques rapides et ne me laissaient pas le temps de riposter. Je fus très rapidemnt à bout de souffle et dans un ultime effort j'écartais mes assaillants.

Je jetais un coup d'oeil sur mon allié qui avait l'air de se débrouiller, mais une question m'assaillat soudain: comment pouvait on avoir confiance en un bout de bois creux ? Puis je jetais un furtivement mon regard sur l'oiseau qui avait soit reussit à se cacher ,soit il s'était fait dévorer.

Les velociraptors redoublèrent d'effort, un reussit à me faire une entaille assé profonde à la cuisse droite, ce qui ralentit encore plus mes mouvements, et un deuxième me fit un longue ,mais moins profonde, entaille au niveau du torse. Ce qui m'arracha un gémissement de douleur.

Ces instants d'inatention étaient couteux, ils me coutaient mon sang et si cela continuait ils allaient me couter la vie. Plus le temps passait plus j'étais en mauvaise posture mes nombreuses plaies coulaient abondeusement à cause de mon pouls élevé. Soudain le voyageur qui avait rompue ma tranquilité me dit en me tendant sa main vers le bas:

-Magne-toi de grimper !!

Dans un ultime effort je m'arrachais à mes assailant en coupand la tête de deux de ces machines à tuer, et me mis à courir vers l'arbre qui me sembla alors être le plus beau cadeau que le ciel met faisait au passage j'attrapais le faucon qui s'était réfugié dans un buisson que je n'avais alors pas vue. Un raptor le plus impressionant que j'avais vue à présent voulut sauter sur moi je l'esquivais et il tomba avec rudesse sur un de ses camarades qui mourut sur le coup. Avec le peu d'agilité qu'il me restait je m'agripais à la main de l'homme et me hissais nonchaleusement dans l'arbre.

-Et maintenant on fait quoi lui demandais-je? En regardant les raptor déchiqueter mon sac.

-Et maintenant on fait quoi ?

Saleté de gamin… Dans ce combat, certes quelque peu timide, chacun de mes membres auraient pu servir de petit déjeuner à ces monstres avides de sang… Car après tout, je n’étais qu’un vulgaire bout de viande pour ces créatures empreintes d’une trivialité frissonnante. Agissant pour leurs estomacs et pour ne pas voir le dessous de leurs écailles, le pain si abondant sur nos nappes de soies, était pour eux un luxe dont ils ne pouvaient se priver. De la chair fraîche dont on ne peut s’affranchir quand notre ventre crie famine… S’ils semblaient crier vengeance, ce n’était pas pour l’assassinat de leur chérubin. Non, cette hymne aux représailles concernait la nature elle-même, la cruelle entité leurs ayant insufflé la vie sans la pitance qui va de pair.
La rancœur effacée, la rancune oubliée…
Une prise de recul burlesque car ils dévoraient pour exprimer leur colère et saccageaient pour une cause immaculée de haine. L’arbre qui nous avait accueillis au sein de ses branches ne fut pas qu’un hôte dont la véracité se perdrait dans les ténèbres de la vieillesse. Par le biais d’une réflexion malpropre à l’environnement conceptuelle, ce chêne devint le théâtre d’une prise de conscience. Le bois devint planche et les feuilles spectatrices à une représentation unique que l’on qualifierait d’un jadis éponyme… Une allégorie de la sagesse se décalqua en ma personne. Autour d’un verre de champagne, cela adviendrait une histoire drôle à laquelle on rigolerait sans en comprendre la profondeur. Voilà pourquoi je m’érigea conteur et confident à la fois… Dans un souci de vraisemblance qui ne pourrait être toléré sans une biographie orale, longue et fastidieuse dans les mensonges rêvés par gène ou par honte.
Accorder le pardon sans dépouiller personne. La première fois que ce sentiment m’étreignait sans cupidité. Pour ma défense, je n’étais pas en position de demander quoique soit… Enfin, peu importe puisque l’attention était là, autant feuilleter des chapitres jusqu’à lors dénués de sens. Un sophisme moral ? Tout dépendait du point de vue d’où l’on se plaçait.
Et pour le moment, l’espace corporel était une utopie… L’enfant déployait ses ailes à cause de ses nombreuses plaies, tout en ignorant qu’il était devenu la mienne. L’intervalle de ces bras végétaux tordus et serpentant sans logique, nous conférait un trône très étroit. Perchés sur le roi de la forêt, nous avions ce glorieux titre sans en avoir planté les graines…

-On les regarde massacrer tes affaires et on les applaudit bien fort. D’ici, on peut scruter toute l’étendue de cet océan bordé par des côtes végétales… Un passant viendra sans doute faire son jogging alors on attend.

Dans ma voix, rien ne laissait présager le doute… Pas une once de peur, pas un mot à la prééminence explicite alors qu’en réalité la mort nous souriait de son sourire sadique. Néanmoins, je gardais mes craintes pour moi et placardais une sérénité presque joyeuse sur mon visage dépité. Comme si un instinct paternel s’immisçait dans l’infime relation que j’entretenais avec le jeune homme.
Si ma taverne n’avait pas été vide hier, je ne serais pas mort aujourd’hui…
Du défaitisme justifié par une raison rationnelle et effroyable… Une illumination s’était abattu sur le crâne de ces vélociraptors, désormais apte à grimper sur les arbres en utilisant leurs griffes comme crochets et leurs neurones comme mousqueton.

-Changement de plan fiston… On grimpe en sommet en priant qu’ils n’en fassent pas autant.

Je m’élança d’une agilité grotesque mais en précurseur de cette idée, je me devais de montrer la voie, d’arborer la marche à suivre…

-On les regarde massacrer tes affaires et on les applaudit bien fort. D’ici, on peut scruter toute l’étendue de cet océan bordé par des côtes végétales… Un passant viendra sans doute faire son jogging alors on attend

Sa voie était neutre, mais il était clairement visible, non pas par instinct, mais par simple déduction qu'il avait peur de cette mort qui se rapprochait relativement rapidement à grands coups de griffes planté dans l'écorce dur du chêne.

-Changement de plan fiston… On grimpe en sommet en priant qu’ils n’en fassent pas autant.

C'était une course contre le temps, nous repoussions à chaque fois que nous empoignions une branche pour nous hisser vers la cimes. Mais il arriva un moment ou mon corps ne pût continuer: j'avais perdue trop de sang, déchirant ma chemise je me servais de cette dernière comme bandages, je sentais le sang coaguler le sang sous le bandage.

J'attendais à présent la mort, qui se présenta sous le raptor que j'avais réussi à esquiver. Je lui montra un sourire carnassier et me redressais pour l'emporter dans la mort. Il était en bout de branche, et soudain une idée me traversa. Je regardais en dessous les deux derniers raptors tournaient autour de l'arbre, leurs bras pas asse musclé ne pouvaient les hisser. Je rangeais un sabre et en gardais donc deux, un dans chaque mains, je les élevais lentement, le velociraptor regarda intrigué les sabres tendu vers le ciel. Je les abattis d'un coup sec sur la branche, le raptor ne sembla comprendre qu'au bout de une ou deux seconde, lorsque j'abaissais pour la deuxième fois les sabres et tranchais la branche; Il tomba dans un cri terrifiant sur l'un de ses camarade qui ne réussit pas à se relever sous le poids de son congénère, il étouffait. Je descendais de l'arbre et lui coupais la trachée. Je me dirigeais vers un buisson au bords de l'eau, le faucon coincé dans ma ceinture avait cessé de se plaindre je sortais du buisson une braque que j'avais acheté et dont le vendeur m'avait certifié être caché à cet endroit. je la poussais vers l'eau et m'évanouis dans la braque alors que j'avais de l'eau jusqu aux cheville et en disant:

-Dépèche toi, grimpe !!

Les raptors, déchaînés par leurs furies vengeresses et leurs instincts bestial, nous motivèrent dans notre ascension risquée mais essentielle à un espoir de survie. Une escalade périlleuse car en dépit des branches charnues, la paroi de l’arbre millénaire prévenait toute varappe. Lisse mais glabre, nous avions l’impression de gravir une pyramide vernie d’albâtres dorés… Enfin, cette sensation exécrable ne s’apparentait qu’à moi car l’alpinisme était mon talon d’achille. Mon compatriote n’avait pas le même défaut… Il grimpait d’une facilité déconcertante et sous ses mains habilement employées, les prises aiguisées par le destin hasardeux semblaient devenir des barreaux d’échelle. L’orgie sylvestre fut couverte d’un rouge globuleux, le sang du jeune homme. Il y aurait eu matières à saturer plusieurs choppes de bières tellement la rivière d’hémoglobine coloriait ces pinceaux ocreux. Ne possédant aucune compétence médicale, il insuffla à sa chemise la qualité de bandage, un pansement primitif mais qui stimulerait la guérison. Me hissant à la cime d’un rang apical en tout point, je regarda le vide, béant de tout compagnon…
En décrescendo, une voix agonisante me pria de rallier une embarcation déjà partie au large…

Deux potions, deux miraculées de la trinité archaïque déchue par cet affrontement exalté, s’engagèrent dans une ultime pétanque, alors tendue comme un sous-vêtement érotique…
Le crépuscule de ma vie ou l’aube d’une renaissance...

D’une précision d’aigle, j’ajusta le cochonnet à la périphérie de cette montagne envahit de monstres. Méticuleusement, ma main flegmatique pointa le second mélange sur la pelote aqueuse et une explosion s’en accompagna… La surface buissonnière prenait feu et le corps de cet Himalaya se disloquait progressivement. Les piliers réduit en cendres, j’usa de mon poids pour atterrir dans la bonne direction.
L’arbre majestueux n’était plus…
Un viaduc de braise s’échoua sur la banlieue lacustre. Perché à son sommet, je m’écrasa non loin de la chaloupe que je rejoignis à vive allure. A l’intérieur, le gosse était dans une alternative dualiste, condamné à choisir entre la vie et la mort. Ne répondant point à mes multiples appels, je lui flanqua une violente gifle pour le ramener dans le monde conscient…
Il ouvrit les yeux et seuls ses iris sanguinolents brillaient plus que le bois incendié.

-Tiens bois ça… Une véritable boisson d’homme qui te brûlera comme le souffre de l’enfer. Cela te permettra de rester en ce bas monde bien que la douleur t’envahisse… Au moins tu resteras vivant !

Le liquide pourpre ancré dans sa main, je me concentra sur une autre complication. Un creux diabolique me souriait, une fosse dans l’esquif qui nous condamnerait à déguster du poisson jusqu’à la fin des temps. Autant mourir de mes propres poisons…
Difficilement, je plongea mes doigts dans l’optique de combler le trou d’usure. Ma faux devenu pagaie, cette brindille géante serait la seule à nous porter sur la terre ferme…

Qu'il était bon d'être évanoui, c'est comme si on était sur un nuage de coton chaud et moelleux. J'entendais très vaguement des paroles, et soudain une violente douleur à la joue me fit sortir de ce paradis éphémère.
J'ouvrais les yeux et me réveillais dans un monde bien réel cette fois, je mis quelques instants à réaliser ce qui ce passait : Les raptor, l'affrontement en altitude et... le faucon !! Je le cherchais désespérément et le vis enfin à la proue de l'embarcation l'homme qui m'avait réveillé me tendit une fiole et me dit :

-Tiens bois ça… Une véritable boisson d’homme qui te brûlera comme le souffre de l’enfer. Cela te permettra de rester en ce bas monde bien que la douleur t’envahisse… Au moins tu resteras vivant !

Je bus la boisson d'une traite ce qui fut un très mauvais choix car elle s'avéra extrêmement forte et mon estomac me rappela soudain que j'avais une faim de loup car ces péripéties étaient advenue au moment du repas et je n'avais pas pus le finir. Remaitant le repas à quelque minute je cherchais mes sabres, je les vis juste à côté de la quille de l'embarcation rassuré je t'entais d'attraper l'oiseau pour vérifier si l'attèle ne s'était pas défaite. L'oiseau, contre toutes attente ce laissa faire et je pus remettre le morceau de tissu qui maintenait les morceaux de bois. L'oiseau était presque remis à l'évidence il n'avait pas de foulure ni de fracture mais avais juste dût se coincer l'aile et se la tordre, un jour ou deux de convalaissance en plus seraient suffisant.
Avec du fil fin que je trouvais au fon du bateau et un hameçon ainsi qu'un morceau de viande j'espérais pouvoir agrémenter mon repas de viande avec un poisson

-Comment t'appel tu ? Demandais-je à l'inconnu.

[HRP : C’était juste une boisson extrêmement pimentée, non pas un philtre de guérison… Et je te rappelle que tu as perdu beaucoup de sang… ]

La douceur angélique de cette somnolence, ce prélude à un trépas indolore et un instant magnifié par les lauriers d’une victoire… Certes, notre vie s’embarrassait de lâcheté, un manque de bravoure mais une pléthore de réalisme.
L’ampoule éthylique semblait obstrué ses moindres faits et gestes. D’une brève impulsion, il avala le liquide goulûment et les étoiles éteintes par la douleur, se mirent à scintiller d’une superbe lumière. Exsangue comme une nappe décolorée, un fluide magenta envahit son visage dont les formes manifestaient leurs opulences. Arrivé au bout du tunnel, le jeune homme se sortit splendidement de cette embuscade funéraire car la voie de la vie lui avait sourit… Bien malheureuse était la bête noir de la mort. Les poils hérissés, les yeux auréolés de sang, ses ongles véreux se planteraient encore dans notre moelle, tiède d’une aventure périlleuse. Ses acides diaboliques touchèrent le bateau en sa structure épineuse de reproche, tant il y aurait matières à conter les défauts et à compter les excoriations.
L’intrépide garçonnet se releva affolé, provoquant pagaille et misère à ce qui adviendrait un radeau, bercé par la saccade désagréable des rares vagues. Etrangement, il voguait sur la chaloupe comme si une poche d’hémoglobine eut ravivé sa circulation sanguine… Un procédé rustique et terrible pour le patient, une technique barbare dont j’aurais volontiers usé.
Un effet placebo ?
Sans doute oui car même un guerrier en manque d’eau vermeille, s’écroulerait sur sa lame nue de boyaux ennemis. Je louais tous mes efforts à maintenir l’étoffe de bois à la surface, à guerroyer contre l’eau insipide s’insinuant dans la carcasse… Et cet ingrat s’occupait d’un piaf sans importance. M’assimilant à une ombre drapée dans les voiles de la transparence, il m’ignorait outrageusement, satisfaisant son estomac avant de contenter les conventions sociales…

-Comment t'appelles tu ?

Enfin une parole, enfin un souffle d’amabilité plein d’ignorance et aussi aveugle qu’une chauve-souris. Les jeunes écervelés, dédaigneux de la réalité, prétextant la science infuse…
La tête dans les nuages quand une enclume leur tombent sur les pieds.

-Mon nom n’a pas d’importance… Ne me vois-tu donc pas galérer comme un esclave miteux ? Certes, tu es blessé mais je le suis également. Cela ne te dispense pas pour autant de mettre la main à la pâte. Pose ton hameçon et viens m’aider, sinon tu deviendras la proie de ton gibier…

Je retira ma main de l’orifice béant et invita mon compagnon à fourrer le bois sans vergogne. Il n’avait rien d’une sainte nitouche et ne semblait guère réchigner aux tâches imposées. Celle-ci l’était indubitablement, même si une touche de courtoisie rajeunissait une colère, vieille de sa vantardise martiale mais probablement à enterrer. Le jeune homme avait quitté le stade de la puberté sans tirer parti de ses erreurs juvéniles.
A moins qu’il en ait jamais fait…
Cela serait fort regrettable car les damnations de nos bêtises nous aide à avancer et à engranger du vécu. Mon parchemin mémorial en est parsemé car ma naissance elle-même était un égarement…

-Mon nom n’est connu de personne mais sa réputation fait vibrer les murs. Il vaut mieux que tu l’ignores…

[hrp: tourner la tête n'est pas très physique^^ sinon désolé pour la boisson]

Ma remarque venait de déchirer le silence, comme la lame d'un sabre bien aiguisé qui déchirait les entrailles d'un malheureux qui avait eu le tord de l'avoir provoqué.

-Mon nom n’a pas d’importance… Ne me vois-tu donc pas galérer comme un esclave miteux ? Certes, tu es blessé mais je le suis également. Cela ne te dispense pas pour autant de mettre la main à la pâte. Pose ton hameçon et viens m’aider, sinon tu deviendras la proie de ton gibier…

La remarque était pertinente, à l'entendre j'avais l'impression d'écouter un père que je n'avais jamais eu. D'autant plus que c'était à cause de lui que j'étais sérieusement blessé. Mais bon je n'avais pas vraiment besoin de prendre un bain d'autant plus que je ne savais pas très bien nager. Prenant des planches je me mettais à la tâche. Le trou était sur un coté creux ce qui ne me facilita pas la tâche pendant que je réfléchissais à la façon que j'allais utiliser pour boucher ce trou l'homme me dit.

-Mon nom n’est connu de personne mais sa réputation fait vibrer les murs. Il vaut mieux que tu l’ignores…

Il était assez arrogant à l'évidence, je n'aimais quand on ne répondait pas à mes questions surtout avec ce genre de phrases. Il pensait à être connu mais ce n'était pas le cas car je n'avais pas eu vent de ses exploits. Pendant que je réfléchissais je taillais en arrondi des planches que je me mis à fixer à la coque.
Par chance aucune de mes plaies ne s'étaient rouvertes. Je cherchais de quoi pagayer mais rien ne pouvait vraiment faire l'affaire étant donné que j'avais laissé ma rame avec le reste de mes affaires déchiquetées remarquant soudain les planches restantes je les attachais à l'un de mes sabres et commençais à pagayer. Je sortais un avis de recherche à mon nom et le lui donnais, il était plus récent que celui que j'avais montré au recrutement, une somme un poil plus importante y était inscrite

-Tiens, attrape, dis-je en lui donnant la feuille. Et maintenant je te pris de ne plus me traiter comme un vulgaire enfant sous prétexte que tu es plus vieux que moi.

Un vent de révolte dérangea mes préjugés. D’un ton révolutionnaire, il essaya de me dompter…
La bonne blague !
Comme si un avorton prétentieux et imbus de sa personne allait me dicter ma ligne de conduite. Les lois n’ont aucune emprise sur mes gestes, la partie fondamentale de mes actes scrupuleux. Nos exploits comme nos débâcles, émanent d’une source impénétrable des pouvoirs conférés par la nature. Nul ne peut entrer dans l’esprit d’un autre. Voilà pourquoi sanctions et droits existent… Seul l’aspect extérieur du monde est malléable et nos vies ne sont, qu’après réflexion, de vulgaires élastiques, s’étirant toujours plus loin et perdant en robustesse. Puis vint un jour où la flexibilité atteint ses limites, que l’élastique craque dans un écho sonore proportionnel à notre renommée. Soit la nouvelle d’une mort parcourt le circuit planétaire, soit l’information se meurtrit dans un village perdu… Quant à ce jeune rebelle, sa capture, synonyme de trépas, provoquerait une résonance corpulente, une hache qui scinderait les hommes en deux. Entre truand et prêtre, le ton monterait comme la pâte de ces pâtisseries trop farinées. Ces connotations alimentaires m’étaient soufflées par mon ventre, criard de disette…
La n’était pas le sujet. Un sac d’or pesait lourdement sur la tête de l’intrépide garçonnet, visiblement assassin de carrière. Un meurtrier aux airs de gamin, un criminel trop jeune pour les soupçons. Au regard de ses performances guerrières plutôt maigres, ce collier de zéro semblait injustifiés et sentait la galéjade à plein nez.
Puis ce prospectus… Il considérait ça comme une chance, qu’avoir sa description placardée sur chaque bâtiment était un privilège. Après tout, ce papier minable était le seul trophée de sa vie insignifiante. Je ne pouvais me vanter d’une grande notoriété car seul l’ombre de la discrétion coulait de mes mérites. Tout de même, le bambin avait du répondant, un certain cran ne me laissant point insensible… Il était rare que je réfléchisse pour autrui car d’un naturel égoïste, seul ma personne se souciait d’elle-même. Avouer ses défauts peut nous octroyer sagesse et vertu… Je l’espère car dans une ou deux décennies, je prévois de me convertir en ces philosophes à la morale illustre, égocentrique et fier de l’être…
Un mutisme consciencieux s’était emparé de nos langues. Un silence externe empalé sur une mine réflective. Un gisement parsemé d’interrogation, un puits sans fond de curiosité maladive…

-S’il en est ainsi… Dois-je vous appeler messieurs pour ravir cette maturité grandiloquente ?

Une légère secousse et ma faux mourante dans un gouffre sableux, nous étions parvenus à destination. Arrogamment, je sauta de la chaloupe pour atterrir dans une flaque boueuse…
Blasé, je regarda le prétendu assassin toujours affairé par ses oiseaux de malheurs.

[Prochain rp au port ?]

Quelques instants parurent décuplés par ce silence qui était presque pesant. Mon compagnon de route n'avait sûrement pas très bien prit le message que j'avais voulu lui faire passer car il ne répondit pas. Cherchant sans doute une réplique bien mordante pour remettre en place le jeune homme qui avait voulut sortir du rang. Malgré tout j'aurais bien voulu lui montrer un autre papier auquel le texte écrit me qualifiait comme un pirate et non pas comme un vulgaire assassin. Nous étions presque arrivé quand tout à coup il me répondit d'un ton à peine perceptible que je trouvais supérieur :

-S’il en est ainsi… Dois-je vous appeler messieurs pour ravir cette maturité grandiloquente ?

Je n'en demandais pas autant et je devais bien avouer que sa réplique m'avait laissée sans mot à dire. Quand il eut finit sa phrase nous nous mîmes à ralentir car nous venions de toucher la berge il sauta le premier et atterrit dans une flaque boueuse, je n'émis aucune objection, je me redressai sortis de la barque lentement, ne voulant pas rouvrir mes plaies. Je pris mes sabres, et attachai mon fourreau à ma ceinture. Le faucon avança vers moi le long du rebord. Je mis un morceau de cuir trouvé dans une de mes poches et le mit sous ma chemise pour éviter que ses serres ne me percent la peau. Je pris l'intéressé et le posais sur mon épaule, comme prévu je ne ressentis presque rien, excepté son poids sur mon épaule. Mon compagnon commençait à s'impatienter apparemment il n'appréciait guère mon faucon. J'étais pieds nus quand les raptors m'avaient attaqué et les galets n'étant pas très stables je manquais souvent de peu de tomber.

-Je ne te demande pas de me parler comme si j'étais supérieur à toi c'est juste que je veux te faire comprendre que nous sommes sur un pied d'égalité. Dis-je.

Le port de Ra'Sibe était en vu dans quelques minutes je devrai me présenter pour partir en guerre. Ce qui me fit penser que je ne savais toujours pas pourquoi il allait lui aussi au port de Ra'Sibe.

-Au fait tu ne m'as toujours pas dis pourquoi tu venais au port de Ra'Sibe, c'est la guerre qui t'amène ou simplement un voyage d'affaire? Dis-je en lien avec mes pensées vagabondes.

[hrp: Si tu regardes ce message Elvir désolé je corrigerai les deux derniers messages très bientôt mais je n'ai pas pu le faire pour une raison que je garde secrète]

[Hrp Luzinien : Je suis passé rapido avant. ^^]

Qui était cet homme ?
Son respect pour la nature m’ébahissait de dégoût, me procurait presque des frissons d’horreur. Nous étions comme le jour et la nuit, le feu et la glace… Acharné à me faire oublier de ce maudit écureuil, il prêtait son aide aux animaux défavorisés, gageant sur une connivence des plus absurdes pour les aborder sans attiser les suspicions. L’analyse psychanalytique n’était pas mon domaine de prédilection, jugeant cela trop difficile et inutile. Les dieux avaient placé un bout de chair langoureux entre nos canines et il valait mieux s’en seconder pour dépister les soucis futurs. Mais devant la complexité de ce jeune homme, je restais perplexe et ferais exception à mes principes. Aucun regret à massacrer des Hommes et de la débonnaireté pour des chairs couvertes de plumes ou d’écailles…
Je ne l’ensevelirais point de questions déplacées, attendant sagement que les informations s’agglutinent autour de son unité pour mieux cerner cette étendue étrangère de sens.
A première vue, il paraissait désaxé par les gravats instables et courbés sous ses pieds nus. Il avançait le plus fermement possible pour le confort de ce faucon, oubliant la douleur d’un regard appuyé sur l’horizon. S’ajoutait ce désir constant d’égalité. Croyez-moi, mieux valait être sourd qu'entendre ces propos facétieux et qui divulguaient un manque conséquent de confiance en soi. Il en devenait agaçant et l’idée de lui planter ma faux dans le derrière m’effleura l’esprit.
Un assassin dans le corps d’un nouveau-né social, un jeune mal dans sa peau quand il regarde les cadavres de l’enfance…
La langue à plein régime, il me demanda la nature de mon escapade nocturne. Le mot « guerre » évoqua un souvenir flou et de gigantesques maux de tête. Une scène comique gravée dans ma mémoire dont les détails restaient à circonscrire. Le visage du garçonnet m’apparu comme familier car le bois n’était pas le théâtre de notre première rencontre… Plutôt un second rendez-vous organisé par l’humour du destin…
L’épisode fut rediffusé dans mon esprit sans sous-titres et dans un jargon quasiment inconnu. Je me devais d’être imbibé d’alcool jusqu’à la charpente de mon ossature pour m’engager dans un conflit stupide. Une guerre partant d’une erreur subliminale et accentuée par un désir de ne pas la corriger.
Pourquoi pas ?
Cela promettait d’être marrant et alternatif à une réalité ennuyeuse, à une routine connue de l’ordinaire.

« Je t’en prie… A quoi bon être mon égal ? Et puis si on s’est rencontré, c’est fortuitement car l’insomnie ne m’attirait guère… Pour répondre à ta question, je crois être engagé dans les rangs humains mais une ombre mystérieuse plane sur la véracité de ces dires…

Par delà les ultimes buissons se dressait le port de Ra’sibe et l’optique d’un repos bien mérité devenait très alléchante.

(Prochain RP au port !!)

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