Deux ennemis ? [PV : Elyë][Finish !]

10 Octÿn

J'avais fini par me libérer, diplomate fynfrig, en temps de préparatifs de guerre, c'est pas un métier de tout repos, vraiment. Avec ces humains on serait presque payés au lance-pierres ! Heureusement, je ne les vois que pour donner des missives d'Ike.

Mais je n'étais pas d'accord avec l'allégeance avec les humains que donnait notre guide a tous, les humains n'ont rien fgardé dans l'ombre ait pour nous auparavant, alors pourquoi les aider maintenant ? ça n'avait vraiment pas de sens, sauf si quelque secret était gardé dans l'ombre entre les deux monarques.

De mon côté, lors de mes nombreux passages vers le canyon de la chute libre, j'avais fait la connaissance de Krila, une cuisinière assez peu commune, mais sympathique, elle pensait également que cette alliance avec les humains était absurde. Il n'y avait pas beaucoup de fynfrigs qui pensaient comme elle. Le peuple a été embrigadé par une culture de guerre étrange, sans grands fondements autre que "si nous aidons les humains, ils nous le rendront". Pathétique. Ceux qui ont établi cette culture abusent de la légèreté d'esprit de mon peuple ! Mais ça ne se passera pas comme ça, tant que je serai la.

Je comptais rendre visite aux peuple alliés aux Nalamis pour les aider a résoudre le problème de la guerre. Avec mes fonctions de diplomate, je peux leur donner les missives qui circulent entre les Fynfrigs et les humains, et peut-être plus, si jamais je cherche un peu. Ce que je pensais de la guerre ? Elle est inutile, toute guerre est inutile, il suffit de parler un peu, de de tourner la page correctement, la plupart du temps, et ça finissait par s'arranger. Cette réponse a la guerre, c'est la conclusion qui me suit au quotidien, et qui a façonné ma vie comme je l'entendais.

C'est pour ces raisons que j'avais décidé au lever du jour de prendre un drap blanc, pour signaler mes intentions, et de voler vers Aldarion, la terre des Elfes, une rumeur circule sur ce peuple, signifiant que si les humains se mettaient a attaquer les nalamis, ils se mettraient a lever des troupes, pour suivre les autres peuples. Le fait est que les Elfes ne savent pas vraiment ce qu'est la guerre, ce peuple est resté longtemps éloigné des conflits du monde, malgré la plaçe qu'ils ont sur le continent, ainsi que leur proximité avec Sibéra. Mais ils ne sont pas idiots, si l'empire humain se mettait a exterminer une raçe, ils s'en prendraient a n'importe qui aprés. Si le peuple de la forêt lève des troupes, ce n'est que pour tenir leurs positions a long terme, et les Dragons respectent beaucoup trop ce monde et leurs habitants pour tenter de faire disparaître un peuple, quel qu'il soit.

Bien, il est temps d'arréter de penser, j'arrive enfin sur un point de chute assez découvert, une rivière, le temps pour moi de boire un peu, et de marcher vers le village elfe. Il n'y a pas d'autre choix, la forêt d'Aldarion est beaucoup trop dense pour qu'une créature volante distingue le sol. de plus, je ne viens pas en colonisateur, mais en pacifiste, si des guetteurs m'ont repérés, ils pourront voir sur ma figure que je ne viens pas me battre, mais parler.

Je finis par attérir. J'observai l'environnement dans lequel j'allais me déplaçer au sol, personne. De toute façon, si le peuple des bois se cache, il est impossible de le repérer, sauf par la magie, mais ce n'est pas dans les dispositions d'un guérisseur. J'avançai vers la rivière pour prendre un peu d'eau. Aprés ce long voyage, la gorgée d'eau était plus que bienvenue. J'en pris une seconde, un peu par gourmandise, plus que par soif, sans voir qu'une présence se dirigeai vers moi.

Elyë avait fuit, depuis un moment déjà, Ra'Sibe, mais elle préférait rester proche et loin à la fois, de plus c'était parmi les elfes, dans les bois, qu'elle trouvait le plus facilement de quoi subvenir à ses besoins. Après tout c'était ici qu'elle avait appris à chasser. Mais laissons le passer derrière elle.

Elle trottinait tranquillement sous les arbres, ses oreilles pointées vers le ciel et sa queue se balançait au rythme de ses pas. Elle approchait de l'eau et fit quelques pas dans l'eau de la rivière, puis elle lapa l'eau douce et fraiche de la rivière. C'était si agréable. C'était à se demander pourquoi elle avait quitté les elfes pour aller à Ra'Sibe parmi ses barbares d'humains. En plus là-bas elle avait dû côtoyer ces idiots de cousins canins incapables de se moucher tout seul. Façon de parler évidemment. Rien que de repenser à ces idiots de chiens domestiques, Elyë bouillait de rage, elle rêvait de s'attaquer à l'un d'eux, mais elle ne se risquerait pas à le faire, ou du moins pas s'ils ne venaient pas d'eux-mêmes lui voler dans les plumes.

La renarde redressa les oreilles, elle avait cru entendre un son, comme un battement d'ailes. Se devait être son imagination... Elle recommença à laper l'eau claire de la rivière, puis elle traversa la rivière à la nage. Une fois de l'autre côté, sur la berge, elle se secoua pour que l'eau quitte ses longs poils roux. Une nouvelle fois ses oreilles captèrent un son. Elle dressait donc les oreilles et entendit, plus haut en amont, un son, comme le léger bruit de deux pattes qui touchent le sol, presque comme un oiseau. Mais d'après le son il était plutôt lourd le zoziaux.

Intriguée et curieuse, Elyë se glissa dans les fourrés, puis remonta, lentement, très lentement, la rivière, vers la provenance du son. Elle hérissa son pelage lorsqu'elle fut surprise par un écureuil qui lui bondit presque devant le nez. Elle lui aurait bien fait sa fête, mais elle était bien trop curieuse pour abandonner sa mission d'exploration et de découverte de l'être étrange qui s'était posé un peu plus haut sur le cour de la rivière. Elle reprit donc son chemin, laissant l'écureuil à son sort. Ses pattes légères ne produisaient aucun son sur le sol.

Elle finit par voir ce qu'elle avait entendu se poser. Il s'agissait effectivement d'un oiseau, mais quel oiseau étrange, ça ressemblait à un aigle, mais en plus gros et puis avec un air, comment dire, plus intelligent, comme capable de pouvoir parler. Elle hésitait à se montrer, en tout cas elle ne le ferait pas sous cette forme-ci, préférant l'autre, plus pratique pour invoquer et donc se défendre si danger il y avait. Mais d'un autre côté sous sa forme de renarde elle pouvait fuir plus vite.

À force de réflexion elle commit une erreur. Elle marcha par mégarde sur une feuille sèche. Ce qui rendait facilement le son semblable à un coup de tonner dans une forêt aussi silencieuse. Elyë se hérissa, de crainte, elle avait peur qu'il ne la repère et s'il la repérait que devait-elle faire? Fuir? Prendre une forme plus humaine pour se défendre? Elle restait là, indécise, incapable de prendre une décision.

J'avais entendu un petit son, un craquement de feuille. Un elfe ? Probable. D'un coup je me levai, puis je regardai avec angoisse le bosquet d'ou venait le bruit. Si des guetteurs étaient içi, et que j'invoquais mon épée double, je signais mon arret de mort. Je n'avais pas trop le choix, le terrain me désavantagiait, aussi bien parce que mes mouvements de vol était limités, que par le fait que les elfes étaient chez eux. Je n'avais pas trop le choix, il fallait que je me présente...bien...

Je suis Livonya Silone, diplomate fynfrig, mes intentions sont pacifiques, je voudrais parler a quelqu'un, je veux aider les nalamis, et leurs alliés, contre les humains !

Pourvu qu'une réponse vienne vite, une flèche dans le coeur, ou une apparition, mais quoi que ce soit ! Je ne tiens pas a ce que ce silence dure plus longtemps ! Je ne suis pas soldat, je ne peux que me défendre, et soigner les bléssés, pas me battre ! J'éspère que je n'ai pas fait d'erreur en allant m'aventurer içi ! Si j'avais fait tout ça pour rien ! Oh Krila, excuse mon imprudence ! Oh peuple Fynfrig, pardonne-moi ! Oh Voliana, fais en sorte que ce supplice ne dure pas !

Mais ressaisis-toi, Livonya, ressaisis-toi ! Tu as été claire et précise, il n'y a pas de raison de s'inquiéter, ils sont juste en train de transmettre le message au leur guide, c'est tout...espérons...

Cette attente ne dure peut-etre que depuis une minute, mais ça me semble être une éternité ! Pourquoi tant de temps pour une réponse ? J'ai toujours détesté ces mments de tension ou l'attente devient la torture la plus infâme, et ou le résultat quelqu'il soit, est la somme de toutes les peurs que l'on a pu ressentir pendant cette tension ! Non, j'aime pas ça, en plus j'ai l'impréssion que ce qui se cache dèrrière est mauvais. Oui ça y est, c'est un truc qui va sauter dessus, qui va me tuer, me réduire en charpie ! Oh non...

Bon allez, on se calme. Je respire profondément l'air parfumé et champêtre de la foret, puis j'arrete de penser, sinon je vais pleurer toute seule comme une idiote.

Elyë s'était aplatie au sol en voyant l'oiseau géant se lever. Elle était terrorisée. Surtout qu'il regardait dans la direction où elle était tapie. Mais apparemment il était en proie à un dilemme et semblait tout aussi effrayé qu'elle, en effet, lorsque le fynfrig se présenta elle cru entendre la voix de l'oiseau trembler légèrement. D'ailleurs l'oiseau était féminin, enfin on aurait dit qu'il avait une voix féminine. Mais comment être sûre quand on était pétrifiée et qu'on avait la cervelle gelée par la peur.

Il fallait qu'elle prenne une décision, sortir ou se sauver, mais elle devait la prendre maintenant. Apparemment le fynfrig n'allait pas l'attaquer, il avait dit vouloir aider les nalamis. Elle forçait ses muscles à remuer et à se redresser lentement, puis elle se força à sortir des buissons, mais elle ne pouvait s'empêcher de plaquer ses oreilles vers l'arrière, craintivement.

Le prédateur avait peur de sa proie, c'était comique comme situation. Si Elyë avait contemplée la scène, sans en être actrice, elle aurait sûrement beaucoup rit, mais ce n'était pas le cas pour le moment. Mais après tout comment ne pas avoir peur d'une créature aussi bizarre qu'un oiseau géant bizarre?

Elyë s'arrêta juste après avoir traversé le buisson où elle se cachait, elle se retenait de ne pas se sauver à toutes pattes et combattait sa peur. Elle fixa l'oiseau avec ses yeux vairons, maîtrisa sa voix au maximum, puis se présenta.

-Je suis Elyësere’naniel, m’en fiche pas mal de vos intentions et de ce qu’il se passe entre humain et mon peuple. Tu manges les renards?

Elle plaisantait évidemment, bien que la réponse n’aurait pas été de refus. Mais bon, tous deux avaient aussi peur l’un de l’autre. Ils se regardaient tous deux comme une bête traquée, en tout cas c’était le cas pour Elyë, même si elle tentait de se contrôler et de ne pas détaler au moindre mouvement de l’étrange oiseau. Après tout même son ennemi mortel, que l’on craint, est moins effrayant que la créature que l’on ne connait pas. Rien n’est plus effrayant que l’inconnu.

Un long et pénible moment aprés, un renard sortit doucement du buisson, c'était un jeune renard, son pelage brillait encore. L'animal regardait, cachant sa peur au mieux, de ses yeux vairons, comme si elle protégeait son territoire.

Je suis Elyësere’naniel, m’en fiche pas mal de vos intentions et de ce qu’il se passe entre humain et mon peuple. Tu manges les renards?

Oh ! un renard qui parle ! Enfin...Une renarde...qui...

parle...

Mais oui ! Une nalamie ! Chouette ! La tension retomba, s'estompa, partit comme du sable soufflé par un vent fort ! Finalement, il n'y avait pas de danger apparent. Je finissais par rire de ma propre peur. Un rire nerveux, mais qui aurait pu partir en fou rire si je ne m'étais pas calmé. Je posai un genou a terre, pour me mettre dans une taille plus proche d'Elyësere'naniel, et aussi pour faire moins peur, puis je lui répondis :

Non, je ne mange pas les renards, je préfère les fruits, de loin...désolé pour la peur que je vous ai donné, ce n'était pas mon intention...tout va bien ?

Je ne savais pas vraiment quoi faire de plus, je ne connais pas du tout les nalamis, excepté leur volonté profonde de rétamer l'empire humain...enfin, le genre de choses que l'on peut connaître par le biais des missives qui circulent dans les lieux réservés a cela, des rumeurs qui courent dans les hautes sphères, de ce qui se raconte dans les autres lieux de pouvoir des autres nations...Tel était le travail des personnes qui envoient des correspondances aux guides des Terres, et en ces temps de tension permanente et de guerre imminente, le métier n'était pas de tout repos : Une missive par ci, une autre par la...a peine rentré, ça recommence, et ainsi de suite...L'effervescence que donnait la guerre n'offrait aucun répit aux personnes qui faisaient l'activité du pouvoir et des forces.

Mais j'avais eu une idée, pourquoi ne pas marcher un instant dans la forêt ? On pourrait se connaître, et peut-être rencontrer le peuple de la foret ? Ou alors cueillir quelques fruis locaux, ça pourrait être une excellente idée ! De toute façon, je n'avais que ça en tete pour le moment.

Elyë était apaisée quelque peu par la voix de Livonya, après tout elle avait l'air gentille. Puis apparemment elle ne mangeait pas les renards. C'était très rassurant. Elle remua légèrement la queue, ses oreilles s'agitèrent un peu et se redressèrent, signe évident qu'elle n'avait plus peur. Le fynfrig lui avait demandé si elle allait bien. Pourquoi ça? Parce qu'elle avait eu peur? Ou parce que son peuple était en guerre contre les humains, vu qu'apparemment il était dans leur camps? Elyë n'en savait rien et s'en fichait. Après tout ce conflit ne la concernait pas. Certes elle était une nalamis, mais ça ne l'intéressait pas ce conflit. Elle ne s'en mêlerait que si on la payait pour aller tabasser les pauvres humains. Non par contre si on lui lâchait des chiens dessus, là, elle se ferait une joie de se battre contre eux. Mais les humains ne l'intéressaient pas, elle n'avait rien contre eux, tant qu'eux ne faisaient rien contre elle. Chacun chez sois les moutons seront bien gardés, comme dit le dicton.

Mais au diable le blabla mental d'Elyë, elle réfléchissait à ses questions existentielles pendant que l'autre poireautais. Comme ce n'était pas très polis elle se décida quand même à répondre.

-Oui, il y a simplement eu plus de peur que de mal, à moins que tu ne penses à autre chose en disant ça.

C'était plus fort qu'elle à ce moment précis elle balança sa queue de droite à gauche, comme chassant les derniers résidus de peur en elle. Et également pour montrer qu'elle trouvait, avec le recul, la situation vraiment idiote et amusante. Mais du coup elle avait l'air d'un renard qui aimerait jouer à quelque chose.

Elle remua à nouveau légèrement les oreilles en entendant plus loin une belette tuer une souris. La victime émit un cri, le son, en agonisant sous les mâchoires du prédateurs. Manger ou être mangé, une loi du monde auquel tout un chacun obéissait, surtout dans le règne animal.

Elyë reporta son attention sur Livonya, elle finit par poser un question qui lui permettrait d'en apprendre un peu plus, sûrement, sur son interlocutrice, à long terme bien sûr.

-Vous allez où? Je peux peut-être vous y guider et vous éviter, du coup, des ennuis.

Vous allez où? Je peux peut-être vous y guider et vous éviter, du coup, des ennuis.

J'étais moins préssé de rencontrer les elfes d'un coup, j'avais reporté ma curiosité sur cette Nalamie, qui ne semblait pas etre au courant de ce qui se passait sur les Terres, ou alors qui ignorait totalement la guerre. Pourtant, j'étais certaine qu'ils étaient tous furieux contre Isaac, comme quoi, on pouvait toujours croiser des surprises. Je jetai un rapide coup d'oeil aux arbres alentours, décidément, ils ne viendraient pas...

Et bien, je voulais me rendre au village elfe, mais a ce qu'il parait il est difficile de s'y rendre, sauf si on est un elfe, évidemment. De plus j'ai du temps devant moi.

C'était surement facile pour un renard de se déplacer ici, a l'intérieur de la forêt, mais je sentais que pour moi, si je restais pas dans les sentiers battus, j'allais devoir faire attention a tout : les branches, le sol, les racines. La nature est belle, mais se promener a l'intérieur avait parfois des désagréments.

Je me relevai, et de commençer a ouvrir une conversation avec Elyë.

Vous avez vu des elfes aujourd'hui ? a ce qu'on dit, certains savent parfaitement se camoufler dans la foret, de sorte qu'on ne les voit pas, et ce sans utiliser quoi que ce soit.

Je ne voyais pas trop de quoi je pouvais parler, je n'avais que la guerre a proposer aux autres peuples, mais si elle ne voulait pas en entendre parler c'était son choix, un choix qui se respecte.

Je commençai a regarder les buissons, j'avais un petit creux, d'un coup, une baie ou deux m'aurait bien coupé la faim...

Elyë écouta attentivement ce que raconta Livonya. Pendant son écoute ses oreilles remuèrent par moment, surtout lorsqu'elle surpris un regard vers les buissons et un son provenant du ventre de l'oiseau. Un son qui n'était audible que par ceux qui avaient une ouïe supérieure à celle des elfes. C'était amusant comme le sort faisait bien les choses, elle avait faim et étrangement la renarde aussi, elle avait l'habitude et pouvait attendre des jours sans manger.

Comme la fynfrig n'avait pas l'air prête à partir en chemin tout de suite, Elyë s'assit sur son derrière et observa encore un instant l'oiseau, puis elle prépara sa réponse, qui ne tarda pas.

-Les elfes je les connais bien, je vais parfois les voir. Je sais bien où est leur village. Mais aujourd'hui je n'en ai pas encore croisé. Et s'il est vrai qu'ils savent se camoufler, ils échappent rarement à nos sens de prédateurs.
*Et proie aussi parfois.*

Il arrivait en effet des jours où Elyë devait fuir devant les lynx, loups et autres créatures peu recommandables. Et des fois elle passait ses nerf dessus aussi.
Elyë ajouta :

-Ensuite, j'ai l'impression que tu as faim, tu peux te servir aux buissons, ça ne chiffonnera personne je pense en tout cas pas moi.

Elle remua les oreilles en entendant, sous terre, une souris dans son terrier. C’était le genre de son qui lui donnait faim. D’ailleurs elle entendait la souris se rapprocher de la surface. Celle-ci n’allait pas lui échapper. Rien que d’entendre la bestiole ramper lui mettait l’eau à la bouche. D’ailleurs la souris pointa son museau hors de son trou et renifla, ne sentant pas la renarde elle se risqua hors de son trou. Elyë attendit patiente, qu’elle s’éloigne encore un peu, puis elle bondit sur la souris. La pauvre bête n’avait pas eu le temps de faire volte face. Elle finit dans l’estomac de la renarde.
Elyë se lécha les babines, puis se rendit compte qu’elle avait peut-être fait un truc bizarre pour une inconnue. Elle se repassa sa langue sur ses babines, puis se rassit sagement au sol.

-Excuse moi. On dirait que tu n’étais pas la seule à avoir faim.

Elle avait dit cela avec un ton léger, prenant la chose à la rigolade. Après tout elle avait aussi le droit de manger non. Bon elle voulait aller voir les elfes, peut-être qu’elle allait la suivre maintenant qu’elle savait qu’Elyë connaissait l’emplacement de leur village. Ou pire, elle allait peut-être l’attaquer le la forcer à parler. Mais pour le moment elle s’en fichait.

Les elfes je les connais bien, je vais parfois les voir. Je sais bien où est leur village. Mais aujourd'hui je n'en ai pas encore croisé. Et s'il est vrai qu'ils savent se camoufler, ils échappent rarement à nos sens de prédateurs.

Elle avait l'air de parler en connaissance de cause, même si je n'étais pas complètemeht rassurée par le fait de ne pas voir un représentant du peuple des bois. Je n'avais pas grand chose a dire, j'étais surtout préoccupée pour surveiller les alentours.

Ensuite, j'ai l'impression que tu as faim, tu peux te servir aux buissons, ça ne chiffonnera personne je pense en tout cas pas moi.

Oh ! Heum...je suppose que personne ne sera contre...

J'étais surprise qu'elle puisse lire dans mes pensées, peut-être que les Nalamis avaient des mages bien plus puissants qu'on le pense...Mais ce n'était pas la raision de ma visite içi.

Je voulais parler a Elyë mais lorsque je vis qu'elle mangeait une souris, j'eux un blocage, pas a cause de la chasse, mais tout simplement parce qu'elle mangait, aussi je la laissai terminer.

Excuse moi. On dirait que tu n’étais pas la seule à avoir faim.

Il n'y a pas de mal a avoir faim, et manger

Je pris quelques baies, qui avaient un gout légèrement amer, a mon regret, puis je déclarai a la nalamie :

Alors, vous n'êtes pas chez vous en ce moment, par les temps qui courent ? Ou les elfes protègent les nalamis venant de Sibéra ? Nous pourrions en discuter pendant que nous rejoignions le village, qu'en pensez-vous ?

Mon impatience grandissait, surtout que je n'étais pas sensée me trouver içi, alors je voulais en finir au plus vite.

Elyë regarda la Fynfrig prendre des baies et les manger. Puis elle l'écouta parler et poser sa série de questions, de toutes façon elle n'aurait pas eu le temps de répondre entre chacune de celles qu'elle lui avait posé. Elle éclata de rire après la seconde question, comme elle était sous sa forme renarde son rire était plutôt étrange. Elle préféra donc prendre une forme plus humaine et fit un grand sourire jovial à son interlocutrice.

-Mais mon amie, je ne considère pas, pour l'heure, la terre des Nalamis comme la mienne. Et mon chez moi n'est donc pas là-bas, mais ici. Les elfes m'ont recueillit alors que je n'étais qu'un renardeau. Je n'ai été en terres humaines que pour exercer mon métier, depuis la guerre je vis ici, chez moi. Quant à ce qui est de discuter pendant le chemin, je n'y vois pas d'inconvénient particulier.

Elyë. Ou comment démontrer qu'une renarde, apparemment immature, l'est plus qu'on ne le croit. Et oui, elle cache son jeu la Elyë, elle sait aussi s'exprimer avec déférence. En plus c'était une façon de dire à la Fynfrig qu'elle n'était aucunement concernée par la guerre, au même titre que les elfes. Comme ils l'avaient recueillit elle se considérait faisant partit de leur société, ce qui était le cas. Elle en faisait partie sans l'être. Un peu comme un chat qui fait partie d'une famille, tout en ne l'étant pas du fait de son indépendance. Paradoxal, mais compréhensible, non?

Elyë commença à avancer vers le village elfique. Elle avait bien évidemment gardée sa queue et ses oreilles de renard et le moindre son faisait bouger ses oreilles. Elle préférait rester attentive et en fait c'était même naturel pour elle de rester attentive, un prédateur à la fois proie se doit de savoir laisser tous ses sens ouverts.

-Et comment ça se fait que les humains s'allient aux Fynfrig s'ils ne peuvent pas voir les Nalamis? Nos peuples sont proches après tout.

Sur le moment je ne pensais plus beaucoup, jusqu'a ce qu'elle me parle de son histoire...élevée par les elfes...c'était peu commun, mais pourquoi pas, aprés tout... Mais c'était tellement curieux pour moi...bon, il ne faut pas se fier aux apparences...

Puis elle parla, sur le chemin, de cette histoire d'alliance quelque peu douteuse entre mon peuple et les humains...Ca me rappelait que des mauvais souvenirs, justement, ce pacte avait été conclu sans que les deux représentants des peuples ne se rencontrent, j'ai été chargée de porter les papiers entre Isaac et Ike, et les passages en terre humaine ne sont pas les meilleurs que j'ai effectués, loin de la.

Je regardais toujours les feuillages des arbres, essayant d'anticiper un guetteur elfe parmi l'un d'eux, mais en vaîn, ils doivent se douter que les oiseaux peuvent avoir une vue perçante, et j'avais plus un physique d'oiseau de proie que d'un simple moineau.

Je pris une respiration pour contenir le flot de mes mauvaises pensées sur les humains, et je lançai :

Et bien...Si je pouvais savoir pourquoi Ike, notre guide, a pris cette décision, ma tête pourrait bien être mise a prix, et trés fort...mais je pense qu'il l'a fait contre son gré, cat Ike n'a a a priori aucune raison de faire la guerre aux nalamis, ou encore aux dragons, qui sont nos amis de longue date.

Puis une petite idée me travers l'esprit. Elle semblait malgré tout intéréssée de savoir quelque chose a propos de la guerre, même si elle se sentait en dehors de tout cela. Je continuais de marcher prés d'elle, attendant, je le supposais, d'autres questions.

[désolée pour la longueur]

Elyë réfléchit un long moment à ce que la Fynfrig venait de dire. Donc Ike, leur guide, avait pris cette décision pour une raison mystérieuse et on tuait quiconque tentait de savoir. Et l'autre pioupiou trouvait pas ça illogique? Ça l'aurai tué de chercher plus loin que le bout de son nez? Non mais flute quoi, c'était pas très logique avouez. Contre le gré de ce Ike, avait dit Livonya, ouai, ok, mais par qui? Avait-elle seulement le moindre soupçon? Et puis pourquoi ils ne se révoltaient pas ni ne refusaient de combattre les dragons. Haa!! Stop! Du calme, sinon ça sera le mot de trop. Non n'y pense pas! Trop tard, elle ouvrit sa grande bouche...

-Et pourquoi vous ne refusez pas de combattre les dragons et les nalamis si ce sont vos amis? Et puis flute ça me regarde pas après tout.

Le mal était fait. A la fynfrig de daigner répondre ou non. Ce n'était pas le problème d'Elyë, mais elle voulait quand même bien savoir. Question de curiosité. Au fait heu... il était où déjà le village des elfes?

Elyë fronça un peu les sourcils et avança un peu plus vite puis s'accroupis et renifla. C'était par là elle ne s'était pas perdue. Faut dire que d'habitude elle retrouvait son chemin à la trace, elle était rarement sous forme humaine lorsqu'elle sortait du village des elfes, préférant se déplacer sur ses quatre pattes, c'était plus pratique et plus rapide. Seul inconvénient, les prédateurs l'attaquaient, du coup elle prenait sa forme humaine et usait de ses pouvoirs. Un lynx qui fuyait devant son frère géant c'était tellement drôle.

[pas de souçi ^^ je suis moi-même een retard dans mes RP ^^]

Je sentais Elyë nerveuse par apport a mes propos sur la guerre peut-être voyais-elle bien un problème qui n'avait pas passé inaperçu, qui était obsolète...

Et pourquoi vous ne refusez pas de combattre les dragons et les nalamis si ce sont vos amis? Et puis flute ça me regarde pas après tout.

Je m'en doutais ! Personne ne pouvait passer outre cette chose-la, moi-même je trouvais cela bien étrange.

La décision de préter main-forte aux humains vient d'Ike lui-même, et personne n'ose le contredire, même si des rumeurs courent sur cette décision...De toute façon, je suis l'une des mieux plaçées pour en parler, j'ai été chargé de remettre les papiers soncernant l'alliance entre les humains et notre peuple...

Je respirai un bon coup pour chasser le souvenir des rares visites au château d'Isaac...Le monarque ne se séparait jamais d'un personnage trés lugubre, un certain Valina...Un prénom elfique, mais il n'avait rien d'un elfe. Du moins l'espérais-je : il avait des mains blanches, ce qui voulait dire que ce n'était pas un elfe noir, en théorie...J'espérais donc que les elfes de Tinuwÿn n'étaient pas comme ce dignitaire de l'empire, sinon cela voudrait dire qu'ils se sont alliés aux elfes, misère...

La seule chose probable est que Ike est manipulé, d'une façon ou d'une autre, par Isaac...Notre peuple reste peu peuplé par rapport aux humains. L'empereur pourrait bien par exemple menacer Ike du massacre des fynfrigs si nous ne combattions pas..je sais pas ce qui peut bien se passer entre les deux chefs, tant il y a de probabilités...Et c'est pour cela que je tiens a parler aux elfes aujourd'hui, pour les mettre au courant de ces détails, pour qu'ils n'ignorent pas ces clauses lorsqu'ils devront prendre part au combat...

Je parlais avec les larmes aux yeux, j'espérais vraiment que les fynfrigs ne seraient pas jugés trop sévèrement aux yeux du monde, si ce conflit se terminerait...

Elyë observa son interlocutrice et vit avec surprise qu'elle avait les larmes qui lui montaient aux yeux, c'était la dernière chose qu'elle s'attendait à voir sur un oiseau humanoïde. Pourquoi pleurait elle? Elle avait peur? De quoi donc? Qu'on la juge? Que les fynfrigs deviennent les ennemis des autres peuples quand la guerre sera terminée? Elyë esquissa un sourire rassurant qui s'adressait évidemment à la fynfrig.

-Pour moi vous êtes et restez un peuple noble bien que je n'ai entendu parlé de vous que dans les histoires. Mais je dirais... hum comment expliquer... voilà, à mon avis ce n'est pas sur vous que se jettera le dévolu si le peuple Nalami et les dragons sortent vainqueur. Par contre les humains... Bref!

La queue de la jeune fille s'agita un peu, puis elle détourna le regard, presque comme gênée par ce qu'elle venait de débiter. Elles approchaient du village et il était temps de laisser la Fynfrig. Etrangement elle n'en eut aucune envie. En peu de temps elle s'était faite une amie qui pour une fois était quelqu'un d'autre qu'un elfe. M'enfin elles se reverraient peut-être un jour et elle devait partir puisqu'elle avait promis à qu'elle irait voir un de ces amis elfe.

À regret elle se tourna vers Livonya et lui sourit amicalement, elle lui indiqua la direction du village qui était à peine à cent pas plus loin, puis elle dit :

-Je m'excuse, mais je dois te laisser, à une prochaine fois peut-être. Si tu repasses près de la rivière et que l'envie te dit... appelle mon nom si je suis dans le coin je viendrais. Au revoir mon amie et bonne chance.

Elle s'éloigna rapidement, elle avait horreur des aux revoir et escalada le chemin en pente qui partait sur la droite, en arrivant en haut elle laissa place à une renarde, elle se tourna une fois encore vers Livonya et agita sa patte pour dire au revoir, puis partit en trottant, disparaissant derrière la butte pour s'en aller retrouver son ami, ou plutôt son père adoptif, qui vivait à l'écart des autres elfes, au calme.

Pour moi vous êtes et restez un peuple noble bien que je n'ai entendu parlé de vous que dans les histoires. Mais je dirais... hum comment expliquer... voilà, à mon avis ce n'est pas sur vous que se jettera le dévolu si le peuple Nalami et les dragons sortent vainqueur. Par contre les humains... Bref!

Je l'éspère...

Il n'y avait que ça a faire, et aussi prévenir l'autre alliance de ce qui se passe du côté des humains et des fynfrigs, en espérant que ce ne soit pas trop tard...

Un petit moment passa, j'étais quelque peu vidée de toute pensée, simplement occupée par le fait de marcher. Au bout d'un moment, et d'une promenade quelque peu longue sur le sentier, Elyësere'naniel se retourna vers moi.

[b]Je m'excuse, mais je dois te laisser, à une prochaine fois peut-être. Si tu repasses près de la rivière et que l'envie te dit... appelle mon nom si je suis dans le coin je viendrais. Au revoir mon amie et bonne chance.

Merci beaucoup, Elyë, vraiment, je suis touchée que tu m'aies aidée a retrouver les elfes...et je n'oublierai pas ce que tu as fait pour moi..Merci.

Je vis la nalamie renarde filer vers une petite butte, et me faire un signe d'au revoir, je ne répondis que par un immense sourire, et bêtement par le même geste qu'elle....je venais de me faire une amie, malgré le contexte actuel de la guerre...

Lorsqu'elle partit, je me retournai vers le bout du sentier, menant au village des elfes...

THIS IS THE END...

» nouvelles rencontres (amis comme ennemis...) [TERMINE]
» Affronter sa peur, juste pour un chat... (finish )

Deux ennemis ? [PV : Elyë][Finish !]

Deux ennemis ? [PV : Elyë][Finish !]

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