Une route pour un destin [À tous ceux qui passeraient par là] (terminé)

11 Octÿn

[Attendre...]

La jeune elfe ouvrit l'oeil aux premiers rayons du soleil. La fraîcheur ambiante traversa les couvertures, s'infiltrant jusqu'à sa peau. Un bref frisson la parcourut, suivit d'un long bâillement.
La lumière orangée du soleil de début de matinée lançait ses reflets à l'assaut du lac. Des vaguelettes dorées naquirent, ondulèrent l'horizon. Puis elles se répandirent lentement, glissant sur l'eau avec grâce. Le ciel fit corps avec l'immensité aquatique. Une harmonie de dorure parfaite, petit à petit striée de feu. Et les deux éléments s'enflammèrent, fusionnant dans l'étreinte caractéristique de l'aube.
Le gazouillis des oiseaux projeta vers le lac sa joyeuse mélodie. Une douce chaleur commença à s'installer, prémice d'une bonne journée. Néanmoins sous sa couverture, Oliana ne se décida pas pour autant à sortir. Au contraire, elle masqua son visage sous son oreiller et ferma un instant les yeux. Cela ne découragea pas les rayons du soleil qui, plus brillants que jamais, fondirent sur elle. Au lieu du noir profond escompté, la jeune elfe percevait une chaude lumière rouge derrière ses paupières. Rien à faire elle, n'y échapperait pas. Mais bien décidée à livrer bataille contre le levé du jour elle s'enfouit sous ses couvertures. Sa protection improvisée eut un peu plus d'effet que la précédente. Ainsi masquée elle put profiter du moment d'ombre qu'il lui restait.
À l'inverse des autres elfes de la lune, la jeune elfe s'était depuis longtemps décidée à s'adapter à la vie diurne. Elle ignorait pourquoi. Peut-être était-ce dû à son traumatisme... Le fait est que, malgré ses yeux qui criaient grâce à chaque faisceau lumineux, elle savait devoir s'accoutumer à ce mode vie. C'était vital si l'on désirait parvenir à s'intégrer dans le monde des humains.
*S'intégrer dans le monde des humains...*
Précisément ce qu'elle s'apprêtait à faire à présent, après des années d'ermitage, de lutte contre la compagnie du reste du monde, de recherche de profonde solitude. Et tout ça simplement à cause de... Oliana ouvrit la main. Dans sa pomme, le papier cent fois relue depuis la veille.

Nous nous reverrons un jour à Ra'Sibe.
Au plaisir de t'y retrouver.
Il

Il... Ce personnage énigmatique qui lui donnait un rendez-vous au coeur de la capitale. Elle allait tout abandonner pour lui. Les premiers souvenirs de son passé remontèrent alors insidieusement dans son esprit.
« Clac, clac, clac, clac. Clac, clac, clac, clac.
Au milieu des flammes qui dévorent la prairie, elle implore de l'aide. Mais le cavalier noir, imperturbable, juché au-dessus d'elle, semble la toiser d'un regard impassible. »
*Le même homme ?, s'interrogea Oliana.*
Si elle avait seulement pu déchiffrer les méandres de son passé...
Comme vexé par le refus de la jeune elfe de contempler le magnifique spectacle qu'il offrait, le soleil rétracta ses puissants rayons. Le lac Armony perdit de sa couleur. L'or de l'horizon laissa place au bleu limpide du petit jour. La lumière perdit progressivement de son intensité
Dan Liang observa un long moment sa maîtresse. Qu'avait-elle donc fait de ses bonne vieilles habitudes ? Le cheval se posta dans le dos de la jeune elfe et la secoua de ses naseaux. Elle poussa un petite plainte inaudible.
Oliana finit par sortir de la chaleur de son lit improvisé. Elle fixa sa monture d'un air accusateur.
Dan Liang, vilain cheval, lança-t-elle en lui envoyant, sans méchanceté aucune, une tape sur la tête.
La jeune elfe vérifia ses affaires et alla se baigner dans le lac, profitant de la douce opportunité de détente que lui offrait l'endroit. L'eau était froide, mais n'en perdait rien de ses vertus relaxantes. Elle sortit ensuite du lac, consentit à se laisser dorer au soleil pour se sécher, s'habilla de sa robe bleuté, se munit de ses armes et noua ses cheveux. Enfin prête, il ne lui restait plus qu'une seule chose à faire : attendre. Une chose pour laquelle elle avait toujours été douée. Elle avait attendu 25 ans un signe que sa vie allait changer, cela ne lui coûterait rien d'espérer à présent le passage d'un groupe. Ce qui lui déplaisait plus foncièrement, c'était de rejoindre la civilisation. Comment serait son nouveau groupe ? Où irait-elle une fois à Ra'Sibe ? Tout se passerait-il dans de bonnes conditions ? Rien ne semblait encore en mesure de l'éclairer sur ces question.
Mais si cela lui déplaisait autant et que rien ne l'y obligeait, pourquoi choisir d'attendre un groupe ? La jeune elfe s'immobilisa un instant. Était-il vrai que rien ne l'obligeait à attendre un groupe ? Bien sûr que non ! Et ce n'est qu'à ce moment-là qu'Oliana s'en rendit réellement compte. Son destin l'attendait à Ra'Sibe, certes, mais il passait par cette attente. Et puis, elle ne pouvait pas surgir dans la capitale sans s'être renseigner sur les nouvelles et sans y connaître personne. Par les temps qui couraient une telle entreprise était folle, voire suicidaire.
Murmure, invisible depuis hier au coucher, vint se poser sur la robe d'Oliana, comme à son habitude. Mais ses ailes frétillaient de frustration. Dan Liang, regarda sa maîtresse avec des yeux interrogateurs. Tout sembla un instant figé dans l'attitude de ces deux bêtes. Puis la jeune elfe prit la parole et, comme souvent, s'adressa à eux comme d'autre à leurs voisins :
Et non mes chéris, aujourd'hui on ne bouge pas. On va juste...
Les oreilles du cheval se dressèrent, le papillon arrêta de remuer. Tous deux étaient pendus au lèvres d'Oliana, comme s'ils devinaient qu'elle ménageait leur attente et qu'ils avaient tout compris. Et pour cause c'était le cas.
Comme les deux animaux attendaient, la jeune elfe se décida à terminer :
Attendre...

Une route pour un destin [À tous ceux qui passeraient par là] (terminé) Vieux-bateaux-chinois

Le grand bateau arriva enfin au lac, lentement, tel un gigantesque serpent des mers, déchirant le fin brouillard de l’aube il se dirigea vers un point d’accostage, le lac, peu fréquenter de ce côté ci était l destination parfaite pour tester les capacités du premier navire de la flotte de Refuge. Un navire qui serait le fleuron du monde moderne, construit à l’aide des épines des terres oubliés dont la résine était incroyablement collante et pouvait former un tout encore plus compact que le bois et extrêmement léger, c’était le matériau parfait pour créer des bateau rapide et donc performant. La fragilité de l’ouvrage était encore le seul ^point faible mais Oda avait foi en ses ingénieurs. Le navire sombre finit par s’arrêter, et l’équipage composé de treize individus sortit les chaloupes qui leur permettraient de regagner le rivage. Oda descendit le premier sur la terre ferme, cinq jours, il leur avait suffit de cinq jours pour parcourir les quelques milliers de kilomètres et d’océans qui séparaient les Terres oubliées de ce lac, une prouesse dont l’équipage pouvait être fier. Certains n’avaient pas encore le pied marin, d’autre était inexpérimenté, mais lorsqu’ils seraient devenu de vrai marins Oda ne pouvaient s’empêcher de frissonner à l’idée des performances qui leur seraient alors accessibles.

"Léo, prend cinq hommes avec toi et va chercher des provisions, deux hommes viennes avec moi on va en reconnaissance, les autres vous retournez au navire, et si il y a un problème retourner immédiatement en haute mer ! Exécution !"

Les hommes se divisèrent et accompagné de Boréo et Alvin Oda partit pour vérifier qu’il n’y avait pas d’individu suceptible d’être dangereux pour lui et ses hommes, et surtout pour le navire qui était encore un prototype qu’il fallait protéger. Oda se dirigea donc vers cette nouvelle aventure matinale.

[Un nouveau départ...]

..Le soleil étendait dans le ciel la clarté du petit jour, bien qu'il fût très tôt. Ses rayons couleur feu, filtrées à travers les paupières fermées de la jeune nalamie. Elle ne se réveilla pas pour autant, refusant d'ouvrir l'oeil avant d'en avoir une raison. Les notes aiguës et joyeuse du chant d'un oiseau couleur miel, restaient en suspend dans les airs, portées par la brise matinale. Un peu plus tard, le soleil qui, jusqu'à présent était à moitié caché derrière les lointaines montagnes, se montra un peu plus, et cette puissante lumière était trop pour Shanira. Ses paupières s'ouvrirent à moitié, lui laissant entrevoir le spectacle magnifique du levé de soleil. Elle ne s'y refusa pas et se leva. Ses cheveux roux prenaient des reflets dorés dans la lumière, mais ses iris s'affinaient, elles, comme celles d'un chat ou de quelqu'autre félin. La jeune nalamie vérifia rapidement ses affaires, comme à son habitude, pour voir si rien ne lui avait était dérobé pendant la nuit. Heureusement, tout était au complet ce qui la rassura, elle n'aimait pas se séparer de ses affaires, encore moins être forcée de s'y résoudre. En cette matinée ensoleillée, Shanira n'avait prévu aucuns voyages, mais encore par habitude, elle mit son canif à la ceinture, au cas où elle en aurait besoin, laissant le soin à Plume d'Or de veiller sur le reste, et de toute manière elle ne comptait pas aller bien loin. Ayant dormit à la lisière nord de la forêt Est, au bord d'une rivière, la jeune nalamie n'avait pas à chercher loin son repas de ce matin. Elle se faufila entre les arbres et herbes hautes en toute discrétion, pouvant user de sa transformation au dernier recourt. Il s'avéra qu'elle ne trouva rien à manger, mais qu'elle resta au coeur de la forêt un demie-heure entière. À la fin de ce temps inutilement perdu, elle revint là où elle avait passé la nuit. Elle eut l'impression désagréable que sa vue la piégeait car elle ne trouva rien d'abord, puis aperçu finalement Plume d'Or perché sur la plus haute branche d'un grand arbre. La jeune nalamie crut qu'il avait volé jusque là, et qu'elle n'avait cas avancer un peu pour retrouver ses affaires, mais ce petit manège ne la mena nul part, et elle fût forcée d'admettre qu'elle s'était fait voler son matériel. Sa lance encore, elle pouvait la recréer, mais si elle n'avait plus le nécessaire à sa Calligraphie, juste son canif, utile mais fragile, vieux en plus de ça, il ne tiendrait pas très longtemps encore. Elle réfléchit au quart de tour, il fallait bien sûr qu'elle retrouve ce qu'on lui avait prit, mais aussi comment ferait-elle pour arriver à ses fins? Plume d'Or la fixa un instant puis s'envola sans que Shanira ne sache où, l'unique moyen pour cela était de le suivre. L'oiseau ne l'avait jamais mené dans un piège, et elle lui accordait une confiance totale. Elle l'élança à la suite de son compagnon, en prenant une forme de louve pour gagner de la vitesse. Mais elle se retrouva bien vite loin de son point de départ.
..Pas très loin elle aperçu la Capitale et ordonna à Plume d'Or de contourner, mais ce dernier ne comprit pas, où avait une bonne raison, pour franchir les portes de la ville en un rapide battement d'aile.

Arrête toi ! Plume d'Or non !

..L'oiseau n'en fit qu'à sa tête, il ne stoppa pas son vol, et disparu bientôt aux yeux de la jeune nalamie. Elle vit les humains regarder l'oiseau couleur miel qui les survolaient sans s'arrêter, certains avaient des lance-pierres, où autres moyens de tir qu'elle savait ne pas pouvoir stopper Plume d'Or, même gravement blessé, il aurait indiqué jusqu'au bout le chemin à la jeune nalamie.

Avec un peu de chance, se dit-elle, il va traverser la Capitale et si je contourne, nous nous retrouverons.

..Elle fit donc ce qu'elle avait prévu, les rempart fortifiés cachant l'oiseau à sa vue, elle savait qu'elle n'avait aucune inquiétude à avoir pour lui. Sa course la menant près du Lac Armony, elle y attendit son oiseau avant de le suivre de nouveau, peut-être vers l'étendue d'eau qu'elle aimait tant.
..Une heure passa, un temps considéré par Shanira qui ne voulait pas en perdre une seconde. Mais au bout de cette attente, elle ne vit toujours pas Plume d'Or. Décidée à trouver de l'aide dans sa recherche elle continua sa trajectoire vers le lac, ayant reprit sa forme humaine. Le bleu de l'eau s'étendait à perte de vue, on ne voyait rien autour tant il était grand. Rien ? Pas tout à fait. Une tache blanche, petite mais resplendissante, un cheval, lui semblait-il, grand et magnifique. Cachée derrière les quelques brins d'herbe, à peine visible, une jeune fille, à la peau très clair et aux longs cheveux couleur nuit, étendue sur le sol humide et froid de la rive. Elle s'en approcha et remarqua ses grandes oreilles pointues, qui ne pouvait être que celles d'une elfe. Shanira n'osa d'abbord pas faire un pas de plus, ni prononcer une parole, en oubliant entièrement sa préoccupation première : retrouver ce qui lui avait était dérobé, et remettre la main sur Plume d'Or, qui ne montrait plus le bout de son aile depuis qu'il avait disparu. Puis retrouva tout à fait ses moyens, elle s'approcha encore, d'un pas lent. Elle 'avait pas vu d'elfes depuis ses cinq ans, et apercevoir un de ces êtres juste devant ses yeux lui faisait une impression étrange, comme si s'était ceux d'avant se rappelant d'un coup à son souvenir. Elle chassa ses pensée d'un coup de main, et s'approcha un peu plus de l'elfe. Son instinct lui disait qu'elle ne pourrait pas lui faire de mal malgrès cela une crainte infime subsitait en elle, dans une parcelle de son coeur. Elle prononça alors un parole elfique, qu'elle avait apprise, qui avait était pour elle un signe de bien venu lorsqu'elle était petite.
..Elle vit par la suite un grand bateau amarré sur la berge du lac. Un groupe d'homme en débarquait. Elle prit son canif en main pour se défendre éventuellement, puis continua à avancer, c'est en voyant ces hommes qu'elle pensa que tout ce qui lui avait était dérobé, était sûrement chez ce peuple, on reconnaît vite le nécessaire d'une nalamie, mais si elle ne se trompait pas là dessus, ces humains pouvaient très bien être considérés comme responsable, eux aussi, comme elle pour l'Empereur, par rapport à la mort de son fils, un à fait, la race entière est coupable, et risque le massacre, ne vaut-il mieux pas se livrer quand on est coupable en ce cas ? Puisque l'on sait pertinament que l'on va mourir d'une manière ou d'une autre, dans ce cas il faut au moins sauver le reste de l'espèce, ou au moins tenter de le faire.

[De la fin de la solitude]

Les heures s'égrènent. Dan Liang, rendu insupportable par l'immobilité de la situation, va et vient sur la rive. Oliana le surveille du coin de l'oeil, intriguée par le comportement de ce cheval qu'elle avait l'habitude de voir si calme.
Dan Liang, hé ! Qu'est-ce qui t'arrive ?
Mais le cheval tourna le dos à sa maîtresse, et sans faire cas de l'appel qui lui était adressé, partit plus loin.
Dan Liang ! Vilain ! Qu'est-ce que tu fabriques ?
La jeune elfe, assise au bord de l'eau, finit par se relever. Sur sa robe, le frémissement caractéristique d'une petite bête dérangée par son mouvement ne vint pas.
Murmure ?! Dan Liang tu as vu Murmure ?
L'intéressé daigna enfin lui accorder de l'attention. Il se retourna et dressa les oreilles. Oliana, emplie de désarroi observa les alentours, fouilla partout autour d'elle. Elle appela en vain le papillon qui ne montra pas signe de vie. Pourtant l'endroit était à découvert et elle aurait dû le voir ! D'autant plus qu'elle était certaine de l'avoir eu avec elle le matin même !
L'endroit sembla vibrer de son incapacité à garder son calme. Même les oiseaux, qui devaient ressentir sa panique, s'envolèrent de leur perchoir vers des horizons plus tranquilles.
Ce ne fut qu'au bout d'une demie-heure qu'elle renonça à chercher.
Non mais qu'est-ce que vous avez tous aujourd'hui, hein ?, s'énerva-t-elle.
Plus rien ne bougea alors. Comme si l'agitation qui avait emplie l'espace un instant plus tôt avait disparu, le silence étendit sa toile au-dessus du lac. Pendant ce court instant d'éternité, Oliana leva les yeux au ciel, harassée d'avoir retourné jusqu'au moindre galet plus encore que si elle venait de courir sur plusieurs kilomètres. Sa frustration était grande : il fallait qu'elle se calme.
Dans le ciel, le Soleil avait parcouru plus de la moitié de sa course. La jeune elfe commençait à avoir un peu faim mais ne se décida pas à bouger : si Murmure revenait et qu'elle n'était pas là...
Son regard descendit suivant la courbe du ciel, caressa les nuages de coton qui flottaient de ci de là, au grès des vents. Il descendit jusque sur l'horizon, marqua les relief de... Qu'est-ce que c'est que ça ?
Oliana se raidit, un peu plus loin Dan Liang leva la tête. Debout sur la grève la jeune fille assista à l'arrivée d'un voilier peu commun. Elle n'avait jamais pu observer de bateaux de sa vie et les rares embarcations qu'on lui avait décrites ne ressemblaient en rien à celle-ci. D'ailleurs, comment un tel bateau pouvait-il voguer à cette vitesse sur les eaux ? Le lac n'était-il pas trop peu profond pour un navire de cette taille, dont la ligne de flottaison risquait d'être basse ? Ses questions restèrent en suspens.
Dan Liang !
Le cheval dressa les oreilles. Au claquement de langue qui suivit, il s'avança. La jeune elfe ramassa ses affaires. Au second claquement de langue, il s'arrêta devant elle. Sans prendre le temps de le seller elle monta sur son dos en un mouvement fluide. Ils s'éloignèrent jusqu'à un proche amas de buisson.
Aussi rapide que le vent, l'étrange bateau s'approcha. C'est alors que la jeune elfe aperçut Murmure, posé sur un galet près de l'eau. Dan Liang l'appela d'un hennissement. Il sentait la tension qui parcourait les veines de sa maîtresse.
Murmure ne sembla pas comprendre tout de suite, ce qui eut le don d'exaspérer Oliana.
Murmure, revient ici tout de suite !, marmona-t-elle.
À ces mots seulement il la rejoignit. Dans un enchevêtrement de battements d'ailes empressés.
Mais qui donc étaient ces étrangers qui voguaient ainsi jusqu'à elle. De quelle race était-ils issus ? Des Nalamis ? Bien que refusant de se mêler aux querelles des humains, Oliana devait bien admettre que cela lui faisait peur. Ils étaient bien censés être du côté du Chaos non ?
Le bateau s'arrêta à quelques mètres du lac. Des chaloupes furent jetés à l'eau et plusieurs silhouettes s'y installèrent. La jeune elfe devina qu'il s'agissait d'hommes.
*Voila qui commencera à m'habituer.*
Puis le manque de sens de ses pensées la frappa.
*M'habituer ? Comment ça m'habituer ? Comme si j'allais leur adresser la parole ! Non jamais !*
Puis elle se raisonna.
*Oliana, tu attends un groupe, oui ou non ? Bon alors...*
Elle entreprit alors de les compter... 13. Dans un aussi gros bateau ? Pas le temps de se demander ni pourquoi ni comment, ils accostaient déjà. Son regard détailla les hommes, vêtus de pourpre et les cheveux relevés en une queue de cheval, lorsque ses yeux tombèrent sur l'un d'entre eux qui différait légèrement. Il était un peu plus grand que les autres, peut-être plus imposants aussi. L'allure qu'il avait devant eux laissait penser que c'était lui le chef.
Soudain elle l'entendit parler :
"Léo, prend cinq hommes avec toi et va chercher des provisions, deux hommes viennes avec moi on va en reconnaissance, les autres vous retournez au navire, et si il y a un problème retourner immédiatement en haute mer ! Exécution !"
Ce ton supérieur typiquement humain... Quoi que, quelque-chose la dérangeait dans son apparence. Un reflet doré dans ses iris peut-être ? Et s'il n'était pas exactement humain ?
Le groupe se sépara alors. C'était le moment ! Si elle devait se joindre à eux, il fallait qu'elle soit convaincue que leurs intentions n'étaient pas belliqueuses.
La jeune elfe se saisit de son arc. Dan Liang se redressa d'un bloc. Murmure s'agita sur la robe bleutée.
*Le moment... ou jamais... *
Restes là Dan Liang !
Oliana encocha une flèche sur son arc dont elle caressa l'empenne. Le chef et deux de ses hommes s'approchaient pendant que les autres s'éparpillaient. La jeune elfe se leva d'un mouvement fluide. Elle se glissa alors devant eux et s'interposa au travers de leur chemin.
Halte ! Vos armes à terre ! Ne vous avisez pas de faire de mouvements brusques ou je vous immobilise c'est clair ?
Elle marqua une pause. Ce qu'elle faisait était tout bonnement insensé ! Bondir seule devant une bande organisée et armée ! ... Insensé, sauf si son destin avait raison en lui dictant d'attendre sagement ici que quelqu'un passe.
Qui êtes-vous et d'où venez-vous ?, leur demanda-t-elle en relevant le visage. Qu'est-ce que vous venez faire ici ?
C'est alors qu'un bruit retentit derrière elle, ainsi qu'une exclamation étouffée. Oliana se retourna rapidement, arc toujours pointé devant elle. Une jeune fille !
*Que faire ? Menacer l'un ou l'autre ? Voyons elle ne va pas me faire de mal ! Elle doit avoir à peine mon âge ! Mais elle tombe au mauvais moment ! Zut et puis qui est-elle d'abord ?Je ne l'ai pas vu débarquer avec les autres ! *
Finalement elle se retourna vers les hommes et déclara :
Je vais à Ra'Sibe et vous ?

Oda marchait aux côtés de ses hommes, il observait avec intérêts le lac, il y était venu à de nombreuses reprises et connaissant la profondeur et le dénivelé de celui-ci il avait pût guider ses hommes et leur permettre de rentrer dans les terres sans risquer d'échouer le navire. Oda s'arrêta, il venait de sentir des odeurs en mouvements, pas des animaux, les animaux avaient des odeurs plus âcres, celles-ci étaient celle d'être vivants qui faisaient régulièrement leur toilettes, des humains? Il ne pouvait le dire sous cette forme sont odorat n'était pas aussi aiguisé que sous sa forme hybride. Il leva la main pour indiquer à ses hommes de s'arrêter, et à ce moment surgit une jeune elfe brandissant un arc et les menaçant sans raison apparentes. Oda l'écouta d'une oreille tout en contactant ceux qui étaient allez cherchers des vivres par télépathies, ils allaient prendre la jeune elfe à revers en évitant de la brusquer.

"Je suis Oda... Et voilà mes compagnons, Alvin et Boréo, nous venons d'une terre très lointaines, ce que nous faisont et pourquoi n'à cependant aucune importance. Sâche juste que nous venons en paix et ne te feront pas de mal, écarte toi de nôtre chemin et tu t'en sortira ou..."

C'est alors qu'une deuxième fille apparut devant le groupe, Oda soupira, celà faisait du monde pour une matinée, c'était étrange. Il vit deux de ses hommes arriver dans le dos des filles, il leur fit signe de ne pas agir et reporta son attention sur les deux filles.

"Nous recherchons des vivres pour tenir au moins une semaine de voyage, pourrais tu nous y aider?"

L’astre de lumière venait tout juste d’apparaitre au dessus de l’horizon, apportant au monde lumière et chaleur, que le dragon aux écailles couleurs de nuit marchait paisiblement, le long de la rive du lac. Il était aussi calme que les lieux environnant, seul le murmure de l’eau le long du rivage et le champ des oiseaux venaient troubler le silence. C’était calme, même beaucoup trop, le calme était à la limite d’exaspérer Arkys. À quoi le dragon allait bien pouvoir occuper sa journée si rien ne venait troubler les environs ? Il était pourtant en terre humaine, ce peuple était réputé pour avoir une croissance démographique dès plus important vis-à-vis des autres races, ce lac ne pouvait donc pas rester infréquenté durant des heures.
Mais à y réfléchir, rester ici à ne rien faire valait sans doute mieux que de croiser la route d’un groupe de ces bipèdes mammifères qui osent penser être au dessus de tout, puis accessoirement, ils lui chercheraient des querelles voir même un petit combat. Pas que le dragon craignait d’être vaincu, sur ce point, il avait foi en ses capacités, mais rare était les fois où il avait prit plaisir à massacrer inutilement des vies, ça n’était même jamais arrivé.

Enfin, c’était surprenant de voir un navire de cet taille naviguer sur un lac, il était plus adapté pour la haute mer, il y avait donc un fleuve assez profond pour permettre qu’il puisse passer de l’océan à ce lac, car il n’était sans doute pas venu ici en volant. Cette pensée fit frissonner le dragon, il manquerait plus que ça, que les humains trouvent le moyen de voler, au moins, l’avantage de leurs construction en bois, c’est qu’on peut facilement leurs faire prendre feu, on ne peut pas en dire autant de leurs tours en pierre.

Mais il avait voulut que quelque chose se passe, il finit bien rapidement par être servit. Voila qu’un navire de grande taille venait perturber les flots d’un lac si calme, avançant lentement pour rapidement accoster et laisser son équipage poser pied sur la terre ferme. Le dragon était à bonne distance, sans doute qu’on ne l’avait pas encore vu, mais lui sentait bien l’odeur des hommes, odeur qui avait tendance à lui piquer les naseaux, pas toujours évident d’avoir des sens aussi aiguisés. Mais son odorat lui permettait tout de me de distinguer quelqu’un de différent dans ce petit groupe, il était d’apparence humaine, pourtant, quelque chose lui disait qu’il ne l’était pas vraiment. Et au vu de sa façon de s’adresser aux autres hommes d’équipages du navire, nul doute, c’était bel et bien lui qui commandait.
Mais la curiosité du dragon ne fut pas assez grande pour qu’il est l’envie d’en savoir plus, et donc il resta là où il était, juste en bordure du rivage, sans pour autant lâcher des yeux le petit groupe, préférant s’assurer de leur mouvement. Il valait mieux éviter de se faire prendre par surprise s’il avait été remarqué.

Notant rien d’autre d’intéressant à voir, il allait reprendre sa route, mais à ce moment, autre chose se déroula devant ses yeux, et il fixa la scène avec une grande attention. Car voilà qu’une elfe arriva à vive allure chevauchant son compagnon équidé, tout en menaçant de son arc le groupe qui venait tout juste de débarquer. Elle était bien téméraire d’agir de la sorte, se jeter tête baisser face à l’ennemis apportant souvent son lot de mauvaise surprise. Et à raison, voila que d’autres humains se chargeaient d’encercler la cavalière. Le combat semblait inégal, Arkys pourra venir en aide à cette elfe qui désormais était en mauvaise posture, mais d’un autre côté, elle l’avait aussi bien cherchée.
Mais pour l’instant, personnes semblaient passer à une quelconque offensive, et les brides de conversation qu’il percevait laisser penser qu’ils allaient essayer dans un premier de temps de passer par la voie de la diplomatie. Sans oublier qu’une nalami venait également de se joindre dans le lot. Inutile de s’approcher et apporter plus de confusion à cette situation. Mais le dragon ne perdit pas une miette de ce qui se passait.

[Des rencontres inattendues...]

..Shanira observa les humains s'approcher lentement de l'elfe fragile. L'un d'entre eux, celui avec une voix tonitruante, et les yeux aux reflets dorés, semblait être le capitaine de ce petit groupe de soldat. La jeune nalamie ne prêta pas plus d'attention à lui qu'à ces congénères et entreprit de filer, avant qu'ils ne la voit. Trop tard, déjà fait, ils s'attelaient à l'encercler, elle et l'elfe, son qu'elles ne puissent s'y opposer. Celui qui semblait être le chef leur demanda alors de sa voix forte et grave :

"Nous recherchons des vivres pour tenir au moins une semaine de voyage, pourrais tu nous y aider?"

...Shanira inclina la tête vers la bas, puis regarda l'homme de haut en bas : richement vêtu, et un peu musclé, sa stature imposante n'impressionnée pas la jeune nalamie, ce pourquoi elle s'adressa à lui d'un ton normale mais empreint d'un certain dédain :

Des vivres? Qui êtes vous pour accoster avec vos marins sur ces terres, de simples humains, rien d'autres...

..La jeune nalamie les dévisagea tous un par un, puis son regard se radouci pour se poser sur l'elfe : fine et très pâle, aux longs cheveux bleu nuit, lui tombant sur les hanches. Elle avait longtemps côtoyé des elfes, et il semblait qu'il avaient bien changé. Elle les avaient connu moins sur leurs défenses, et ils ne dégainaient pas leurs armes aux moindres moments. Réputés pour leur calme et leur sérénité, celle-ci semblait avoir toujours vécu dehors, sa sensibilité avait sans doute était mise à l'épreuve. Elle se retourna vers les humains et les dévisagea par deux fois.

[Ce qui devait arriver arriva...]

Où donner de la tête ? Que faire ? Une jeune fille dans son dos, une bande d'hommes qui l'entoure... Claquement de langue. Dan Liang, Murmure sur sa tête, se tourna vers elle, quittant l'abri que lui avait offert les buissons en-dehors du cercle.
*De l'aide, pensa la jeune elfe pour transmettre son message à sa monture sans être entendue *
Mais alors qu'elle s'attendait à ce que le cheval bouscule deux ou trois de ces hommes pour parvenir jusqu'à elle et qu'ils s'enfuient, le cheval partit dans la direction inverse.
*Impossible ! Dan Liang, mais où vas-tu donc ? Je suis là moi ! *
Rien à faire, sans même lui prêter attention, le cheval s'en alla. Oliana, quoique médusée, ne perdit pas la situation de vue. Elle détestait être entourée, cela lui rappelait trop son premier souvenir, les flammes qui l'encerclent petit à petit... Elle chassa cela de ses pensées, détailla une fois de plus le groupe qui s'organisait autour d'elle, toujours plus farouche. Les hommes répondaient aux ordres de leur chef mais sans animosité apparente. Le dirigeant ne lui inspirait pas confiance, trop sûr de lui, trop... fier ! Tout laissait à penser qu'il y avait quelque chose chez lui qu'elle ne pouvait deviner. Et cela la rendait folle ! Elle détestait se trouver dans ce genre de situation ! Non mais franchement, qu'est-ce qui lui avait pris de bondir ainsi devant eux. C'est alors que le rappel se fit à sa mémoire. Destin. Elle devait croiser ces gens. Le futur en avait décidé ainsi. C'était eux sont futur groupe. Elle les envisagea alors autrement. Ces hommes ne l'avaient pas menacée après tout ! Ils cherchaient simplement des vivres !
Des vivres? Qui êtes vous pour accoster avec vos marins sur ces terres, de simples humains, rien d'autres...
C'était la jeune fille qui avait parlé, d'une voix ferme et sans tremblement. Elle ne craignait pas la situation. Ne voyait donc aucun danger dans ce qui était en train de se dérouler. Restait calme. Tout le contraire d'elle-même un instant plus tôt. Et, même si cela venait de changer, elle n'atteignait pas sa tranquillité....
C'est alors qu'Oliana vit qu'elle la regardait. Elle en profita pour la détailler à son tour. De taille moyenne, rousse et... Elle remarqua un détail qui lui avait échappé, ses perceptions elfiques, mises à mal par la tension accumulée ces dernières minutes, avaient repris le dessus pour découvrir que... la jeune fille n'en était pas une, c'était une nalamie. Une nalamie... Voila qui changeait la donne. Tout à l'heure elle ne l'avait pas considérée comme un adversaire potentielle, mais à présent... ne devait-elle pas revoir cette affirmation ? Non, les yeux bleus de la nalamie lui criaient de lui faire confiance. Bien. Soit. Le Destin avait encore frappé. Et après ? Si ces gens devaient vraiment former son nouveau groupe, elle devait tout faire pour qu'il en soit ainsi.
Sans faire de mouvements brusques, elle rangea son arc dans son dos et remit sa flèche dans son carquois. Elle leva les mains, fit le vide en elle et se concentra sur ce qu'il lui fallait. Lentement elle s'approcha de son sac, resté à terre un peu plus loin et regarda ce qui s'y trouvait, consciente que ceux qui se trouvaient autour d'elle devaient l'épier.
Alors seulement, elle se décida à parler :
Je n'ai plus grand chose sur moi... Du moins pas assez pour vous nourrir tous : deux lièvres, un saumon, quelques racines, trois oranges, un citron... En revanche, je comptais me rendre à la capitale humaine : Ra'Sibe. Vous pourriez m'accompagner et vous y trouveriez ainsi tout ce qu'il vous faut...
L'attention de l'elfe se reporta alors sur la nalamie :
Si cela t'intéresse, tu pourrais venir avec nous. Cela t'offrirais une certaine protection, je ne crois pas que les terres humaines soient sûres pour toi...
Sur ce, elle se retourna vers l'ensemble de personnes devant elle :
Alors, qu'en dites-vous ?

Sur les galets, le bruit sec des sabots retentit. Dan Liang sait ce qu'il doit aller chercher, qui il doit aller chercher. Puis loin, droit devant lui, une silhouette noire massive, observant la scène sur la rive sans être vue.

Oda observa la jeune fille qui venait de les intérrompre mais ses sens le chatouillaient, quelqu’un, ou quelque chose de plus imposant était proche, un dragon les observait, même sous sa forme humaine Oda ne pouvait passer à côter de la présence de l’un des "siens" Il le remarqua finalement sur l'autre rive et évita le contact, les dragons avaient curieusement toujours été assez agressif envers lui, il préfféra donc laisser le jeune dragon à ses pensées. Il se gratta la tête et reporta son attention sur les deux jeunes filles, s'attendant, comme le voulais la logique à ce qu'elles coopèrent il fût surpris d'entendre la jeune nalami les attaquer verbalements et les traîter de sâles humains, Oda ne pût s'empêcher d'éclater de rire ainsi que ses quatre compagnons. Alvin souleva sa cape laissant dépasser une queue de chien, Boréo montra ses mains qui semblaient recouvertes de serres aux lieux d'ongles, et enfin Oda dévoila son regard reptiliens aux deux jeunes filles.

"Des humains? Non jeunes nalami, le seul humain ici c'est Léo derrière toi, et même lui a épouser une femme de ton clan, alors crois moi nous ne te ferront aucun mal. Nous venons de Refuge, le royaume des Semi qui se trouve dans les Terres oubliées, je ne m'attends pas à ce que vous en ayez entendu parlez il n'est né qu'il n'y a quelques années de celà, et j'en suis le Roi."

Oda leva la main et ses soldats vînrent se mettre derrière lui laissant les deux jeunes filles la liberté de partir ou de rester. Oda écouta la jeune elfe qui lui donna une assez bonne proposition, il délibéra dans sa têtes quelques instant avant d'acquiésser.

"Boréo regagne le navire avec les Hommes de Léo, Alvin tu reste ici pour prévenir le navir en cas de pépin, Léo tu es humain tu viendra avec nous."

Oda s'approcha de la jeune elfe et lui tendit la main un sourire amicale aux lèvres.

"Tu connais mon nom ma jeune amie, mais et toi, comment te nommes tu?"

Arkys ne savait pas vraiment quoi penser de la situation qui se déroulait devant lui. Devait-il agir pour l'un ou l'autre groupe ? Puis cela ne semblait pas nécessaire puisque ce petit rassemblement avait préféré parlementer et faire usage des paroles plutôt que sortir les armes. Et puis après tout, cela ne le concernait en aucun point, alors pourquoi aller s'attirer des ennuies en allant se mêler de ce qu'il ne le regardait, se serait absurde d'agir de la sorte, il était toujours préférable de s'attirer le moins de problème, la vie en était que plus paisible et plus simple.
Cependant, ça ne l’empêchait en aucun cas de faire son curieux, et d'observer la scène à bonne distance comme il le fait depuis l'arriver de ce navire. Enfin c'est ce qu'il pensait, qu'on ne le remarquerait pas, ou si jamais c'était le cas, on le laisserait à son occupation, rare son ceux qui chercher des crosses à un dragon, soit ils étaient fou, ou suicidaire, voir les deux, c'est au choix.

Sauf qu'à vouloir jouer trop les curieux, on se retrouve toujours impliquer d'une façon ou d'une autre. Pour le cas du dragon aux sombres écailles, ce n'était nullement le but rechercher d'être intégrer à se conflit, mais voila, que se fut le cas, par une façon des plus inattendu. Car pendant que les évènements se déroulant entre le groupe qu'il observait et avait accaparé toute son attention, la fière monture de l'elfe en mauvaise posture venait débouler à vive allure pour s'arrêter net face à lui. Arkys l'avait bien évidement reconnu au premier coup d'œil.
Le dragon fixa l'animal qui était venu sans la moindre crainte que pouvait lui inspirer une créature aussi imposante que sont les dragons. Ils restèrent tout deux immobiles, se fixant un instant. Il savait l'elfe en danger, il était donc facilement devinable que le cheval était partit à la recherche d'aide, et c'était donc à lui qu'on venait le réclamer. Comme quoi, la curiosité est bien un vilain défaut, enfin, Arkys était un dragon après tout, s'aventurer dans cette discutions n'allait pas représenter un risque majeur pour son existence, même si il sentait quelque chose d'étrange chez le commandent de ce navire, quelque chose d'étrangement familier d’ailleurs, sans pour autant mettre la griffe sur le détail en question.

Mais le dragon ne pouvait pas non plus ignorer le cheval en face de lui, qui était de plus en plus insistant, renâclant et hennissant au point d'en devenir agaçant, celui la n'avait vraiment pas peur, une chance pour lui que le dragon soit coopératif. Il suivit donc le cheval, sans vraiment le suivre, il connaissait le chemin.
Il marchait à pas lent, d'un car même si il y avait la possibilité que faire parler les armes restait probable, et que le cheval insistait encore pour faire au plus vite, le danger n'était pas immédiat et faire dans l'urgence restait inutile. Et surtout, se déplacer lentement laissait le temps à ce petit groupe de le voir approcher, il était préférable d'éviter de semer la panique, de s'attirer la peur et donc de se retrouver avec un combat sur le dos. Mais même à cette vitesse, il fallut très peu de temps pour arriver à hauteur du groupe. Il continua d'avancer à pas lent, il lui restait qu'une vingtaine de mètres à parcourir.

[Un déroulement pour le moins insolite...]

Shanira attendit un instant à peine pour que la réponse du général se fasse entendre. Satisfaite ou pas, elle savait désormais que le danger était moindre. La jeune nalamie ne se risqua pas à répliquer de nouveau, pas tous humains, mais tous prétentieux. Elle réfléchit une seconde : il était idiot et insensé de partir en courant, laissant derrière elle l'elfe en proie aux hommes. Ceux-ci avaient bien paru amicales quelques secondes, mais le seraient-ils toujours? Cela lui ressemblait peu, voir pas, de laisser des individus sans défenses, car l'elfe, même avec un tire droit et habile, n'aurait pas percé les solides vêtements du groupe.

Ceci est juste pour le voyage, nous somme d'accord? Après ce temps nous repartirons tous de notre côté. Pour commencer, je me nomme Shanira Déléen, et je suis une nalamie-louve, ce qui laisse entendre que je suis facilement repérable, et que je devrais être surveillée, problème, je n'aime pas être suivie, épiée, et que l'on m'ordonne quoi que soit, et qui plus est, je peux être très persuasive pour qu'on me laisse tranquille. Tout cela est il clair, où il faut que je le répète?

La jeune nalamie vint près de l'elfe qui lui inspirait une confiance totale.

Je viens avec vous, je crois que c'est compris pour tout le monde, et la protection, pas de trop près d'accord ?

[En formation]

La situation prenait un tour inattendu. Certes elle lui était favorable, et tout se déroulait très bien, mais elle s'était attendu à un plus de complications. Rassurée que le dénommé Oda accepte sa proposition, elle n'hésita pas à serrer la main qu'il lui tendait.
"Tu connais mon nom ma jeune amie, mais et toi, comment te nommes tu?"
Je me nomme Oliana, Oliana Délyiss.
Elle se sentait enfin en confiance, chose qui avait décidément été longue à venir. De plus, elle comprenait enfin pourquoi elle sentait quelque chose de bizarre chez l'« homme » qui lui faisait face. Un semi ! Évidemment ! Ce regard reptilien aux reflets inexplicables... Elle aurait dû y penser plus tôt ! Mais un semi quoi ? Elle le détailla à nouveau. Ce regard... Dragon ! Humain et dragon bien sûr ! Elle aurait décidément été longue à deviner !
Elle rendit son sourire au semi, avant de s'éloigner un peu. Le groupe s'émiettait à nouveau, laissant libre cour à sa sérénité. La nalamie, elle, en revanche, sembla se tendre plutôt que garder son calme. Elle lança une série de brèves directives, pour mettre les choses au clair. Voila que s'était elle qui s'effarouchait à présent ! Il faut dire que notre situation n'était pas classée malgré tout : tout pouvait encore changer à tout moment.
Alors comme ça la nalamie s'appelait Shanira Déléen ?
*Joli nom, songea-t-elle. *
Et elle s'approcha d'elle, peut-être plus en confiance ici qu'auprès des autres, avant de lui déclarer :
Je viens avec vous, je crois que c'est compris pour tout le monde, et la protection, pas de trop près d'accord ?
Je m'en assurerai personnellement, n'ais crainte.
Le tutoiement lui était venu seul, aucun barrage ne semblait la séparer de Shanira qui venait chercher refuge de son côté. Quant au semi, Oda, elle ne savait plus comment s'adresser à lui. Tutoiement,, vouvoiement ? Ce n'est qu'après une courte délibération mentale, durant laquelle elle se rappela qu'il la désignait par « tu », qu'elle fit son choix.
Oda, tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je veille sur la façon dont tes hommes protègent Shanira ?
Si Oda acceptait, l'affaire serait réglée en un tour de main. Comme l'avait stipulé la nalamie :
*Nous formons un groupe, nous nous rendons à Ra'Sibe, et nous nous y séparons, poursuivant chacun notre propre route. *
Ceci ajouté au fait que la capitale n'était pas si loin d'eux...
Oliana tourna son regard vers lac.
*Une étendue d'eau bien paisible... ! Un peu comme moi à présent en fait ! *
Mais ses pensées furent dérangées par un mouvement devant ses yeux, qui passa quasiment contre ses cils. Un minuscule vent caressa sa joue, synchronisé avec cette étrange traînée bleue qui avait affecté son regard. La jeune elfe fit un pas en arrière, et la petite chose bleue se posa sur le haut de sa robe, se lova dans un replis du tissu formé par sa manche tombant sur son épaule. Murmure ! Son papillon était donc revenu ! Elle se souvint pourtant l'avoir vu partir avec Dan Liang. Où était donc le cheval en ce moment ? Qu'était-il parti faire d'ailleurs ?
Comme un échos à ces réflexions, des bruits de sabots se firent entendre, tout proches. Oliana se tourna. Devant elle, Dan Liang, revenait le plus tranquillement du monde. Et pourtant... Saisie d'un brusque tremblement, elle vit arriver un dragon, juste derrière son cheval. Elle n'en avait pas vu souvent et cela provoquait immanquablement chez elle un mouvement de recul. L'être de l'air, paisible, venait droit vers eux. Ses écailles bleus et noires luisaient par moment au soleil. Il n'avait pas l'air de chercher un quelconque conflit, mais alors que faisait-il ici ?
*Dan Liang, qu'est-ce que tu fais ? Je t'avais pourtant demandé de l'aide ? Heureusement que tout se passe bien ! *
Le cheval, lorsqu'il capta les pensées de sa maîtresse, tourna sa tête vers le dragon, avant de plonger ses yeux dans les siens. Dan Liang n'avait jamais causé d'ennui à la jeune elfe, alors elle espéra juste qu'il savait ce qu'il faisait...

Oda écouta la nalami et ne comprenait décidément pas pourquoi elle s'éffarouchait autant à montrer son indépendance, il n'avait été ni désagréable ni menaçant, et lorsqu'il comprit que la féline voulait les accompagner il ne pût s'empêcher d'émettre des doute, il allait répondre quand il vit le dragon se déplacer et venir vers eux, il resta quelques instant sur place mais préfféra ne pas lui prêter attention, les dragons ne l'aimaient pas et il ne les aimaient pas plus que ça non plus, il pointa la jeune nalami du doigts.

"Je suis d'accord pour vous accompagner jusqu'à la capitale mais je n'ai rien à y gagner. Si la jeune fille y va comme ça comme elle l'a dit elle se fera remarquer et vût le contexte actuel je crains qu'elle ne soit pas vraiment la bienvenue. Si elle tien à nous accompagner elle doit se déguiser et faire ce qu'on lui dit de faire, si elle n'accepte pas moi et mes hommes feront chemins à part. Nous sommes ici pour chercher des vivres et non pas pour risquer de nous attirer des problèmes à cause d'une pseudo rebelle."

Oda chuchota à l'oreille de Léo, ce dernier se dirigea vers la petite ambarcation avant qu'elle ne reparte vers le large et en sortit une grande cape avec une capuche et des boutons, il revînt et le tendit à la nalami.

"Soit elle porte celà et fait profil bas jusqu'à la cité, soit nous nous disont au-revoir ici. Comprenez moi bien, je n'ai rien contre elle mais si vous aussi vous tenez à être en sécurité mieux vaux faire ainsi. Un humain aveuglé par la haine ne fait pas de différence entre son ennemi et ceux qui l'accompagne, et en l'occurence, ceux qui accompagneront cette nalami ce sera nous. Et je tiens à quitter ces terre dans les même conditions que j'y suis arrivé, c'est à dire discrètement. Shanira c'est celà? Ce sera avec plaisir que je voyagerait avec toi, mais j'espère que tu comprend que tu rentre dans une ville qui regorgera d'ennemis qui désirent te tuer, et je me demande encore ce que tu irais y faire..."

L'avantage d'avoir suivit les discutions à bonne distance, c'est que le dragon avait mémorisé les noms qu'il était parvenu à entendre. Il ne s'attarda que très peu de temps sur le cas d'Oda, déjà car il sentait venant de lui une certaine animosité à son égard, ce qui ne rendait pas le dragon enclin à faire la discutions avec lui et encore moins chercher à sympathiser.
Autre point, désormais qu'il était tout proche de celui-ci, il comprit le pourquoi se cette impression étrange qui émanait de lui, ainsi un dragon se cachait sous ces traits, enfin pas un véritable dragon hélas. Bien au contraire, ce n'était juste que l'ombre du dragon. C'était peut être le sang d'un dragon qui coulait dans ses vaines, mais pas que, mêlé à celui des hommes, un peuple dont l'arrogance n'était plus à prouver. Et l'âme de cette être qui aurait du être un fière dragon à sans doute été corrompue il y a bien longtemps ces "valeurs" humaines.
Il ne s’attarda pas plus longtemps, un rapide examen d'Oda, le détaillant de la tête aux pieds, puis il reprit son chemin sans lui adresser un mot. Il n'avait montré pas le moindre signe d'agressivité, mais il en était de même pour un quelconque signe amical.

Son chemin, si on peut le dire comme ça, car il n'eu que quelque pas à faire pour aller là où il le désirait. Autrement dit, aller à la rencontrer de l'elfe, après tout, c'était bien la seule raison qui l'avait poussé à venir, du moins la monture d'Oliana l'avait poussée à le faire.
Arkys inclina légèrement la tête en signe de salutation, il la détailla rapidement, cherchant à deviner à quelle personnalité il allait donc avoir à faire, car on était venu lui demander de l'aide, il n'allait donc pas repartir immédiatement. Mais ce n'était pas en quelque seconde qu'on pouvait percevoir toute la complexité d'un être vivant, et il lui faudrait bien du temps avant de la comprendre.
Il s'adressa à elle d'une voix posée et calme.

Bien le bonjour à vous Oliana, votre monture, Dan Liang, est venu me faire comprendre que vous cherchiez de l'aide, et je suis donc venu vous prêter assistance. Même si je constate que tout danger semble être écarté. Cependant, si vous avez encore besoin de mes services, je suis à votre disposition.

C'était bien la premier fois que le dragon prêtait une telle attention pour un elfe, d'ordinaire il ne restait guère de temps en leurs compagnie. Les hennissements d'un cheval son si agaçant au point de justifier la démarche du dragon ? Surtout que déverser le sang de l'animal quand celui-ci était venu le voir était une autre solution envisageable pour retrouver la tranquillité. Non, ce n'était dans les habitudes du dragon de faire preuve d'une telle violence gratuite, mais il n'agissait pas non plus juste par preuve du devoir. Alors pourquoi être ici ?
Une odeur chatouilla les naseaux du dragon, il huma l'air cherchant à identifier la source et la nature de l'odeur. Qu'il ne tarda pas à trouver, dans le sac que portait l'elfe.

Un citron ? Dommage, j'avais espéré un ananas.

[Et pour ne rien arranger...]

Shanira fût surprise que Oda s'adresse enfin à elle, car jusqu'à présent il semblait s'intéresser uniquement à l'elfe, qu'elle savait à présent se nommer Oliana. Le général s'exprima alors avec un ton supérieur, mais ses paroles, pas plus que son ton, ne la convainquirent. Il mit d'abbord en avant le fait qu'il acceptait qu'elle vienne à une seule condition, qu'elle craignait, et qu'il n'énonça que plus tard : la déguiser. Au départ, la jeune nalamie prit peur, la déguiser... comment? Mais elle se rasséréna à la vue du manteau qui la cacherait simplement le temps qu'elle soit à Ra'Sibe. Toute fois, elle n'accepterait pas d'être masquée, elle irait à la Capitale au grand jour, même si la vie lui en coûtait. Et puis dans une part de sa pensée, elle savait pouvoir se lier d'amitié avec Oliana, et lui demander sa protection. Non, elle ne l'utiliserait pas, juste qu'elle préférerait qu'on garde un oeil sur elle, le temps qu'elle résolve ses affaires.

Écoutez général, je n'ai aucun masque à endosser, j'irai à la Capitale ainsi, au grand jour, avec ou sans vous, cela m'est presque égal. J'aurai appréciais une toute autre protection, celle que j'ai mis en avant un instant plus tôt. Déguisée comme vous le souhaitez, je perdrais mon honneur, en désirant me cacher aux yeux du danger, qui sont toujours grands ouverts, mais sachez, que, même avec ce vêtement, je serais découverte. Libre à vous de faire votre choix, rester avec nous le temps de notre voyage, ou partir et dans ce cas là je ne vous retiens pas plus longtemps.

Après qu'elle eut exposé ses raisons, la jeune nalamie se retourna, sachant que la décision du général serait la dernière. Ses yeux rivés vers l'horizons elle attendit toute fois confirmation à ses pensées. Son regard s'arrêta sur... qu'est-ce que cette chose? Une grande ombre noire sur le sol, laissait supposer qu'un individu, dont la taille était importante, était juste à quelques mètre d'elle, pas plus de dix. D'abbord elle prit peur, mais vit très vite, que l'individu en question, était inoffensif, ou au moins, ne mangeait pas de cheval. Elle ignorait totalement à quoi cela l'avançait en quoi que ce soit, mais elle en fût étonnée, car, oui, l'individu était un dragon. Massif, majoritairement noir, avec le cou et le ventre bleu, en partie visible. Le... monstre? Non, il semblait appréciait l'elfe, autrement que comme une chose comestible, pouvant faire office de cacahuète, par élément de comparaison. Donc, comment l'appeler? La Bête, car elle n'acceptait pas encore de le considérer comme l'individu qu'il était, tant que ce dernier n'avait pas prouver qu'il n'était un danger pour personne. Donc, la Bête, comme elle l'appelait, s'était approché d'Oliana, qui le regardai, stupéfaite, mais qui s'inquiétait surtout pour le cheval, Dan Liang. L'énorme chose renifla la petite sacoche que portait l'elfe. Elle avait énoncé un peu plus tôt avoir seulement avec elle quelques aliments, insuffisants à la survie du groupe que menait Oda. Mais la Bête, elle, semblait s'y intéraissait, quoi qu'un peu déçue, car il n'y avait un du citron, et qu'elle avait espérée un ananas. Non, la jeune nalamie n'avait pas rêvé, sinon, quel rêve étrange, mais la Bête venait de parler. Bien sûr cela était normal, mais elle s'en étonna tout de même, pour elle, la Bête, comme elle se plaisait à l'appeler, ne pouvait que grogner, manger, ou au moins faire peur. Mais rien de cela n'animait l'énorme chose, intéréssée par l'ananas uniquement, d'après ces dires. Shanira se rappela que dans son petit sac dérobé par les humains sans doute et qu'elle cherchait à récupérer, il y avait deux ananas, frais, car Plume d'Or, lui aussi disparu, appréciait fortement cette aliment, et qu'elle, à force d'en créé, chaque jour deux, pour son petit oiseau, si était faite aussi.

Et bien vous pourriez venir avec nous à Ra'Sibe ? Si vous le désirez bien sûr, mais il se trouve que je m'y rends pour retrouver ce qui m'appartients, soit mon oiseau, disparu dans la Capitale, et mon nécéssaire, dérobé par les humains je crois. J'oubliais, j'apportais avec moi une petit sacoche, contenant la nouriture préférée de Plume d'Or, soit deux ananas bien gros, car il a bon appetit. Je crois que vous aimez ce fruit... accompagnez-nous et vous en aurez autant que vous le désirererez, je suis Calligraphe, et nalamie de même. En dernier point je voulez vous demandez, si vous venez, pourrais-je compter sur votre protection à Ra'Sibe ?

[P.S. : Arkys désolé de t'appeler 'la Bête", j'ai trouvé ça amusant, mais ce n'est pas méchant Wink

]

[Pressentiments]

À l'annonce d'Oda la nalamie ne laissa pas de place pour un quelconque malentendu. Elle n'irait pas masquée à la capitale. Soit, chacun sa fierté il est vrai, et il en est qu'on ne corrompt pas. La sienne en faisait partie. Oliana savait qu'à sa place elle aurait accepté, sa dignité ne dépendant en rien d'un morceau de tissu. Sa sécurité aurait forcément prit le dessus, c'était devenu chez elle une habitude aussi tenace que sa perte de mémoire. On ne joue pas avec sa vie. Pas pour tout oublier une seconde fois...
Pourtant il est vrai que Shanira avait raison sur un point : même masquée elle serait repérée à un moment, ou à un autre. Et elle poursuivait son exposé, insensible au dragon qui s'approchait depuis un certain temps déjà, suivant à la trace un Dan Liang désespérant de tranquillité et de désinvolture. Était-il devenu aveugle ? Sourd ? Idiot ? Non, elle l'aurait pensé de toute autre monture mais jamais de Dan Liang. Il lui avait déjà sauvé la vie, ce n'était pas pour la perdre aujourd'hui.
Et soudain, voila que Shanira commençait à ruiner toutes ses chances de groupes !
Libre à vous de faire votre choix, rester avec nous le temps de notre voyage, ou partir et dans ce cas là je ne vous retiens pas plus longtemps.
Certes sa fierté pouvait avoir été blessée mais tout de même ! De là à assurer à Oda qu'elle était dans son camps sans rien lui demander ! Elle se sentait en confiance avec la nalamie, mieux qu'avec le semi mais ce n'était pas à elle de prendre les rennes...
Ce n'est qu'un peu plus tard que Shanira posa les yeux sur le nouvel arrivant, à présent très proche. Son sang parut ne faire qu'un tour avant qu'elle ne remonte sur ses grands chevaux, d'abord l'air appeuré puis simplement méfiant, elle l'observa avec une curiosité avide.
Et voila que le dragon vint se planter devant Oliana. Nouveau mouvement de recul, quoique moins décidé. Et il se mit à parler. Sa voix ne laissait percer aucune animosité, ce qui ne suffit pas à convaincre une Shanira médusée et dubitative, de ce qu'elle en laissait paraître.
Comment le dragon connaissait-il son nom et celui de son cheval ? Ce dernier lui aurait-il dit ? Non, il l'en aurait informé. Alors il les avait observés ! Elle détestait se savoir épiée !
Mais son attention fut détournée, en effet, le dragon lui avoua être venu l'aider ! Que faire face à une telle situation ? Elle n'eut même pas le temps de chercher une réponse qu'il se dirigea vers son sac.
Un citron ? Dommage, j'avais espéré un ananas.
Si l'on pouvait juger possible, une seconde aussi infime soit-elle, qu'Oliana se change en pierre, et bien c'était à cette seconde là. Le dragon était à deux pas d'elle, la surplombant de toute sa hauteur. Le coeur de la jeune elfe bâtait au ralentit. Une impression étrange la tiraillait. Cette impression étrange qu'on ne ressent que rarement dans une vie, cette impression qu'on a toujours du mal à interpréter, cette impression qu'on laisse souvent filer parce qu'on ne la comprend pas. Oliana resta immobile, le regard fixé dans celui du dragon. Son acuité elfique lui dicta une pensée qu'elle eut d'abord du mal à assimiler.
Dan Liang vint se placer aux côtés de sa maîtresse. Ce fut dans ses grands yeux si vifs qu'elle trouva ce qu'il lui manquait.
*Ne laisse pas filer ce dragon Oliana... Il y a quelque chose avec lui repérable au premier regard. Cette... impression... *
Le cheval sembla acquiescer les paroles de l'elfe par un mouvement de tête.
La méfiance d'Oliana, s'il y en avait vraiment eu (non, c'était impossible !) s'était dissipé, comme la rosée du matin aux premiers rayons du Soleil. Le Soleil métaphorique en l'occurence, était bien plus sombre que l'astre auquel il était assimilé. Et pourtant ! Il apportait une lumière tout à fait nouvelle sur la jeune elfe.
Shanira, la bouche à nouveau active, s'affaira à faire les choses à sa place. Une fois de plus. Néanmoins, si la situation continuait à lui échapper, ce qu'elle n'aimait pas vraiment, elle ne s'en plaint pas. La nalamie proposait au dragon la même chose qu'elle avait voulu lui demander. Quelle allait donc être la réponse de l'être de l'air ? Elle ne lui laissa pas le temps de la donner.
Je crois en effet que nous accompagner pourrait être une bonne idée. Si je suis ici c'est parce que je cherche un groupe, et si j'ai demandé à Dan Liang d'aller chercher de l'aide à présent je n'en ai plus besoin, comme vous pouvez le voir, tout va pour le mieux. Mais si vous tenez vraiment à me rendre service, vous accepterez notre proposition.
Avec la guerre entre humains et nalamis, Oliana le savait, la situation allait pourtant se compliquer. Les dragons s'étaient alliés au nalamis, et aucun d'eux n'était donc présentement toléré à la capitale. Qui sait si le représentant de cette première race accepterait de se joindre à eux pour aller jusqu'à Ra'Sibe. En tout cas, s'il acceptait, qui oserait s'opposer à un dragon ?

Le dragon n'avait pas bougé, même pas un battement de paupière, il restait planté là, fixant du regard l'elfe dont il attendait patiemment la réponse. Même si au fil des secondes, il ne fit pas honneur à sa race dont la patience était réputée être à toute épreuve, car le dragon désirait une réponse au plus vite, et qui tardait à venir, ne pouvant que prendre son mal en patience. Il fit complètement abstraction du monde extérieur, la douce chaleur sur ses écailles, la faible brise qui soufflait, gonflant légèrement la membrane des ailes du dragon, le champ poussé par un vol d'oiseau passant en un instant au dessus du groupe, et tous les autres signes de la nature, montrant que celui-ci était bien vivant. Et bien, rien de cela n'avait d’existence dans l'esprit du dragon noir, qui n'avait d'yeux que pour l'elfe.

Mais ce fut une autre voix qui lui répondit pourtant, il se tourna vers la personne en question, pour détaillé rapidement la nalami, évidement, il savait la vrai nature de cet être avant même d'avoir rejoint le groupe, grâce à ses sens aiguisés.
Le raisonnement pour le convaincre de les rejoindre dans leur voyage était pour le moins, simpliste. Trop même, comme si deux simples ananas pouvait être un argument pour le convaincre de s'aventurer dans une ville humaine ou d'innombrable danger l'y attendaient, surtout qu'un dragon passe difficilement inaperçu. Une tel logique paraissait absurde aux yeux du dragon, au point qu'il en éclata de rire, rire qui dura plusieurs longues minutes avant que le dragon reprit son calme, entrecoupé d'autre rire discret rien qu'à l'idée d'y repenser. Deux ananas sérieusement, il aurait tôt fait d'en trouver dans la nature.
Puis un autre problème est pas des moindres se présentait, celui de se rendre à Ra'Sibe, capitale des hommes. Les dragons n'y étaient pas les bienvenu et lui justement, n'avait guère envie de faire l’expérience de cette "hospitalité*. Et de la à prendre forme humaine, ça jamais, le dragon si refusait, il était fière d'être ce qu'il était, un dragon, et prendre une autre forme était donc hors de question.

Il allait donc tout naturellement décliné la proposition, c'était l'évidence même. Sauf que, Oliana donna sa réponse tant attendu, et elle aussi réclamer le dragon comme compagnon de route, de quoi le tiraillait, car il aurait préféré lui répondre favorablement, lui venir en aide comme elle le réclamait. Mais c'était au dessus de ses forces. Il lui répondit sur un air triste.

Je suis navré Oliana, vraiment, mais non, je ne peux pas t'accompagné en plein cœur du royaume des hommes, ce lieu n'est pas fait pour ceux de mon espèce.

Il la regarda à nouveau, cherchant à faire passer à travers son regard son ressentit, de lui faire comprendre que ce n'était pas envisageable, et qu'il s'en excusait.

[Sur un coup de tête...]

Shanira attendit, bras croisés. Elle avait exposée ses arguments, à l'elfe et au dragon de faire le reste. Oliana montra qu'elle était d'accord avec elle, avec quelques paroles simples, et le dragon lui, s'intéressa uniquement à l'elfe, comme si elle était la seule à avoir parlé. Cela ne suffit pas, toutefois, à ce qu'il accepte, et avec un air désolé il leur tourna le dos. Oliana avait l'air déçue, après tout, le cheval de l'elfe était allé quérir de l'aide, pour leur voyage sans doute, pour quoi sinon ? Et cette aide était refusée par celui qui devait la représenter. La jeune nalamie avait espéré que le dragon les accompagne, et qu'ils les protèges à elles deux, car elle le jugeait intouchable. Il avait semblait d'abbord rire, mais de quoi? De sa plaisanterie sur les ananas, comme si elle avait dit cela avec sérieux. Elle voulait juste mettre une note d'humour dans sa tirade maussade, qui n'avait servis qu'à rassurer le dragon sur son choix. Shanira se tourna vers l'elfe, son regard descendant ensuite jusqu'à la surface du lac, où le bateau de Oda flottait, le semi avait vu sa proposition refusée par la nalamie, et dès lors, il était partit, encore visible comme un massif point noir, l'embarquation était loin maintenant. Elle se retourna vers Oliana, et lui demanda :

Maintenant que tout deux sont partis, pourrions nous avancer ?

Un simple demande qu'elle savait ignorée par l'elfe, dont le regard s'était fixé sur le dragon.

[Sans réfléchir...]

Je suis navré Oliana, vraiment...
Le sang de la jeune elfe se glaça. Sa vie semblait suspendue sur le fil fin des paroles du dragon. Il ne l'accompagnerait pas, il ne l'accompagnerait pas... comment une réponse pouvait-elle faire aussi mal ? Oliana ne le connaissait pas, ignorait tout de lui, mais rien ne lui semblait alors plus limpide que le fait qu'il fallait impérativement qu'elle le suive. Pourquoi ? Elle fouilla le regard du dragon. En quête d'une réponse ? Laquelle ? À quelle question ?
Elle était complétement perdue, sa tête lui tournait presque. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais elle savait que cela ne s'arrangerait pas si le dragon partait.
Plus le temps passait plus la curiosité s'insinuait dans l'esprit d'Oliana, au milieu de toute sa confusion. Elle gardait ses yeux fixés dans ceux du dragon. Mais elle n'y trouvait rien.
*Restez... restez...*
Elle eut soudain peur que ses pensées aient dépassé le mur de son esprit. Cela lui était déjà arrivé, et comme les dragons étaient très sensibles... Oliana détourna enfin son regard. Elle chercha quelque chose dans sa tête qui lui permettrait de faire rester l'être de l'air. Mais quoi dire ?
C'est au moment précis où elle se le demandait que le dragon partit. Là encore, le sang d'Oliana se glaça. Impossible... Il ne pouvait pas partir ! Mais pour la première fois son instinct la freina. Ce qu'il lui prenait était tout bonnement insensé ! Son regard dévia à nouveau vers le dragon. Et pourtant...
Maintenant que tout deux sont partis, pourrions nous avancer ?
Si au départ elle resta immobile, la jeune elfe n'en avait pas moins entendu la proposition.
Dan Liang, appela-t-elle.
Le cheval accourut pendant que sa maîtresse ramassait ses affaires dans son sac. Elle le passa rapidement à l'épaule et se saisit ensuite de son attirail équestre qu'elle garda à la main : elle n'avait décemment pas le temps d'équiper sa monture.
Elle monta sur son dos et d'une simple commande mentale, elle fit volter Dan Liang pour faire face à Shanira.
Suis-moi, mais je te préviens, je compte aller vite, lui dit-elle.
Et sur ce, elle fit partir son cheval au galop d'une pression des genoux. Le dragon n'était pas si loin d'elle, il marchait. Grâce à ses pouvoirs, elle pourrait faire accélérer Dan Liang. Le rattrapper serait rapide.
*Restez... Restez... résonna la voix dans sa tête*
Cette fois, pas de doutes qu'elle était allée bien plus loin que sa simple pensée.
Elle arriva à la hauteur de l'être de l'air à une vitesse folle. Puis s'arrêta devant lui, descendant de cheval. Elle était essouflée, ses pouvoirs lui demandaient décidément trop d'énergie, mais n'en avait rien à faire. Son coeur battait à tout rompre à présent.
Excusez-moi, je ne voudrais pas vous déranger... Voila...j'ai vraiment besoin d'un groupe. Il faut absolument que je me rende à Ra'Sibe, il en va peut-être de tout mon avenir !
Elle fit une petite pause. Autour d'elle, le soleil éclairait le lac et la rive sur laquelle elle se trouvait.
Je sais que mes problèmes ne vous concernent en rien, mais j'ai besoin de vous. J'ai besoin de quelqu'un pour me défendre et pour m'aider. Et bien que cela puisse vous paraître incohérent où même idiot, dès que je vous ai vu j'ai pensé que vous pouviez être cette personne.
Et elle resta plantée là, malgré la brûlure du soleil sur sa peau, à attendre une réponse, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Il fallait qu'elle sache.

Arkys après avoir répondu défavorablement à la requête de l'elfe, avait commencé à s'éloigné, marchant encore à pas lent. Mais cette fois il hésitait, d'un côté, il voulait vraiment lui venir en aide. Il valait mieux ne plus rester la et partir maintenant, sinon peut être bien qu'il n'y arriverait pas. Et pourtant, le voilà à nouveau immobile, hésitant encore une fois. Il lui semblait entendre qu'on lui demandait de rester, pourtant nulle parole n'avait été prononcée. Un autre élément de plus qui le retenait ici.
Sauf que c'était l'hésitation de trop, ou celle qu'il fallait pour que les choses se déroule comme elle le devait. Car voila l'elfe, élancé à toute allure sur sa mouture pour le rattraper, ce qui ne fut guère difficile vu que le dragon venait de s'arrêter une énième fois. Et cette fois, le dragon n'avait pas le cœur de s'arracher du sol d'un puissant battement d'aile alors que rien qu'en croisant son regard, il comprit que l'elfe le suppliait de rester.

Le dragon se dressa face à elle, plongeant l'elfe dans l'ombre que laissaient ses ailes à demi repliées. Il n'aurait jamais pensé que l'elfe viendrait jusqu'à lui poursuivre pour qu'il l'accompagne. Des compagnons de route, elle pouvait en trouver beaucoup, mais elle tenait absolument que se soit lui.
Et cette fois, le dragon, prit un peu par les sentiments, il ne voulait pas lui causer de peine en refusant, et aussi admiratif devant sa détermination, car pour faire fléchir un dragon, il en faut. Bon une petite promenade dans une cité humaine, et sous cette forme ne devrait pas être si terrible, et cette halte en ville ne devrait pas durer, il pourrait bien supporter de rester ainsi quelque jour. Puis peut être il y aurait quelque chose d'intéressant à voir pour compenser.

Vous avez gagné Oliana, je vais vous suivre la où vous désirez aller. Ne vous inquiété pas, vous ne me dérangez en aucun point, c'est juste que l'idée de voyager dans les cités des hommes ne m'inspire guère. Mais soit, je prendrais forme humaine quand nous approcherons des remparts de Ra'Sibe, pour plus de discrétion. Il vaut mieux se fondre dans la masse plutôt que de s'attirer l'attention. Puis si jamais on nous attaque, je pourrais reprendre cette forme, de quoi laisser un bon effet de surprise à la vu d'un dragon. Mais j'espère ne pas avoir à le faire, je préfère que ça se passe dans le calme.

Il fit une courte pause puis reprit.

Si le groupe est d'accord pour partir, on peut y aller quand vous voulez.

[Des compagons de voyage...]

Shanira observa, perdue, la tournure que prenait la situation. L'elfe voulait absolument que le dragon reste, soit, mais de là à partir, sans prévenir ou presque, à sa poursuite en sachant pertinemment qu'il ne viendrait pas de toute manière... Oliana lui dit de la suivre, mais il fallait encore qu'elle y parvienne, car l'elfe lui signala qu'elle ne comptait pas traîner. Tout était bon pour la rattraper, même se transformer comme elle le faisait très peu. Ses yeux bleus prirent une teinte violacée et dans un éclair aveuglant de lumière, elle se transforma en louve, ses yeux d'un améthyste parfait à présent. Elle s'élança derrière l'elfe, sans que cette dernière ne s'en doute, et la suivie jusqu'au dragon, qui ne fût pas long à rattraper. Oliana descendit de cheval, et commença à prendre la parole :

Excusez-moi, je ne voudrais pas vous déranger... Voila...j'ai vraiment besoin d'un groupe. Il faut absolument que je me rende à Ra'Sibe, il en va peut-être de tout mon avenir !

La jeune fille observait la scène, ses yeux toujours violets alors qu'elle était humaine. Cachée derrière un buisson, ni l'un, ni l'autre, ne se doutaient de sa présence.

Je sais que mes problèmes ne vous concernent en rien, mais j'ai besoin de vous. J'ai besoin de quelqu'un pour me défendre et pour m'aider. Et bien que cela puisse vous paraître incohérent où même idiot, dès que je vous ai vu j'ai pensé que vous pouviez être cette personne.

Shanira se demanda alors si de tels arguments suffiraient, venant de l'elfe, à convaicre le dragon. Il apparut alors qu'une part d'elle voulait qu'il reste, mais pourquoi? La protection d'une elfe n'était elle pas suffisante? Fallait-il que l'avenir des deux personnes devant elle, soit liés? Trop de questions sans réponse, il fallait qu'elle sache, mais comment obtenir ce qu'elle cherchait? Sa tête lui tournait à présent elle sortit de sa cachette. À ce moment tout changea, le dragon semblait un peu réticent toujours, à rester avec elles, mais il répondit favorablement à la requête d'Oliana, ce qui soulagea la jeune fille. Après un instant de calme et de silence, le dragon reprit.

Si le groupe est d'accord pour partir, on peut y aller quand vous voulez.

Pour sa part Shanira voulait arriver à la Capitale au plus vite, et elle savait Oliana aimée par ce même espoir. Le dragon lui proposait un départ immédiat, elle opina.

Je veux bien partir maintenant d'autant plus qu'il nous faudra tout de même un peu de temps pour arriver... Alors j'ai dis mon avis, Oliana, qu'en dis-tu ?

Le tutoiement pour elle, était venu seulement envers l'elfe. Le dragon restait un « inconnu » même si elle allait l'avoir avec elle, le temps de son voyage qui durerait quelques jours. Appréciant la compagnie du dragon, il lui viendrait peut-être à un moment à l'idée de le tutoyer, mais pour l'instant, elle allait simplement l'avoir pour compagnon de voyage.

[En route]

Le soulagement fut tel qu'il s'avérait presque impossible pour Oliana de le prendre en compte totalement. Dressé au dessus d'elle, le dragon avait accepté de l'accompagner à Ra'Sibe, le repère des humains, où même elle aurait refusé d'entrer si elle n'avait pas reçu cette mystérieuse lettre. Qu'est-ce qui avait poussé le dragon à venir ? Ses seuls arguments ? Ils lui paraissaient bien faibles à elle-même. Une intuition ? Comme celle qui l'avait poussé à lui demander de venir ?
Shanira, qui avait écouté la conversation sans rien dire donna son avis en faveur d'un départ immédiat. Ils étaient tous trois d'accord dans ce cas, Oliana le leur fit savoir.
Je pense également que nous devrions nous mettre en route, la journée est déjà bien entamée.
Elle remonta à cheval, certaine pour une fois d'emprunter le bon chemin, ce qui ne lui était arrivé que très peu depuis sa perte de mémoire. Retrouver une vie après ce genre d'accident s'avère toujours difficile, surtout lorsque l'on préfère la solitude. Perdue dans la nature, elle avait hésité des années sur la conduite à tenir. Elle était à présent déterminée.
Les rayons du soleil se firent plus ardents et la jeune elfe fut obligée de sortir une cape de voyage, malgré la chaleur. Elle en couvrit ses épaules aussitôt soulagées de la brûlure à laquelle elles avaient été soumises.
Son regard de nuit se promena alentour avant leur départ. Le lac Armony resterait jusqu'à la fin de ses jours l'un des lieux les plus importants pour elle, bien qu'elle ne puisse pas encore juger de l'ampleur de cette impression.
Saisit soudainement par une chose à laquelle elle n'avait pas prêté attention, elle se retourna vers le dragon.
Je remarque que nous n'avons pas vraiment été présentés, même si vous connaissez déjà nos noms. Voici Shanira Déléén, une jeune nalamie louve dont je viens de faire la connaissance et qui, elle aussi, a décidé de m'accompagner. Je me nomme Oliana Délyiss, une elfe rôdeur à la vie plus que banale...
La jeune elfe pensa un instant à ce qu'elle était entrain de dire. Son code de conduite était très clair là-dessus, on ne donne pas trop d'information à ceux qui restent des inconnus. Sa version de l'histoire pourrait bien évoluer avec le temps mais pour le moment elle était bien décidée à ne pas trop se dévoiler. Puis, elle revint à son sujet.
Mon cheval, Dan Liang, fidèle compagnon grâce auquel vous êtes ici, et Murmure, un papillon qui a l'air de se plaire en ma compagnie.
Elle eut un regard pour ses deux familiers. Dan Liang, sa monture, toujours aussi fièrement campée devant le dragon, elle sur son dos, tourna la tête pour l'observer un instant. Le lien qui les unissait trouva sa plénitude dans leur yeux. La jeune elfe flatta son encolure. Murmure pour sa part, remua discrètement, comme pour faire remarquer sa présence sans trop d'ostention. Oliana rit devant la démonstration du petit animal qu'elle prit dans sa main pour le déposer plus haut sur son épaule.
Et vous grand dragon, vous ne vous êtes pas présenté. Quel est donc votre nom ?
Oliana sourit à l'être de l'air puis à Shanira. Ils formaient décidément un groupe bien hétéroclite, qui passerait difficilement inaperçu à la capitale. La jeune elfe craignait les ennuis, mais ce n'était rien comparément au plaisir de se retrouver sur la bonne voie.
À propos, je te remercie de m'accompagner Shanira, j'ai cru comprendre que tu avais à faire à Ra'Sibe, tu pourras aisément compter sur mon aide. Quant à vous, dit-elle en se tournant vers son autre interlocuteur dont elle ignorait toujours l'identité, je vous suis d'ores et déjà reconnaissante de ce que vous faites pour moi. Venir à la capitale nous apportera une protection qui n'est pas sans risque pour vous. D'autre part, le fait que vous acceptiez de prendre forme humain me conforte dans cette idée. Merci beaucoup.
La chaleur était grande sous la cape d'Oliana ce qui la rendait légèrement mal à l'aise préférant de loin la fraîcheur exquise de la nuit. Elle tint tout de même le coup et poursuivit.
Et si ça ne vous dérange pas, j'aimerais beaucoup passer au tutoiement, comme en compagnie de Shanira.
Enfin en route. Une chose pour laquelle elle ne se serait pas tant réjoui quelques jours plus tôt. Sur ces paroles, elle commença à faire avancer Dan Liang.

Comme il fallait s'y attendre, Oliana était ravie de la réponse du dragon, et voir cela ne le laissa pas aussi froid que la roche. Au contraire, il s'entait en lui un sentiment de bien être à voir l'elfe ainsi. Il ne savait pas dans quoi il s'embarquait, ni même où cela allait le conduire, et encore moins si se serait bon ou mauvais pour lui, mais dans le fond, il ne regrettait pas d'avoir accepté. Puis se serait l'occasion de faire son curieux, vu qu'il mettait rarement les pattes dans une cité humaine, autant en profiter pour faire le tour et voir ce qu'elle avait à offrir.
Étrange, il voyait ce voyage d'un œil différent maintenant, car au début il était retissant à l'idée d'aller chez les hommes. Peut être que cela allait revenir une fois qu'il devrait prendre sa forme humaine, mais maintenant qu'il c'était engagé, nul retour en arrière était possible, ou alors, il ne se pardonnerait jamais d'abandonné l'elfe après avoir promit de l’accompagné.

Il fixa l'ensemble du groupe, la nalami ayant refait surface alors qu'il ne l'avait même pas sentit venir. Tout le monde était donc près à prendre la route, il n'y avait plus de raison de rester et perdre son temps. A cette idée, le dragon eu une légère angoisse, pas vraiment rassurer de se rendre à leurs destination, mais qu'il dissipa vite de son esprit, c'était un dragon, il devrait trouver sans trop de difficulté un moyen de s'en sortir en cas de danger.
Oliana jugea utile de lui présenter le groupe, même si Arkys avait glané quelque information, se ne fut pas complètement inutile. Cependant, elle souligna ensuite un autre point qui avait son importance, il ne c'était pas présenté jusqu'ici. Il se sentit un peu gêné sur le coup, et qu'on on lui laissa l'occasion de prendre la parole, il se chargea de corriger cet oublie.

Comme tu voudras Oliana, je préfère également l'usage du tutoiement. Pour ce qui est de mon nom, je me nomme Arkys.

[ Donc RP terminé je pense. ]

[Le RP est terminé.
Déplacé à Ra'Sibe pour la suite.
Suivre le lien :
En quête de réponses]

[Je lock donc !]

» La route se poursuit (PV :Fay et Elvir)
» Sur la route de Ra'sibe[Pv Luz, Miguel et John]
» Ceux qu'On ne Voit Pas [Esther <3]

Une route pour un destin [À tous ceux qui passeraient par là] (terminé)

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