Arrivé au port ( ft Dragunsou )

Les derniers branchages se courbaient à notre arrivée, devenue homérique par la force de ces aventures. Certes malheureuses mais pleines d’enseignement… Un être singulier avait croisé ma route, une peuplade de monstres avait croisé le fil de mon épée. A défaut de les empaler, de nombreux heurts s’abattirent sur leurs cranes qui luisaient d’un rouge macabre et d’une jouissance infinie.
Quant à notre évasion, du grand art !
Une complicité survenue à un moment opportun, une succession d’idées brillantes dont la carrure brodait l’espoir, les nutriments de la vie. Tous les ingrédients d’un spectacle ovationné par ses propres cuisiniers.
Pour l’heure, nos costumes d’artistes s’effilochèrent avant de laisser place à des accoutrements d’une modestie consentante à l’être. En temps de guerre, le port devenait une usine où la mort se vendait à rabais. Bizarrement, nos supérieurs avaient garni leurs cartes d’un buffet amovible. La chair à canon et à emporter… Tous ces barbares étaient si ardents que la nourriture des Enfers lui parviendrait encore tiède. L’odeur du sang ravivait leurs instincts premiers et la mère de toutes passions, l’adrénaline. Par chance, je ne nécessitais point de barbarie excessive pour sentir mes muscles vibrer d’impatience.
Un homme au casque gris s’approcha timidement de nous. Il se contenta de cocher deux cases, ceci méticuleusement et sans nous lâcher du regard… J’observai ce petit bonhomme qui paraissait apeuré à la simple lecture de nos noms et timorée par notre présence. D’ombre ou de lumière, la guerre recrutait nos enfants par la promesse d’une récompense inutile à l’état de poussière. Une coercition serait respectable des préceptes pour lesquels on brave les lances et partage des rondaches décousues. A chaque homme sa raison, à chaque raison son excuse… Car la guerre était une réponse à une pénurie d’action, une solution à une routine trop teintée de paix. Bien assit sur son trône, l’empereur battait le fouet et les frères se battaient entre eux.
Ne trouvez vous donc pas cela étrange qu’un tel pacifiste soit prêt à s’enliser dans le sang et la boue ?
Sachez que le pacifisme n’existe pas. Si cette guerre ne creuse pas nos tombes, une autre mettra la main à la pelle et forgera une sépulture de nos ciels ensoleillés. Un changement se radicalisait par la tournure des événements… Par ailleurs, j’avais un rôle majeur à tenir car la boisson, pourtant purgative de nos malheurs, n’avait pas formaté ma mémoire déroutée… Tout s’était orchestré si rapidement, un carnaval social dont le déguisement fut éphémère.
Un gaillard chevelu me jeta un tonneau de bois dans les bras… Sous le poids infernal, mes bras flanchèrent et la barrique explosa en mille et une planches fragmentées.

« Bah alors mon gars ? On est trop faible pour porter une simple caisse ? T’as intérêt à ramasser sinon tu vas finir dans le même état !!

Ce puant nous épargna des explications et alla contrarier d’autres personnes. Le sol taché d’un bouillon aux allures de vomi, le travail serait fastidieux… Bien sûr, cette remarque ne s’adressait pas à nous mais à cette enclume ambulante. Ni ses bras, ni sa hache ciselée par les affres des mêlées, ne me travestiraient en larbin de service…

-Je suppose que tu n’es pas attiré par cette mixture… Et la ramasser par la force de ta langue ne t’attire pas plus…

J’espérai un retour favorable car seule, cette armoire à glace me détruirait sans état d’âme. A deux, nos chances de réussite quittaient le seuil de l’anorexie sans pour autant sombrer dans l'embonpoint.

-Je suppose que tu n’es pas attiré par cette mixture… Et la ramasser par la force de ta langue ne t’attire pas plus…

Me dit-il quand nous fûmes arrivés dans une taverne et après avoir détruit un petit baril. En effet, la mixture au sol ne m'intéressait guère, je la préfère d'ailleurs blonde. Je regardais l'homme qui lui avait lancé le baril et lui lançai un regard plein de bonnes intentions, c'était un homme assez jeune qui devait venir d'une famille riche qui l'avait envoyé laver un honneur entre nobles. Personnellement, je lui en voulais d'avoir gâché ce baril et de nous avoir par la même occasion obligé à nettoyer le sol sous les railleries des autres buveurs.
Cette position ne me convenait pas et il n'allait pas tarder à le comprendre.

-Je suppose que tu n'as pas non plus envie de nettoyer donc le jeune homme qui nous a aimablement lancé de la bière dessus va nettoyer, n'est-ce pas?

Dis-je en pointant du bout de mon sabre l'intéressé. L'homme en question parut surpris que je parle de lui et feint l'indignation, autour de nous se formait un cercle d'où partait paris, encouragements ou bien insultes. Je pris un deuxième sabre, je jugeai suffisant pour montrer ce dont j'étais capable, les personnes qui avaient coché nos noms essayaient d'intervenir mais la foule compacte les empêchait de passer. Je fis donc un salut réglementaire que m'avait enseigné mon ancien maître et je dis au freluquet:

-Sache que je suis un assassin et donc que tu meurs pour si peu m'importe peu, mais il est peut-être temps de renoncer et de garder la vie, après tout quelques minutes de honte n'ont jamais tué personne ! Prends donc un tissu et lave ce que tu viens de jeter sur mon compagnon.

A présent il tremblait mais j'espérais bien qu'il ne supporterait pas cette humiliation et qu'il me permettrait donc de lui donner la monnaie de sa pièce...

Le jeune homme ne manquait pas de courage et d’un répondant assez médiocre, il engagea une joute premièrement oratoire… La répartie n’était pas son fort mais les saisons forgent notre langue de bois ou de vipère. Les audacieux possédaient un dynamisme suffisant à leur manque crucial d’expérience. Entre bravoure et folie, la frontière était mince et les douanes corrompues. Sa témérité pourrait lui porter préjudice en cas d’échec mais les blessures n’étaient pas les seuls maux à craindre… Dans la vie quotidienne, le déshonneur est un état de honte passager. Mais à l’approche d’un choc intercontinental, la honte crucifiait son dévolu sur la confiance. Et nul n’accorderait son crédit à quelqu’un indigne de l’être…
Je conquis les premières statistiques par la robustesse de mes oreilles… Sans surprise, ses chances de survie n’étaient pas très rassurantes et ni son épée, ni sa hargne, ne lui garantiraient la continuité de son âme. Ce grand gaillard n’avait pas seulement de la gueule, il s’accumulait derrière lui des centaines de victoires et parfois acquises au détriment de la vie. Le garçon amoindri par une nuit pleine de tourmente, tous pariaient dans le sens des nombres, séparés par une longue étendue mathématique. Mon instinct de joueur m’ordonnait d’y croire mais surtout d’y participer. De mes talents de voleurs déchus s’en résulta une conséquence favorable… Une bourse s’envola de son détenteur pour atterrir dans mes mains. De nombreuses pièces et de quoi concurrencer ces gringalets, devenus prétentieux par le jeu des apparences.
L’un d’eux ne se gênait point pour expliciter sa mise au grand jour. Ainsi, je retins son attention par l’exubérance des insultes proclamées à l’écart du grand naze. De fil en aiguille, nous pariâmes l’intégralité de nos biens et dans un châssis d’honnêteté, des menottes d’acier scellèrent notre pacte… Je cria tous mes mots d’encouragements au jeune homme mais ces derniers s’échouèrent dans la marée sonore. Voyant les gardes se rapprochés dangereusement, nous avions escaladé un édifice précaire pour être à l’apogée d’un spectacle à couper le souffle. Sous des signes récurrents, ce combat s’annonçait comme la bataille du siècle. Il n’en était rien même si tout étayait une thèse contraire. De la rage à la pitié, d’un public émoustillé par une ampleur jaillissante de ces fantasmes virils et un havre devenu l’arène des rebelles, le roi de la consécration par le sang…
Elevé au-dessus de cette agora bruyante, nous attendions patiemment le début d’un duel, le commencement d’une fin synonyme de renouveau…

Les cris fusaient de plus en plus et il devenait presque inconcevable, de mon point de vu, de refuser le défis.
L'homme hocha la tête ce qui déclancha une multitude de cris de plus en plus aigus, je partais avec un désavantage car j'étais blessé à la jambe et au torse ce qui réduisait ma mobilité, mais à bien y réfléchir cela ne changeait pas grand chose car l'arène créée par les parieurs était très petite. Ce combat ne serait pas sur la mobilité mais sur la puissance des coups et la capacité à les parer. L'homme sortit une épée courte incurvée qui était mal entretenue car elle était ébréchée, le manche en cuivre était rouillé j'en passe et des meilleurs...
J'attachai le foulard noir que j'avais toujours sur moi autour de la tête ce qui avait pour habitude de faire une ombre sur mes yeux. Plusieurs rumeurs couraient à propos de ce foulard mais la seule vraie était que c'était un banal foulard.
L'homme attaqua, réagissant immédiatement avec des réflexes dus à des années d'entraînement, je parai de la lame bras gauche et de l'autre je fauchai l'homme du plat de la lame, je comptais bien le ridiculiser un peu avant
de lui faire dire ce que je voulais.
Il se releva rapidement et cette fois essaya de regarder les deux lames. Ayant remarqué ce détail je m'amusai à les écarter et les rapprocher l'homme compris mon manège et leva les yeux vers moi. Grave erreur qu'il fit là car il venait de me regarder dans les yeux et avait perdu mes jambes de vue. J'attaquai donc et d'un coup de pieds dans l'estomac je le projetai à terre. Il avait lâché son glaive pour se tenir l'estomac. Je me rapprochai de lui quand il le vit il voulut prendre son arme mais je lui écrasai les doigts. Il recula en rampant sur le dos j'avançai vers lui la pointe de la lame en direction de son coeur l'arène s'ouvrait devant nous, il arriva contre un mur où il s'arrêta.

-Bien si tu ne veux pas mourir, tu vas me donner tes chaussures qui je l'espère seront à ma taille me donner une bourse bien remplie et nettoyer ce que tu as salis...

Le silence était à présent d'or, quand les premiers cris de victoire partirent ils furent suivis d'un véritable raz-de-marée, ce qui fût la fin du combat.

Tout simplement impressionnant.
Un combat rudement bien mené par le jeune garçon et une foule hilare par de telles péripéties. Ses réflexes en devinrent surhumains tant leurs vigueurs dépassaient la vivacité de nos yeux stupéfaits. Des automatismes bâtis par la nécessité de survivre, le besoin de tuer pour ne point périr. Il manœuvrait le sabre comme si celui-ci, à force d’assiduité et d’entraînement, s’était affranchi de son emploi usuel et s’était consacré prolongement de son bras. Un second élément s’était érigé en ennemi tenace, une pression accablante pour les épaules d’un pareil rejeton. Un cerceau humain délimita la zone d’affrontement et son ambiguïté spatiale aidait à la claustrophobie et à une violence intérieure, décisive pour ne pas obtenir une victoire à la pyrrhus. Il s’en était défait d’une aisance déconcertante et son adversaire osera me contredire s’il souhaite aggravé ses souffrances… Ridiculisé puis dans l’obligation de réparer ses erreurs, du temps s’écoulera avant qu’à nouveau il récidive ses menaces, réitère de telles paroles…
Le valeureux rançonna le vaincu sous les regards fiers, le symbole d’une victoire contestée de personne… La main dans la main, j’eus aperçu la rage de mon voisin lorsque la balance pencha en ma faveur, ceci sous le faix du talent possédé par l’ingénu ténébreux. La langue étranglée par les engins dentaires, les muscles contractés et les sourcils arqués vers l’enfer. Des rictus corporels et autant de signe précurseur de représailles déloyales. Le renégat exploita notre retraite pour nettoyer sa promesse par le sang, polir ce cristal d’impureté lui servant de cœur.
Irrité, il sortit de ses gonds et sortit ses poings de sa poche…
Le gauche dessina une balafre sur ma joue pendant que l’autre caressait mes côtes de ses phalanges abruptes. Une bataille serrée car ces cercles métalliques nous liés pour le meilleur comme pour le pire. Il me rouait de coups tellement j’étais démotivé par la perspective de réagir… A un pas de côtoyé le sol de mon crâne, une lumière éclaira la lanterne de ma raison. L’envers du décor était un véritable trésor. D’une parade chaotique, j’attrapa son poignet et lui ceintura le cou avec. Un coup de genou plus tard et le voilà au bord du précipice où les pierres rugueuses s’improvisaient hôtesses du voyage pour l’au-delà. Je guida le bras libre au repaire de son frère et je propulsa l’homme hors du toit… Il n’effleura pas le sol vivant, sa jugulaire torpillée par ses propres membres et un filet de sang expié par un cri sourd.
Sous l’ampleur intensive, la menotte céda et l’entrave disparut. Je descendit du toit assez difficilement car mon corps s’étaient vu malmené par les phalanges hostiles. Le jeune homme était toujours là…

« Arrête de te fanfaronner et magne-toi. J’ai eu quelques problèmes… Plus vite on est à bord et plus on s’éloigne de la mort. Trouvons une cachette dans l’un de ces navires.

Un hurlement surplomba les bavardages environnant et bien vite l’on rechercha un coupable. Les minutes antécédentes à notre énième fuite et notre disparition elle-même… Des preuves tangibles à notre culpabilité qui m'incitait à trouver le refuge parfait.
Malheureusement sonné, toutes mes investigations se révélaient futiles…

Je fixais mon adversaire, il était terrifié. Un sourire se dessina sur mes lèvres, prenant mes sabres, je le montrais de la pointe et finalement les rangeais toujours en le fixant droit dans les yeux.
Une bagarre éclata dans notre dos je fixais toujours le vaincu d'un œil presque mauvais quand tout à coup mon compagnon me signala qu'il était temps de partir, apparemment il avait fait du grabuge. L'homme contre qui je m'étais battu m'avait donné ses chaussures qui étaient à la bonne taille, la chance me souriait. Je les pris à la main et couru vers la sortie du mieux que je pu car à chaque pas ma cuisse gauche me faisait souffrir. Mon compagnon avait déjà atteint les bateaux et nos poursuivants se divisaient pour avoir plus de chance de nous trouver.
Sur un mur je vis un avis de recherche à mon nom assez récent mais qui leur donnerait une bonne raison de nous attraper. J'avais perdu de vue mon compagnon de route qui avait déjà dut se trouver une cachète. C'était une véritable partie de cache-cache où le prix à payer était sa vie. Je montais sur un amas de filet pour arriver sur les toits d'un hangar.
Une foule passa en-dessous de moi je me gardais bien de leur signaler ma position d'autant plus que j'étais épuisé.
Je me relevais, mon ventre grondait famine. Je vis en face de moi, sur un autre toit, une personne, une fille à n'en pas douter par ses courbes que je distinguais malgré la lumière quasi-nulle. Je me mettais debout et la fixai. Je ne lui distinguai aucune arme particulière dans le noir. C'était sans doute un assassin.

[hrp: désolé pas beaucoup d'inspiration ^^"]

L’histoire se répétait.
Transportés par l’euphorie, la mobilisation devint générale et les récompenses à notre capture exorbitante. Tel une horde de brigands, ils cheminaient le long de la rive. Une cacophonie où se mélangeaient des cris, des rires et des railleries offensantes. Aucuns soldats ne désiraient prendre parti dans cette guerre reléguée au rang de civile. Notre mort serait une bénédiction, un présent qui égayeraient leurs futurs quand ils aborderaient le passé. Les mains blanches comme le marbre mais une âme noire comme le charbon, ils se nourrissaient de leurs provisions et de notre cavale. Se délectant de nos peurs, de cette meute de chiens galeux et aboyante, ils étaient aussi émoustillés qu’une fillette à son premier rendez-vous galant. Aveuglés par leurs pulsions et leurs fiertés, les hommes sont aussi malléables que des enfants… On leur promet la carotte et ils avancent à coup de bâtons. Si naïf mais pourtant si vieux, les fleurs de l’âge étaient devenues les fleurs du mal. Les roses troquaient leurs pétales pour des épines triangulaires et diffusant la trilogie de la nature. Un coté neutre, un sommet opalin et une fourche corrompue. Un polygone ceinturant l’esprit et ensemençant nos décisions par le biais d’une pointe invisible… Le dard du maléfice planté au creux de leurs êtres et la haine emprunte leurs auras pour les marquer d’un sceau diabolique. Avec temps et imagination, on aurait pu distinguer leurs cornes de bouc et leurs barbes crochues tant les circonstances prêtaient à les voir…
Comment ne pas déceler un complot étatique ?
Emmurer les criminels coûtait trop cher, une dépense faramineuse qui aurait réduit les loisirs de ce cher Isaac. Alors l’état enfanta l’autodestruction de la gente assassine, un sabordage où l’on est victime comme coupable. Tuer était jouissif et nous accordait ce sentiment de supériorité, cette notion de toute-puissance où l’on se croit invincible te immortelle. Peu importe le flacon, seul l’ivresse compte. Verser des litres de sang remplit notre cœur de puissance mais épuise notre force intérieure… Massacrer un adversaire démuni par vos coups, mettre fin à une vie allègre. Le meurtre était une preuve de faiblesse, un indice de sa médiocrité… Un conquérant s’arrête au dernier souffle, un lâche libère un ultime cri. On ne devrait pas choisir entre mourir d’une autre arme et s’armé pour la mort… Surtout que nous chérissons le même but.
Ravagé par mes réflexions, je m’apprêtais à demander conseil au jeune homme quand je m’aperçus de la divergence de nos routes. Alerté par des voix trop peu harmonieuses, l’eau devint mon issue de secours. Tel un pingouin je m’immergea, de crainte que les éclaboussures n’indique ma position. De nombreuses secondes s’écoulèrent et un arc-en-ciel complet coloria mon visage asphyxié. Les joues violettes, je courus à vive allure pour retrouver mon compagnon égaré… Il dévisageait une fort jolie jeune fille, un cadeau empoisonné du ciel car une dague ornait le revers de ses collants feutrés. Une chasseuse de prime qui espérait assurer sa retraite en la personne de Dragunsou, un nom débile pour un meurtrier célèbre et ayant son affiche placardée sur tous les murs. Le gouvernement lui faisait sa publicité et ses fans le traquaient…
D’un geste grandiloquent, je lui ordonna de me rejoindre. Quand il comprit la nature de ma requête, le mutisme de cette jeune brune devint ma priorité. Une faux, une pierre et un bout de ficelle. Voilà de quoi je disposais pour mener à bien cette mission imposée par ma conscience salutaire. Je nouai les premiers éléments grâce au tierce. Leurs liens renforcés, ils étaient fin prêt mais rien ne garantissait une réussite éclatante. Le plaisir à deux dure le temps de compter jusqu’à trois… Je croyais en l’invraisemblance de ce proverbe car nos vies dépendaient des prochains instants.
D’un lancer habile, la femme aux cheveux nuits vit une corde enlacée ses magnifiques jambes. La pierre correctement réceptionné et la faux idéalement ajustée, je tira violemment en arrière, ajoutant mon maigre poids à l’énergie dégagée de ce stratagème… Je m’affala sur le sol mais un cri de douleur m’affirma que je n’étais pas le seul.
Bon sang, un meurtre de plus… Et quand est-ce que cet imbécile heureux allait se décider à arriver ?

La femme avait sauté et était face à moi. Rien dans son visage ne laissait filtrer ses émotions, ni ses intentions.
Soudain mon compagnon de route apparue dans mon champs de vision et me fit signe de le rejoindre. Je venais de remarquer une lame éfiler sur le colant de la jeune fille, ce qui me fit sourir : c'était donc là la raison de sa presence devant moi. L'homme qui m'acompagnait avec une vitesse qui me surpris faucha la chasseuse de prime qui dut se blesser à la tête car du sang sortait de ses oreilles et de sa bouche. Elle ne bougeait plus je pris son pouls, plus rien, le fragile fil qui nous séparait de la mort venait de se rompre. Mon compagnon était tombé dans son élan. Je l'aidais à se relever et l'emenais vers les quais. De splendides bateaux étaient aligné, si seulement j'avais le temps de les admirer j'aurais put conclure une affaire avec le propriétaire mais le moment était apparament mal choisi, mon sens de l'orientation n'avait jamais été très bon et très vite nous nous retrouvèrent dans un cul de sac. Des cris se rapprochèrent, assez desu de moi je decidais d'improviser. Les balcon du premier étage n'était pas très bas ce qui nous laissait une porte de sorti vers le salut.
Je sautais et attrapais le bords du balcon je montais et fis de même avec les balcon audessus de moi. Je me retrouvais enfin sur le toit, quand soudain une pensé me traversa l'esprit où était passé mon faucon !!
Je regardais les cieux mais ils étaient aussi noir que de l'encre. Baah il saurait sans doute se debrouiller.
J'avançais de toits en toits me dirigeant vers le centre du port, pour trouver une autre auberge où nous pourions dormir. Après près de 40 min de marche sur les toits je trouvais un endroit convenable, je descendais par là d'où j'étais venu, les bacons.

-Je n'ai plus un sou sur moi, dis-je à mon compagnon de route, m'offre-tu une chambre ?

Ma chevelure ténébreuse s’était illuminé par l’omnipotence de petits gravillons qui s’improvisaient pellicules d’or… Un titre posthume et un trépas précédant leurs couronnements, je secoua ma tête tel un chien tenterait de se débarrasser de la pluie. Réduit à l’état d’animal par mes pulsions meurtrières, un fardeau pesait sur ma conscience tant celle-ci se révélait gourmande… Deux crimes en un sombre matin, mon être se révélait vorace comme un vulgaire mâtin. A dévorer les âmes des autres, une indigestion ravagerait mes intestins spirituels. Je devais éliminer ces calories malsaines pour ensuite exorciser ma propre conscience, expulser ces rats du regret qui rongeraient ma vie. La peste du remord, un virus nuisible au moral et se manifestant sous les traits de cernes oculaires… Même les plus grands seigneurs mordent à l’hameçon du désespoir, le pêcheur des péchés. La nostalgie spectrale avait un voisinage avec la toxicomanie. Tous deux s’expiaient par la sueur de nos poumons, promis à un sacrifice sportif pour le bien de notre royaume intérieur.
Une nouvelle fuite s’imposa, un marathon contre la mort débuta.
Une paire de charogne et un revers d’humilité, nos courtisans entamèrent une poursuite où rien ne leur feraient obstacles… Au crépuscule de notre succès, un mur gigantesque se dressa à nos devants et le sourire de nos visages s’inversa. D’une agilité remarquable, Dragunsou escalada une mezzanine urbaine, une issue de secours qui nous ouvrait grand ses portes. Comme tout jeune homme, il aspirait à plus grand… Je l’avais vu contempler ces navires d’un œil d’enfant et baver d’un réalisme plus adulte. Peut-être voulait-il explorer ce vaste monde ? Un rêve dur de conséquences car les qualités vertueuses sont désormais en lambeaux, des haillons miséricordieux que personne ne souhaitera recoudre. Comme en témoigne mon existence, l’appel du mal sonne et jamais il ne nous raccroche au nez…
Nos poursuivants malmenaient le sol de leurs galops et défiguraient la ville de leurs vilenies. Mon acolyte semblait marcher en l’air tant sa justesse céleste proclamait sa maîtrise. Quant à moi, chaque triomphe du vide devenait miracle… Un néant plus important que ses pairs précipita ma chute dont la verticalité me donna un air blafard. Une forme d’insouciance car un suicide serait parfait pour mettre fin à ces galères…
In extremis, ma faux me servit de bras et je m’accrocha à la rambarde murale avant de la surmonter par la vigueur de mes jambes. Je sentais mon corps érodé par cette course ardue et mon cœur rodé à semer les hommes à nos trousses… Les pieds sur terre, nous entrâmes dans une auberge peu luxueuse. Les chaises délabrées, les murs jaunis par des conditions insalubres, un véritable palace ! Le jeune freluquet me quémanda une chambre et l’agacement frappa ma figure d’un aplomb habilement caché par mon sens du mensonge… Il m’en demandait trop. Plusieurs fois la mort allait à son rencontre et je m’y interposais au risque de succomber à sa place. Et monsieur voulait que je lui paie un lit…
La bouche en forme d’anus de poule, je me pencha discrètement vers ce réceptionniste, coiffé comme un noble mais sans la classe qui va de mise…

« Vous avez un cagibi pour enfermer ce grand naze ?

-Non-monsieur, nous n’avons pas de cagibi. En revanche, nous avons des chambres.

-Imbécile pas si fort !

Je me retourna vers Dragunsou, désireux d’une réponse favorable. Une allure impassible et une neutralité exemplaire, nul n’aurait pu dire si la nature de mes mots eurent la robustesse nécessaire pour parvenir jusqu’à ses oreilles. Les mains plongées dans mes poches, je trifouilla ma bourse dans un tonnerre de cliquetis, un murmure de xylophone… J’évacua les pièces opulentes, ne gardant que la petite monnaie. La pauvreté deviendrait une excuse à sa compagnie, charmante mais harassante sur un plan psychologique. Un fil de lait maternel couvrait encore ses lèvres et ce poupon envisageait de s’investir dans une guerre ?
Une calomnie au sens éthique de l’univers.

« Désolé mon gars, je suis légèrement fauché… Pour la chambre, je ne peux t’aider mais je crois que tu te débrouilleras aussi bien tout seul. On se voit demain à l’embarcation. Quant à vous le touffu, montez-moi une caisse de bière quand le temps vous le permettra.

Les marches criaient sous mes pas tandis que je ralliais mes draps miteux en sifflotant.
Demain serait une autre journée…

(HRP : comme il est aux alentours de midi, je reprends le cours du jeu vers le soir… )

[hrp: radin....]

Maurice se pencha vers le contoir et commença à parler à voix basse pour que je n'entende pas. Il tramait quelque chose se qui m'énervait au plus haut point, mais je me forçai à sourir quand il aprocha avec au lèvre une réponse négative.
Je m'en allais donc de ce bar avec la nette impression de mettre fais un petit peu rejeté à cause d'une bourse très peu généreuse. Je pouvais toujours arreter une callèche où rentrait un noble avec une bourse bien remplie et une femme qui la vaudrait surement bien, et puis si il ne voulaient pas me donner gentilement sa bourse mes sabres finiraient bien par le convaincre.
Je me promenais donc dans les rue de la ville qui semblait alors comme un géant endormie.
L'aube ne se dessinerait que dans quelques heures, je n'avais donc que quelques heures pour gagner de quoi fournir à mon estomac ce qu'il me revendique à coups de grognements
bruillants. Enfin j'entendais le bruit d'un cheval qui arrivait au trot. Il était seul, des annés d'entrainement m'avaient entrainé les sens. Soudain il s'arreta, un gosse dont le bruit des pas avaient été couvert par ceux du cheval donna un objet à l'homme, ils commencèrent à parler à vois basse. De temps en temps l'homme relevait la tête ordonnant à l'enfant de se taire et regardait si on ne les observait pas. Tout à coups le plus jeune des deux parti en courant, quand il fut loin et que l'adulte remontait à cheval je sortis de ma cachette et sortis deux sabres avec un son qui leur est bien propre. L'homme tourna la tête et me vit.

-Qui...qui êtes vous ? Articula-t il.
-Mon nom ne t'aportera rien, quoi que, mais bon si tu me donne une bourse cela m'evitera de me fatiguer inutilement, à présent je distinguais son visage, il était térifié ; donc aurais tu l'amabilité de me donner ta bourse qui est attaché à ta ceinture.

L'homme comença à dégainer son épé courte de son foureau, d'un geste rapide je pointais le bout de la lame devant sa gorge ce qui eu comme effet de stopper son action.
De l'autre main il détacha sa bourse et me la tendit en tremblant. Je lui pris et d'une pierre deux coups pris aussi son cheval.

-Merci l'ami et au plaisir de refaire des affaires avec toi !! Dis-je d'un ton nargant

Je montais sur le cheval et partis au petit galop. J'étais tout de même assé étoné l'homme était totalement terifié, mais bon il allait me permetre de completer la bourse avec l'aquelle j'acheterais mon propre bateau. Il restait quelques heures et je m'en allais vers une auberge assez eloigné de celle de mon compagnon pour boire un verre et vendre mon cheval.

(HRP : désolé mais les meilleurs liens se tissent quand le vent souffle fort^^)

Une couche crasseuse recouverte d’un tissu verdâtre, l’heure était aux lamentations, à une plaidoirie destinée à ma concupiscence. Le matelas écailleux comme la peau rigide d’un dragon, mon sommeil ne s’exercerait pas sur cette paillasse désolante. Je m’étala sur le plancher quand sous ce sédiment piteux, apparut un cafard poilu comme mon torse… Cet endroit était vraiment insalubre et même ses parasites devaient se plaindre de la propreté. Les voyageurs itinérants passaient leurs chemins et seuls les plus misérables se tapissaient dans cet enfer poussiéreux. Vous enfermiez une obsessionnelle du ménage entre ces murs, elle se suicidait et on ne lui jetait pas la pierre car elle servirait à notre propre lapidation… Certes, je suis sarcastique mais à ma place vous en diriez autant.
Pour tester la solidité des piliers centraux, j’infligea un tour de calumet à ce mur, disloqué après le passage de la faux. L’édifice tangua, le parterre s’effilocha tant la qualité des matériaux laissait à désirer. Façon de parler car ériger une telle bâtisse reviendrait à forger sa propre faillite. L’homme à la base de cette monstruosité menuisière, d’une rare inconscience il fit preuve car il empila un millier de briques sur un sol instable… A moins qu’il fut lucide sur l’organisation de son projet et que seul le savoir lui ai fait défaut. Car la science sans conscience n’est que ruine de l’âme et ruine de votre aumônière… Si l’intelligence définissait les hommes, leurs argents encadraient leurs destins. Un désagrément social et une source de bénéfice… Je n’avais donc pas à geindre de ma triste situation. L’indigence des autres échafaudait mon bonheur et intervertir les rôles serait une fontaine d'accroissement moral.
Enfin, trêve de balivernes. Le réceptionniste, plus communément mentionné comme esclave de l’hôtel, toqua à cette vulgaire palissade, la seule muraille à une bribe d’intimité… Avait-il mes bières ? Oui et pour le récompenser, je lui jeta un pourboire qu’il ramassa tel un mendiant, un chien suçant les moindres centimes. La mine rabougrie par ma cruelle pitance, je ferma la porte sur ses doigts et un cri haineux surgit du néant. Je mourrais de rire tandis que l’extermination débuta… Je massacrais les bouteilles et m’amusait à jongler avec leurs carcasses. Après quelques bris de verres et quelques cris de guerres, je perfectionna mon art du cirque et demanda une tomate pour faire le clown. Puis mes yeux fondirent dans l’obscurité absolue et je me réveilla en compagnie d’une migraine affligeante. Mon visage était visqueux au touché et coloré d’une peinture rouge, une gouache à l’étrange senteur de la tomate. D’un soubresaut, une femme de ménage entra dans mon sanctuaire… Une incompétente dans son métier car la guipure était blindée d’une broderie aux airs de poubelles. Dans un hurlement de terreur, elle tomba à la renverse et une sérénade de cabriole accompagna sa chute dans l’escalier… La sauce pourpre avait une effigie sanguine pour cette femme, un point de vue que je ne partageais point.
Je fis un brin de toilette à l’aide de l’eau des toilettes, tantôt marron tantôt jaune. Je m’infiltra dans une chambre voisine pour y dérober un philtre de parfum, un nuage odorant qui filtrerait la flagrance de mon être. La lune prête à faillir, je retourna au port et me posa à l’épicentre de sa vaste étendue.
J’attendais Dragunsou et ma colère à son égard n’était plus…

La nuit avait été longue et l'alcool que j'avais ingurgité n'était pas completement digéré.
Néanmoins j'avais toujours bien tenue à l'alcool. Je me laissais porter en ce début de journée qui s'annoçait très beau, le bruit si particulier des drisses et des écoutes des bateau au vent me faissait rêver. L'heure du rendez vous approchait et j'étais bien décidé à faire patienter Binoche.
Soudain je m'arretais devant un bateau à vendre, c'était une caravelle d'apeuprès 15m de long et qui devait pouvoir transporter une dizaine de personne. Le vendeur voyant que j'étais interressé s'approcha de moi et me fit une offre relativement correct étant donné qu'il était équipé et quasiment près au départ. Je fis une offre au vendeur qu'il accepta après quelques ésitations : si je rentrais de la guerre j'achetreais ce bateau et lui donnerais un pourboire suffisant. Je continuais ma balade, des personnes se massaient autour des pêcheurs qui revenaient de pleine mer, je faisais mine de m'interesser puis reprenais mon petit bonhome de chemin. J'arrivais au point de rendez vous donné par la personne qui avait enregistré nos noms. Une masse de beaux gens tout en armure brillante étaient là.
Pour faire bonne figure je sortais mes sabres rutilants, mon foulard masquais comme toujours mon front et mes cheveux ce qui m'avait plusieurs fois sauvé la vie.
Je passais au millieux de la masse, des petits groupes s'étaient formé mais certaines personne étaient apparament venue seul. Une estrade avait été instalé et un homme qui avait une cicatrice sur l'oeuil gauche commença à appeler des personne en leur disant quel bateau ils prendraient. Nous étions en tout près de 200 à nous être inscrit pour participer à ce combat. Peu à peu la foule devenait de moins en moins dense. Quand mon nom fût appeler je susautais, la nuit avait été rude et je m'assoupissais, je me retrouvais dans le second bateau. Quand j'entrais dans la soute où j'allais dormir Maurice n'y était pas, peut être n'était il pas appelé ou bien était il dans un autre bateau...
Mon groupe était constitué à une grande majoritée de garçon, quelques filles étaient dans un coins à l'avant, des rideau étaient instalé et des clochettes sonnaient quand les tringlue bougeaient afin de reiveiller la gente féminine en cas d'intrusion.
Je me trouvais tout près de ce coins la, nous dormions dans un hamac et les filles dans des matelas au sol. De temps en temps une personne arrivait et examinait la soute puis allait dans la direction donné par le lieutenant.

Le temps devenait long et supportait la fatigue dans sa lutte contre mon moral. Avec cette mélancolie croissante, mon sourire défaillait et j’eus bientôt le moral dans les chaussettes… Je regarda mes souliers lacérés et l'ouverture sur mon orteil me rappela l’absence de lainage auxiliaire.
Pas de chaussettes donc pas de moral, tout n’était pas si noir.
Sauf mon humeur d’une ébène lugubre car des envies de meurtre se profilaient à l’horizon. Le retard de cet hurluberlu attisait des pulsions haineuses et l’envie irrémédiable de lui botter l’arrière-train me devint une charmante Calypso… Ainsi, je m’en alla m’enquérir de sa personne, une présence désirée pour purger mes émotions. Il serait ma catharsis et le support de mes reproches.
Affairé à fouiner d’un air malsain dans cette agora bruyante, une sphère de cuir captiva mon attention violemment. Une saleté de gosse avait manqué sa cible mais m’avait convertit en l’un de ses trophées de chasse. Puis il vint à moi et un air gêné illumina son petit minois. Tendant la main en guise d’excuse, je pris son ballon et l’expédia dans un lointain écume, ceci en gage de refus. Son jouet à l’eau, ses larmes coulèrent sur le parterre de sable et je m’en alla avant que ce littoral n’en soit plus un… Perché sur le plus haut promontoire, certains navires quittaient ce havre de paix pour périr dans la périphérie de la mort, des landes orphelines de toute lumière, le pentacle d’une race besogneuse. Les chaloupes devenaient des auberges ambulantes, des péniches titanesques où s’entremêlaient hamacs et matelas. Les femmes requéraient d’un confort supérieur, cela quitte à persifler les futurs décédés de la guerre. Car ces demoiselles, habilement vêtues pour un dernier plaisir masculin, demeureraient sagement à l’arrière du front. Tissant nos armures dans un décor paradisiaque et boisé de fleurs bleues comme l’océan, leurs fonctions se résumeraient à nous octroyer soin et réconfort… Encore fallait-il les atteindre car sous une pluie de glaive, la traversée serait ardue et irrespectueuse pour nos camarades défunts. Nous marcherions sur ces planches charognardes dont le mutisme serait absolu. A cette retraite, nous échapperions au regard malsain et narquois de la mort. Nos genoux flancheraient et notre dernier souffle s’en irait vers la vie, le miroir dette cacophonie meurtrière…
Pour ce dernier voyage, j’estimais avoir droit à une considération plus élevée. La nature de mon artifice trouvée par la force de mes neurones, j’effaça cette migraine et mis mes idées saugrenues en pratique. Je m’aposta délibérément dans une venelle moissonneuse de vomis et calcula l’arrivée d’une proie apte à satisfaire mes attentes… Dix minutes plus tard, une jolie jeune femme déambula dans l’artère obscure. Mes yeux coururent sur elle tant sa beauté en devenait incandescente. En une fraction de seconde, ma main étouffa sa bouche, la seule alarme majeure pour ce genre d’acte. J’encourais la décapitation, une loi ajoutant du panache à mon geste. L’excitation gagnait mes jambes, tremblotantes d’appréhension mais avide d’impatience. Le temps devenait un ennemi et tout passant, un risque majeur à ma liberté… J’allais dépuceler cette jeune vierge, la dépucelé de ses vêtements.
La jeune beauté aux yeux d’argent, à ces deux collines que l’on adorerait fouler…
L’humiliation en deviendrait traumatisante et je m’en excusais d’avance. Désormais travesti, le confort m’appartenait. Seulement, mon visage persistait viril… Une âme de vrai mâle ne s’estompe jamais et au mieux, on pouvait la déguiser. J’attrapa quelques peintures aqueuses, un maquillage tribal mais efficace.
D’une allure féminine, je grimpa dans l’un des bateaux et un homme s’autorisa à caresser mes fesses que j’avais bombé d’un textile superflu… Cette divergence perverse ne m’était pas inconnue car je prenais aussi des initiatives indécentes. En bonne femelle, mes doigts s’échouèrent dans la joue de ce pauvre bougre.
Cheminant en tortillant mes hanches, je m’allongea sur un matelas soyeux comme le berceau des anges… Mes pauvres vertèbres récompensées de leur dur labeur et un voyage en première classe, que demander de plus ? Un plaisir jouissif, presque à la limite de l’orgasme lorsque j’aperçus Dragunsou étendu sur un hamac livide de ses maintes réutilisations…
Le navire entamait sa chevauchée maritime et les lits aériens se balançaient au gré des vagues. D’un geste de la main, je salua mon compagnon qui aurait une belle surprise à ma vue…

[hrp:prochain rp où ???]

[i]Je m'étais allongé dans un hamac, au confort très sommaire quand soudain une femme sortie, de derière les rideau qui cachaient le coins qui leur était reservé, et me fit un signe de la main, je mis un peu de temps à comprendre que c'était Binoche qui avait prit la place d'une jeune femme, en effet quand on regardait avec plus d'attention on voyait que les seins du travesti était mal répartie.
Cette découverte faillit me faire tomber de mon hamac d'on le confore était très sommaire
comparé au sien. Le bateau dans lequel nous étions venait de s'engager par une belle journée vers les terres nalamis.
D'un signe de tête je montrais à mon compagnon que je désaprouvais son attitude. Je montais sur le pont pour profiter du soleil. Certaine femmes étaient là pour nous pouponer avant la mort mais d'autre étaient apparament là pour se battre car je vis une ou deux femmes avec des dagues où des épé.
Le voyage durerait quelques jours et il falait s'occuper : certain jouaient aux dés, d'autres aux cartes. Je faisais un tour sommaire du bateau, qui était relativement bien entretenue.
Entre 10 et 11 heure les femmes qui s'occupaient de nous se reposaient, il ne se passait pas 2 heures sans qu'une claque retentissante sonne et que des railleries s'ensuivent.
Ce genre de sport ne m'interressait pas, même si ils m'amusaient, je préfèrais entrainer mon corps à resister, le combat contre les raptor m'avait montrer que je n'étais pas capable de resister à 10 personnes armées. D'autre personnes s'entrainaient à l'épé, au sabre ou bien à la dague. Je travaillais ma poignée quand soudain on me tapota l'épaule, je me retournais m'écartais et me mis en garde. Réalisant que ce n'était pas un adversaire que h'avais face à moi mais l'une des infimière tout en baissant les yeux et la tête d'un hair honteux. La femme face à moi avait un sabre à la ceinture , pourtant c'était une infirmière à moins que... à moins que ce soit une des femmes qui resterat en dehors des combat, mais proche des lignes pour pouvoir donner les premiers soins aux blessés, ce qui expliquerait aussi son sabre puisqu'elle devrait se défendre au cas où l'un des hommes bêtes l'attaquait.
Elle me proposa une passe d'arme ammicale que j'acceptais volontier.

(Hrp : ben moi j’aimerais bien encore resté sur le bateau, tu comprendras pourquoi^^ Après c’est comme tu veux. )

Bercé par les remouds du flot marin, le navire avançait à vive allure. Sa proue fendait le ciel aquatique pendant que les voiles coordonnaient leurs mouvements pour ne pas dériver de notre destination. Il serait fort regrettable de s’échouer sur une île lointaine, une terre inconnue de nos cartes maritimes. Tout de même, un naufrage égayerait notre promenade jusqu’à lors, d’une quiétude comminatoire et d’un ennui vorace.
A chaque être son occupation… Les plus cupides raflaient les mises au poker, un argent insalubre d’où la puanteur de la victoire émanait. Ces pauvres abrutis flattaient leurs ego mais oubliaient que le trépas est insensible aux cliquetis de notre bourse, qu’on ne peut pas le corrompre. La vie ne s’achète pas à la mort, une vérité marchandée par ceux qui l’ont appris à leur dépens… A vos frais et périls, les anges noirs nous guident vers ce monde où les âmes deviennent monnaie d’échange. Nous ne sommes que réceptacle de fluides invincibles, invisibles et immortelles. Et dans ce récipient se versent deux sortes de liquides, un couple dont les opposés s’attirent.

Notre existence est chatouillée par ce philtre transparent et lumineux qu’est la bonté, une vertu dont s'extrait la philanthropie.
Notre destinée est lacérée par les affres du maléfice, les aphtes de l’âme, les gencives du crime.

Au bord du précipice, mieux valait endurcir sa compassion qu’engraisser notre solde monétaire… Des idées futiles pour ces bourreaux de la distraction. Nombre de ces brigands devraient croupir derrière les barreaux mais le sort en a décidé autrement. Même les pires escrocs ont un semblant de justice, un minimum d’honneurs… Reste à voir s’ils méritaient leurs secondes chances. Beaucoup d’influence mais des amis comptés sur les doigts de la main, ils seront livrés à eux-mêmes et les masques se découperont à l’avènement des lames de l’adversité. Le champ de bataille, l’endroit des plus belles amitiés et des plus abjectes trahisons. Bien des gens s’en sortent quand la fatalité les talonne de près. Au pied du mur, les foudres du destin s’abattent et aucuns talus ne permet le salut…
D’autres luttaient pour optimiser leurs facultés martiales, affermissant leurs muscles et fortifiant leurs réflexes. De véritables crétins, Dragunsou le premier… Ils joutaient pour acquérir une réputation au sein de la fratrie et s’accomplir en tant que guerrier. De ces crocs sataniques, la mort nous souriait à tous et il était impossible de refuser ses avances. Les apeurés désiraient repousser l’échéance de la déchéance et s’armaient de bâtons pour les planter dans les roues du carrousel funèbre. Un acte vain car le sang coulerait comme ici coule le vin… Oui, rien n’avait de sens quand la vie n’était plus.
Pour en arriver à philosopher avec ma conscience, je devais vraiment être au bout du rouleau… Puisque le voyage serait long, mieux valait le rendre piquant. Dans cet univers bestial, le moindre quiproquo se transformerait en guerre civile… Ainsi, j’enfanta de fausses rumeurs aux quatre coins du bateau et ma féminitude apparente confirmait mes sottises. J’accourus voir l’un des plus brutaux et lui parla d’un certain Dragunsou…

« Vous savez mon brave, le gamin sur le pont a eu des mots très durs à votre égard, des insultes récurrentes qui provoquaient amusement et raillerie chez les autres passagers…

Ce gros lourdaud avala mes sornettes comme un serpent à sonnette absorbe une vulgaire souris. Mon compagnon regretterait de m’avoir offert à la solitude et en payerait de ses hématomes futurs. Son adversaire était féroce tel un lion et résistant comme de l’acier… De quoi orchestrer des excuses chez le jeune homme.
Quelques heures plus tard, les hostilités commencèrent et se hissèrent à la hauteur de mes espérances. Un bazar inconditionnel car chacun se battaient contre le reste de l’équipage… Malheureusement, je me fis bousculer par un fuyard… Rien de trop grave me direz-vous. Seulement, mon adhérence au sol était réduite à néant par ces talons à aiguilles, de véritables échasses mettant à mal mon sens de l’équilibre. Sur le pont au moment du tragique accident, je bascula de l’autre côté du bastingage et la rambarde mouillée, ma vie ne tenait plus qu’à un fil…
Pourquoi diable avais-je offert Dragunsou en pâture ?

La femme fut rapidement battue en lorsque je me retournais pour vaquer à mes écupation je reçus un formidable coups de poing dans la machoir, qui eut pour effet de m'envoyer dans le décor, je me rattrapais de peu à la balustrade. Après quelques minutes de repos je remontais à la surprise de tous et en particulier de celui qui se vantait de m'avoir vaincue. Je prenais trois sabres et me lançais à son assaut. Je lui taillada le torse avant qu'il ait put sortir sa lourde hache. J'étais face à lui quand je lui donnais un solide coup de pied dans l'entrejambe, il se plia au sol en beuglant de douleur. Je lui frappais le dos du dos de la lame et pour finir en bauté je lui coupais la peau du dos avec le pointu de la lame.

-Bon j'espère que t'as compris, puisque la prochaine fois je me sers de tes trippes pour me faire un collier...

Plusieurs bagarres avaient éclaté sur le pont. Et je me dirigeais vers le coins des femmes, quand je vis Binoche ma colère explosa.

-Toi sale petite enflure, je t'ai vu c'est toi qui à dit que je l'avais insulté, j'vais t'faire la peau !!

La femme contre qui j'avais combattus apparus elle me fixa droit dans les yeux, je fis de même juqu'à ce qu'elle me demanda de sortir, je m'executais et sortais avec le sourir aux lèvres, j'avais une une bonne raison de le faire.
J'avais trouvé mon médecin de bord.

Le navire poursuivait sa chevauchée et continuait à battre l’écume de ses voiles pointues telles l’apex d’une pyramide. Le vent en devenait percutant, tranchant comme une gargantuesque lame de rasoir qui coupait les flots tel une machette couperait un nourrisson… Mes vêtements féminins flanchaient sous le terrible joug d’Eole et les effilochures devenaient compactes. J’étais dans de beaux draps, des étoffes pleins d’amertume quant à mon geste envers Dragunsou. Et si la balustrade était dangereusement ostracisée du parterre marin, aucune crainte ne germait dans mon esprit, seul l’euphorie avait planté ses graines dans mon jardin cérébral. Un potage où les ronces étaient majoritaires et les coquelicots rouges mais ensanglantés par le sang. Les quelques tournesols, les miraculés d’une vie de débauche, s’étaient vus irradiées par l’insecticide du vice, le spray du péché… Aujourd’hui, seules les mauvaises herbes agrémentent le tombeau d’une quelconque bribe de loyauté, d’honneur ou simplement de gentillesse.
Etais-je devenu un monstre ?
Oui mais j’étais dans la norme viable de la société… Nos mœurs ont réécrit la définition de l’être humain ou de l’être en son âme et conscience. La réaction de mon compagnon conforta de telles croyances, d’un pessimisme certain mais d’un réalisme avéré. Certes mon comportement n’était pas exempt de tous reproches… Tuer est une chose grave pour ceux qui s’attachent de trop près à la vie, à leurs proches ou à leurs richesses. Un autre acte, tout aussi scrupuleux que ce dernier, témoigne d’une cruauté disposé à faire rougir les pires criminels… Oter la vie est excusable si vos motifs sont un tant soit peu valable. En revanche, se délecter de l’agonie d’autrui est impardonnable… Quand on tient une âme dans le creux de sa main, on ne peut se distraire à jongler avec. Pourtant, mon camarade se hasardait à me laisser à la merci des vagues blanches de mousses, livides tant la moisissure étreint ce monde corrompu… Il s’en alla, ses cheveux fouettés par une brise colérique, une haine perceptible par les sursauts de sa voix. Un vent d’infamie voguait sur le navire et personne ne venait à mon secours… D’autant plus que la sueur caressait mes doigts et l’humidité embrassait la rambarde, un bout de bois maigre qui reflétait un gouffre entre la qualité et la quantité. Une dernière solution s’offrait à moi mais mon déguisement tomberait à l’eau, au sens littéral comme au sens figuré. Le confort ou la vie… Un choix évident me direz-vous, mais pas autant quand on aplanit les angles de ce dilemme confus de facilité. Les morts ne se plaignent pas, ils ont trouvé le repos éternel quand leurs cœurs y aspiraient. Allongés dans leurs tombes infestées de cafard, ils se disloquent mais au moins ils ne l’ont pas ! Tandis que nous, pauvres mortels que nous sommes, la vie est un tourbillon et la métaphore du long fleuve tranquille n’est qu’un mythe pour endormir les soupçons de la jeunesse… Des enfants encore fertilisables mais insouciant d’un futur revanchard. Avant les galères quotidiennes, les premiers ébats sur la joue. Avant la tension sociale, les concours de balançoire… Un jeu auquel j’allais m’oser pour espérer survivre.
Mes talons fourrés dans la coque, d’une impulsion je m’élança… Mes paumes grinçaient sous les vibrations peu chatoyantes au toucher, rugueuses comme la barbe d’un ermite. Je lança la deuxième salve et mes habits s’envolèrent au large, accostant dans la mer pour repousser une fois encore les limites de la pollution. Mes bras me traitaient d’idiots, la honte m’applaudissait tellement le spectacle était risible… Les pieds en compote, un dernier effort me catapulta sur la terre ferme. Je sentais mes lèvres pulpeuses de vomis, un prélude au fait que je n’allais pas tarder à tomber dans les pommes, à m’évanouir comme un père apprenant que la virginité de sa fille appartient au passé…
Quand j’irais mieux, je présenterais mes excuses à ce sale gosse…

Sur le pont l'air était frais, je méditais à la proue du bateau sur la conduite de mon compagnon et sur le combat que j'avais livré : Mais pourquoi donc avait il fait cela, cerait-ce puisque je l'avais fais attendre dans ce qu'à il aurait eu un sacré culot car c'est tout de même par sa faute que je m'étais fouré dans pas mal de pétrain...
Quand au combat que j'avais livré, mes reflexes n'auvaient pas été assez travaillé et cela m'avait valu un bon coups dans la machoire. Du bout de la langue j'essuyais le sang séché qui avait coulé de mon nez. Aaah il s'en souviendrait de moi ce gros lard.
L'écume germait de temps à autre à des vaguellettes plus creuse que les autres, ce spectacle avait pour effet de me calmer, la mer elle même avait ce don. Bientôt je rentrerais ce bateau qui me mènerait vers un avenir houleux.
Mais trêve de reverie, si je voulais devenir le seigneur des pirates. Il fallait que je travail mes reflexes et la flexibilité de mes articulations. L'idéal pour un combatant était d'alier force, puissance, précision, et rapidité. Pour cela il faut savoir porter un charge assez lourdes mais tout en sachant que soulever plus de 100 kg devient inutile car la masse musculaire devient génante et gène les mouvements ainsi que la rapidité et ce qui donnait deux avantage à l'adversaire.

La folie des hommes avait disparu, le sourire des femmes n’était plus…
Au travers des murmures et des ragots, les soupçons se portaient sur ma personne. Les fulminations proférées à mon égard semblaient pétulantes de frénésie, de volonté et de détermination. Un joli pactole fut assit sur mon crâne pour quiconque assiérait sa domination sur le fauteur de trouble que j’étais… L’argent redevenait le leitmotiv de chacun, l’or égaya ceux qui se visualisaient la tête de Maurice Binoche entre leurs mains.
La folle chasse au trésor débutait.
Les bellicistes étaient plus enthousiastes que des bambins cherchant les œufs de paques… Ils exploraient chaque recoin du navire, chaque espace potable à une survie précaire et distante des regards publics. Du fond de ma cale insalubre et vernie par la pourriture, j’admirais leurs gaucheries… Tous se marchaient sur les pieds, se mettaient des bâtons dans les roues. L’égoïsme ravageait leurs intelligences, une lucidité diminuée par l’appât du gain. Dans cette agitation proche de l’apocalypse, le bateau tanguait et la proue se dandinait telle une strip-teaseuse… Si cet émoi venait à persévérer, nous nous retrouverions au fond de l’océan, notre chair comme nourriture au poisson et nos squelettes comme cobayes aux générations futures. Un seul geste mettrait fin à cette exaltation funeste et les soldats, d’une manière orthodoxe et contraire à leurs habitudes, parviendraient à leurs fins. Il fallait que je me rende et m’accuse de mes crimes, les reconnaisse comme progénitures de mon maléfice. Ceci impliquait un décès long, douloureux et plein de ressentiment… Un trépas à la sauce tortionnaire dont le plat de résistance ne ferait pas long feu face à ces bourreaux machiavéliques. Pour sûr, mes adieux au monde ne serait plus qu’une ruse pour déjouer une énième tentative de mort. Mais si la situation gagnait en ampleur, mon sacrifice serait bénéfique pour toutes ces âmes corrompues…
A deux doigts de brandir les mains vers le ciel, une idée me traversa l’esprit tel un arc-en-ciel traverse les nuages. Une idée haute en couleur, un plan digne des plus grands bulbes spirituels. Je fus moi-même stupéfait de cette inspiration fortuite car à l’accoutumance mon cerveau n’est jamais là quand la situation l’exige… Les affres de posséder un cerveau lent, un cerveau las de lui-même. Un canevas mécanique qui me permettrait de fuir tel un cerf volant s’échappe des mains frêles d’un pleurnichard… Tant pis pour mes affaires car j’avais bien mieux à faire.
Je courus telle une gazelle poursuivie par un lion… Sain et sauf, j’aperçus Dragunsou plongé dans un entraînement intensif et inondé par une sueur, récalcitrante à l’espoir d’une approche pacifiste. Ce n’était point le moment de pinailler sur ce genre de détails sans équivoques…
D’un pas incertain, je lui fis face et effaça ce sourire niais qui fait mon charme.

-Ecoute l’ami… Je sais que tu dois me détester comme l’ensemble des passagers de ce navire. Et c’est parfaitement compréhensible. Néanmoins sache que je ne suis pas venu m’aplatir en excuses mais plutôt pour te proposer un marché… Dur de devenir un loubard des mers sans une bourse bien remplie ? Alors capture-moi et tu empocheras une somme lourde de conséquences pour ton avenir… En contrepartie, je requière seulement ton aide pour m’échapper. Qu’en dis-tu ?

[Je lock.]

» Dragunsou

Arrivé au port ( ft Dragunsou )

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