Un air d'ocarina [ PV Haz et Arky ]

C'est avec un grand sourire qu'Allys observait le garçon croquer dans la pomme sans rechigner. D'un autre côté il n'avait pas le choix mais elle s'attendait à quelques protestations. C'était bien là une des rares occasions de voir la jeune femme heureuse et à vrai dire ses joies étaient des plus simples. N'ayant visiblement plus besoin de surveiller son patient, si l'on puis dire, elle leva le nez en l'air pour observer le ciel. Fermant les yeux un instant la féline se délecta de la douce chaleur que prodiguait le soleil. Machinalement elle se passa la main dans les cheveux, dégageant au passage quelques mèches éternellement rebelles. Comme il était bon de profiter de ce moment de calme et de quiétude. Mais ce n'est pas parce qu'elle semblait ailleurs que la jeune fille n'écoutait pas car en effet Hazama, après avoir but une gorgée d'eau fraiche, rompait le léger silence installé. Le sourire de la belle s'élargit, ravie de l'entendre s'excuser et donc mettre fin à la relation tendue des deux garçons.

.. pour faire court j'ai une malédiction si on peut dire, qui dévore mon corps petit a petit alors j'aurais préféré mourir dans un combat contre vous, Arkys.

Malheureusement encore une fois la nalami fut surprise. Brusquement elle rouvrit les yeux et fixa le garçon. Que venait-il de dire ?! Il y avait bel et bien un mot qui ne passait pas, et elle eut bien envie de l'avoir mal compris. Maudit ? Son sourire disparut pour laissé place à de l'incrédulité, de l'étonnement inquiet. C'est à peine si elle releva la suite de ses paroles. Restant stupéfaite, Allys ne décrocha pas un mot. C'est Arkys qui brisa à son tour le silence, tout d'abord en acceptant de repartir sur de bonnes bases. Là dessus elle n'y prêta pas bien grande attention... Elle était plongée dans ses pensées. Pourquoi était-il maudit ? Par qui, pourquoi ? Comment ? Depuis quand ? Était-ce inévitable ? Y avait-il une solution ? Et si oui comment réussir à inverser une telle chose ? C'était un véritable torrent d’interrogations qui flottaient dans l'esprit de la nalami. C'était donc pour cela qu'il s'était évanoui ? Et pourquoi avant cela était-il si... vivant alors qu'il était à présent complètement affaiblit et désespéré ? Et cette malédiction... Qu'était-elle donc ?...

La jeune femme aurait put continuer longtemps si le dragon n'avait pas reprit la parole à nouveau, lui aussi intrigué et à vrai dire il se posait sans doute les mêmes questions qu'elle-même, du moins quelques unes. Allys cependant n'osait toujours pas prendre la parole, et elle avait peur que le questionner serait indélicat, gênant, pour le garçon. A la place elle se laissa tomber à genoux près le lui et le regardant avec tendresse elle lui attrapa délicatement la main, la serrant doucement. Peut être était-ce une manière de lui dire que tout irait bien ? Elle-même ne le savait pas vraiment, ayant juste ressentit le besoin de le faire. Quoi qu'il en soit cela lui donna le courage nécessaire pour prendre, finalement, la parole.

- Si tu ne veux pas répondre ce n'est pas grave mais... J'aimerais comprendre moi aussi, et t'aider si cela est possible. Peut être que la source de cette... malédiction permettrait de savoir comment l'inverser ? Ou même, d'ailleurs, peut être que... Tu sais, en parler à quelqu'un, surtout d'une chose aussi terrible fait du bien, même au contraire tout garder n'est pas la chose à faire, mais... Fais comme tu le sens, après nous nous n'avons pas à te forcer.

Partagée par sa curiosité, son inquiétude, et sa raison la nalami n'osait pas trop s'avancer dans ses paroles. Après tout seul Hazama pouvait décider d'en parler, elle ne pouvait rien faire d'autre que de l'encourager.

Ma main dans celle d'Allys, ils attendaient une réponse de ma part: mais que pourrais-je bien leur dire? Que jamais je n'aurais du accepter ce petit moment de douceur dans cette plaine? Tout cela a cause de ma famille...
Car oui cette malédiction est tombé sur ma famille depuis des générations. Alors soit, je leurs doit quelque petites explications. Le regard sur la main qui adoucissait mon âme je commençait a parler avec une voix calme, avec une pointe de tristesse dans son intonation:

-M'aider... C'est bien la première fois que quelqu'un voudrait m'aider dans ma vie vous savez...*Je regarda Allys*... Tu sais je n'ai jamais eu de compagnon a qui en parler alors je ne sais pas ce qui fait du bien ou du mal. Parler a quelqu'un je n'ai vraiment pas l'habitude.

Je poussa délicatement la main de la jeune femme pour me relever. Mes jambes flagellaient encore un peu mais mon flux magique c'était calmé, un moment de répits avant que ma vie ne fuit mes mains surement.
A vrai dire je ne savais pas par où commencer, ce n'est pas une histoire que j'avais l'habitude de raconter surtout a des compagnons... Mais j'ai jamais eu de compagnon donc normal que je ne l'ai jamais raconté cette histoire. Il faut bien une première fois a tout.

Je frotta l'herbe qui trainait sur mon pantalon avant de reprendre.

-Cette malédiction je l'a subis a vrai dire, une malédiction qui touche tout les Kyushiro dès leurs naissance. Il y a très longtemps mon peuple, pas celui des Nalamis mais la tribu a laquelle j'appartiens, fut exilé....*Je gardais le ciel qui prenait des couleurs pastels a mesure que le temps passait*... Depuis toujours les Kyushiro ont été utilisé pour des assassinas plus difficile que d'habitude, nous acceptions tout contrat tant que nous étions payés. L'un de nos contrat nous a valu ce châtiment car la cible était un Nalami, malheureusement tout contrat doit être exécuté et il le fut. Nous furent punis par Erok: a l'exile mais aussi une malédiction.

Les souvenirs remontaient au fur et a mesure, ceux de ma mère me racontant cette histoire les larmes aux yeux. Cette même histoire qui empêchait mon père de l'aimer car oui toute la malédiction réside dans un sentiment: celui de l'amour. Nous avions été avare et cruel par le passé sans nous rendre compte que nous devenions des âmes sans cœur.

Je passais mes mains dans mes poches avant de reprendre la parole, mes yeux se baignant dans le regard d'Allys

-Mes ancêtres étaient devenus des êtres mauvais, reniant leurs sentiment pour servir la mort et pour devenir toujours plus riches. Vivant dans une certaines formes de pêchés Erok nous enferma dans cette boucle infernal qui nous rendraient a vie malheureux: d'après les livres il aurait dit "La mort est votre patron mais elle sera votre bourreau, restez dans vos pêchés a jamais. L'amour vous serra dès lors inaccessible, éprouvé le et vous mourrez. Tel serra votre châtiment!"... Je ne sais pas si cette histoire est véritable mais comme vous avez pu le voir j'aurais pu mourir il y a peu, je n'ai jamais trouvé de solution a ce problème a part de rester seul et de renier tous sentiments comme le fit mon père...

Une larme c'était échappé, coulant sur ma joue laissant un filet humide sur celle-ci. Je ne savais pas comment Arkys et Allys allaient prendre cette histoire mais c'était celle que l'on m'avait toujours raconté....

Bien qu'il ait posé la question, Arkys pensait qu'Hazama détournerait de sujet et cherchait à esquiver le problème. Le dragon l'aurait comprit, se confier au premier inconnu venu n'était pas une chose à faire. Mais dans le fond, il espérait qu'il aurait assez de confiance pour cela, car une malédiction n'était pas une simple chose. Se fut le cas, le Nalami se confia aussi bien sur le cœur du problème, expliquant l'origine de la malédiction, et qu'elle lui interdisait l'amour. Mais il partagea également une partie de sa vie, expliquant qu'il appartenait à une famille d'assassin.
Un assassin, voila qui n'était pas du goût du dragon. Il méprisait ceux qui s’enrichissaient sur la mort d’autrui, ça le répugnait rien que d'y penser. Mais devait-il juger le Nalami uniquement sur ça. Il se dit que non, touché par le triste destin de sa famille, devoir renoncer à l'amour et à ses sentiments, c'était tout bonnement insupportable à ses yeux. Mais il comprenait qu'Hazama n'avait guère eu le choix, peut-être même cette malédiction qui la forcé à prendre la voie des assassins. D'ailleurs, cette malédiction ne devait le tuer uniquement si il était amoureux, et il avait l'ait d'être en pleine forme au moment de l'arrivé du dragon, ce qu'il voulait dire que ... Arkys manqua clairement de tact et de discrétion sur le coup, cherchant à savoir s'il avait vu juste.

- Mais si je comprends bien, si tu as peur de mourir, c'est que tu as trouvé l'amour. Chose qui ne semblait pas t'affecter à mon arrivé. Donc je ne vois qu'une seule possibilité. Je me trompe si j'affirme que tu as des sentiments pour cette charmante Nalami ici présente ?

Même si Allys avait déclenchée le problème, cela ne changeait rien à la situation, la malédiction d'Hazama continuerait à faire son œuvre jusqu'à la mort de celui-ci. Il devait bien y avoir un autre moyen. Le Nalami avait bien mentionné le divinité Erok.

- Je ne vois pas beaucoup de porte de sortie pour toi, mais tu dis bien que le dieu Erok est à l'origine de tout ça. Il est injuste qu'une descendance est à payer les crimes de ses parents, assez de mal à été fait comme ça. Je ne sais pas si on peut arriver à quelque chose pour toi, mais demande pardon à ton dieu, ça vaut le coup d'essayer, puis tu n'y a rien à y perdre.

Arkys cherchait à se montrer optimiste, mais il n'y croyait pas vraiment, Erok était loin d'être un dieu réputer pour sa clémence et sa compassion. C'était plutôt l'inverse. Mais à moins d’avoir une autre idée, il ne voyait pas quoi faire d’autre.

Il lui sembla que le garçon hésitait. Jetant un regard sur la main de la jeune fille qui tenait la sienne il prit toutefois la parole mais d'un voix teintée de tristesse. Il était véritablement bouleversé et surpris à la fois qu'on puisse s'inquiéter à son sujet, il n'avait jamais connu pareille situation. Allys se surprit à réaliser qu'elle se reconnaissait dans ces mots. Elle non plus n'avait jamais trouvé quelqu'un qui voudrait l'aider, et même si ces dernières l'auraient souhaité elle n'avait pas tenu à s'en attacher. Méfiance... mais aussi peur. S'attacher à quelqu'un est risqué. Malheureusement, oui, le problème d'Hazama n'avait rien à voir avec ceux de la damoiselle... Mais dans les faits, ils résidaient de la même manière.

La jeune fille quitta ses pensées, qui s'étaient invitées comme toujours quand il ne fallait pas rester rêver, lorsque celui-ci avait tourné son regard vers elle. Sur le moment elle se sentit déstabilisée par ce regard. La féline ne savait pas bien quoi, mais l'air triste qui se lisait dans ses yeux lui faisait bondir le cœur. A moins que ce ne soit pas simplement cela, mais elle n'avait de toute manière pas le temps de s'interroger là-dessus. Le garçon avait simplement tourné la tête car s'adressant à elle seule pour le coup, rien de plus, et ce qu'il dit renforça son impression de se voir dans un miroir, enfin psychologiquement, puisqu'elle avait lancé quelque chose dont au fond elle ne savait rien. Comment pouvait-elle prétendre que parler faisait du bien en ne l'ayant jamais fait elle-même ? Mais... Elle le savait au fond, malgré tout, cette supposition, que peut être elle était fondée. Elle non plus n'avait pas l'habitude d'avoir des compagnons et ne savait pas franchement ce qui était bien ou non à dire... Malgré tout, simplement en se sentant plus à l'aise elle sembler oublier tout cela. Ouvrir son cœur faisait de bonnes choses, il suffisait d'en avoir conscience, mais le vrai problème est de savoir à qui s'ouvrir et à qui il est mauvais de le faire. Après tout, oui, ce n'était que ça.

Encore une fois, la nalami revint de ses esprits lorsqu'elle s'aperçut que le jeune homme poussait doucement sa main. La belle eut un moment d'égarement mais compris très vite la raison : Hazama tenait à se relever, ce qu'il y parvint, flageolant mais tenant sur ses pieds. A nouveau il eut une hésitation, frotta machinalement sur son pantalon pour enlever l'herbe qui traînait, peut être pour se donner du courage. Allys l'enjoignit du regard mais il n'en eut pas besoin puisqu'il se lançait pour la partie la plus difficile de son discourt. La jeune fille l'écouta donc sans l'interrompre, bien que ce ne soit déjà pas dans ses habitudes, mais elle parvenait avec peine de ne pas s'en émouvoir. L'histoire du garçon était triste et terriblement injuste, mais c'était la sienne et il ne pouvait la changer. Malgré tout Allys sentait pointer en elle une étincelle de contrariété et d'anxiété devant cette malédiction injuste. D'après son récit, ses ancêtres étaient des assassins mais elle n'en tint pas rigueur, après tout il y avait bien plus d'assassins dans le monde qu'on ne le pense, et elle ne voyait pas pourquoi sa famille serait maudite plus qu'une autre. Mais cela ne s'arrêtait pas à ce détail, c'était l'assassinat de l'un des leurs qui mit donc Erok en colère. Bannis, maudits. Mais Hazama n'était pas ses ancêtres ! Pourquoi un assassinat commit par l'un d'entre eux, et uniquement lui,méritait-il que des innocents paient ? Ne pouvait-il pas punir celui là simplement et non pas impliquer sa descendance ? C'était injuste de payer pour sa naissance, et non pour ses actes propres.

La jeune fille sentit alors le regard du garçon se poser sur elle. Il avait les mains dans les poches mais il la fixait intensément. Avait-il perçut le trouble chez elle ? Peut-être, ou pas, il était après tout bien trop plongé dans son désarroi pour faire attention à l'expression changé de la nalami. Il reprit donc son récit. Au lieu de froncer les sourcils devant l'attitude horrible des anciens de sa famille, Allys ne fit que renforcer son opinion. Pourquoi chaque descendant devait-il payer le prix de ses ancêtres ? Pourquoi donc leur faire commettre le crime infâme de prendre des vies comme leurs ancêtre et leur interdire une vie normal ? Au fond cela n'avait pas de sens. Si cela était horrible que de tuer pourquoi forcer chaque génération à le faire ?! Pourquoi diable cela ?! Et pourquoi lui ?! Il lui suffit d'apercevoir la larme discrète du garçon rouler sur sa joue pour achever de lui fendre le cœur. Il ne méritait pas ça... Pas lui.

C'est alors que le dragon prit à son tour la parole. A vrai dire la damoiselle mit quelques secondes à le réaliser et tourna la tête machinalement vers lui. Elle sortit pourtant bien vite de ses pensées tourmentées. Il venait de soulever un point qui n'avait pourtant pas échapper à la jeune fille auparavant mais dont elle n'avait pourtant pas lié avec le récit d'Hazama... Trop attentive à son récit, elle avait oublié que cette malédiction s'était déclenchée depuis peu et qu'il s'agissait d'amour... Et ce fait, Arkys l'avait lâché sans le moindre tact. La cause du déclenchement de la malédiction... c'était elle ! Uniquement elle ! Alors... il avait des sentiment pour Allys comme le disait si bien l'ailé, et cette déclaration la souffla. Restant interdite, elle n'émit pas le moindre bruit, pas d’exclamation surprise, mais ses jouent se colorèrent généreusement de rouge, ce qui la rendit particulièrement gênée. A vrai dire la suite des paroles elle eut du mal à suivre. La jeune fille n'en revenait toujours pas. Elle du faire un effort pour se concentrer et écouter jusqu'au bout le dragon. Celui-ci proposait de demander pardon à son dieu. Allys eut un léger froncement de sourcils.

- Je ne pense pas qu'il accepte... Pas par un simple pardon. Ce ne suffirait pas... Mais ce serait un début. Par contre, si un dieu peut maudire, un autre peut inverser la chose si vous voyez ce que je veux dire.

Allys se releva souplement, s'épousseta légèrement puis s'avança vers Hazama. Le dévisageant franchement elle ne put cacher la détermination qui se lisait clairement dans son regard. Cependant elle ne prononça pas un mot. A la place la jeune fille tendit la main et caressa doucement la joue du garçon pour essuyer la larme. Une fois fait elle baissa le bras, leva le visage vers le ciel brièvement avant de reposer son regard sur le nalami. Après avoir dégager une mèche rebelle, elle ajouta :

- Je fera tout ce qui est possible pour t'aider et j'ai foi en mon dieu, Crépuscule. Si Erok ne daignera jamais faire machine arrière, Crépuscule lui est bien connu pour faire ce qu'il lui plaît non ? C'est à mon sens le plus imprévisible, et donc le meilleur allié et je ferai tout pour attirer son attention, s'il est curieux il viendra, et j'en suis certaine. De toute manière je 'abandonnerais jamais. Cette malédiction est injuste et cruelle. Je refuse que tu paie pour une erreur qui n'est pas la tienne ! Ça n'arrivera pas.

Sur ces mots, la jeune fille se tut. Que dire d'autre après tout ?

Que n'avais-je pas fais là... Je venais de dévoiler que j'étais un assassin: aurais-je le droit a une clémence ou plutôt un accueil violant?
Il n'est jamais bon d'avouer que nous sommes un messager de la mort, notre réputation n'est vraiment pas bonne parmi le reste du monde. Si pour nous prendre une vie était normale, pour les autres cela revenait a commettre un crime. Mais qui devrions nous blâmer le plus: l'homme qui tient la lame pour voler une vie ou bien celui qui a commandé a la mort?

Je n'ai pas choisis mon métier mais c'est lui qui m'a choisi. Ma famille a toujours baigné dans l'ombre, la mort et le sang. Je ne pouvais échapper a mon destin: entrainer a survivre en temps de traque, endoctriner pour obéir aux ordres, formaté pour tuer sans jamais être vu. Ma puissance n'était pas fausse: j'ai toujours du me battre pour rester en vie et maintenant une simple femme serait a même de pouvoir me tuer. C'est un peu ironique n'es pas.
Arkys n’avait pas pris de gant pour annoncer a vive voix la réflexion que je m’étais faites tout seul. Mais je me demande bien pourquoi mon cœur ressent une pareille émotion alors que j’ai toujours fait abstraction de mes sentiments pour être l’arme de la mort.

Je serrais le poing, furieux contre moi-même je cherchais une explication a tout cela, une explication a ma faiblesse apparente. Suis-je aussi faible que cela en m’abaissant a éprouver de l’amour comme les humains que je chasse ? Personne ne m’a jamais fait confiance. Je ne fais confiance a personne. Je ne peux donc pas éprouver un tel sentiment !! Les paroles du dragon glissait sur moi a mesure que ma colère intérieur fulminait.
J’avais voué ma vie pour le crime et la mort, fait le serment de toujours servir le seigneur qui paye le plus. Alors maintenant que je suis victime d’un sentiment toutes les choses en lesquelles je croyais viennent de s’effondrer. J’étais comme un château de carte sur lequel on aurait soufflé.

J’étais étonné de voir avec quelle compassion mes deux acolytes ont pris mon problème. L’un est pour que j’implore le pardon a Erök en personne, on a beau eu le prier de nous accorder sa clémence il n’a jamais voulu céder ou nous apparaitre en face. Et l’autre était pour que j’aille voir un autre dieu : Crépuscule. Je ne connais que très peu de chose sur ce dernier en réalité et l’idée d’aller voir un dieu autre que le mien me rends un petit peu sceptique.

-Je ne pensais pas que mon histoire pourrait pousser une telle compassion chez vous alors que l’on se côtoie que depuis peu…*Je passa mes mains dans mes cheveux, reniflant le vent et son parfum subtile*… Et c’est même la première fois que l’on me propose de l’aide.

Je sentais une gêne chez le dragon, après tout j’avais tenté de l’affronter et après avoir avoué être un assassin je comprends tout a fait la méfiance qui se lis dans son regard. Et puis il fallait que je réponde a son hypothèse : Allys cause de mon problème, ou plutôt élément déclencheur de ce dernier

-Arkys, je ne sais pas si nous pouvons parler d’amour car je n’ai jamais éprouvé ce sentiment, mais il est vrai que je pourrais ressentir quelque chose de différent pour mademoiselle je dois l’avouer…*J’avais peur que Allys se sente coupable alors je fit volte face et je la regardais fixement*… Mais ne vous croyez pas coupable je vous en supplie. Dans un sens je ne suis pas tout blanc non plus, j’ai pris la vie d’innombrable personne malgré mon jeune âge alors bon…

J’espérais ainsi ne plus voir cette pitié dans leur regard, cette pitié que l’on octroie a un pauvre chiant mourant dans une ruelle sombre. Je suis l’émissaire de la mort et je tiens a le rappeler…

Le dragon fut rapidement envahir par un sentiment de gêne, à un point qu'il n'osait même plus regarder les deux Nalamis, et détourna le regard en direction du ciel. Il avait parlé sans réfléchir, sans même penser aux conséquences que pouvait avoir ses paroles, les effets qu'elles pouvaient avoir sur les deux êtres ici présents. Pourtant, il avait prononcé ses mots sur un ton si neutre, comme s'il se moquait bien des souffrances supplémentaires qu'il ajoutait à une situation bien délicate.
Pourtant il l'avait bien fait, dévoiler au grand jour les sentiments qu'avait Hazama pour Allys, et cela sans prendre la moindre précaution. Pire encore, vu que c'était là même la source qui allait mettre fin aux jours du Nalami, laissant la malédiction faire son œuvre. Allys allait-elle culpabiliser ? Croire que c'était de sa faute qu'Hazama était condamné ? Juste parce que lui, Arkys, n'avait pas été capable de tenir sa langue et faire preuve de prudence. Il avait juste voulu bien faire, venir en aide et mieux comprendre les causes du mal être du Nalami. À la place, il n'avait fait que les mettre tout deux dans l'embarra.

- Je réalise soudain que j'ai parlé bien vite, et j'en suis navré. Je ne voulais pas causer de tort à aucun de vous deux. Les causes de la malédiction, c'était cela qui le préoccupait, je pensais juste à déterminer la cause de ce qui l'avait déclenché avec ce qui avait été dit. Juste qu'à trop y penser, j'en ai oublié la concernée vis-à-vis de tes sentiments. Je ne tenais pas à jeter un froid entre vous deux, et j'espère qu'il en est rien.

Présenter des excuses pour sa maladresse n'avait absolument rien changé de l'état d'esprit du dragon, il s'en voulait encore d'avoir manqué autant de tact, dans le fond, était-il réellement capable de leurs venir en aide, de défier la malédiction d'un dieu ? Il se demandait bien s’il avait sa place ici.
Le Nalami lui tenait absolument à remettre les points sur les i. Il pensait qu'il méritait ce qui lui arrivait. Il est vrai qu'il avait arraché bon nombre de vie à cause de son métier, c'était le genre de chose que le dragon désapprouvait. Se sentait-il encore rattaché à la demande d'Allys de venir en aide à ce Nalami, peut-être bien.

- Je me souviens de par le passé, avoir croisé la route d'un elfe qui pratiquait la même sale besogne que toi. Pour justifier ses actes d’atrocités, il avait cherché à me convaincre que ce n'était pas lui qui fallait blâmer, mais ceux qui avait ordonné l'assassina. Je vois la logique de ce point de vu, et également une certaine vérité dedans. L'assassin est pour ainsi dire qu'une arme, une arme comme une vulgaire épée sans le moindre sentiment, qui n'éprouve rien, qui n'agit pas d'elle même, seul les actes de celui qui l'utilise compte. C'est un peu la même vie que tu as eu, je me trompe ?
Vivre sans sentiment, ce n'est pas vivre, veux tu vraiment être vu comme une simple arme. Car c'est bien là que s'arrête mon accord avec cette vision des assassins. Un assassin à mes yeux devrait être capable de savoir si ce qu'il fait est juste. Peut-être devrais tu envisager ce qu'il t'arriver sous un autre angle. Une sorte de rédemption, car si retrouver des sentiments doit causer ta perte, tu retrouveras aussi ce que c'est que d'être réellement vivant. Et si jamais en allant voir le dieu Crépuscule, on trouve un moyen de te libérer de cette malédiction, alors se sera une deuxième chance qui te sera offerte, celle de faire vraiment tes propres choix, de vivre la vie que tu veux.

Le dragon était partit dans une longue tirade sans le réaliser, un discours mal construit, car il n'était pas dans ses habitudes de faire la morale ou de parler autant. Il ne savait pas non plus si ses propos quelque peu maladroit allaient faire le moindre effet dans l'esprit du Nalami. Gêné encore plus qu'avant, Arkys s'éloigna encore. Qu'il l'écoute ou pas, ça n'avait guère d'importance pour le dragon, ce n'était pas sa vie qui menaçait d'être anéantie. Il ajouta.

- A toi de choisir maintenant ce que tu veux, mourir seul sans raison ici et maintenant, ou accepter notre aide et repartir de zéro. Certes ça n'effacera pas tes crimes, mais du moment que tu combats pour ce qui te semble juste et pas pour les désire de lâches qui n'osent pas affronter eux même leurs ennemis. Crois-moi, il y a une grande différence.

Hazama semblait sceptique, troublé. Autant d'attention à son égard lui paraissait étrange. Il avait de quoi s'en étonné : Ils ne se connaissaient que depuis peu et son histoire aurait du freiner l'entrain des deux autres. Nous freiner... Je m'étonnais d'ailleurs moi-même, en y réfléchissant. Les meurtriers me dégoutaient, depuis que l'on s'en était pris à... Je secouais doucement la tête. Non, il ne valait mieux pas y penser. Quoi qu'il en soit, cette personne là m'inspirait confiance et... plus que ça. J'avais l'envie, l'incontrôlable intention de l'aider. Cela me dépassait, c’était un sentiment bien trop étrange mais si présent. Pour une fois dans ma vie je ressentais le besoin de faire quelque chose pour les autres. J'avais pourtant tout fait pour m'en éloigner, ne pas me mêler de ce qui ne me regarde en rien. Était-il temps de changer cala tout simplement ? Était-ce le fait de cette situation désastreuse ? Cette guerre qui chamboulait tout ? Aucune idée...

- En toute franchise, il y a peu j'aurais passé mon chemin, et mis tout ça loin derrière moi tout simplement. Mais les gens changent... Quand quelqu'un se retrouve dans le besoin, empli de cette détresse là, je ne comprend plus comment on peut passer à côté sans réagir. Tu as besoin d'aide, alors tu en auras...

La suite me rendit quelque peu troublée, plus profondément. J'avais comme l'impression que mon ventre se tordait. L'amour... Je ne savais même plus ce que c'était, et selon les dire du dragon et l'étrange coïncidence, il semblait évident que le garçon éprouvait quelque chose pour moi. J'étais coupable de sentiments mortels. Il y a de quoi se retrouver très mal dans sa peau. Hazama venait d'en dire quelques mots. Il lui semblait à lui aussi que ses sentiments pour moi n'étaient pas inexistants et que s'il ne s'agissait pas forcément d'amour, j'avais pour lui malgré tout une certaine attirance, ou quelque chose comme cela. Il y avait bien un peu de sentiments, aussi troublants soient-ils. Je sentis alors son regard posé sur moi. Relevant les yeux j'osais soutenir son regard.

- Mais ne vous croyez pas coupable je vous en supplie. Dans un sens je ne suis pas tout blanc non plus, j’ai pris la vie d’innombrable personne malgré mon jeune âge alors bon…

Ne pas me sentir coupable ? Et comment ? Quoi qu'il ait fait ça n'avait pas même d'importance à mes yeux. Ce n'était que l'outil d'être méprisables qui n'avait pas eu le choix toute son existence. Il ne faisait pas sa par plaisir, sa vie n'avait rien d'heureuse. Mais de toute manière je n'éprouvais pas que ce sentiment de culpabilité. J'étais plus plus troublée que cela. Je savais que Hazama avait des sentiments, peut être brouillons, mais là. Ils grandiront sans aucun doute mais moi le voulais-je ? Je me sentais plus trop étrange. fallait-il que je m'interroge sur mon propre compte ? Fallait-il que je l'aide pus m'évanouisse de sa vue ? Qu'étais-je sensée faire ? Que diable pouvais-je bien désirer ?

A cet instant, je réalisais que le dragon prenait la parole. Il se sentait désolé de sa remarque aux sujet des sentiments qui me perturbaient tant. Je comprenais ses raisons, mais il est vrai que j'aurais préféré simplement... y songer sans voir la vérité en face. C'était toujours plus aisé d'ignorer les faits. Mais y n'y avait pas de froid, non, simplement cette boule dans mon ventre et cette pointe qui me prenait par petits coups à la poitrine.

Par la suite le dragon expliqua qu'il avait déjà rencontré un assassin et comprenait le point de vue de Hazama. Certains mots s’imprimaient dans mon esprit. Il semblait que le dragon donnait une leçon de morale au garçon. Je ne savais pas ce qu'il en penserait, s'il se rangerait à l'avis de l'ailé ou bien se renfrognerait. Il s'agissait là d'un choix. Certes l'une des solution était mise en évidence comme la meilleure mais il pouvait très bien se borner à refuser l'aide tendue. Quand à moi je me décidais à intervenir à nouveau.

- Je ne te laisses pas le choix, moi. Et au fond peut importe à qui la faute, je t'aiderais que tu le veuille ou non. Pas parce que je me sens obligée, non, parce que je refuse la facilité et que tu te dois d'en faire de même. Et le passé est le passé, il ne peut pas changer mais pas le futur ! Tout est possible tant qu'on n'a pas essayer, si tu restes dans tes regrets et que tu refuses de te laisser une nouvelle chance, alors tu es fichu et tu resteras tout le temps qu'il restera de ta vie à te morfondre. Alors que si tu te donnes ne serait-ce qu'une petite chance... Et je refuses que tu rejette notre aide, je refuse tu entends ?!

Mon cœur s'était emballé, ou plutôt je m'étais emballée. Mon sang ne faisait qu'un tour, et je me serais choquée de ma réaction. Je n'étais pas calme comme j'aurais pourtant du l'être. Il y avait quelque chose qui me dépassait... Qu'était-ce ? Cette chose qui me guidait depuis le début et qui m'empêchais de me contrôler complètement ?

Mon étonnement était encore de mise au fur et a mesure que mes compagnons prenaient la parole: l'un pour me faire une légère leçon de morale et l'autre pour m'obliger a les laisser m'aider. Mais le problème es que je ne sais pas si j'ai besoin d'aide. Toute ma vie qui est derrière moi a été vouée a la mort et au crime alors comment pourrais-je changer...
Je ne comprenais vraiment pourquoi il voulait me porter secours car en quelque sorte c'est ce qu'il tente de faire: porter secours a un naufragé de la vie, mis a part dans la société et utilisé telle une lame. Mais aujourd'hui la lame ce retrouve émoussée, tout ceci était trop pour moi...

Arkys prétendait avoir déjà rencontré un elfe qui avait le même discours que moi: celui a blâmer est le commanditaire et non son émissaire, a croire que cette vision est la même pour tous les assassins mais elle n'est pas partagé par le reste du monde malheureusement. Plus il parlait et plus je me sentais mal, comme ci j'avais commis une erreur. L'erreur d'être venu au monde au final. J'avais vu le jour pour arracher la vie alors je ne vois pas comment avoir une seconde chance ni même que faire après cela, je suis sur-entrainé pour tuer et je ne vois pas comment changer cela.

J'étais entrain de réfléchir sur mon sort, si je l'avais mérité ou si je l'avais subit: d'un côté mon corps tout entier ce bat contre les sermons des deux autres. Je n'eus pas longtemps pour réfléchir car Allys pris la parole a nouveau: elle n'avait pas eu cette voix depuis le début, sur d'elle avec une pointe de colère, c'était un nouveau visage qu'affichait la Nalami. Elle est moins fragile que je ne le pensais.
Elle m'interdisait que je refuse aussi bien l'aide du dragon que sa propre aide. Je me sentais de plus en plus mal et j'avais les yeux qui se remplissait de larmes: je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je m'écarta légèrement avant de me retourner pour éviter qu'ils ne voient mes yeux, je levais la tête vers le ciel tendant la main droite pour attraper le soleil...

-Un oiseau est pourvu d'elle pour voler...*Je serra le point comme -ci je me saisissais de cette astre magnifique*... Et moi on m'a pourvu de lame pour que j'exécute mes contrats, la vie est faite ainsi. Dans un sens tu as raison Arkys: nous les émissaires de l'ombre nous ne sommes que des lames bonnes a obéir et a ne pas éprouver de sentiment, ce n'est pas la vie que j'ai choisis mais c'est celle que l'on m'a appris je ne peux aller a l'encontre de ça...

Je tremblais, les paroles d'Allys résonnait encore dans mon corps. Cela ne ce voyait pas mais tout mon corps tremblait comme une feuille dans une tempête. J'avais envie de la croire, non j'avais envie de Les croire tous les deux: que j'ai une chance de me sortir de cette spirale meurtrière mais je n'en ai pas la force.
La force de combattre mon destin et de changer mon futur a disparus avec mes parents dans cette nuit maudite. J'ai dû vivre seul toute ma vie, ne faisant confiance qu'en l'argent et la mort. Devoir faire confiance a quelqu'un d'autre me semblait un effort trop dur.

Je sortis mon katana pour me rassurer, garder cette sensation de puissance que je pouvais éprouver en la regardant. Je sentais une aura méfiante derrière moi: après tout quand un assassin sort sa lame ça sent jamais bon mais je n'étais pas là pour les tuer. Je me retourna la lame a la main droite, le regard baisser vers le sol avant de projeter mon arme au milieu de notre petite réunion. Elle ce planta comme dans du beurre et l'émeraude qui ornait la lame brilla d'une force grâce aux rayons du soleil.

-Tu sais Allys, tu me parle d'une seconde chance mais pense aux secondes chances que toutes mes victimes non pas eus, pense aux nombres de vie que j'ai arraché avec cette lame, penses-tu vraiment qu'après cela je peux avoir une seconde chance?
Moi j'en doute: on m'a doter d'un pouvoir ignoble qui ne sert qu'à tuer. On m'a éduquer dans le but de me rendre le plus terrifiant et le plus destructeur que possible alors comment je pourrais changer cela...*Je mis mes mains en face de mon visage, les yeux rivés sur celle-ci*... Ces mains sont couvertes de sang, le sang de tous ces êtres que j'ai tués: Nalamis, Humain, Dragon, Elfe... J'en ai tué des centaines et je suis couvert par leurs sangs!!

Mes jambes cédèrent sous ce sentiment de culpabilité qui prenait vie en moi depuis des années mais que je faisais taire dans le plaisir de la chair et de l'alcool. Mes mains tremblaient de plus en plus.

-Je veux juste que tout ceci s'arrête, et si pour cela je dois le payer de ma propre vie alors...

Alors j'étais prêts a exécuter un dernier contrat: le mien. Ma lame n'était qu'à quelque mètre de moi, mes yeux emplis de rage le fixait: je n'avais qu'un mouvement a faire pour mettre fin a tout cela, mettre fin a ma vie.
Serait-ce ma seconde chance, ma rédemption, mon pardon?

Autant que le dragon, la jeune Nalami cherchait à faire entendre raison à cet assassin frapper d'une sombre malédiction. Mais celui-ci restait sourd à tous leurs arguments, ou tentatives d'aide. Pire encore, alors que le groupe lui offrait une chance de rédemption, il la repoussa. Difficile pour Arkys de ne pas croiser le regard d'Hazama, cette lueur dans les yeux, qui fixait sa lame à quelques pas. Le dragon s'attendit à une attaque dans les premières secondes. Il comprit ensuite que se regard mêlait à la fois courage et désespoirs. Hazama l'avait provoqué pour le pousser à se battre pour mourir, cette fois, il voulait y remédier par lui même.

- Pas si vite toi ...

Avant même que le Nalami est le temps de faire le moindre mouvement, le dragon bondit avec l'agilité d'un félin, et d'un simple mouvement de la patte, envoya valser l'arme d'Hazama au loin. Elle se figea sur le tronc d'un arbre, planté dedans à un bon quart, et vibrant durant plusieurs secondes. La violence du choc fut suffisant pour faire tomber des fruits au sol, mais l'arme semblait intacte. Arkys se concentra ensuite sur le Nalami, le fixant droit dans les yeux, avant de prendre la parole.

- Tu es si désireux de mourir ? Tu veux terminer ton existence comme un lâche qui n'a pas le courage de se battre pour se libérer. Tu dis n'avoir pas le droit à une deuxième chance, mais si tu l'accepte cette chance, c'est peut-être toute tes futurs victimes qui seront épargnés. Mais refuse notre aide, et tu l'auras ta mort, mais pas n'importe laquelle. Je laisserais cette malédiction faire son œuvre, car si tu ne veux pas la briser, c'est que tu ne veux pas changer ton destin et celui de tes victimes, et donc tu le mérite ce châtiment.

Il voulait aider ce Nalami, peut-être bien juste parce que c'est ce que voulait Allys pour qui il avait déjà plus de respect. Mais si Hazama refusait, il ne pouvait pas le forcer, et donc la malédiction finirait par lui donner ce qu'il réclamait, que tout s'arrête.

- Mais je reste persuadé qu'il y a une autre solution, tu n'as rien à perdre.

Plus je l'écoutais parler et plus mon visage s'assombrissait. Il n'arrêtait pas de dire qu'il méritait tout ceci, et que cela faisait parti de sa vie, qu'il était comme l'oiseau mais pourvu de lames et non d'ailes. Tout se mélangeait dans mon esprit, toutes ses paroles qui s'entrechoquaient et me frappaient de leur poids. Et puis il était tombé à genoux en déclarant qu'il était prêt à payer le prix de sa vie. A cet instant là je me sentis... Quelque chose avait changé, j'éprouvais une sorte de vertige et mon cœur me faisait mal. Plus encore, je ressentais des émotions en pagaille, parfois même contradictoires. Je me sentais mal, prise dans mes sentiments lâchés en moi tel un torrent dévastateur. Plus rien de ce qu'il se passait ne m'atteignait. Je n'avais même pas fait plus grande attention au geste du dragon pour lui arracher l'épée des mains, ni même ce qu'il lui avait dit. Je n'étais plus vraiment connectée à la réalité.

D'un geste purement mécanique je le forçais à se relever et étrangement j'y parvenais. Mais l'instant plus tard je le dévisageais avec une expression si dénuée de sentiments, alors que je bouillonnais au contraire comme s'ils allaient jaillir de moi en une tempête dévastatrice.

Et puis ce fut parti tout seul. Ma main qui l'avait relevé le lâchait et brusquement dans le même mouvement sa paume vint claquer la joue du garçon. Le geste me choqua moi-même mais ce fut plus fort que moi et surtout trop tard. Cependant ma propre surprise ne fut que de courte durée et je reprenais un visage dur et sévère. Lorsque j'élevai la voix, je ne la reconnue même pas. Elle était blessée, courroucée et désespérée à la fois. Même effrayée.

- Ne redis jamais ça.

Je n'avais pas le droit pourtant, mais pourtant je l'avais fait. Pourquoi ? Et cet ouragan d'émotions ne s'arrêtait toujours pas. Il m'emportait... Je sentais encore la sensation de l'impact sur ma paume et il suffisait de lever les yeux vers la joue du garçon pour la voir rougie.

Je l'avais frappé et pas qu'un peu, pourtant je n'avais jamais levé la main sur qui que ce soit auparavant mais les émotions qui m'envahissaient me faisaient perdre tout contrôle. Que diable m'arrivait-il ?! Ne devrais-je pas plutôt reprendre la route, me séparer de ces deux individus que je ne connaissais pas au fond ? M'enfuir pour ne pas faire face à ce qui m'effrayait tant, ces choses que j'avais évités si longtemps ? J'avais envie de partir à toutes jambes. Je restai pourtant bien ancrée dans le sol. Toujours empoignée par des sentiments et émotions si forts, je n'avais plus la maitrise de rien.

Le cœur battait à vive allure et fort dans ma poitrine, un malaise m'envahissait et ce que je sentais monter à mes yeux me fit reprendre un instant le dessus, détournant mon visage du jeune homme. Je réussi à avoir la force de remuer mes jambes et m'approchais du dragon pour finalement m'y accouder, dos à celui qui me rendait si étrange. Il était clair que l'ailé pouvait percevoir mon trouble mais je tenais à ce qu'il n'en dise rien.

- ...

J'avais entrouvert les lèvres mais pas un seul son n'en était sorti. Je ne savais plus que dire, trop de choses me passaient par l'esprit mais j'étais incapable de décider quels mots choisir. Que pouvais-je bien dire ? Les mots étaient si futiles, mais les actes ? Que pouvais-je bien faire ? Cet homme déclenchait en moi tant de sentiments inimaginables, il me troublait, si bien que je n'osais plus le regarder en face. Qu'il refuse d'être aidé m'était insupportable mais je ne pouvais pas décider à sa place et que pouvais-je dire après l'avoir giflé ? Que devais-je faire ?

Tout allait trop vite dans ma tête, dans mon âme, dans mon cœur. Je ne savais plus ce que je devais faire: renier ce pourquoi je suis né, ce pourquoi on m'a entrainé pour avoir un semblant de vie ou bien passer pour un lâche auprès de ce dragon, de cette nalami. Un lâche qui refuse l'aide qu'on peut lui proposer, mais qui a dit que je voulais être aidé. Avant de les rencontrer je n'avais jamais eu de problème.

Arkys c'était rué sur mon épée qui se retrouva planté dans un arbre non loin, la lame vibrant encore de la force de l'impact. Il semblait apprécier ce prendre pour le chef, prêcher la bonne parole et dire ce que les autres doivent faire: un vrai politicien ma parole. Je n'étais pas particulièrement a l'aise avec des personnes de ce style, a ce croire supérieur. Je prends plutôt plaisir a les voire ramper a mes pieds quand le venin s'immisce dans leurs veines remplis de corruption. Qui est l'homme a blâmé: moi qui tue par contrat et qui prends plaisir dans ce qu'il fait? Ou bien ce gros porc qui aime t'en ce pavaner dans la luxure et la déchéance? Pour moi le choix est fait...

Je n'eus pas le temps de continuer a réfléchir qu'une main des plus fermes me souleva du sol avant de m'assener une claque mémorable: Allys venait de me retourner une baffe qui restera dans les annales. J'étais tellement stupéfait que j'en tombai le cul par terre. Sa phrase me faisait comprendre son acte : je l’avais blessé a penser une chose pareille. Mais je ne voyais pas d’autre solution a part celle-ci. Les leurs ne sont que des illusions perdus, des théories foireuses qui n’ont pas de sens a mes yeux.

Je sentais que l’atmosphère était des plus tendus : Arkys attendait que j’aille dans son sens, que je tente de demander pardon et que je me rachète de mes fautes, et Allys n’arrivait même plus a parler. J’étais dans une sale situation car si on faisait le pour et le contre je serais en désavantage, fallait-il vraiment que je change d’avis et que je me rallie a leur position ?

-Je dois avouer que sous tes airs de frêle jeune fille, tu as une sacrée force…

Ma joue était encore brulante de son coup qu’elle venait de me porter mais dans un sens cela m’avait remis les idées en place même si je n’adhère toujours pas a leur vision de mon problème. Mais je vais faire un effort car après tout : « il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis ». Et puis j’avais en mon sein, dans mon cœur que j’avais depuis longtemps négligé, des sentiments nouveaux qui naissaient. Tout ceci a cause de Allys : mon cœur s’emballait quand mon regard croisait le sien.

Je pris appuis sur le sol afin de me relever. J’époussetais mon pantalon qui avait quelque touffes d’herbes collés avant de me passer la main sur la joue blâmer si tôt

-… Mais c’était surement pour mon bien. Qui ne tente rien n’a rien dit un fameux proverbe alors soit, je vais tenter de vous suivre dans cette quête inconsciente et qui ne mènera sans doute a rien, pour annuler ma malédiction. En revanche, si cela échoue comme je le pense, je continuerais dans la voie pour laquelle je suis née. N’es pas un bon compromis ?

J’espérais ne pas me tromper en leur faisant confiance car une part de moi voulait essayer de changer pour vivre une nouvelle vie…

Il semblait que pour le dragon, sa place n'était pas en ce lieu, et se sentiment n'en devenait que plus fort à chaque instant passé. Depuis le début, sa présence et surtout ses paroles n'avaient pas aidé au mieux. Hazama l'avait défié plus tôt espérant y trouver la mort, puis il avait révélé au grand jour les sentiments de celui-ci par pur maladresse. La situation aurait été peut-être plus simple sans lui.
Qu'importe, les actes étaient fait, et ne pouvait être défait. Et le Nalami semblait finir par entendre raison, mais le dragon en convenait, Allys avait été d'un meilleur secours pour désamorcer une telle situation. Et comme le disait Hazama, le compromit était valable, au moins il tenterait de s'extirper de cette terrible malédiction. Que pouvait-il apporter de plus ? Lui en tant que dragon, probablement rien, le sort de Nalami ne dépendrait uniquement que du bon vouloir d'un dieu. Le constat étant simple, il ne pouvait rien apporter de plus, en supposant qu'il est vraiment contribué à aidé. Et le dragon avait le sentiment de n'être pas particulièrement bien vu d'Hazama, ce qui le poussait davantage à prendre son envol.

- En effet, le compromis me semble bon. Allys, je te le confie, et je te souhaite de réussir dans la quête que tu vas entreprendre avec lui, et aussi bien du courage pour affronter les obstacles sur ta route. Et également, je vous souhaite également beaucoup de bonheur à vous deux, et j'espère pouvoir avoir la chance de recroiser votre chemin.

Sur ces mots, Arkys se détourna, tournant le dos au duo, et marcha à pas lent, s'éloignant tranquillement, alors que le vent portait déjà ses ailes, signe plus qu'évident qu'il était grand temps de retrouver la voie des airs.

[ Bon, voila, je sors du RP, comme déjà expliquer avec Allys ( qui attend la réponse depuis un moment et je m'en excuse ) je ne vois pas ce que je pourrais apporter de plus. Désolé aussi de la réponse bien maigre, peu d'inspiration. ]

J'étais perdue dans le tourbillon de mon cœur et de mon esprit. Je n'avais pas la moindre idée de ce que le jeune homme avait pu penser de ma gifle, même de ce qu'il pensait tout court... Si j'avais osé le regarder peut être aurais-je pu déceler du moins une émotion, approbation, étonnement, colère ou quoi que ce soit, mais j'étais presque paralysée. Trop faible pour affronter son regard, son opinion. Mais que m'était-il donc arrivé pour que je sois dans un état pareil ? Où était passé ma carapace qui me protégeait de tout ce qui pouvait effleurer mon cœur ? Où était passé ma détermination et mon esprit vif à trouver les solutions les plus efficaces à mon bien être et ma survie ? Était-ce ce garçon qui annihilait tout ce que je m'étais forgé pendant ces longues années ?

-Je dois avouer que sous tes airs de frêle jeune fille, tu as une sacrée force…

Je frémis en entendant sa voix. Il me suffit de fermer les yeux pour sentir un long frisson étrange me parcourir la peau à la tonalité de ses mots. Quelle magie était-ce là pour me rendre aussi fragile et envoutée ? Bon sang... Peut être que c'était moi qui déraillais. Parce que cela me plaisait et au lieu de suivre ce que ma raison me soufflait, je savais au fond de moi que même si je mourrais d'envie de m'enfuir devant cela je n'en aurais pas le courage.

Je compris qu'ensuite le contenu de ses paroles, même si ma réflexion fut rapide malgré tout, et étrangement ses mots me donnèrent la force de ma retourner. Il est vrai que j'avais une certaine poigne. Ne pas se fier aux apparences était probablement nécessaire avec moi... Même s'il n'avait pas à s'inquiéter à mon sujet : Le baffer, certes, mais je n'avais pas de pulsions meurtrières, non. Et en le dévisageant ainsi, j'eus l'impression de fondre. Mais réveille-toi petite gourde ! Ce n'était pas le moment de fondre ! D'ailleurs ce n'était même pas qu'une question de moment. Pourquoi je fondais sous son regard ? Afin de me contrôlé, et de faire baisser mon rythme cardiaque, je fis glisser mon regard de ses si beaux yeux et je constatais ainsi sa joue enflammée encore. Un pincement me prit au cœur, comme si cela m'indignais et me peinais de constater la douleur que j'avais provoqué. Ce n'était pourtant rien...

Je remarquais soudain qu'il était tombé sous l'impact et la surprise sans doute, que lorsqu'il se relevai. Il s'épousseta et posa sa paume sur sa joue rougie. A nouveau un pincement pour moi. La suite de ses paroles me réchauffèrent le cœur. Il acceptait de venir, même s'il n'y croyais pas. C'était si inespéré que j'en fus surprise et, doucement, un sourire merveilleux envahit mon visage. Alors qu'elle allait s’exprimer, le dragon la devança :

- En effet, le compromis me semble bon. Allys, je te le confie, et je te souhaite de réussir dans la quête que tu vas entreprendre avec lui, et aussi bien du courage pour affronter les obstacles sur ta route. Et également, je vous souhaite également beaucoup de bonheur à vous deux, et j'espère pouvoir avoir la chance de recroiser votre chemin.

- Ne t'en fais pas pour nous, tout ira bien j'en suis certaine... Moi aussi j'espère te revoir un jour, à bientôt je l'espère.

Je n'eus pas le temps d'en dire bien plus puisqu'il s'éloignait déjà à peine ses propres paroles dites. Cependant je me sentais apaisée, au lieu de la nervosité que je craignais d'avoir en la la simple présence d'Hazama. Au contraire, je me sentais plutôt plus détendue et à l'aise, chose plutôt étrange mais du moins agréable.

Doucement, je reposais mon regard sur le jeune homme, et, ignorant mon cœur qui en battit joyeusement, je m'approchais de lui jusqu'à être assez proche. Tendrement je vins poser ma paume sur sa joue que j'avais meurtrie et soufflais d'un ton réellement sincère :

- Je suis désolée de t'avoir frappé comme ça, je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a prit... Je crois que j'ai eu peur.

La raison pour laquelle je prononçais ces mots m'échappait, mais j'en avais pourtant ressenti le besoin. Puis je quittais son regard, étrangement celui-ci vint se river sur les lèvres du garçon, qui me semblèrent soudainement très attirantes. J'en perdis tout raisonnement logique, mon cœur et mon esprit s'étant alliés contre moi. J'étais, je crois, sur le point de faire quelque chose que j'allais surement regretté, puisque totalement impulsif. Mais je ne bougeais pourtant pas, restant encore sagement immobile.
Mais peut être pas pour longtemps s'il ne faisait rien.

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