Un long chemin pour une peu d'eau [ Libre ]

Partie depuis quelques jours des bras de sa mère, notre jeune ailée vola en direction d'Ackät, là où elle a entendu dire que les Fynfrig y vivaient habituellement. Sa mère lui dit aussi qu'il y avait une oasis avant d'arriver sur le mont où ils ont l'habitude de s'installer. C'est là que commencerait c'est recherche. Elle passa en volant la forêt des Nalamis tout en regardant droit devant pour ne pas voir les doigts et les murmures diriger à son égard. Elle partait avec un seul regret, laisser sa mère seule, mais au moins elle avait la tribu qui s'occupait d'elle malgré l'ailée qu'elle avait mit au monde. Elle arriva à la fin de cette terre ou plutôt du bois des Nalamis et elle vit une large pleine qui se coupait d'un horizon bleuté, c'était la mer. Elle se déposa pour marcher sur la plaine, car ayant compris qu'elle devrait voler par-dessus ce cours d'eau qui semblait assez distant elle prit son temps pour marcher et s'arrêter pour manger ce qu'elle trouvait appétissant. Elle dormit à la belle étoile en regardant celle-ci tout en fredonnant une chansonnette que sa mère lui avait déjà murmurée pour qu'elle s'endorme. Elle devait avoir la forme, car ce qui l'attendait à l'aube était un long voyage au-dessus de l'eau.

Le lendemain, elle se leva fringante et pleine d'énergie, elle prit le temps d'attraper quelque poisson sur le rebord de l'eau qu'elle mit dans son sac et quelque fruit près d'un petit buisson qui semblait seule dans cette pleine. Ensuite elle étira ses ailes le plus grand qu'elle le pouvait et décolla de façon immédiate vers l'eau qui ne semblait plus finir. Vu le vent marin elle pouvait se laisser glisser sur le courant d'air qui allait dans la même direction qu'elle. Ce qui rendit le voyage moins loin, mais pas moins ennuyant, car sur l'eau il n'y a pas foule. Elle voyagea avec des oiseaux marin qui jacassait près d'elle sans être offensif ce qui anima un peu son voyage, mais le soleil ayant atteint son zénith elle se disait qu'elle volait depuis bien longtemps. Tout en volant elle fouilla dans son sac et elle prit un petit poisson mort qu'elle avait tranché en filet pour mieux le manger en chemin, donc elle le mangea en quelque bouché et pris quelques petits fruits pour faire diriger le poisson et pris sa gourde de l'autre côté de son sac et pris une bonne gorgée et continua son voyage.

Quand le soleil était rendu à l'horizon à sa droite près à se coucher dans la mer elle voyait à présent la terre devant elle. Encouragé par cela elle accéléra son rythme et elle utilisa même de son don pour manipuler le vent pour se donner une poussé avec celle-ci en créant des courants d'air sous ses ailes pour la propulser. À peine une heure passée elle arriva enfin sur la terre elle s'y déposa et s'assit en repliant ses énormes ailes rougeâtres dans son dos et pris se reposa toute la nuit. Pour être à l'aise elle se transforma en sa forme bestiale et allongea ses pattes pour poser sa tête dessus et se couvrit avec ses grandes ailes puis elle s'endormie avant même que le soleil est quitté l'eau pour laisser la place au croissant de lune montant.

Elle se réveilla tout doucement avec les rayons de soleil qui lui réchauffait le bout du museau. Elle se leva et s'étira tout en restant en forme de loup elle regarda autour d'elle et s'abreuva de l'eau salée qu'était celle de la mer. Elle entreprit ensuite son voyage à pied, elle marcha sur une pleine qui cessait d'être verte pour s'étendre de sables chauds à perte de vue. Elle marcha dans cette mer de sable la chaleur l'épuisa plus rapidement qu'elle le crut. Elle vit une sorte d'oasis au loin, mais était-ce son imagination ou bien était-elle vraiment là ! Elle s'approcha, mais à bout de force elle tomba de fatigue et de déshydratation à quelques mètres de l'eau que constituait l'oasis.

*Je ne veux pas... La chaleur... J'ai soif... Non... *

-Père... Je veux vous retrouver...

Après ses dernières pensées et paroles elle sombra dans l'inconscience, peut-être à quelques pas de son père, mais selon elle était plus près de son but.

Invité

Cela fait deux jours que je marche dans cet océan clair. J'ai ramassé un vieux bâton pétrifié par la chaleur et l'utilise comme bâton de marche. Avant le voyage j'avais prévu deux gourdes de Source Hydratante que j'ai attaché en bandoulière a mon armure. La source hydratante est une "potion" similaire à l'eau mais bien plus hydratante une gorgée de cette source (la source est le nom que j'utilise pour remplacer "potion") est égale à environ cinq ou six gorgées d'eau. Mais, l'inconvénient est le goût. La source hydratante à un goût amer mêlé d'un arrière goût de viande avariée, ce gout reste pendant environ 10 minutes avant d'être remplacé par une sensation agréable d'humidité dans la gorge. J'en ai déjà vidé une gourde et demie. Je suis venu dans le desert pour trouver un insecte d'oasis: Le Stryl, un gros scarabée vert émeraude dont le venin est très précieux. Enfin, venin n'est pas le mot, il ne peut tuer que d'autres insectes de sa taille mais cette sécrétion à des vertus aphrodisiaques. Je n'ai jamais utilisé un filtre d'amour mais ils sont très demandées sur le marche de luxe et valent une bon nombre de cristallis. Mes pieds s'enfoncent dans le sable chaud, je commence à me sentir mal, je mets ma main dans ma poche et ressorts une fiole. Sur l'étiquette est écrit "Usage Personnel par Venser". Et oui, cette fameuse potion dont je ne peux pas me passer. Cette potion si rare et secrète. Je porte cette fiole à mes lèvres et en bois une gorgée.

J'aurais bien invoqué Hinto mais il n'aurait pas résisté aux températures extrêmes du désert. Je regarde l'horizon, créant une ombre sur mon visage à l'aide de ma main. L'oasis n'est pas loin. Mais ce que je remarque, c'est une forme d'une couleur rouge dominante gisant sur le sol. Je lâche mon bâton et me mets à courir, je descends d'une dune ce qui facilite ma course. Je découvre la bête, ou plutôt, l'hybride étendue sur le sol. Les cheveux en auréole autour de la tête de louve indiquent que c'est une femme. Elle a un corps de louve en majorité mais conçue pour se déplacer sur deux pattes. Deux grandes ailes décorées de rouge sont étendues par terre, dans son dos, à quelques mètres de la douce oasis. Je m'accroupis à côté d'elle. Ce devait être une semie Nalami-Fynfrig.
Je mets en œuvre mes capacités basiques en médecine et lui tâte le pouls. Elle était en vie, mon premier réflexe est de porter ma dernière gourde de source hydratante et d'en verser la moitié du contenu dans la bouche animale. Ensuite j'enfonce ma main dans ma sacoche qui me sert à ranger toutes mes potions et en sors une petite bouteille de verre pleine d'un liquide jaune flashis. Un stimulant, j'en verse trois gouttes sur la langue de l'hybride. Je sens sa tête frémir entre mes mains. Une de ses ailes est parcourue d'un court spasme. Mais quelques minutes plus tard, l'hybride reste toujours inconsciente. Je ne dois pas donner plus de stimulant car cette potion peut devenir dangereuse en ne serait-ce que quelques goutes, son usage est réservé aux très bons médecins ou aux alchimistes qui les créent.

Je regarde l'hybride et lui redonne un peu de source hydratante. Je sors ma fiole personnelle et en bois une gorgée avant de la ranger dans ma poche. Je jette un regard périphérique, l'oasis est si proche. Je prends la nalamie dans mes bras et la porte durant quelques mètres avant de la poser à l'ombre des palmiers. Je n'ai pas beaucoup de force mais ça a suffit. Je regarde de nouveauu cette nalamie et ses reflets rouges.

Le Dieu des Arts était d'humeur assez facétieuse en ce moment. Suffisamment pour que les autres dieux le supportent bien moins que d'habitude. Heureusement, il ne les fréquentait guère souvent, et il n'eut pas à les fâcher plus qu'à l'accoutumée.

Cependant, il lui fallait trouver une occupation, et il savait en trouver de bien plus distrayantes auprès des mortels que dans les domaines divins. Le continent ouest commençait déjà à bouger à la conséquence de ses manipulations, aussi s'intéressa-t-il plus aux terres de l'est, à la population moins grande, mais non moins intéressante.

Il n'aurait pas cru que le désert lui apporterai satisfaction, et une idée germa immédiatement lorsqu'il aperçut les deux protagonistes de sa future farce.

Le dieu décida de retourner à sa double incarnation. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas prit cette forme, elle lui manquait.

Auprès de l'oasis, non loin du palmier, en plein soleil, une voix se fit entendre, une voix assez mûre et à moitié étouffée.

"Eh, restez pas là."

La tête d'un homme d'un certain âge, aux cheveux blanc et aux rides prononcées, dépassait du sable. Il était visiblement ensablé depuis un moment, à en croire les rougeurs qui pointaient sur sa peau ridée. Cependant, ça n'avait pas l'air de le gêner outre mesure. Ses petits yeux noisette luisaient d'un air malin et joyeux, et sa voix même ne montrait aucune frustration de sa situation.

Abattu par les rayons du soleil le visage contre le sol la jeune nalamis n'en pouvait plus, elle voulait se lever et se mettre à voler loin de se désert, mais un brouillard l'empêcha de se lever ! Elle sentit un parfum qui se changea en affreux goût de viande avarié elle en grimaça du moins, de l'intérieur, mais au bout de quelques temps elle se sentit mieux, même qu'elle en frissonna donnant un coup d'aile, mais le plus étrange c'est quand elle se sentit légère, elle volait, mais si ses ailes ne bougeaient pas... Bizarre ! Elle renifla quelques fois elle sentit une odeur plus douce que la chaleur et le sable rude, c'était de l'eau... Oui il y avait de l'eau puisque que son porteur l'avait amené plus près de l'oasis et à l'ombre, mais ce n'était pas ça. C'était plus doux, elle entrouvrit l'un de ses yeux bleus comme le ciel et elle vit une silhouette. Elle crispa ses muscles pour se lever, mais une voix plus loin semblait les indigner, ce qui lui coupa toute réserve de force.

Notre Nalamis, Krytaly, entrouvrant les deux yeux et elle vit une autre silhouette au loin, mais trop loin pour la distinguer avec les yeux semi-ouvert avec du sable dans ceux-ci. Elle fit un gémissement plaintif et le va ses pattes avant qui lui servait mains et essuya ceux-ci doucement. Le goût avarié avait à présent disparue, mais le goût amer de la défaite lui vint à la bouche, elle ne l'accepterait pas ! Elle secoua sa tête faisant bouger ses poiles ressemblant plus à des cheveux qui firent tomber bien du sable et elle ouvra grand les yeux vers l'homme qui l'avait aidé, car maintenant elle le voyait clairement, elle vit aussi l'homme plus loin qui semblait faire ce que tous vieux font, marmonner et grommeler. Elle fit un semblant de sourire à son « sauveur » et d'une voix douce, mais rude qui était forcé de sa part le remercia, elle regarda dans sa petite besace dont elle y avait mis du poisson, des baies et un peu d'eau, mais l'eau avait séché et le poisson aussi en fait... Elle mangea deux, trois baies et laissa le reste à l'elfe qui l'avait secourue. La louve regarda l'eau et entrepris de la remplir à ras bord pour le reste de son voyage, mais elle se tourna et regarda les deux hommes qui se tenaient environ au même endroit et dit de sa véritable voix douce et mélodieuse comme les oiseaux.

-Vous savez où je peux trouver des Fynfrigs ?

Sa question semblait banale, mais son air en était que plus sérieuse, elle voulait le retrouver et lui poser des questions, lesquels ? Elle ne s'en souvenait plus, mais il y en avait par centaine. Elle ne remplit que quelques gorgées pour se retourner et s'assit face aux deux hommes, ses pattes arrières bien allongées devant elle avec leurs griffes acérée, sa queue de louve se brassant doucement l'air en attente d'une réponse et ses ailes repliées dans son dos, elle porte une sorte de pagne qui recouvre son entrejambe et une chemise sans manche assez court qui laisse son ventre ainsi que le bas de son dos à l'air et deux trous dans sa chemise pour ses ailes. Elle pencha la tête de côté et regarda tour à tour les deux hommes.

Invité

Je regarde cette hybride puis tourne la tête vers l'homme un peu plus loin. Drôle de hasard, le désert est grand et l'oasis également. Je réponds à l'hybride tout en fixant l'homme ensablé.
-Des fynfrigs ? Plus loin au nord, dans les monts du vent, mais il reste le désert à traverser ce qui risque de vous être fastidieux, si vous voulez un conseil, contournez le et avancez le long de la côte, le climat y est plus indulgent.
Ayant fini de lui répondre, je souffle d'un agacement certain et me lève. J'essuie mon armure faisant tomber pas mal de sable. Je glisse une main dans ma poche et un sors un fiole dont je vide une petite gorgée. Je m'avance vers l'homme ensablé et me laisse tomber à genoux, à côté de lui. J'entreprends de creuser autour de lui afin de l'extraire du sol tout en lui parlant:
-Si je puis me permettre, qu'avez vous fait pour vous trouver ensablé dans le désert ? Qui êtes vous ?

"Je m'appelle Sécrus, et c'est ma femme qui m'a ensablé. Elle est un peu énervée je crois. Si j'étais vous, je ne resterai pas là. Ses colères sont terribles, vous n'avez pas idée. La dernière fois, elle a monté un ver de sable pour qu'il me dévore, j'ai jamais autant couru de ma vie. Finalement, je préfère quand elle m'ensable."

Le sable semblait bien compacté autour de lui, et il était difficile de le creuser tant il était remplacé vite par le sable alentour qui le remplaçait. Pourtant, le vieillard ne semblait pas incommodé outre mesure. Il se permit même de répondre à la semie.

"Si vous voulez traverser en direction du nord, je vous suggère les vers de sable. Il va faire encore plus chaud au cœur du désert, et les nuits sont glaciales. C'est un coup à vous brûler les ailes, ça. Je connais une histoire comme ça, avec un elfe un peu cinglé qui voulait voler? ça finit mal."

Ce qu'il omettait d'ajouter, c'était que les vers de sable étaient d'immenses créatures voraces et dangereuses, que personne n'avait jamais réussi à dompter, pour la simple raison que personne n'avait cherché à les approcher. Ces créatures se faufilaient dans les profondeurs brûlantes du désert et ne sortaient qu'une fois par an pour se nourrir. Mais les dégâts qu'elles occasionnaient alors étaient terrifiants.

Pendant qu'elle attendait sa réponse, l'elfe lui répondit qu'elle devait aller au nord si elle voulait atteindre le mont du vent. Il lui suggéra même de sortir du désert et de passer par la côte, car le climat y serait plus clément. Peut-être que cette terre était entourées par cette côte plus verte et douce avec la bise que donne sans cesse les vents de la mer. Elle resta tout de même assis après les paroles de l'homme et celui-ci se leva pour laisser un soupir et alla se mettre à genoux pour déterrer le vieil homme. Comment avait-il pu être ensablé ainsi ! Elle eue la réponse en même temps que l'elfe qui lui avait posé la même question. Il lui répondit que sa femme l'avait ensablé ! Elle avait même essayé de le faire dévorer par un ... vers à sable ? Elle pencha la tête sur le côté, elle ne comprenait pas comment l'on pouvait autant haïr au point de vouloir faire décorer son amant... Même si elle avait été maltraitée toutes sa jeunesse, elle n'avait jamais pour autant haïe personne, du moins pas qu'elle se souvienne. L'homme semblait très bien ensablé le sable revenait après chaque poignée que l'elfe enlevait. Ensuite le vieil homme s'adressa à elle et lui dit de passer par le nord, mais que le soleil était très chaud et ce en brûler des ailes ! Puis il lui expliqua qu'avec les vers à sable ça l'irait plus vite, mais ce n'était pas ce qui avait tenté de le dévorer ? Elle le regarda incrédule et décida de lui poser la question.

-Les vers à sable ? Tu as dit que l'un deux, celle que ta femme à entraîner à essayer de te dévorer ! Malgré que s'ils sont si rapide, mais si le soleil est trop chaud je ne veux pas que mes ailes brûlent...

Elle ramena ses ailes devant elle pour les caresser elle tenait à ses ailes même si celles-ci avait été l'objet de souffrance et de moquerie. Elle secoua le sable accumulé dessus en même temps. Après cette petite toilette, elle regarda les deux hommes l'un pris dans le sable et l'autre entraîne de le déterrer. Elle fit un sourire amusé puis se leva de toutes sa hauteur, c'est-à-dire 1.70 mètres, elle s'avança vers les deux hommes et se mit à genou, pour creuser autour de l'homme vachement bien ensablé. Elle ne put s'empêcher de faire une remarque.

-Dit donc, tu l'as vraiment mis en colère pour qu'elle t'ensable aussi fermement ! Si elle est si souvent en colère tu dois avoir fait quelque chose non ?

Elle continua de creuser sans regarder le vieillard enseveli sous du sable. Elle ne comprenait pas, mais peut-être que les autres avaient moins de patience qu'elle.

[H-j: Désoler pour l'attente de 4 jours... Je travaillais, donc pas d'accès à une ordinateur. ]

Invité

Je bois une gorgée de ma potion personnelle puis remarque que l'hybride s'est rapprochée. Je lui dis:
-Eh bien, on dirait que ça va mieux...
Je m'arrête un peu de creuser, c'est inutile. Je me mets en arrière en m'appuyant sur mes coudes. Cet homme semblait bien étrange, sa façon de parler était.... assez exaspérante. Il racontait que l'on pouvait traverser le désert avec les vers de sable, soit cet homme est idiot et naïf soit il est intelligent. Je ne dis rien à propos des vers de sable, après tout, il faudrait qu'elle en trouve pour se mettre en danger. Je ne fais pas attention à Sécrus et tourne la tête vers l'hybride.
-Je vois que vous allez mieux, je me demandais, qui êtes vous ?
Je regarde l'oasis, il faut que j'y aille. Mais ça peut attendre.

Le sable revenait toujours après l'avoir enlevé. Il était tellement fin qu'il coulait plus qu'il ne tombait. Le vieillard manqua même d'en avoir un peu en bouche, mais évita de justesse d'un mouvement de tête vers le haut.

"Eh, gaffe quand même, je suis ensablé, mais je veux pas goûter."

Après quoi il daigna expliquer un peu la situation, quoi que restant toujours un peu évasif.

"Ma femme s'énerve tout le temps pour rien. Tenez, l'autre fois, elle a faillit me casser ma flûte sur la tête parce que j'avais fait ruer le cheval ou nous étions. C'était même pas ma faute !

Ah, et puis la fois où un homme tareau nous a coursé sur trente kilomètres parce que je lui avait conseillé de s'habiller en rouge, je pouvais pas savoir.

Et le pire, ça a été la fois où j'ai jeté ce coquillage musical qu'elle avait trouvé. Bon, la musique était pas dégueu, mais quand même, y a mieux. Comment j'aurais pu deviner que ça allait réveiller un monstre marin pour couler le navire ?

Ça l'a mise en rogne ce jour là. On a mangé du calmar au diner d'ailleurs. Ceci dit, je connais un village de pêcheurs qu'aura pu faim pendant au moins quelques mois.

ça me rappelle d'ailleurs se splendide cochon des plaines qu'on nous a offert à dîner à Ra'Sibe l'autre fois...."

Il se perdit ainsi dans des souvenirs plus saugrenus et incroyables que les autres, passant du coq à l'âne sans transition, semblant être le seul à trouver la logique de ses paroles.

Pendant, qu'elle déterrait ou plutôt tentait de le déterrer l'homme drôlement bien ensablé, ils creusaient inutilement, car le sable coulait plus qu'ils enlevaient. Il recula un peu et pris une gorgée d'une petite fiole et remarqua qu'elle semblait aller mieux. Elle-même se sentait en pleine forme, malgré, la chaleur cuisant du désert. Il finit par cesser de creuser le sable infini et s'appuya sur ses coudes. Notre Krylaty pour sa part continua un peu, mais se résigna enfin que c'était impossible surtout quand l'homme risqua d'en manger une poignée. Elle s'assit sur place et regarde l'homme qui contait pourquoi sa femme était fâchée après lui sans cesse. Il expliqua qu'elle se fâchait pour rien, mais après avoir entendu les raisons elle se dit que s'était probablement lui qui causait tout ce tort malgré ces « accidents ». Elle soupira et l'elfe lui demanda vu que son état s'était améliorée qui elle était... Elle resta assise et regarda l'elfe la tête à moitié penché sur le côté, puis elle lui répondit doucement.

-Je suis Krylaty D'Irtolië, je suis une semie... comme tu as pu remarquer. Ce n'est pas comme si le détail n'était pas évident.

Elle fit frétiller ses ailes derrières elle et elle sourie de façon enjouer. Elle se regarda l'elfe avec ses yeux bleus comme le ciel et scintillant comme un saphir et retourna la question à celui-ci.

-Et toi ? Qui es-tu dans ce monde ?

Elle regarda du coin de l'oeil le vieil homme dont elle connaissait le nom et peut-être un peu trop de sa vie privée. Il ne semblait pas trop incommodé de sa situation. Elle expira, mais cela ressemblait davantage à un soupire qu'à autre chose.

Invité

Je regarde le sable qui file entre mes doigts. Mon regard se dirige vers la semie, Krylaty d'Irtolië. Je me lève en m'étirant et me tourne vers l'astre d'or. Une brise chaude effleure ma peau claire.
-Et toi ? Qui es-tu dans ce monde ?
Je suis frappé par ce tutoiement, elle ne sait pas qui je suis et pourtant elle me tutoie... Mais le ton de sa voix m'empêche de le lui reprocher. Je lui réponds fixant toujours le soleil.
-Dans ce monde, comme dans n'importe quel autre je me nomme Ersan Venser elfe et alchimiste.
Habituellement je cache mes dons d'invocateur afin de garder un effet de surprise en cas de danger mais cette fois je peux m'en passer. Je rajoute:
-Alchimiste et invocateur...
De toute façon, entre ce vieil inconnu ensablé et cette semie que j'ai sauvée d'une déshydratation, je ne suis pas en danger. Je marche lentement vers l'oasis, je ne suis pas venu dans le desert pour rien ! Je m'éloigne lentement de cet homme ensablé. La situation ne semble en aucun cas le déranger et sa façon de raconter sa vie me rend malade. Ces humains qui prennent plaisir à dire des choses qui n'ont aucun intérêt pour ceux qui les entourent. J'arrive sur l'oasis et m'adosse à un palmier, protégé par son ombre. Je dis, suffisement fort pour être entendu:
-Vous allez devoir trouver un moyen de vous extraire du sable et je n'ai pas l'intention de passer une journée à creuser en vain, étant donné l'importance de chaque journée passée dans le désert. Si votre femme vous a enterré c'est quelle veut vous tuer, peut être a t elle ses raisons. Si ce n'est pas son intention, elle reviendra.
Sur ces mots, je sors ma fiole personnelle de ma poche et en bois une gorgée.

"Me tuer ? Nooon, elle calme ses nerfs sur moi, c'est tout. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi vous cherchez à me déterrer, je suis bien ici. C'est rigolo, le sable est chaud au dessus, froid en dessous. ceci dit, grâce à vous, j'ai un peu plus de chaud."

Le vieillard riait de sa condition visiblement, et il semblait même se demander pourquoi on tentait de le libérer. D'ailleurs, il jeta soudainement un regard vers la plage, et annonça d'un air joyeux :

"Ah, d'ailleurs, la voilà. Ohé, Elëan ! Viens par là, on a des invités !"

La dénommée Elëan sortait de l'eau pour rejoindre la plage. C'était un femme d'une beauté à couper le souffle, un sourire rayonnant, une chevelure rousse flamboyante, des yeux d'un vert profond et une peau blanche et douce, sans pour autant être trop pâle. Vêtue d'un maillot en deux pièces orangé, elle s'approchait en marchant tranquillement.

Elle regardait Sécrus d'un air moqueur, mais se dernier semblait soudain plus préoccupé par les courbes de sa femme que par la raison pour laquelle il était dans pareille situation.

"Tu prends bien le soleil chéri ?."

Remarquant enfin la présence des autres, elle les salua brièvement.

"Bonjour, je m'appelle Elëan. Vous devez être fatigués après la traversée du désert. Prenez le temps de vous reposer surtout."

Toujours assise au sol notre semi regardait l'elfe qui semblait surpris des paroles crues de notre ailé. Il se présenta sous le nom de Ersan Venser, il se dit aussi un alchimiste et il le répéta pour ajouter le fait qu'il était un invocateur, si elle n'avait pas manqué de leçon de vie elle savait que les invocateurs pouvaient invoquer tel le dit leur nom des créatures à leur côté, mais elle n'en avait jamais vu. Ce qui est pour l'alchimiste elle ne semblait pas surpris, mais curieuse. Quelle était cette profession que l'elfe maintenant rendu étendu contre un palmier tout en exprimant son point de vue face à la vie privé du vieil homme. Elle se dit la même chose, mais l'homme toujours bien ensablé semblait apprécier sa situation. Krytaly se leva sur ses deux pattes arrières et marcha en direction de l'elfe quand l'homme cria que sa femme était là.

Elle vit la femme à la beauté infinie qui s'approchait d'elle, plutôt du vieil homme derrière elle. Celle-ci les salua tous brièvement, mais cela ne stoppa point le mouvement de l'ailée qui avait toujours soif et cruellement chaud sous ce soleil cuisant. Elle observa la femme qui s'approcha du vieux et elle lui lança une phrase assez sarcastique. Elle ne pu s'empêcher d'afficher un sourire qu'elle perdit aussitôt qu'elle s'assoit dans la même ombre que l'elfe. Il lui semblait moins fou et bavard que ce vieux fou. Peut-être que lui aurait la réponse pour son voyage.

-Alors... Tu as dit que je devrais longer la côte... Pour me rendre au mont du vent ? Donc je devrais revenir sur mes pas et recommencer à partir de là... Le vent marin n'est tellement pas agréable et mes ailes sont inutilisables après un tel voyage au-dessus de l'eau...

Elle soupira d'épuisement et elle se laissa tomber sur le dos dans le sable rafraîchit par l'ombre.

Invité

Je regardais l'horizon lorsque le vieil homme s'est écrié que sa femme arrivait. Sa beauté était particulièrement frappante mais je ne la regarde qu'une seconde puis me concentre sur l'oasis. La femme se présente, je ne fais pas très attention à son nom, Helen ou Elan, cela n'a pas beaucoup d'importance pour moi, tous ces humains et leurs querelles infondées. Mes pensées sont vites ramenées à la situation lorsque Krylaty m'adresse la parole.
-Alors... Tu as dit que je devrais longer la côte... Pour me rendre au mont du vent ? Donc je devrais revenir sur mes pas et recommencer à partir de là... Le vent marin n'est tellement pas agréable et mes ailes sont inutilisables après un tel voyage au-dessus de l'eau...
Je l'écoute attentivement, la fixant dans les yeux puis entreprends de lui répondre.
-Revenir sur vos pas serait peut être un peu abusif, je vous conseille de changer de cap vers la côte. La côte Est est légèrement plus proche si j'en crois mes souvenirs. Mais si l'air marin ne vous réussit pas, le seul moyen serait de traverser le désert. Mais si vos ailes ne vous permettent pas de voler près de la côte, la chaleur du désert n'arrangera pas les choses.
Je m'arrête, scrutant de nouveau l'oasis. Krylaty ne semblait pas en grande forme, je lui demande alors:
-Mais, si je puis me permettre, Mademoiselle Irtolië, qu'est-ce qui vous pousse à rejoindre les terres fynfrigs ? Car le voyage par le désert est un risque important, comme vous l'avez constaté en arrivant à l'oasis. Ici, au bord de l'eau, il est régulier de croiser un ou deux autres voyageurs qui peuvent vous aider mais une fois l'oasis dépassée, plus personne ne croisera votre chemin.
Je lui ai dit ça d'un ton amical, presque préoccupé, je me lève et retire délicatement un peu de sable de mon armure. Je marche tranquillement vers l'eau. Je m'assoie à genoux sur le bord et plonge mes mains dans l'eau en ne produisant qu'un léger remous.

La jeune femme se releva, laissant son homme dans le sable, et se mêla tout bêtement à la conversation, un air bien agréable au visage.

"Vous voulez traverser le désert ? C'est dangereux, tout seul. En ce moment, avec la guerre qui se prépare, les tensions sont à leur comble. Et les créatures du désert l'on sentie. Elles sont assez agitées en ce moment, il devient fréquent de les croiser. Je vous déconseille pareille traversée sans être un minimum accompagnée, et équipée."

Ce qui était étrange avec cette femme, aussi naturelle qu'elle pouvait sembler, c'était le détachement qu'elle avait vis à vis de ses interlocuteurs. Elle ne s'arrêtait ni aux apparences, ni aux attitudes, parlait naturellement comme à un semblable, ce qui, pour un humain, était tout sauf courant. Sans changer d'attitude, elle se tourna vers son mari, toujours tranquillement ensablé.

"Nous pourrions les aider non ? C'est sur la route je crois."

"Comme tu veux, si tu me laisse sortir. Et que tu me rends ma flute."

Elëan eut un rire cristallin, d'une pureté rare. Ce rire allait de pair avec l'Unité du Dieu, qui jouait allégrement de sa double incarnation avec un plaisir sans fin. Ce nouvel aspect de son incarnation féminine lui plaisait, et rendait les relations sociales plus simples, finalement.

Encore étendue sur le sable la semie regarda l'elfe d'en bas. Celui-ci le regarda dans les yeux pour lui expliquer qu'il devrait plutôt changer de cap et continuer sa route vers la côte tout en se rapprochant du Mont. La jeune femme intervint dans cette conversation en lui faisant remarquer que c'était trop dangereux de voyage dans le désert et surtout maintenant avec la guerre qui se préparait. Une guerre ? Ce mot attira l'attention quasi immédiate de l'ailée, elle se releva en position assise et regarda la femme. De sa voix rendue tremblante elle réussit à articuler.

-Une guerre... Entre qui ?....

Ensuite l'elfe l'interpella avec son nom elle se tourna doucement vers lui les yeux vitreux à l'agonie de savoir ce qui se passe quand celui-ci demanda soudainement, mais elle s'y attendait, pourquoi voulait-elle aller sur les terres des Fynfrigs, elle baissa la tête et rabattit ses ailes autour d'elle. C'était un sujet qui la gênait un peu, vue sa naissance mal vue aux yeux des autres et tout ce qui arrive à l'instant. Elle se cacha ce qui rendit sa voix faible.

-Pour retrouver qui je suis... plutôt ce que je suis à moitié...

Elle resta caché ainsi, mais elle entendue la femme dire qu'elle voulait l'accompagner vu que c'était probablement sur leur route, l'ailé sourit sous ses ailes, mais elle n'avait pas tout dit sur la raison qui la poussait à faire se voyage. Elle n'a plus qu'à laissée les choses aller et regarder comment ça allait se passer.

Invité

Je tourne légèrement la tête vers Krylaty, elle a demandé quelle guerre se préparait. Il n'y a qu'une guerre qui se prépare sur les terres, du moins à ce que je sais, et cette guerre oppose les Nalamis aux humains. Je regarde cette semie, c'est étrange qu'elle ne soit pas au courant de la guerre qui se prépare entre Isaac et son peuple contre les Nalamis. Je m'apprête à lui répondre en ce qui concerne la guerre lorsqu'elle rabattit ses ailes sur elle même en me répondant.
-Pour retrouver qui je suis... plutôt ce que je suis à moitié...
Retrouver ce qu'elle est, ou, la moitié de ce qu'elle est. Le contraire de mon problème. Je tente d'oublier la moitié de ce que je suis. Mes pensées furent interrompues Elëan qui proposa à Krylaty de l'accompagner. Je ne peux retenir un discret ricanement. Jamais je ne supporterais de voyager avec un ou une humaine qui me raconte sa vie et ses problèmes. Après avoir fait ce que j'avais à faire à l'oasis, je vais devoir remonter en Ackat mais je n'aime pas voyager en groupe, à moins que ce soit moi qui ait choisi mes compagnons, ce qui n'est pas le cas. Krylaty a un caractère légèrement renfermé mais qui me plait, voyager à ses côtés ne m'aurait pas posé problème mais je viens d'apprendre que Elëan, et même peut être son mari seront sur ce chemin, je ferais mieux de passer par l'Ouest, quitte à perdre du temps. Néamoins, je ne dis rien, de toute façon, je ne partirai de l'oasis qu'en ayant trouvé ce que je suis venu chercher. Je dis à Krylaty, d'une voix douce et discrète
-Mademoiselle Irtolië, il n'y a aucun mal à chercher son passé. Je dis, cette fois en murmurant afin de n'être entendu que par Kylaty, Tenter de l'oublier est un objectif bien plus malsain.

Elëan sembla étonnée que l'hybride ne soit pas au fait des nouvelles concernant son peuple, mais se fendit malgré tout d'une explication, tandis que son mari, dans son dos, insistait de temps en temps pour qu'elle lui rende sa flûte, qu'elle n'avait visiblement pas sur elle.

"Ma chère, vous ignorez le conflit qui se prépare ? Je me dois de vous en avertir, d'autant que, malgré vous, vous êtes doublement concernée.

Le peuple de Ra'Sibe, au travers de son empereur et de son conseil, a déclaré la guerre au peuple Nalami. Voilà maintenant plusieurs mois que la mobilisation a lieu d'un côté comme de l'autre, la tension est a son comble. Votre problème, ma chère, sera dans le choix de votre camp.

De votre sang Nalami, vous devriez vous ranger aux côtés de vos pairs, mais j'ai ouï dire que ces chers Fynfrigs s'étaient alliés aux humains. Un comportement étrange, si je puis me permettre."

Assis toujours recouvert de ses ailes, l'elfe, Ersan, avoua à l'ailé qu'il valait mieux tenter de retrouver qui l'on est, que de l'oublier. Ce qu'elle crut normal. Elle sortie sa tête de ses ailes et regarda l'elfe avec un regard ni enjoué ni déprimé. Pendant qu'elle se préoccupait d'elle, la femme lui appris que la guerre était entre son propre peuple et les humains. Ce qui n'était pas si pire, jusqu'à ce qu'elle rajoute le fait que de façon inattendue et même anormal les fynfrigs c'était joint aux humains. Aucun mot n'aurait pu avoir une ressemblance avec l'expression qu'arborait son visage face à se déchirement de personnalité. Si elle avait eu la possibilité tomber plus bas que le sable sous elle, elle se serait enfouie jusque dans les abysses les plus profonds. Une guerre de chaque côté de sa famille. D'une voix tremblante elle suffoqua quelques mots.

-Comment... Une guerre... Mais, non !

Sa tristesse se transforma de façon inattendue en colère refoulé, elle voulait exploser en larme tout en éclatant chaque arbre devant elle. Elle ne savait pas comment prendre cette nouvelle ou plutôt mauvaise nouvelle. Elle voulait le retrouver et maintenant elle avait une raison de plus ! À moins qu'elle se fasse abattre si les fynfrigs c'était vraiment allié avec les humains. Elle se mit à taper le sol, impuissante dans cette situation. Elle retenait ses larmes le mieux que sa volonté le lui permettait, mais déjà abattu par un conflit de plus en plus grave. Pourquoi personne ne lui avait parlé de cette guerre qui semble si imminente ! Elle regarda la femme avec un regard désespéré.

-Si je m'y aventure ils pourraient ne pas apprécier de voir une nalamie sur le territoire, même si je suis des leurs aussi... Je ne saurais qu'une fois de plus... rejeté...

Elle semblait fixer sur le mot tabou qui avait fait sa vie d'un calvaire parmi les siens, était-ce parce qu'ils savaient que cette guerre arriverait ! Toute sa vie était remise en question ... Elle s'enferma de nouveau dans ses ailes plus sur de rien, ni de son existence, ni de son enthousiasme pour retrouver son géniteur.

Invité

Je regarde la semie dans les yeux. Une étrange aura humble et puissante refoulée en son coeur. Elle vient d'apprendre que la guerre oppose les deux parties de sa famille. Je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre la guerre qui opposait mes parents, je l'ai toujours su, je l'ai toujours vécu, je l'ai toujours maudit depuis ma triste naissance entre deux parents qui se prêtaient à une guerre interminable. La tristesse mêlée de colère imprimée sur le visage de Krylaty s'est depuis longtemps effacée de mon visage, mais elle n'a jamais quitté mon coeur.
-Comment... Une guerre... Mais, non !
Je ne cesse de la regarder, je me demande quel sera son avenir... La guerre peut faire des ravages, dans les terres comme dans les esprits. Je surprends une larme qui perle au coin de mon oeuil. Je revois mon père, haut, devant la lumière bienfaisante du soleil. Je revois ma mère, sombre, prise d'un rire cruel. Je les revois s’entretuer devant mes yeux. Je me lève et me retourne vers l'eau, afin de cacher la douleur qui, depuis bien longtemps avait été refoulée. J'entends Krylaty dire:
-Si je m'y aventure ils pourraient ne pas apprécier de voir une nalamie sur le territoire, même si je suis des leurs aussi... Je ne saurais qu'une fois de plus... rejeté...
Je ne la regarde pas, mais lui réponds d'une voix calme, légèrement enrouée:
-Peut être... peut être peux tu tenter de contacter un seul Fynfrig, de lui parler loin de la vue des autres. Un fynfrig seul ne prendra pas forcément l'initiative de t'attaquer, surtout si tu le connais.
Cette fois j'ai cessé de la vouvoyer, je la tutoie. Je m'éloigne un peu d'eux leur tournant toujours le dos, je ferme les yeux et inspire. Je les rouvre, il vaut mieux cacher ses faiblesses. À présent mon visage est inexpressif, comme il l'a été tant d'années.

"Oh, les Fynfrigs ne sont pas tous très enchantés par l'affaire. J'ai entendu dire qu'un certain... Zepharion était contre cet embrigadement. Il peut être un contact privilégié. Mais ça ne résout pas le problème de la traversée du désert."

Elle ne semblait pas du tout affectée par cette idée de guerre, pas plus que son mari. Pourtant, ils étaient a priori humains, donc originaires de Sibera. Et malgré cela, ils semblaient presque joyeux.

De son côté, Sécrus commençait à s'extraire du sable, avec grand peine puisque ce dernier ne cessait de revenir, mais on pouvait désormais apercevoir le haut de son buste, ce qui était un progrès non négligeable. Cependant, sa façon de faire était... cocasse. On aurait dit qu'il nageait dans le sable pour se pousser à la surface, comme un chien dans l'eau.

Elëan ne prêtait pas vraiment attention à lui et regardait le duo. Intérieurement, l'Unité riait de bon cœur. Elle tenait là une histoire formidable, un conte qu'elle pourrait chanter pendant des siècles. Restait à savoir comment les pousser à aller plus loin. Elle tenait peut-être là ce héros qu'elle cherchait.

À la fois affaissé sur elle-même et vide d'enthousiasme elle regarda l'elfe. Celui-ci lui fit remarquer que si elle trouvait un seul fynfrig pour lui parler de la situation cela serait plus délicat que demander à tout le monde et risquer de se faire tuer. Elle regarda l'elfe avec un peu d'espoir quand la jeune femme fit mention qu'un certain Zepharion n'était pas enchanté par cette guerre. Si l'un d'eux n'était pas d'accord alors peut-être que d'autres serait du même avis. Elle releva sa tête en même temps que son estime en elle.

-Alors ! Si j'arrive à lui parler, peut-être que je pourrais tout comprendre, mais ce qui est en lien avec la guerre... Si elle a lieu... je dois avertir ma mère ainsi que toute ma tribu...

Elle regarda le sol l'aire perplexe et se releva sur ses pattes arrières d'un bon et d'un coup d'aile. Elle devait y aller, peut importe le moyen elle devait le retrouver ainsi qu'en découvrir plus sur cette guerre dont elle ignorait l'existence depuis quelques minutes. Elle inspira d'une profonde respiration d'aire chaude que procurait le désert.

-Nous devons y aller ! Passons par la côte. Si c'est le moyen le plus rapide et sans danger. Alors, vous venez ?

Elle regarde l'homme à moitié ensablé, sa femme et finalement l'elfe. Elle attendait le soutient de leur regard. Elle avait de nouveau estime en elle. Sa motivation était à son sommet et elle ne voulait pas que personne lui refuse se souhait, aussi égoïste soit-il.

Invité

Je fixe Krylaty, elle a un but, une lumière vers laquelle se tourner. Elle va faire ce que je lui ai proposé, elle va retrouver son père, prévenir sa mère et puis elle reprendra sa vie. Derrière chaque ombre de la vie, il y a une lumière plus forte que la précédente. Je m'éloigne encore du groupe. La chaleur se fait sentir, je ne peux pas passer tout mon temps dans le désert. Je ne passerai pas par la côte, cela m'évitera de perdre du temps. J'ai de quoi boire quelques jours. Je regarde Krylaty dans les yeux. Je sourie, il y a des chances pour que son histoire finisse bien. Elle doit en profiter tant que c'est possible. Mais soudain une pensée me percute, et si la personne qu'elle cherche est du côté de l'empereur isaac, si, cette personne est pour l'élimination des nalamis, cela risquerait de ruiner sa vie. Je préfère la prévenir.
-Mais si la personne que tu cherches est... comment dire... en accord avec les intentions d'Isaac, que feras tu ?

Le vieillard reçut la réflexion de la semie avec un grand enthousiasme.

"ça c'est parlé petite ! 'faut pas laisser le destin te dicter ce que tu dois faire ! "

Dans sa fougue, il parvint enfin à s'extraire du sable. Il devenait alors assez facile de comprendre ce qui l'en empêchait, lorsqu'on put enfin voir de qui il était habillé. Il portait une grand manteau sans manches le couvrant complètement, et qui devait le faire mourir de chaud par ailleurs. Le sable en coulait comme de l'eau à l'image d'une fontaine coulant inlassablement. Sa femme eut par ailleurs un sourire en le regardant.

Elle alla chercher près de l'eau une grand sac de voyage, visiblement bien rempli, duquel elle sortit un... instrument... une sorte de flûte. Elle ne correspondait à aucun modèle connu, et paraissait totalement injouable par ailleurs. Longue, à moitié enroulée sur elle même, elle était percé de pas moins de cent trous, et sa forme improbable laissait clairement sceptique quant aux sons qu'on pouvait en sortir.

Le vieillard s'en empara immédiatement, satisfait et heureux.

"Bon, maintenant qu'on est prêts, il est temps de chercher un moyen de transport."

Eleän acquiesça avec un sourire, et sortit à son tour un second instrument du sac, qui était à présent largement désempli. D'apparence plus classique, il s'agissait d'un luth d'assez grande taille. Du moins, ça y ressemblait, car il disposait de dix cordes et un manche nettement plus long que celui d'un luth ordinaire. Encore une fois, en jouer correctement semblait utopique. Pourtant, cela ne semblait pas la gêner.

"Nous allons vous aider pour votre quête, Dame Krylaty. Du voyage, et une escorte."

Ils ne le savaient pas encore, mais l'Unité avait prévu la suite. Une nouvelle légende allait naître.

Krylaty remplis d'estime se tourna vers le vieillard qui appréhendait son souhait comme une nouvelle destination à suivre, puis sa femme aussi d'ailleurs celle-ci redonna la flûte aussi étrange soit-elle au vieil homme, qui n'était plus ensablée, puis ceux-ci lui dire qu'il l'accompagnerait, donc une escorte plus un transport. La jeune semie sourit de plus belle quand l'elfe c'était éloigné quelques instants plutôt se tourna vers le groupe et émit l'hypothèse que si le fynfrig qu'elle recherchait était sur le côté de l'empereur que ferait-elle ? Elle ouvrit la bouche, mais rien ne sortie. Elle l'ignorait, mais elle refusait de croire que cela puisse arriver quoique les possibilités que Ersan est raison l'effrayait, elle inspira une autre bouffée d'air chaude et regarde l'elfe, puis de façon positive elle lui répondit sûr d'elle.

-S'il est de leur côté je lui ferais entendre raison ! Il doit bien avoir quelques choses qui lui plaisent chez les nalamis pour que je vienne au monde, non ? ...

Sur ces dernières paroles elle se tue et souriait à pleine canine. Elle regarda Eleän celle-ci sortie aussi un instrument bizarre, mais à quoi bon pouvait servir ces instruments qui semblaient inutilisable. Elle haussa les épaules et demanda, curieuse, à quel moyen de transport elle aurait droit. Tout semblait aller pour le mieux maintenant. Elle se tourna à nouveau vers l'alchimiste, elle s'en approcha puis de son sourire envoutant elle lui demanda sans gêne.

-Tu nous accompagnes ? Plus on est de fou plus on rit !

Elle mit ses pattes qui ressemblaient davantage à des mains, derrière son dos sans encombrer ses ailes pâles au reflet rouge en les faisant trémousser de temps à autre sans oublier sa queue de louve qui foutait l'air à l'attente de sa réponse.

» Intrusion [Atruction + Libre pour qui voudra !]
» Un join pour mon royaume!! [Ilona + Libre]
» Un long voyage...

Un long chemin pour une peu d'eau [ Libre ]

Un long chemin pour une peu d'eau [ Libre ]

Sujets similaires

Sujets similaires

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée