Rannveig Üttsdotter Barde
Parchemin d'identité Race: Dragon(ne) Age du personnage: 800 Haut-faits/Connaissances:
| Sujet: Rannveig Üttsdotter Mar 4 Oct - 0:00 | |
| PERSONNAGE:
- NOM: Üttsdotter
- Prénom: Rannveig
- Âge: environ 800 ans
- Race: Dragonne
- Classe(Art): Barde
- Métier: Cuisinière et Herboriste
- Alignement: Lumière
- Dieu vénéré: Crépuscule
- Description physique: En forme humaine, elle apparaît comme une jeune femme à la longue chevelure blond blé qu’elle natte avec quelques fleurs, les yeux d’un bleu clair comme le ciel d’été, la peau pâle même malgré les dures journées passées sous un soleil de plomb pendant ses voyages. Vêtue simplement mais toujours avec élégance et une petite touche de jeunesse, elle ne passe pas inaperçue. On lui donnerait vingt ans a peine lorsqu’elle déclare humblement « j’ai 25 ans ». Elle mesure 1 mètre 73, ce qui n’est pas très grand. Ses courbes parfaites et ses mimiques en font la personne parfaite pour attirer l’attention. C’est bien ce qu’elle désire, étant barde, que ce soit par sa mélodieuse voix, ses doigts de fée qui grattent le lute ou la harpe en produisant un son presque divin, elle a tout pour plaire.
En forme draconique, ça en est tout autant. Ses écailles sont de couleur cuivrée et luisent à la lumière, reflétant tel un prisme les milles et un rayons du soleil. Son ventre est d’un blanc doré ainsi que ses cornes et ses griffes. Mesurant une dizaine de mètres, de la tête à la queue, son corps est particulièrement massif et résistant, héritage de la physiologie propre à sa mère, une dragonne de cuivre elle aussi à quatre pattes. Ses ailes sont d’un dégradé de couleurs passant du cuivre très luisant au cartilage presque transparent, très impressionnantes, mesurant presque autant que la dragonne elle-même. Son agilité est autant éprouvée dans les airs que sur la terre mais elle a quelques lacunes au niveau de la nage vu la taille de ses ailes. Des épines elles aussi presque transparentes à la lumière ornent sa large et puissante queue. Il va sans dire que sa forme draconique est effrayante, avec une touche d’attirance et de beauté, paradoxe parfait.
- Spoiler:
Elle adore être « coquette », propre et bien se présenter dans les deux formes.
- Description mentale: Rayonnante est le qualificatif la rejoignant le plus. Bref : enjouée, souriante, heureuse, pleine d’espoir, ambitieuse. Étant une dragonne, donc très intelligente, elle use de son air innocent et de son charme lorsqu’elle est en forme humaine pour obtenir ce qu’elle veut. N’allez pas croire qu’il s’agit la de manipulation, bien au contraire. Elle ne veut surtout pas abuser de sa beauté et de ses atouts pour manipuler les gens, mais bien pour les inciter à faire le bien. Comme les humains sont attirés par la beauté, elle a rapidement compris l’utilité d’être toujours à son meilleur et par ce fait, de discourir de manière à citer l’exemple. Elle déteste les égoïstes, les voleurs et les menteurs. « À travail acharné, récompense bien méritée », c’est ce qu’elle a appris au travers les ages; précepte qu’elle applique et tente d’inculquer aux humains et autres êtres vivants qu’elle côtoie. Sa préférence est le jour, bien entendu, alors que la nuit, sa tâche est « d’éclairer » les gens, participant à des fêtes et tout autre sorte de moment de plaisir. Par ses voyages, elle a connu Crépuscule. Bien qu'elle partage les visions d'Elëmentis tout en lui vouant un respect incontestable, ce sont les valeurs du précédent qui guident ses pas et ses gestes.
- Histoire personnelle: Alors que beaucoup de ses semblables connaissent des histoires rocambolesques, elle ne connu que la simplicité et la bonté et le don de soi. Ses deux parents, Miéliante et Raftantien lui donnèrent le nom de « Hélianthe », comme elle était jolie et rayonnante. Déjà, très jeune, elle préférait s’exposer au soleil et laisser luire de milles éclats ses écailles, après s’être baignée à la rivière ou à la mer. Les sons, les mélodies résonnaient dans ses oreilles et produisaient une suite logique; elle développa un talent inouï dans ce domaine très rapidement.
Sa première transformation en humaine se fit lorsqu’elle avait a peine 100 ans, supervisée par ses deux parents. Sur le bord d’une plage, ils l’invitèrent à se mettre à l’aise. Après une bonne heure, elle termina par prendre une forme bipède, laissant échapper non un cri de douleur mais un parfait si bémol. Sa concentration était telle qu’elle en avait oublié la souffrance physique. Elle chanta une mélodie tellement belle que ses parents se mirent à pleurer. Ils chérirent la tendre enfant, qui préférait alors garder sa forme humaine et chanter toute la soirée, puis toute la nuit, jusqu’à épuisement.
Ses parents l’approchèrent un jour, alors qu’elle avait atteint l’age d’être autonome « Ma fille, nous t’avons enseigné tout ce qui nous est possible. Bien que dragons, notre connaissance a des limites et il n’y a pas de meilleur guide que la sagesse des gens partout au travers ce monde pour élargir tes horizons. Va, répand le bien et la lumière dans tes pas, en usant de ton talent ». D’un pas décidé, vêtue de vêtements de voyage, un lute à la main, elle partit le cœur léger, ne sachant trop que faire. « C’est bien beau faire le bien maman, papa, mais... comment? » se demanda-t-elle en continuant sa route vers les contrées humaines. Prise d’une soudaine folle envie de chanter, elle entonna un air, suivant la vitesse de ses pas. Comme si la musique l’avait guidée, elle croisa une pauvre femme avec un enfant qui ne cessait de pleurer. Attirée vers elle, continuant sa chanson, l’enfant cessa soudainement sa tristesse et transforma sa moue en sourire. Saluant du passage tous les voyageurs qu’elle croisait, elle tournait sur elle-même, enivrée par son air musical. La tête un peu mêlée, laissant échapper un parfait accord de son lute, elle se retrouva devant une demeure : une chaumière presque en ruine, un petit potager où combattait légumes et mauvaises herbes, une clôture affaissée auquel était attaché un âne cerné et à l’air moche. Surprise, elle regarda son lute et la demeure plusieurs fois, avant de hausser les épaules et s’avancer vers la porte. Le parvis était couvert d’herbes longues et de champignons, en plus d’être difficilement praticable. Hélianthe voulait faire le bien, et c’est ici, maintenant que cela commençait! Cognant à la porte, ce fut un ronchonnement, puis une quinte de toux, puis un terrible bruit de grincement avant que la porte s’ouvre pour laisser paraître une vieille dame bossue, fichu sur la tête, la dévisageant. Elle sourit d’un air innocent, laissant échapper un « Bonjour » spontané. La vieille dame lui cracha presque sur les pieds, toussant davantage à s’en époumoner.
- Quesse tu veux ? lui demanda-t-elle de manière rustre et impolie
Ne sachant trop quoi répondre, Hélianthe sourit puis spontanément lui dit
- Je vous apporte le bonheur et la lumière!
La vieille dame cru à la blague, fermant la porte au nez de la jeune dragonne en hurlant
- Rent’ chez vous ‘spèce de charlatant, de bègue, de mendiant d’grand ch’min.
Impuissante devant la réaction de la dame, elle tenta de regarder par la fenêtre voir si elle l’aperçevait, pour la relancer
- Mais madame, il y a forcément quelque chose que je puis faire pour vous aider!... n’importe quoi!
Aucune réponse. La vieille dame toussait de plus belle, ronchonnant encore. Helianthe attendit quelques minutes, cherchant quoi dire ou faire avant de tourner les talons. C’était raté comme première expérience! La porte s’entrouvrit alors qu’elle quittait la propriété, grinçant de plus belle
- Si tu veux t’rendre utile, va chercher d’l’eau au puit et espère pas t’faire payer pour ça!
Héliante se tourna d’un bond acquiesçant « oui m’dame! » agrippant un sceau près de la porte de la chaumière. D’un temps, trois mouvements, elle ramena le sceau bien plein a la dame qui continuait de tousser et de ronchonner.
- Je peux faire quelque chose d’autre? Lui demanda-t-elle
La vieille dame hésita avant de lui demander - Mes légumes pousseront pas avec toutes s’tes herbes autour.. et la clôture est fichue. Faudrait arranger ça
Héliante était fière de faire de telles choses pour la dame, si cela pourrait lui faire plaisir. Elle n’avait pas de seconde pensée, elle désirait vraiment venir en aide à la vieille dame. Pendant des heures, elle désherba le jardin, nettoya la devanture de la petite maison, replaça la clôture, balaya le parvis, replaça le foin sur le toit du mieux qu’elle pu. Lorsqu’elle s’arrêta, il faisait noir, tellement qu’elle pouvait a peine voir un pied devant. Épuisée, elle n’avait jamais cru que faire plaisir aux gens pouvait être si difficile! Encore innocente et pleine de bonne volonté, elle huma l’air ambiant : un arôme de nourriture, un mélange entre de la viande et des épices s’échappait de l’intérieur de la demeure. Hélianthe s’essuya le front, couverte de saleté, de boue et de plantes, son seul désir était de trouver une rivière et d’y plonger. La porte s’ouvrit en grinçant toujours, la vieille dame en sortit, une canne à la main. Elle lui signala d’entrer à l’intérieur. C’était bien petit la dedans! Parfait pour un humain; c’est la qu’elle remarqua sa préférence pour les grands espaces. Une table, deux chaises, un lit, un foyer et un petit comptoir, c’était tout. Des chaudrons pendus à la cheminée, des herbes séchant à proximité, un poulet sur la broche cuisait tranquillement. Sur la table, un bol d’eau chaude et une serviette, ainsi qu’un pain de savon étaint placés. La vieille dame lui pointa le tout. - J’sais pas ki t’es, d’où tu viens, ni s’que tu veux, mais tiens, t’a bien travaillé.
Le poulet la fit saliver. Les arômes de la cuisine humaine l’avaient toujours attirée. Hélianthe fit sa toilette rapidement, regardant la vieille dame arroser le poulet en le tournant. - Je m’appelle Hélianthe. Je viens de euhm l’ouest.
Difficile d’expliquer qu’on vient d’une caverne à 100 quelques lieus d’ici. C’était la première chose qui lui vint en tête. - L’ouest hein? Rétorqua la dame. Où dans l’ouest?
Se référant à sa géographie, elle ne savait trop que dire. Ne voulant pas mentir, elle chercha à en dire le moins possible, préférant laisser sous entendre qu’elle vivait isolée. - Près du grand océan, avec ma famille
La vieille dame fit une motion de la tête, restant silencieuse. - C’est quoi s’nom la, Hélianthe…? - Le nom que ma mère et mon père m’ont donné - Z’ont pas de gout tes parents
La réplique de la dame l’interpela. C’était vilain! Ces parents avaient choisi ce nom, elle l’aimait son nom. Enfin bref, c’était joli, mais inadéquat ... si on se fit à la grammaire humaine. - C’est un très joli nom, madame, ne soyez pas offensante envers mes parents, je vous en prie
La vieille dame ignora sa réplique et se dirigea vers la cheminée. Retirant la viande du feu, elle la déposa sur la table dans un plateau, accompagné de quelques légumes. - Manges, prend des forces. Si tu veux m’aider, demain j’ai d’autres choses à te faire faire.
Et plusieurs jours passèrent, puis des mois, puis une année. Hélianthe aidait la vieille dame, se contentant d’apprendre sur les coutumes humaines en plus d’exécuter tout ce que cette dernière lui demandait. Elle était presque heureuse de lui venir en aide, sans arrière pensée. C’était bien simple... Sa lourde éducation dragonne contre la simplicité de la vie humaine… Elle en apprit beaucoup sur ces petit êtres. Parfois simples, parfois compliqués, leur sentiments impulsifs les menant à leur perte dans certaines situations. C'était compliqué de comprendre leur agissements : elle se résigna à la surprise, préférant trouver la bonne manière de réagir aussi spontanément qu'eux. Du côté de la vieille dame, elle en su un peu plus. Se prénommant Ütt, jamais mariée, pas d'enfants, un petit lopin de terre donné par sa famille. De plus, les autres habitants de la contrée sont des gens très accueillants et gentils envers les étrangers. C'était son patelin maintenant. Elle chantait à l'auberge le soir, attirant la foule venue de loin pour l'entendre. C'est la qu'elle apprit davantage sur Crépuscule, le dieu des arts et du voyage. Son prénom dragon, Hélianthe, devint un diminutif : Ütt la présentait comme sa "fille adoptive" et la prénomma Rannveig; elle lui enseigna les rudiments de la cuisine, les saveurs, développant son goût pour les aliments. Elle avait réussi a rendre la vieille femme heureuse, elle souriait abondamment, alors la dragonne accepta le nom avec honneur. À la fin de cette même année, Ütt s'éteignit. Héliante lui érigea une sépulture et lui rendit un hommage, chantant un hymne qui fit pleurer tout ceux et celles qui pouvaient l'entendre.
Son voyage se poursuivit pendant des années. Nomade, d'auberge en auberge, elle réussit a gagner de quoi se procurer une tente pour le voyage et des articles pour cuisiner sur le feu de camp, hébergeant sur son chemin des passants sans le sous, lorsqu'elle campait dans la nature, leur offrant le peu qu'elle avait pour les rendre heureux. Il n'était pas rare de la voir disparaitre complètement, laissant ses effets à l'auberge quelques jours puis revenir par la suite : quand elle sentait le besoin de voler, elle devait partir au grand vents et voguer sur l'air surtout a l'automne quand l'air devenait frais. Un soir d'hiver, elle monta le camp, s'installant près d'une route comme elle le faisait à l'habitude. Un ombre se dressa sur le chemin, titubant, s'effondrant à peine a quelques mètres de son installation. Rannveig se rua vers elle : une jeune humaine d'une vingtaine d'années, les lèvres complètement bleues, grelotant, un vieux sac sur le dos et comme seule et une simple cape de laine en guise de coupe-froid. Elle l'emmena au campement et l'installa dans la tente, couvertures chaudes, appliquant des compresses d'eau sur le corps de la jeune femme. Il était tard, et l'auberge la plus près était à quelques heures de marche. Ce serait impossible de rejoindre l'endroit avant sa fermeture. Les frissons de la jeune femme cessèrent, son visage avait repris de la couleur. Rannveig en profita pour ramasser ses effets et les mettre à l'abri dans la tente. Dépassant de son sac, le manche d'un lute, agé mais encore fonctionnel, attira son attention. Elle le sortit. C'était un bien bel instrument, désaccordé quelque peu, quelques minutes seulement et il sera prêt a l'usage. Tournant les clés, elle pinça les cordes, retenant le son juste, ce qui fit remuer la jeune humaine. Replaçant l'instrument sans faire un bruit, voulant laisser son invitée se reposer, elle s'assoupi à une extrémité , veillant le feu.
Au matin venu, la jeune humaine sommeillait encore. Rannveig prépara un petit déjeuner : l'odeur des oeufs, des asperges et de l'origan vinrent aux narines de la jeune rescapée qui ouvrit les yeux. Sursautant d'un bon, elle ne pu faire autrement que de pousser un cri qui alerta son hôte. Celle-ci revint à l'intérieur, tentant de la calmer. - Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité La jeune humaine se ravisa, retenant ses larmes - Vous.. m'avez sauvée.. merci... merci… Sa voix tremblait. Rannveig lui sourit - Le déjeuner sera bientôt prêt, as tu faim? Quel est ton nom? - J…Jasmine Farnham - Et .. que faisais tu seule la nuit par ce temps froid? Jasmine baissa la tête. Ce du être un moment éprouvant. - J'ai chanté dans une auberge hier. Mais le propriétaire n'a pas voulu me laisser y dormir... et je n'avais pas suffisamment de cristallis pour y rester. Il m'a mis à la porte…Il ne m’a même pas payé! Il a dit que j’étais pitoyable Rannveig eut un sentiment de mépris pour cet homme qui lui avait fait du tord. Bien qu’elle tentait de répandre le bonheur et le bien être de tous, il lui arrivait d’être fâchée, insultée et de ressentir du mépris envers des individus, mais jamais de façon à en devenir aggressive ou raciste. Elle consola Jasmine puis lui servit à déjeuner. Pendant le repas, Jasmine lui parla d’elle : elle a quitté son village natal, au nord de Ra’Sibe lorsque sa mère est décédée il y a de cela 2 ans. N’ayant jamais connu son père, elle voulait partir a sa recherche. Il serait un soldat à la solde du royaume. Pendant toutes ces années, elle a réussi à subvenir à ses besoins en travaillant dans une boutique de la ville, jusqu’au jour ou elle décida de quitter, n’ayant jamais trouvé l’homme qu’elle cherchait. Elle avait décidé de chanter, rumeur qu’elle avait entendu qu’en implorant la bonté de Crépuscule, les gens se devaient d’offrir un gite sur le chemin. Mais ce n’était pas si simple… Rannveig le savait. Elle lui sourit. - Je ne peux pas rendre les gens plus courtois, mais je peux t’aider à améliorer ta musique… que dirais tu si on allait lui en mettre plein la gueule à ton aubergiste? Jasmine sourit faiblement -La vengeance est une mauvaise chose… ce serait de la vengeance? Je veux tellement lui montrer qu’il a mal agi… surtout si il s’en prend à quelqu’un d’autre. Comment faire? Rannveig sourit - Ne t’inquiète pas, nous allons lui montrer. Par la suite tu pourras continuer ton voyage. Cela pris quelques jours à Jasmine avant d’être en bonne forme. Pendant ces jours, elles jouèrent ensemble de la musique, attirant les passants et pratiquant un duo plutôt formidable pour épater la galerie. Elles développèrent une complicité hors du commun. En ramassant le campement au matin juste avant leur départ, Jasmine approcha Rannveig. -Peu importe ce qui arrive, je pourrais voyager avec toi? Juste quelques temps? Rannveig acquiesça. Elle n’avait parlé de sa réelle forme a personne encore, même pas à Ütt. Si elles voyageait longtemps, il faudrait bien qu’elle le lui dise… Prenant la route en chantant, elles arrivèrent en début de soirée à destination. Jasmine se ravisa avant d’entrer à l’auberge. - Rannveig, tu peux y aller? Je .. je ne me sens pas à l’aise de confronter l’aubergiste.. La dragonne entra à l’intérieur, déposant sa main sur le comptoir - Bonsoir noble aubergiste! Je m’appelle Rannveig Üttsdotter, je suis bardesse nomade, auriez vous besoin d’un peu d’animation ce soir dans votre humble établissement en échange d’un repas chaud et du gîte pour la nuit? L’aubergiste, un gros bonhomme d’environ 1 mètre 80 la dévisagea, chiquant du tabac d’une motion dégoutante. Il sourit en coin. Rannveig flaira l’arnaque. Elle voulait prendre l’aubergiste à son propre jeu. - Eh bah ptite dame j’pourrais bien faire ça! Ya d’la place dans mon lit aussi Il se mit a rire, bavant de façon dégoutante le surplus de salive brunâtre qu’il avait en bouche avant de s’essuyer du revers du bras. La dragonne sourit en coin - Je vous parie que je peux, en une soirée, attirer tellement de gens que votre auberge sera pleine à en craquer, que vos réserves entières de bière seront complètement vidées, qu’il n’y aura même plus une seule goutte de ragoût dans vos chaudrons et que, toute la nuit sans relâche, tous les gens festoieront. Si tout cela se passe comme je vous le décris, alors vous m’accordez l’hospitalité et me rémunèrerai tel qu’il se doit, sinon, alors je dormirai avec vous.L’homme se mit à rire presque à en pleurer. Sa réputation avait commencé à se faire tranquillement; voila près d’une centaine d’années qu’elle voyageait dans le même coin de pays, semant le bonheur sur son passage. Les générations de paysans avaient commencé à fredonner les airs qu’elle avait laissés derrière elle, lui valant le nom de “Rannveig l’éternelle”. Lorsqu’on la prenait pour Crépuscule lui même, elle déclarait, humblement qu’elle n’était qu’une servante de celui-ci. Sa musique était plus que de simples notes, c’était devenu un héritage, une légende. Sa nature draconique l’aidait beaucoup : ses recherches avaient abouti à trouver un moyen de mêler sa magie et sa musique, talent qu’elle développait de plus en plus. Enivrer un auditoire était de l’acquis, chanter et apaiser aussi. Mais elle ne voulait pas chanter pour inciter la colère, la destruction ou le mal… jamais. Elle en serait pourtant capable, et elle le savait. L’homme essuya ses yeux et lui tendit la main, ses yeux parlant d’eux même envers la jeune dragonne “pauvre idiotte”. - Marché conclu Rannveig lui serra la main, satisfaite. Il ne lui avait pas demandé son nom. Elle glissa un parchemin sur le comptoir. - Veuillez accrocher ça dehors je vous prie. Il prit le parchemin, le chiffonnant presque, le tendit à un de ses garçons de cuisine - Va mettre ça à la porte Le garçon ouvrit le parchemin et sourit en voyant Rannveig, enchanté de la voir, mais gêné, il lui fit une motion de la tête. Elle sortit, rejoignant Jasmine. Elles se préparèrent dans l’arrière boutique de l’auberge, un toute petite loge qu’elles devaient partager avec des sacs de riz et de pommes de terre. Ce fût Jasmine qui fit les présentations. La salle n’était pas comble, mais déjà il y avait au moins une trentaine de gens. - Mesdames et Messieurs, jeunes et vénérables, grands et moins grands, pour votre plaisir ce soir, vous aurez la chance de vivre une expérience nouvelle et hors du commun. Et non je ne parle pas de ce…. euhm merveilleux ragoût qui vous est servi, mais bien une expérience musicale. Préparez vous à être emmenés dans des contrées lointaines, par des légendes qui ont marqué l’ouest. Je vous présente ce soir, pour votre bon plaisir, Rannveig Üttsdotter! La mâchoire de l’aubergiste se décrocha. Il n’avait pas demandé le nom, ni le pedigree de la jeune femme. En fait il s’en était plus que fiché. Le but de foutre le barde à la porte était pour lui de faire plus de profit.. mais si c’était elle qui était la. Il eut la frousse de sa vie, les rumeurs, les rumeurs! Pour lui c’était Crépuscule lui même qui venait le ruiner!!!! Présentée par la petite qu’il avait virée quelques jours plus tôt! Son visage devint blême alors que la jeune dragonne monta sur la scène et commençait une chanson. L’audience tappait des mains, dansait, les gens ne cessaient d’arriver les uns après les autres, s’amassant dans la petite auberge. La bière coulait à flots alors que l’aubergiste voyait les montants faramineux de cristallis qu’il amassait mais ses vivre descendre. Le clou de la soirée fut le duo entre les deux jeunes femmes. Une chanson très ancienne, datant du moment ou Rannveig avait commencé à voyager. Chacune sur un ton, chantant en canon sur la mélodie au lute.
“La la la la la la la la la la Va vers l’horizon, déploie tes ailes N’hésite pas à voguer, vers les cieux, les cieux bleus Toi la belle, tu vas trouver, celui qui t’attend Dont l’amour n’a pas frontières, rayonnant comme le soleil” L’auditoire était charmé, aspiré par la mélodie, mangeant, dansant, buvant de façon raisonnable bien sur. Mais il ne cessait d’arriver de nouvelles gens, tellement qu’on du ouvrir les fenêtres et faire le service à l’extérieur. À court de choppes, on du servir la bière dans des bols, après, a cours de bière, on du servir le vin, puis les alcools fins, puis les alcools de cuisson. Les fourneaux n’arrêtaient pas, du pain en quantité, du riz, du ragout, des charcuteries, jusqu’a ne pouvoir que servir de simples légumes confits au miel… et ce toute la nuit. Au lever du jour, Rannveig arrêta de chanter et se retira, malgré plusieurs demandes de rappel de son auditoire. L’aubergiste pleurait à chaudes larmes, riche mais vidé de tous vivres. Restocker lui prendrait des jours .. il devra fermer son établissement pour nettoyer en plus… Les gens quittèrent peu a peu l’endroit, jusqu’a ce qu’il soit complètement désert. Rannveig avait réussi sa “vengeance”
Cinq années s’écoulèrent. Milles et un souvenirs, des voyages, des bons et des mauvais coups. Tout ce temps à vivre en nomades, à parcourir les contrées de près et de loin de l’océan. Les deux jeunes femmes tissèrent des liens que nul ne saurait briser. Ce fut difficile pour Jasmine de s’adapter à la vie à l’extérieur, mais la compagnie de Rannveig lui fit oublier les milles et un déboires des intempéries. C’est aussi la qu’elle apprit l’herboristerie par le biais de sa compagne. La dragonne dû aussi lui expliquer ce qu’elle était : lors d’un de leurs arrêts dans un tout petit village isolé au centre d’une forêt, des brigands vinrent détruire et piller l’endroit. Comme il n’y avait ni soldat ni guerrier, elles se retrouvèrent face à des malfaiteurs prêts à tuer. Incapable de calmer la panique environnante, Rannveig se sentit elle aussi paniquée à un point où elle prit sa forme draconique pour effrayer les bandits. Ne désirant pas leur faire de mal, elle grogna et cracha la fumée par ses narines. La pauvre Jasmine effrayée ne lui parla plus pendant une semaine complète, se sentant trahie. Tout rentra dans l’ordre après un souper bien arrosé. Durant ces voyages, Jasmine rencontra l’homme de sa vie, un noble commerçant nomade, qui fut charmé par sa voix. Ce fut à ce moment que leur chemin se sépara. Rannveig visitait Jasmine à tous les ans, lui apportant des présents. Une quarantaine d’années plus tard, Jasmine s’éteignit, ayant vieilli. Rannveig comprenait que son existence allait dépasser celle des humains, et qu’en tous ces voyages elles les verraient naître, grandir et mourir. Afin d’immortaliser sa rencontre avec la jeune humaine, elle créa une chanson en son honneur et fut invitée à lui rendre hommage lors de ses funérailles. Elle fut tentée par une percée en Ra’Sibe, il y a quelques années seulement. Depuis lors, c’est la qu’elle a décidé de faire sa marque. Et commence l’histoire de la dragonne barde, contre son nouvel auditoire : celui de la grand’ville.
- Le temps est comme l’horizon, infini. On peut y voir des oiseaux voler, des nuages, des passants, tout cela est éphémère. Mais l’horizon reste stoïque. Il les voit tous passer et les salue de la main, se tournant au suivant. Les histoires se succèdent et sont toutes spéciales, chaque être l’est. Ce qui est passionnant, c’est de voir que, comme l’horizon, on voit ces histoires défiler, s’enchaîner, et que, comme l’horizon, nous sommes stoïques... à l’épreuve de tout… Un jour ce sera à notre tour de raconter notre histoire. À l’horizon sûrement, car seul lui sera la pour l’écouter.
- Pouvoirs et armes: Son intelligence et sa ruse! Bien sur elle traine toujours un lute avec elle, quoi qu’au travers les ages, elle a du le remplacer plusieurs fois. Ce n’est pas l’instrument qui fait le barde mais bien le barde qui est l’instrument!
Chant apaisant : Apaise tout ceux qui l’entendent dans un rayon assez impressionnant (10 à 15 mètres). Ne fonctionne pas en mêlée générale ou lorsqu’il s’agit d’une confusion de masse Chant enivrant : Incite ceux qui entendent la musique à l’écoute. De plus, il peut être utilisé pour inciter l’auditoire à boire, manger, chanter de concert, danser tout cela dans un cadre raisonnable. Ce chant ne peut être utilisé à des fins de blesser un individu, ni d’inciter la haine ou de démarrer une bagarre. Peu être utilisé à poser un geste contre son gré comme lancer de la nourriture, sans jamais être offensif. Chant de l’hommage : ce chant fut utilisé par Rannveig lors des hommages à Ütt et Jasmine. Il permet aux gens de « vivre » la chanson qui est chantée. Par conséquent, il peut être utilisé pour relater une histoire bien connue qui, lorsque chantée, apparaît en image dans le subconscient de l’individu
Ces pouvoirs n’ont de durée que lorsque le barde chante et joue de la musique activement. S’il entreprend autres choses, le sort cesse. Si le barde est dérangé et que son attention est portée ailleurs, tous les effets cessent.
- Autres?: Le matin lors de son réveil, elle ne va nulle part sans s’asperger la figure d’eau. C’est la première chose qu’elle doit faire pour se sentir bien.
En ce qui a trait aux animaux de compagnie, sa situation fait en sorte qu’avoir un compagnon n’est pas ce qu’il y a de plus adéquat pour l’animal. Il lui arrive de recueillir des chiens égarés, des chatons abandonnés qu’elle donne aux enfants dans les villages. Il lui arrive d’acheter un cheval pour ses déplacements, mais comme elle voyage beaucoup, c’est parfois encombrant : elle préfère traîner tout son matériel seule et improviser à la tombée de la nuit
HORS-JEU
- Découverte du monde par: Recherche sur le net, je suis tombée dessus par une page de « top 100 ».
- Preuve de lecture des 3 premières tablettes:
- Spoiler:
[Ok par le dieu dragon]
Dernière édition par Rannveig Üttsdotter le Ven 7 Oct - 23:12, édité 16 fois |
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