Si les dieux existent...[PV : Niddrölf, Elementis (si il veut)]

12 Octyn

Depuis cette fameuse escapade avec Azure dans les Terres des Nalamis, et cette fameuse promotion, sur fond d'énigme, aucun signe de la guerre n'avait été décelable, les humains rechignaient peut-être a lancer la guerre, ou peut-être Isaac attendait la fois de trop, même si ça semble déja fait, avec la mort de son fils assasiné...De toute façon, toutes les suggestions qui ont un minimum de sens sont possibles, et c'est bien le problème de faire ces théories fumeuses sur le futur, on ne peut pas prévoir avec exactitude.

Mais si je ne faisais pas ce travail sans intérêt concret, je ne pourrais plus vivre avec calme, parce que j'ai bien conscience que les fonctions qui m'ont été données renforcent mes raisons de vouloir faire survivre tout le monde, de faire le moins de morts possible. Anticiper, c'est déja effectuer une stratégie, vouloir soit rentrer dans le tas, soit faire preuve de plus de délicatesse. Pour ma part, si quelqu'un devait vraiment mourir, ce serait Isaac seul, ou alors la personne qui le manipule si c'est le cas, car c'est bien la qu'est la source du problème.

Bref...

Je vais me recentrer sur le présent, j'arrive presque a ma destination, et il est temps d'organiser ses pensées, pour ne rien oublier, une fois arrivé dans le temple...

Ces derniers jours, lorsque Séraphina n'était pas en excursion, elle me demandait souvent de vouloir fonder une famille. Le fait est que je reste réticent a ces demandes, la guerre ne faisait que commencer, je savais qu'il serait impossible de manier des troupes et d'assumer le rôle de père. De plus je ne suis pas exactement chez moi içi, je viens bel et bien des Terres Oubliées, que je veuille ou pas l'oublier, je suis certain que mon passé me suivra jusque dans ma tombe.

Tous ceux qui ont trahi la Reine Ilïmentã reçevront sa colère ! et non seulement elle prend son temps pour se venger, mais lorsqu'elle met sa vengeance en oeuvre, elle ne se rate jamais !

C'était les mots de son père, même lui n'était pas encore mort, et depuis le temps, il doit bien se douter que son fils ne reviendrait plus, mort, je l'éspérais, tratre, ça serait le pire des cas. Et a cause de ces deux faits, je ne veux pas encore être père, nous avons le temps, tous les deux, cette guerre se finira bien un jour, les humains ne vivant qu'un court moment, quand aux Ombres...Je viens au temple pour ça, avec une autre raison.

Cette autre raison était plus proche, et n'avait pas de sens, ni de fondement, mais si il était vrai, l'équilibre entre la lumière et les ténèbres serait rompu, et aucun écrit ne peut répondre a cette question : Que se passe t-il si cet équilibre est rompu ?

La nuit passée, j'avais fait un rêve...enfin, un cauchemar trés étrange...j'étais la, de loin, dans un lieu ou le temps et l'espace n'existaient plus, un monde de néant, ou j'existais. Je voyais l'image d'un nouveau Dieu, issu de deux autres dieux, mais pas n'importe lesquels. Il s'agissait de Tinuwÿn, et de la Reine des Ténèbres, Ilimentã. Je voyais l'ombre d'un dragonnet, puis résonnaient le rire sordide de sa terrible mère, ce son résonnait dans le néant, ne s'arrétait pas, faisais écho, encore et encore, j'avais beau me boucher les oreilles, rien n'y faisait, le son se faisait plus opréssant, plus puissant. J'avais essayé de fermet mon esprit, mes yeux, rien ne se passait, j'avais la sensation d'avoir peur qui me ravagait de l'intérieur, et plus j'entendais ce rire sadique, plus j'avais peur.

Je m'étais révellié lorsque ce son état devenu trop insupportable. Le bruit s'était évaporé, le revoyais le plafond de ma grotte, puis j'essayai de discerner l'habitation : le feu éteint, la nuit au loin, il ne faisait pas froid, puis je me tournai sur le côté, je voyais celle qui comptait le plus a mes yeux. De sa robe d'un bleu qui faisait pâlir les tempêtes les plus obscures, Séraphina dormait paisiblement. Comme pour me rassurer, je l'obervais, de son visage, je passai a des ailes, puis je revenais a son viage. Non, je ne révais plus, je pouvais m'endormir.

Plus aucune image n'était venue, ni rêve ni cauchemar, au matin, je me suis levé, peut-être de façon étrange, au point que Séraphina m'avait demandé :

Et bien mon coeur ? Tu vas bien ?

Je regardais au loin, comme quand je réfléchissais, je pouvais voir de chez moi la forêt, qui recelait le temple d'Elëmentis. Et je me disais qu'il serait peut-être temps d'aller consulter ce dieu de Lumière, le frère de la Reine des Ténèbres.

Je me tournai vers elle, le visage neutre, toujours en pleine réflexion.

Pas vraiment...Je vais aller consulter Elëmentis, j'en ai besoin, je pense.

Elle était assise sur un rocher faisant office de chaise, avec quelques baies comme petit-déjeuner, elle adorait les baies environnantes, et comme elle pouvait se déplaçer sans problème, elle ne se privait pas.

Que s'est-il passé ? Si il y a quelque chose que je puisse faire pour toi, n'hésite pas.

J'ai simplement besoin de me confesser, j'ai fait un rêve trés étrange, et cela ne concernait que les dieux, alors je vais appeler le dieu auquel je crois aujourd'hui, pour l'aider...

Je n'avais pas menti, mais je n'avais pas dit toute la vérité, je voulais également voir si les temps sont favorables pour fonder une famille, même si apparament elles ne le sont pas.

D'accord...Reviens vite, on aura surement le temps pour avoir en enfant.

Son regard était bien celle de la maman qui veut une descendance, visiblement, elle ne le laisserait pas tant qu'elle ne serait pas certaine d'avoir un enfant. Mais bon, encore une fois, j'ai vraiment peur de la suite si jamais la guerre nous amenait a aller sur un champ de bataille, nous ne connaissons personne qui soir réellement de confiance, qui resterait a l'écart.

J'essaierai de faire vite, mais je ne peux pas te le promettre...Je suis désolé.

Nous verrons au moment voulu, d'accord ?

C'est d'accord.

Nous nous sommes embrassés, comme a chaque fois que l'un de nous devait partir quelque part, puis je m'envolais vers le temple.

Il ne m'avait pas fallu beaucoup de temps, le temple était proche. Une petite heure tout au plus. Cette heure m'avait paru longue, j'avais tellement peur de tout ça, du futur, du danger pour un bébé qu'est le champ de bataille, et ce rêve étrange, s'il était vrai, ne serait-il pas temps de se préparer a une éventuelle guerre contre les Ombres ? Ces questions tournoyaient dans ma tête, jusqu'a ce moment.

Je venais d'attérir, les deux gardes devant le temple, des dragons de la Terre, comme le temple était dans leur partie de la Région de Nivéry, ils étaient, en plus de leur missions données par Azure, les gardiens de ce temple. Ils étaient forts, mais j'vais réussi a leur filer entre les doigts, a l'époque, j'allais incendier ce que je considérais comme une batisse contre Ilimentã, une insulte contre les Ombres, et contre moi, était devenu un lieu de culte, et même plus, le lieu où était entreposé le tournant de ma vie.

Qui êtes vous, et que venez-vous faire içi ?dit brusquement l'un des gardes. Il y a quelques temps, je me serais contenté de les cramer, maintenant je pouvais entrer l'esprit tranquille.

Je suis le Commandant Grenaak, des Troupes Régulières, je viens au temple car je voudrais me confesser a Elëmentis.

Les gardes semblaient interloqués. Visiblement, soit ils n'avaient pas entendu parler de ma récente montée en grade, soit ils ne s'attendaient pas a avoir cette visite-la.

Et bien...Nous sommes étonnés d'avoir une telle personnalité içi, nous avons entendus parler de vous, mais nous n'avons pas été prévenus de votre arrivée, Commandant, veuillez bien accepter toutes nos excuses.

J'étais troublé par ce que le garde venait d'évoquer : apparament, tous les chefs d'armée, et les hauts personnages ont droit a une entrée officielle ? Dans les Terres Oubliées, il n'y a pas autant de procédés pour aller devant le perchoir de la Reine, ou l'église de Lamesang, on y va, on fait son rite obscur, on ressort. Les Ombres sont convaincues de ne pas être infiltrés dans leurs rangs, et ils avaient raison, si Azure, si tous les peuples de ce monde savaient les défenses magiques des Terres Oubliées...

Ne vous excusez pas, personne, a l'exception de ma compagne, n'est au courant de ce fait, il faut dire que je ne savais pas qu'il y avait un usage pour les Commandants.

Disons que lorsqu'une personnalité vient au temple, nous nous chargeons d'éloigner les autres dragons, le temps que les prieurs restent au temple...Vous souhaitez rester seul lors de votre confession ?

Oh, non, laissez faire, je ne vais pas déranger les aures dragons pour moi, ça serait absurderépondis-je avec un rire géné. Faites comme si je n'étais qu'un simple habitant, et ce sera parfait pour moi

Les gardes s'écartèrent légèrement pour me laisser passer, je m'avançai donc vers l'entrée, et, arrivé au niveau des gardes, je me tournai vers celui qui m'avait parlé, pour lui dire a voix plus basse, avec un sourire amical :

Oh, au fait...si je peux me permettre, pour mieux surveiller le temple, mettez un sort de blocage...c'est un conseil de Commandant, mais aussi d'ami.

Sans plus attendre, je laissai les deux gardes cogiter sur ma réflexion. Le temple était assez simple a l'entrée : un couloir de pierre blanche, sans décoration. Si un humain s'aventurait içi, il ne pourrait pas savoir qu'il s'agit du lieu de culte des dragons de Lumière. Ce n'est que lorsqu'on est dans le coeur du temple que l'on pouvait sans en dputer dire qu'il s'agit du temple du Dieu dragon. Cette salle ronde et immense par sa hauteur regorgeait de statues d'émeraude qui représentaient Elëmentis sous différentes formes. devant la plus grande de ces statues se trouvait un petit autel de pierre blanche. le sol avait une décoration simple, représentant une sorte de rose des vents, ou une étoile simplifiée, couvrait les dimensions colossales du temple.

J'étais venu içi la première fois, mais comme c'était pour l'exploser, j'avais pas pris le temps de contempler cette salle, maintenant, quand je le revois, j'ai l'impréssion que ces grandes effigies souriaient, me souriaient...Une atmosphère de paix régnait en ce lieu, une paix qui vous invite a faire le vide de soi-même, de parler içi sans peine, sans remords, si tant est que l'on veuille ne rien cacher au dieu. Je voulais regarder, inspirer l'air de ce lieu un instant avant de prier, de révéler mes lourds secrets. Un instant, et j'allai m'agenouiller devant la statue centrale, dèrrière l'autel, pour commencer ma confession.

Elementis, je viens te voir, car j'aimerais te dire plusieurs choses...La moins dure, c'est que...Séraphina, voudrait avoir un enfant, mais avec mon passé, et la guerre, j'ai peur qu'il me soit impossible d'endosser le rôle de père et de Commandant, et aussi que je ne pourrais pas assurer sa protection...Dis-moi simplement si l'avenir m'est favorable, si ma famille ne risque rien, ne sera pas tachée de sang, ou d'histoires si je devais avoir une descendance en ce moment...

Je pris un temps de silence, pour que ma question soit bien entendue par les dieux, puis je repris :

Sache aussi que cette nuit, j'ai fait un rêve, ou Ilimentã aurait engendré, avec un autre dieu, un enfant, un dieu...j'ai peur que l'équilibre du monde ne soit perturbé si cela devait devenir réel, que la Reine des Ténèbres se serve de lui pour emporter le monde dans l'Ombre, et qu'elle te détruise, avec son fils...J'éspère que ce n'est qu'un rêve, mais il semblait tellement réel, que j'ai pensé qu'il fallait te le dire sur-le-champ...

J'attendis un signe d'Elëmentis, un réponse de sa part,quelque chose, qui allait me donner la réponse a mes doutes, mes questions, je resait donc la, sans bouger, sans plus ajouter de mot.

Coupable ? Non. Je me fichais bien de la prétendue loyauté que je devais a un idéal perdu et utopique. J'avais croisé la route d'Ïlimentã, et j'avais trouvé cette Dame des plus impressionnantes, et ses paroles des plus passionnantes. Venais-je ici pour me confesser ? Niet. J'étais ici pour poser des questions, voir adresser des reproches.

Je survolais Nivery, contrée de ma naissance, et l'endroit où l'on me lorgnait d'un drôle d'oeil. Oui-da, c'était là les préjugés de Lumière qui avaient rendu mon teint de nuit blasphématoire sur ces terres.
Mais au fond, j'étais plutôt content de me retrouver chez moi. Evidemment, je ne risquais pas d'y trouver mes parents, mais peut-être quelques neveux.. Mais je devais passer en vitesse, je ne tenais pas a ce que la hiérarchie apprenne mon passage. Et ce tous simplement parce que je ne tenais pas a avoir d'embrouille au sujet de l'engagement de Nivery dans la guerre a venir, et de ma propre position de tous ce bazar..

A vrai dire, plus je me rapprochais, plus je me sentais nerveux. Après tout, j'avais rencontré Ïlimentã il y avait tout juste une semaine et demi, et voilà que j'allais me retrouver dans le sanctuaire de son frère rival. Il aurait suffi d'une étroitesse d'esprit trop grande pour que je me fasse tuer pour outrage et hérésie.
Mais j'avais véritablement des choses a éclaircir sur la conduite des dieux, et ce qu'elle implique chez les mortels. Car oui, si nous étions dans ce foutoir, c'était bien car on suivait leurs exemples. Et terminer dans une guerre fratricide qui briserait le monde, c'était dans l’intérêt de personne. Je me devais donc d'essayer de comprendre si nous n'allions pas droit au massacre a cause de quelques fichus fanatismes.
Bon, étant passé à Ra'Sibe, j'étais convaincu qu'Aube était dans tous les coeurs, et j'osais espérer qu'il s'agissait d'une erreur d'interprétation.
Ne pouvant pas me présenter au sanctuaire de la déesse en lui demandant si c'était elle ou tout son peuple qui avaient été frappés par la Lune, j'allais donc consulter Ëlementis.
Mais même si le destin du monde n'en dépendait pas, je gardais tout de même mes questions métaphysiques personnelles, quitte a mettre le dieu en rogne.

Enfin, trêve de bavardage internes, voilà le pied du pic qui abrite la grotte. Et ces deux gardiens.. Ceux-là.. Envoyés ici sur ordre d’Azure.. Et surement a la hauteur de la mission confiées.. Mais j’étais quasiment sûr qu’ils ne seraient pas un obstacle. Peut-être puissants, mais ils n’en demeuraient pas moins d’obscures matricules ployant sous le poids des ordres et de l’occulte qui les entourait. Il suffira de choisir les bons mots, et c’est à genoux qu’ils me laisseront entrer. Bon, peut-être pas genoux, mais c’était le principe..

Au moment où j’amorçais la descente, je fus soudainement freiner par un flux de magie projeté sur une zone, autour de l’entrée du temple. Furieux, je forçais, battant frénétiquement des ailes et brisant au possible ce sort qui m’entravait et bloquait ma progression vers la grotte. Je dus me démener 5 bonnes minutes dans cet état désagréable avant de finalement passer la barrière et toucher sol dans un fracas feutré.
J’haletais. J’étais absolument pas préparé à cela, et mon grand âge ne me permettais plus ce genre de surprise sans contrecoup. Mais le plus grand challenge restait de conserver mon calme, et de ne pas relâcher la tempête sur le Temple.. Je me secouais, grognant a demi pour chasser cette pensée, et avançais sur le plancher des vaches, vers l’entrée.

Grmbl, si je trouve l’imbécile qui leurs a fait lever ce sort de blocage,…

Ainsi, j’arrivais devant les gardes. Evidemment, on me refusa premièrement le passage

-Qui êtes-vous, et que venez-vous faire içi ? !

Commença sans le moindre usage l’un des deux, avec une agressivité qui traduisait une nervosité surprenante. Ma foi, ils avaient dû voir passer du monde qui n’était pas attendu. A la bonne heure, je ne serais pas le seul à ne pas être à sa place en ce moment…
Je pris le temps de réfléchir à ma réponse, ce qui sembla augmenter l’impatience des vigils.

-Je suis un Dragon, et je viens ici pour des affaires qui ne concernent que moi et Ëlementis, vous n’auriez quand même pas la prétention de vous introduire entre le ciel et moi ?

Argument convaincant, mais sensiblement pas assez. Maintenant, ils se dandinaient mal à l’aise, se demandant qui j’étais, et si j’étais digne d’entrer dans la grotte. Et quand un garde doute, il prend systématiquement la décision qui engage le moindre risque. Et comme les réclamations se font a Azure, eux ne risquent rien.

-Pardonnez, mais il y a une personne ici qui ne veut pas être dérangée. Et je dois avouer que votre identité suspecte nous pousse a vous refouler. Aussi je vous pris de..

-Foutaises !

Là, c’était gagné, déjà que ces deux idiots m’avaient entravés, maintenant ils voulaient me faire rebrousser chemin ? Niet ! D’une voix forte, grave et emportée, je tonnais :

-Qui je suis ? Eh bien je suis Niddrölf le Vénérable ! Le doyen d’un bonne partie du monde, et sans aucun doutes, l’un des pères de cette fichue époque. Alors au nom de tous le respect qui doit être dû aux aïeuls, et par le puissant nom de dieu qui ici réside, je vous conseille de vous écarter au plus vite, avant de provoquer la colère de celui qui a déjà plus d’une fois noircis le ciel de Nivery par la tempête !

A moitié du bluff, si j’étais encore capable de magie, j’étais loin de pouvoir égaler mes records de jadis. Et lacher la foudre sur le Temple.. Je ne l’aurais jamais fait ! Mais c’était largement suffisant pour ces deux-là, qui s’écartèrent, de peurs des ennuis possible qu’un affrontement ici saurait provoquer.
Aussi j’entrais, usant d’un port de tête royal et d’un regard furibond ou résonnaient toujours les prémices de l’orage.

Je passais donc le long couloir de nacre avant d’arriver dans la salle circulaire a la voute démentielle. Comme a chaque fois, je tardais un moment, sans bouger, et rendais sans malice les sourire que me tendaient les effigies du dieu dragon. Ou Arc-en-ciel, du nom affectif de sœur. Je pouffais en silence, le regard chargé de ma vieille douceur pour cette puissance qui m’avait toujours guidée. Sans bruits, je posais mes pattes lourdes sur la rose des vents. Cette même rose qui avant d’indiquer les points cardinaux, donnait le chemin a suivre et la lumière qui savait illuminer ou briser une existence.
Enfin, je regardais la statue principale, et a son pied un dragon en recueillement. Surement lui la personnalité que les gardes avaient avancé pour m’empêcher de passer. Pour me retrouver face a l’hôtel, et agir selon les usages, je devais bien me retrouver a côté de lui. Je me glissais donc discrètement, sans le déranger, sur sa droite, et inclinais la tête, yeux fermés, plongé dans mes méditations, et adressant mon propre message a Ëlementis.

-Maitre.. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que j’ai depuis peu touché à la philosophie de l’Ombre, et ai bu les paroles de votre sœur. Et j’ai depuis lors des doutes, des questions.. Et j’oserais le dire, des reproches pour vous.
Vous, et vos frères, et vos sœurs, d’essence divine, êtes sensés représenter l’infinie sagesse et puissance de ce monde. Et pourtant, en vous voyant, je ne peux m’empêcher de trouver que vous vous conduisez comme des enfants, en lutte incessante par l’intermédiaire de moyen qui engagent le monde. Je ne peux pas comprendre que vous puissiez vous distinguer les uns des autres, alors que vous êtes issus d’un même tous..
Maître, rassurez-moi. Dites-moi que la guerre qui semble planer par-dessus nous n’est pas les desseins des entités supérieurs que vous êtes, et que l’achèvement de cette histoire n’est pas un cataclysme stérile. Ne me condamnez pas à voir, de mes derniers jours, la vie se briser sans raisons, pour d’obscures dogmes religieux et des passions malsaines..
Et c’est la l’ultime raison de ma visite ici. Votre enseignement. J’ai su en tirer profit en l’interprétant à ma façon, en le prenant comme un guide de vie, et n’ai cessé depuis de cultiver l’espoir et l’élévation de mon âme depuis. Et à Ra’Sibe, je vois les hommes cultiver la haine par les paroles de leurs déesse. Je ne peux croire que vous puissiez cautionner la machine infernale qui se met en route.
Jusqu’à ce jour, j’ai voulu ne rien vous devoir, voler de mes propres ailes. Mais aujourd’hui, alors que je vois tous ce en quoi j’ai pu croire être fouler au pied, j’ai besoin de vous. Guidez-moi, maitre. Montrez-moi, moi qui ai toujours suivis votre façon de penser..

Je relevai la tête, lâchant un regard des plus étranges a la statue qui nous dominait. Si Ëlementis se prononçait, c’était aujourd’hui que j’aurais enfin la pièce manquante pour connaitre le chemin que j’avais à suivre. S’il se taisait, ma foi, je n’aurais qu’a.. Suivre le vent.

Je jetais un rapide coup d’œil a mon camarade, il semblait avoir finis lui aussi de s’adresser au dieu. Du moins, je ne l’entendais plus murmurer comme avant.
Respectueux cependant, je fis un pas en arrière et le laissais a sa contemplation, puis je m’assis au centre de la pièce, droit comme un i et scrutant cet endroit, attendant fermement un signe. Enfin, je m’attardais sur le dos de la tête de mon camarade qui semblait toujours absorber ailleurs. Je pris un sourire engageant et d’une voix douce, j’entamais la conversation.

-Il est des moments ou la lumière de l’espoir est véritablement cachée, n’est-ce pas ? On se sent dans l’impasse, face a des événement incontrôlables.. Trop puissant.. Et cependant, face a nos folles élucubrations fantasques, nous nous devons de conserver cette lueur qui brille au fond de nous, qui nous dit que rien n’est perdu..

Etant de loin le doyen, et ne doutant pas que cela se voyait, je laissais a mon camarade le soin de se présenter en premier s'il le souhaitait, selon les usages d’avant. Ou bien, s’il ne désirait pas s’étendre sur un sujet quelconque, de garder le silence. Mais bon, si on devait attendre ici tous deux la venue du dieu.. Quoiqu'il en fut, ma voix eut le temps de bien résonner dans cette grotte, sans laisser a ce camarade de doute sur la destination de ce message, puisque nous étions seuls.

Lors de ma prière, je n'avais entendu qu'un léger frémissement, une personne s'était installé a ma droite, je n'avais pas fait attention plus que cela, j'avais dit aux gardes que je ne tenais pas a avoir un traitement de faveur, et puis, pour moi c'était normal qu'un autre dragon vienne içi. A vrai dire, il devait défiler içi beaucoup de dragons en une seule journée, je n'étais donc pas plus surpris que cela de voir un autre dragon en proie au doute.

Il s'était levé lorsque je restai silencieux et immobile comme une statue. Je pensais qu'il n'avait pas besoin d'avoir immédiatement la réponse du Dieu immédiatement, ou peut-être qu'il y avait d'autres façons de reçevoir la parole d'Elëmentis, je n'en sais rien. Chez les Ombres, on ne prie pas, on manigançe, ou on aspire a reçevoir d'autres pouvoirs du dieu que l'on choisit. Le plus souvent en vain.

Il est des moments ou la lumière de l’espoir est véritablement cachée, n’est-ce pas ? On se sent dans l’impasse, face a des événement incontrôlables.. Trop puissant.. Et cependant, face a nos folles élucubrations fantasques, nous nous devons de conserver cette lueur qui brille au fond de nous, qui nous dit que rien n’est perdu..

Probablement la voix de celui qui venait lui-aussi de prier, j'avais femré les yeux, comme pour mieux écouter, pour mieux suivre ses paroles. Puis, dés qu'il avait fini de parler, je laissai mes sens magiques le dévisager. L'aura qui émanait de ce personnage était plus que millénaire, cela s'espliquait par le fait que je ressentais un immense espace dans son aura. Une aura de lumière tamisée, qui a vu passer des dynasties entières d'humains, de nalamis, d'elfes même, peut-être. Il s'agissait là d'un sage, d'un des pères du monde, sans aucun doute.

Ah...L'aura...un don peu répandu...Certains peuvent ressentir ce don, quand ils sont examinés, ils peuvent ressentire une présence entrer en eux, une brise légère, un petit courant d'air, trés bref...Mais ça reste assez rare que les créatures le ressentent, et c'est bien pour cela que ce don est merveilleux : Il me permet de savoir a l'avance la pensée des êtres qui sont autour de moi, leurs intentions, et même si je vais me faire tuer par cette personne ou pas. Il suffit que je sache ou se trouve ce personnage, qu'il soit dans la même pièce que moi, ou que je le regarde, pour voir son aura.

J'ouvris les yeux, il ne fallait pas plus faire durer le silence. Sans changer de position, je commençai ma réponse.

Je suppose que vous êtes mieux plaçé que moi pour parler de cela.

Tranquillement, je me levai, et me tournai vers l'ancien. Si je n'avais pas vu son aura, et si je n'avais pas eu ce don, je me serais méfié. Il avait quelques caractéristiques des dragons noirs, mais il avait quelque chose que les dragons de l'Ombre n'auront jamais : c'est une énergie calme, qui circule dans leurs veines. Et c'était le cas chez ce dragon bleu.

Je m'approchai de l'autel, pour glisser une main sur cette pierre blanche, unique en son genre, le contact était étonnament chaud, et ce n'était pas du a la température de l'air, il y avait quelque chose de plus. Mais ce n'était pas le temps de construire des théories sur cela. Je laissai ma main gauche sur la pierre, puis je continuai :

Je me nomme Grenaak, Commandant des Troupes Régulières, et comme vous l'avez si bien dit, je suis dans confronté a des doutes qui restent sans réponses, principalement a cause de la guerre qui s'abat sur le monde en ce moment...Puisqu'il est difficile d'endosser plusieurs rôles, qui sont trés ardus, qui plus est....On a beau être un chef d'armée, on en reste pas moins une personne vivante.

Je ne tenais pas a détailler plus mes problèmes, même s'il pouvait avoir lui-même la réponse, c'était sans doute mieux de ne pas le déranger avec des problèmes personnels, ou des choses qui sont mineurs pour ce dragon riche d'histoire et de connaissances immenses.

Ce qui me surprend le plus, c'est le fait que vous avez des doutes, au vu de votre âge avancé, je pense que l'on ne peut plus avoir de surprises, et que l'on peut toujours avoir une solution a chaque problème.

Il est vrai que c'était surprenant pour un être âgé de plus de 1000 ans, çela me surprenait que l'on pose des questions aux dieux. Pour moi, on a tout vu, on cherche simplement a restituer son savoir aux générations futures, ou alors on cherche a connaître d'autres choses, des choses qui ne viendraient pas forcément a l'esprit des vivants, ou alors qu'ils ne prendraient pas au sérieux, que l'on dit entre amis, avec une bière ou du vin autour de la table, et que l'on oublie quand on se réveille, le lendemain.

J'attendais sans plus d'impatience l'explication de ce sage, qui allait, je pense, me dire ce qui peut tourmenter une créature qui a presque vu naître le monde.

Il aurait pu sursauter, se retourner vivement, me jauger avec méfiance. En lieu et place, il resta un moment, me faisant dos. Mais je n'étais pas dupe, et il était alors évidement que d'une façon ou d'une autre, il avait les sens fixés sur moi. Je me demandais bien ce qu'il pouvait alors sentir de mon être.
Allait-il voir là ma nature profonde ? Ou se limiter a des conceptions plus physiques, engageant mon teint outrageant en ce lieu ?
Mais non..
Il se contenta de répondre à mon affirmation en rendant honneur a l'expérience des anciens. C'était donc qu'il m'avait bien jaugé. Je laissais filer sa remarque, et cédais le pas au silence alors qu'il se retournait lentement, posant une patte sur l'autel.
Je me demandais ce qu'il pouvait bien ressentir. Il paraissait que chaque dragon voyait sur cette pierre le réconfort toucher sa patte. Était-ce alors le sentiment de paix et d'harmonie que j'avais ressenti il a bien des année de cela ? Me sentir libérer un temps de tous mes poids, ne simplement penser à rien ? Ou alors avait-il son propre fragment de paradis ?

Mais je revins a sa voix sitôt qu'elle s'éleva a nouveau. Car il était effectivement de mon devoir d'ancien d'aider les jeunes dans le domaine du possible. Et puis je sentais que sous dôme d'Ëlementis, tous ce qui était dit avaient une importance. Et je ne fus pas déçu. J'avais face à moi le Général Grenaak. Un de ceux qui bougent les pièces sur l’échiquier du monde. Mais je voyais là un dragon qui avait une vie. Une vie sur laquelle pesait le poids de bien des responsabilités. Il était frappé de plein fouet par son engagement militaire, mais je gageais qu'il avait beaucoup plus important à ses yeux a et a son cœur a protéger. Et s'il souffrait de délaisser ce qui comptait, il devait également se blâmer de mettre en danger ceux qui lui sont proches. Quand a ce manque d'espoir.. Je ne savais d'où il venait, mais lorsqu'on porte tant de chose sur ses épaules, et que l'on aperçoit, ou que l’on imagine un fragment noir des multiples futurs possible, on ne peut que douter, que craindre. Et c'est d'autant plus fort que notre charge est lourde. Alors un proverbe humain que j'avais appris alors que je marchais de contré en contré sous l'identité de barde me revint : "Si tu as le cul entre deux chaises, achète toi un canapé". Faillir a son rôle de dragon, faillir a son rôle de Général. Je connaissais bien des bardes humains qui auraient mis ça en vers pour une tragédie..

Mais il cessa là l'évocation de ces soucis. Par respect, je n'insistais pas. C'étaient là des choses qui n'appartenaient qu'à lui. Et puis si je pouvais me hasarder dans quelques sages conseils, c'était la parole d'un vieux dragon solitaire qui se ferait entendre, et si je pouvais aider, je ne tenais pas a me tromper et le desservir.

Au reste, il glorifia encore une fois sagesse des anciens. Ceci étant, tout flatteur que cela puisse être pour moi et mes années, cela faisait maintenant deux fois qu'il évoquait mon âge, mon grand âge plutôt, et je n'aimais vraiment pas cela.. Mais bon, Ëlementis me regardait, aussi je me contentais de grimacer en grinçant des crocs discrètement. Enfin, je répondis a son interrogation. Il m'avait faits part de ses doutes, c'était juste retour que je justifier les miens en lui répondant. Mais les usages avant.

-Seingeur Grenaak. C'est un honneur pour moi de vous rencontrer. Je suis heureux de constater que c'est un une personne aussi bien de cœur que de guerre qui mènera les armés à la guerre. Vos doutes vous honorent, mon jeune ami. Ils sont preuve de votre réflexion, et donc de votre grandeur.

J'inclinais brièvement la tête.

-Mais ma sagesse n'est pas infinie, bien qu'elle soit flattée de vos éloges. Il est des questions qui ne dépendent que du coeur et de l'esprit. Toute la science du monde ne saurait vous montrer les chemins. Au mieux il est possible de vous montrer les choix et les conséquences qui en découlent. A ce sujet, mon choix ne serait pas forcément le vôtre, ou celui des deux gardes de l'entrée..
Mais je suis sûr d'une chose, Seigneur Grenaak. Si garder espoir sait être compliqué, perdre espoir n'est en revanche d'aucune utilité. Au contraire..

La science du monde ne servirait a rien sinon a analyser. Un dilemme implique un choix, et a l'heure du choix, chacun est libre. Mais la raison de sa présence, pour cet aspect-là, était évident : Ëlementis n'avait rien de ce monde. Il était bien plus grand, et un guide qui saurait donner plus de maximes avisées que je doutais pouvoir jamais le faire. Au reste ma foi, c'était mon tour.

-Mais l'espoir.. Est-il suffisant pour tout ? Vous arguez que mon âge me rend.. Trop expérimenté pour être surpris. Mais n'allez-vous pas m'accorder que les temps sont tels qu'on ne les as jamais vu dans les livres d'histoire ?
Vous devez bien sentir que nous avons dépassé le stade des querelles militaro-politique. Que les dieux sont engagés dans votre ère. Que l'on se bat pour des affaires d'idéologie, voire de foi. L'opposition entre la Lumière et l'Ombre se déstabilise et va droit à l'affrontement.
Mais je ne suis ni dans votre tête, Général, ni dans celle de votre ennemi, mais surtout pas dans celle des dieux.
J'ai vu, oui, beaucoup de choses. Mais a ce jour, le monde perds l’esprit. Je vois les mortels massacrer au nom des dieux. J'ai honte pour ce temps, j'ai honte pour les dieux, qui semblent nous guider. Et j'aurais honte des dieux, si un jour je constate qu'ils sont à l’ origine de cela.

Je repris mon souffle, laissant un temps mes paroles raisonner aussi bien en Grenaak que dans la salle.

- Je sais, Général, que la guerre est née d'un attentat et de la rancune. Que cette guerre menace nombre de contrée, ce qui vous a poussé a vous engager. Mais pensez-vous vraiment que le monde puisse s'activer a ce point pour la folie d'un homme ? Suis-je sénile Général ? Ou aveugle ? Ai-je a ce point déraisonné pour arriver a mes conclusions ? Ou ai-je raison de penser qu'il est autre chose de bien plus puissant que nous, qui d'une façon plus ou moins forte motive les évènements ?
Je suis ici car personne encore n'a pu me répondre. Et j'attends, j'espère, qu'Ëlementis vienne me dire que j'ai tort. Je prie chaque jour mes étoiles biens aimées que l'essence même de ceux que vous nommez les dieux ne soit pas impliquée.
J'ai peur, Général. J'ai peur a un tel point, et de choses si immenses, que je ne saurais trouver de réponse ni dans le passé, ni dans le présent déréglé. J'ai peur que maintenant que nous ayons poussé ce qui fait notre monde au bord d'un gouffre, nous ayons encore envie de sauter en avant. Et si jamais c'est là le but et le dessein de l’entité supérieure. Quelle est notre place ? Que devons-nous défendre ? Contre qui devons-nous nous défendre ?

C'était la première fois que je posais un nous. Jusqu’à maintenant, j'avais marqué une distance entre la guerre et eux qu'elle engageait. Mais là, je prenais Grenaak comme toute autre vie dans ce "nous". Je ne doutais pas qu'il y avait un endroit contre qui il fallait diriger sa force, en mot ou en poing. Mais je ne savais rien de qui était l'ennemi. Délirais-je, perdu dans un monde abstrait, peuplé de cauchemars et de rêves ?
Je ne savais pas répondre a cela, et c’était bien pour cette raison que je me tournais vers mon Maitre.
Je fus pris d’une violente quinte de toux, passagère, mais intense. C’était soudain, comme un coup de vent fait chavirer une barque. Comme on reçoit un coup brutal, une fraction de seconde qui vous marque au fer rouge. Je me repris avec difficulté, laissant là encore un temps de silence. Une fois bien sûr que cette toux qui me semblait aspirer hors de moi un peu de vie de ma queue a ma gueule soit parti, je repris la parole, sur un ton plus faible. La voix et l’être encore troublés.

-Pardonnez, je vous prie. Alors que vous êtes ici a la recherche de réponses, je vous accable plus encore de doutes qui ne sont pas vôtres.. Laissez donc ici mes divagations. Je m’attarde, vous, vous avez un avenir à bâtir. Et pas forcément qu’un.

Je n’irais pas plus loin, j’avais surement fais assez de dégâts, et avait été suffisamment maladroit dans ma façon de dire. Seul Ëlementis saurait comprendre parfaitement ce que je peux avoir dans mon âme qui lui soit destiné.
Mince.. J'avais oublié de me présenter avec ça.

Seingeur Grenaak. C'est un honneur pour moi de vous rencontrer. Je suis heureux de constater que c'est un une personne aussi bien de cœur que de guerre qui mènera les armés à la guerre. Vos doutes vous honorent, mon jeune ami. Ils sont preuve de votre réflexion, et donc de votre grandeur.

Mais ma sagesse n'est pas infinie, bien qu'elle soit flattée de vos éloges. Il est des questions qui ne dépendent que du coeur et de l'esprit. Toute la science du monde ne saurait vous montrer les chemins. Au mieux il est possible de vous montrer les choix et les conséquences qui en découlent. A ce sujet, mon choix ne serait pas forcément le vôtre, ou celui des deux gardes de l'entrée..
Mais je suis sûr d'une chose, Seigneur Grenaak. Si garder espoir sait être compliqué, perdre espoir n'est en revanche d'aucune utilité. Au contraire..

Mais l'espoir.. Est-il suffisant pour tout ? Vous arguez que mon âge me rend.. Trop expérimenté pour être surpris. Mais n'allez-vous pas m'accorder que les temps sont tels qu'on ne les as jamais vu dans les livres d'histoire ?
Vous devez bien sentir que nous avons dépassé le stade des querelles militaro-politique. Que les dieux sont engagés dans votre ère. Que l'on se bat pour des affaires d'idéologie, voire de foi. L'opposition entre la Lumière et l'Ombre se déstabilise et va droit à l'affrontement.

Mais je ne suis ni dans votre tête, Général, ni dans celle de votre ennemi, mais surtout pas dans celle des dieux.

J'ai vu, oui, beaucoup de choses. Mais a ce jour, le monde perds l’esprit. Je vois les mortels massacrer au nom des dieux. J'ai honte pour ce temps, j'ai honte pour les dieux, qui semblent nous guider. Et j'aurais honte des dieux, si un jour je constate qu'ils sont à l’ origine de cela.

Je sais, Général, que la guerre est née d'un attentat et de la rancune. Que cette guerre menace nombre de contrée, ce qui vous a poussé a vous engager. Mais pensez-vous vraiment que le monde puisse s'activer a ce point pour la folie d'un homme ? Suis-je sénile Général ? Ou aveugle ? Ai-je a ce point déraisonné pour arriver a mes conclusions ? Ou ai-je raison de penser qu'il est autre chose de bien plus puissant que nous, qui d'une façon plus ou moins forte motive les évènements ?

Je suis ici car personne encore n'a pu me répondre. Et j'attends, j'espère, qu'Ëlementis vienne me dire que j'ai tort. Je prie chaque jour mes étoiles biens aimées que l'essence même de ceux que vous nommez les dieux ne soit pas impliquée.

J'ai peur, Général. J'ai peur a un tel point, et de choses si immenses, que je ne saurais trouver de réponse ni dans le passé, ni dans le présent déréglé. J'ai peur que maintenant que nous ayons poussé ce qui fait notre monde au bord d'un gouffre, nous ayons encore envie de sauter en avant. Et si jamais c'est là le but et le dessein de l’entité supérieure. Quelle est notre place ? Que devons-nous défendre ? Contre qui devons-nous nous défendre ?

Pardonnez, je vous prie. Alors que vous êtes ici a la recherche de réponses, je vous accable plus encore de doutes qui ne sont pas vôtres.. Laissez donc ici mes divagations. Je m’attarde, vous, vous avez un avenir à bâtir. Et pas forcément qu’un.

Ce bon sage était donc bel et bien tourmenté par une époque qui était complètement nouvelle...c'est la première fois qu'une guerre de cette ampleur prend forme réelle sur les Terres...Impréssionnant, moi qui pensais que cette grande bataille n'était qu'une parmi tant d'autres, finalement, je me suis trompé...Et bien je n'aurai qu'a faire mes mémoires de guerre, au cas ou les évènements d'aujourd'hui se reproduisaient un jour...

Je l'avais écouté, non pas avec ennui, mais avec intéret, ce qu'il disait n'était pas dénué de sens, c'était meme trés plausible. Moi qui pensais que quelqu'un manipulait Isaac, peut-etre que cette personne serait Ilimenta en personne ? Probable, mais encore une fois, personne n'a de preuve pour affirmer ou contrer cette théorie, saus Isaac lui-même...Et puis cette histoire d'équilibre entre les dieux...entre la Lumière et l'Ombre...Cela semblait coïncider avec mon rêve...ou bien je me faisais des frayeurs...

En fait, il n'y a que le fait que les dieux nous manipulent tels des pantins auquel je restais sceptique. Si les dieux se jouaient de nous, alors les bénédictions faites par les dieux auraient du s'arréter. Or, il me semblait que ce n'était pas le cas, que les dieux, peut-etre, s'amusent, qu'ils se moquent de nous, a un moment ou a un autre, mais qu'ils ne nous instrumentalisent pas. Pourquoi je pense cela ? parce que si j'étais l'instrument du dieu que je viens voir aujourd'hui, je ne voudrais surement que la victoire, par le sang, et si le crédo des Troupes Régulières, qui est surtout basé sur l'avancée des troupes contre n'importe quelle défense ou attaque ennemie, alors j'étais bien capable de raser l'éspèce humaine dans sa grande majorité, sans l'aide de qui que ce soit.

Mais il n'en est pas ainsi, je ne tiens pas a faire ni de prisonnier de guerre, ni de morts, sauf si cela est vital. Cela peut etre difficile a croire, ou alors trés ambigu, mais je compte bien changer complètement le style de l'armée, passer de l'attaque a la défense, ou au moins a l'attaque plus en finesse...je pense que c'est faisable, au vu de la variété des Arts et des métiers qui composent les armées dont je dispose.

Mais je vais revenir dans le présent. Effectivement, ce dragon semble inquiet de sujets qui dépassent notre entendement, a tous. Et il pouvait avoir raison, même si les dieux seuls savent de quoi il en retourne.

L'ancien termina par me présenter des excuses, pensant que j'avais déja assez de problèmes pour ne pas en re"cevoir d'autres, ce qui ne me dérangeait pas, bien au contraire, d'une part ce sujet m'éloignait de mes véritables souçis, et d'autre part ils me rapprochent de ces derniers, et me donnent une piste que je n'aurais jamais suivi auparavant. C'était constructif comme sujet de conversation, selon moi.

Je n'ai pas non plus de réponse exacte a vous fournir quant a ce que font les dieux, ainsi que leur intervention dans la guerre, malheureusement, mais je peux vous donner mon avis sur la guerre qui se prépare...A mon avis, l'Empereur humain n'est pas la tête de file de son propre mouvement guerre, quelqu'un le manipule, lui a peut-être promis la tête d'Ulrick sur un plateau d'argent, ou autre, mais pour moi Isaac n'est pas conscient de ce qu'il fait, il trop absorbé dans sa folie pour voir au-dela. Pour vous donner un exemple trés simple, c'est justement les dieux que je vais prendre...Aube, la déesse des humains, fait partie de la Lumière de ce monde, tandis qu'Erok, le dieu des nalamis, fait partie de l'Ombre de ces Terres. Pourtant, c'est bien la Lumière qui fait le mal et l'Ombre qui se défend.

Je laissai tomber un moment de silence, aussi bien pour reprendre mon souffle, que pour donner un peu de poids a mes propos, j'étais bien convaincu de ce que je disais, certes, mais j'avais gardé cela pour moi, pensant que n'importe qui qui m'écouterait parler de cela me prendrait pour un fou.

Alors la question que l'on peut se poser, et que par ailleurs je me pose tous les jours, c'est qui peut manipuler Isaac ? Qui peut bien avoir intéret a ce que l'empire humain extermine les Nalamis ? J'ai ma théorie la-dessus...Pour moi il s'agie d'un disciple de la Reine des Ténèbres, Ilimenta, dans quel but ? Peut-etre pour que les Terres Oubliées s'agrandissent, pour que la déesse augmente son influence sur les vivants, je ne sais pas, je ne fais que construire des théories, aprés, c'est une question d'imagination.

En ce qui concerne les actes des dieux, je n'en n'ai jamais croisé un seul de mon peu d'existence, je ne peux donc pas vous dire si ils se moquent de nous, si ils nous manipulent, si ils se servent de nous en créant cette guerre, mais ce dont je suis sur, c'est que de mon côté, je ne compte pas exterminer un peuple, ni l'accabler. Le fait que l'Ombre existe est suffisant pour que nous ne perdons pas de temps a somber dans le chaos et la destruction. Nous devrions rester unis, et nous organiser contre les Ténèbres, meme avec les Nalamis.

Je laissai la le dragon donner son opinion, lorsque je me souviens qu'il ne s'était pas présenté

Au fait, comment vous appelez-vous ?

Je me redressais, et rouge au possible pour un dragon de ma couleur, confus d'avoir oublié de me présenter. D’autant que bon.. Je craignais toujours que ma réputation salée ne vienne a me porter préjudice. Surtout que maintenant que j’avais discuté avec certains dieux, si j’arrivais ici et que cela ce savais, ceux qui me regardent d’un œil pas très confiants hurleraient déjà a la trahison..

-Milles excuses ! Il m'était complètement sorti de l'esprit que vous ignoriez mon nom. Je suis Niddrölf, si mon nom vous est familier, je prie pour que ce soit pour de bonnes raisons. C'est un plaisir et un honneur de vous rencontrer..

Ceci étant dis, je devais évidement poursuivre la conversation. C'était d'autant plus gênant pour moi d'avoir oublier cela que je devais casser un rythme pour un hors sujet total et finir par repasser du coq a l'âne.. Je me serais caché dans un trou de souris !

-Ahem.. Pardonnez-moi encore, je me vraiment confus de ce manque de respect de ma part..

Ce disant, je ressassais ce qu'il avait dit, et me demandais pourquoi il emmêlait les choses a ce point. Ou bien était-ce moi qui ne voyais pas assez la dimension purement physique et matériel des enjeux de cette guerre.

-Pour en revenir au sujet, je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul à ne pas voir Isaac comme une éminence grise. Mais j'ai pour ma part une vision moins.. Compliquée des choses. A tort ou a raison, je ne vois pas tant de complots..
Vous dites que c'est la Lumière qui fait le mal, et l'Ombre qui se défend. Mais quel mal a ça ? Quelle bizarrerie a cela ? Outre, évidemment, les interprétations douteuses des mortels quant aux volontés divines, et qui font dire aux dieux ce qu'ils veulent, je ne vois pas où est la contradiction dans ce propos..
Suivre la Lumière ne signifie pas suivre la voie de la non-violence, ou du "Bien" utopique tel qu'on l'imagine. C'est une allégeance a des principes particuliers, a une façon de penser. Mais l'Ombre n'est rien de plus que la pièce qu'il manque a la Lumière pour être un tout. Ils s'opposent, certes, mais se complètent. Et je doute que la relation entre les deux se résume a un noir et un blanc. Vous citez le bon exemple, entre Nalamis et Humain.
Mais là où j'ai mon doute, et où je ne pars pas de votre pré supposé, c'est que cela peut très bien être Aube, qui dirige Isaac. Et que cette guerre n'échappe pas forcément aux principes qui fondent les dieux de la Lumière.

Je pausais un instant, réfléchissant a ce que je venais de dire, puis l'expliquant.

-J'ai peut-être tort de voir des enjeux religieux dans cette guerre. Mais je la vois venir comme une guerre fratricide aux faux airs de croisade. Mais si les dieux sont engagés. Et vous semblez y penser autant que moi, je me demande quels sont leurs desseins vis a vis de ce conflit, ou si eux-même sont poussés par la nature même de ce qu'ils sont a s'opposer les uns les autre, tel Ïlimentã et Ëlementis, engageant leurs peuple dans la foulées.. Alors dans ce cas, je verrais ma théorie ou chaque dieu entrainerait ses fidèles dans un combat poussé par une nature perfide se vérifier, hélas.

Comme vous, je n'ai que des doutes. Mais c'est la première fois de tous les âge que j'ai vécus que je vois l'arbre des possibilité s'élever a tel point que je ne saurais pas prendre de décision sans en savoir plus. Un engagement ne peut plus être pris a la légère. Et je ne tiens pas a me rendre complice d'un cataclysme, même si j'y participe en pensant agir en accord avec mes principes.
Et puis je suis tellement vieux.. J’aimerais tellement continuer a courir le monde, prêcher comme je le fais, la parole de la raison, de la réflexion et donc du calme dans cette période de troubles. J’aimerais pouvoir porter si et lorsque les combats feront rage, les couleurs de mes convictions.. Mais je n’ai plus la force de me faire écouter, encore moins celle de me battre.

Disons qu’en tout cas, je ne saurais pas supporter une guerre. J’avais 2 ou 3 pattes dans la tombe, et si je gardais de quoi faire encore quelques petits honneurs a mon nom, physiquement et mentalement je fatiguais plus de jours en jours. Et pourtant, ces derniers mois, j’avais eu un honneur qui m’avait été refusé 2000 ans durant..

-Les dieux.. J’en ai rencontré, moi.. Tinuwÿn, Ïlimentã et Erök. Ce furent des rencontres étranges. Mais ô combien enrichissantes. Hélas, elles n’ont fait que valider ce que je crains toujours. Le dieu des Elfes et celui des Nalamis en sont presque venus aux mains, jouant avec moi comme si j’étais un pantin. Ïlimentã m’a fait allègrement part de sa rancune pour son frère.. Je crains de voir les peuples de ces terres agir de même, pour les même absurdes raisons. Dans un tel conflit, ou est-il juste de se placer ? Et qui est l’ennemi, lorsqu’on prend non pas le point de vue d’une nation, mais celui de l’éthique raisonnée et morale ?
Car vous associez Ombre et Ténèbres. Mais des cœurs noirs, ils y en a partout. Même chez les suivants des dieux de l’Ombre, il existe des cœurs purs qui ne jurent que par des convictions, et parmi les suivant des dieux de Lumière, il existe des êtres mauvais. C’est compliqué, trop pour moi. Mais pensez-vous que, Lumière attaquante ou Ombre défendante, l’allégeance d’un homme a l’un des deux camps suffit-elle à savoir s’il tient des ténèbres obscures, ou de la claire bonté ? S’unir, oui, mais alors, encore une fois, contre qui ?

Ou vont les dieux ? Ou vont les mortels ? C’étaient la mes deux questions, en somme, « Ou vais-je » découlant de la réponse aux interrogations suscitées.

-Mais bon, le simple fait de partir en guerre avec la volonté de défendre, et non pas d’annihiler est une belle façon de couper la poire en deux, si j’ose dire, et une façon de penser que j'aime. Pour cela, Général, soyez assuré de mon admiration. Puisse vos hommes partager cet états d’esprits, et vos adversaires aussi.

Moi qui pensais avoir affaire à un militaire classique, de ceux qui campent sur leurs positions avec fermeté, pensant sans appel qu’ils sont le bien et ceux d’en face le mal, j’étais agréablement surpris. Mais ce jeune dragon me semblait plus ouvert et plus sage que cela. Mais bon.. Quand bien même, notre conversation, sans réponse, tout aussi intéressante soit-elle n’allait pas aboutir. Nous cherchions tous deux des certitudes. Mais c’était des vérités qui n’étaient pas dans nos mains.
Et si Ëlementis se taisait. Comment devais-je interpréter ce silence ? Un aveu ?

- Sinon, vous laisseriez-vous parler au sujet de la progression des tensions ? Ou bien le climat qui règne est-il embrumé de secret ?

Ainsi il s'ppelait Niddrölf...Evidemment, ce nom me pouvait rien me dire, je ne m'étais installé que depuis peu a Nivéry, et auparavant, le seul nom d'un dragon de lumière qui circulait dans les Terres Oubliées, c'était celui d'Elëmentis, et pas pour lui dire "je t'aime" en plus. J'allais encore une fois m'efforcer de ne pas me souvenir, en espérant que mes antécédents ne soient connus de personne.

Puis il revint sur ses observations. J'avoue que je n'ai jamais vu de la part d'un vivant autant de lucidité, et d'une suite possible aussi bien construite. Mais il n'empêche que cela n'est qu'une possibilité parmi tant d'autres. De plus je ne vois pas Aube capable de faire la guerre aux nalamis, je sais pas, un sentiment en moi-même...enfin bref, la ou il avait certainement raison, ce sont les conséquences d'une intervention divine sur la guerre.

Et puis...oui, il y avait bien un truc possible que les dieux ne prendraient pas ce risque, de s'amuser a créer une guerre...enfin, c'était encore une probabilité.

Puis il évoqua la chance immense qu'il avait eu de rencontrer trois dieux de ce monde. Malheureusement, ces rencontres n'étaient pas trés amicales, bien au contraire... A part le fait que Ma Reine, que je respectais toujours pour sa puissance, donne a un autre dragon le fait qu'elle possède toujours une haine pour son frère, je restais assez étonné des dieux... mais si la théorie que j'avais en tête était vraie alors ils devraient faire plus attention a leurs faits et gestes, sinon ils pourraient bien précipiter leur propre mort.

Enfin, il conta un fait qui n'était que trop vrai : le fameux paradoxe a un ancien signe humain, représentant l'ombre et la lumière sous la forme de deux morceaux qui forment ensemble un cercle, et a l'intérieur de ces deux formes, on pouvait distinguer deux points : un point noir dans la forme blanche, et un point blanc dans la forme noire. Il me smblait que cela signifiait ce que Niddrölf venait de dire...en tout cas je n'avais pas besoin de chercher d'exemple pour confirmer ses mots, puisque j'étais un exemple parfait. On m'avait promis un haut poste dans les Ombres, mais au fond, je n'en avais pas envie. Il a fallu qu'un certain Lacke vienne me montrer cela pour que j'en vienne a vivre dans la lumière...

Il finit pour conclure a me demander quel était l'avancée de la guerre. Une question trés simple pour quelqu'un qui doit la surveiller de prés. Ce n'étais pas la que je chercherais le plus mes mots...Je commençai a faire ce qui m'arrivait quelques fois : Je fis quelques pas, puis je faisais demi-tour et refis ces même pas, devant ce sage aperé par les fantaisies des dieux. Je tournai en rond pour être plus a l'aise, pour que je ne m'appuie pas sur une seule jambe surtout.

Et bien, cher Niddrölf, vous avez eu une faveur incroyable pour un simple mortel, les dieux ne se montrent pas facilement pourtant, en voila la preuve, nous attendons toujours içi, devant Elëmentis.

Je répondrais avec un rire enjoué, amical, mais aussi admiratif. Pour poursuivre avec un ton plus sérieux, mais toutefois trés correct.

Mais si ce dernier m'engageait à combattre et que je tombais au combat, si tous ses fidèles venaient a mourrir, il ne deviendrait alors plus grand chose, excepté un dieu d'un peuple mort, une simple présence...les dieux ne se permettraient pas ce genre de choses, car si tous les peuples devaient disparaître, ce monde serait voué a disparaître de lui-même, et je ne pense pas que ce serait un risque les dieux voudraient prendre. Vous pourriez dire qu'un seul peuple devrait survivre, si tant est qu'il peut être autonome. Je vous réponds que l'entité supérieure se fragmente de plus en plus, et que les dieux sont des fragments de lui-même, aussi, il pourra bien y avoir une nouvelle race issue de cet unique peuple, et dans ce cas, le monde entrerait simplement dans une nouvelle ère, enfin, ce n'est que mon avis sur la question. Certes, cela n'exclut pas l'éventualité qu'un dieu pourrait manipuler l'empereur humain, mais ce dieu prendrait alors le chemin d'un combat qui n'aurait que pour finalité sa propre mort, d'une façon ou d'une autre.

Je continuais a tourner, doucement, paisiblement, histoire de conter plus facilement mes idées.

Et c'est la ou j'en viens a ce que vous dites, a propos de la Lumière et de l'Ombre...Je suis parfaitement d'accord avec vous, c'est un paradoxe pourtant inchangeable, toujours présent, je pense a beaucoup d'exemples en ce moment...Mais justement, il y a aussi des Lumières plus éclatantes que d'autres, et réciproquement il y a des Ombres moins profondes que d'autres...Je pense quel es nalamis sont simplement a l'entrée de ces Ombres, qu'il ne le sont que parce que leur dieu possède cette Ombre, et qu'il en est de même pour les humains et la Lumière.

Je prenais un temps pour respirer, et aussi pour bien choisir mes mots

Mais si ces peuples ne sont que les plus petits dans la Lumière et l'Ombre, il y en a d'autres qui sont bien plus a l'extrême de ces alignements...Dans les Ombres, on retrouve les Elfes noirs, ainsi que les disciples de la Reine, qui sont en activité...Ce que je pense c'es qu'il s'agit plus simplement d'un disciple assez puissant, rusé, intelligent, mais auquel il manque une chose : la conscience...la conscience des conséquences si ce qu'il projette de faire se réalise.

Je m'arrétai d'un coup pour me tourner vers Niddrölf, puisque maintenant j'allai répondre a un sujet sur lequel je n'avais même plus a réfléchir tant je l'ai en tête, et tant je suis imprégné de cela. Les stratagies, le choix de la méthode, et ce qui en découlait...en somme, mon poste de Commandant.

Ne me mettez pas trop vite sur un piédestal, cher sage, car peut-être qu'en prenant pour unique réponse a la guerre la défense j'ai pris la pire décision de l'histoire des Terres, mais face a un évènement de cette ampleur, et les risques qui sont déja engagés avec cet unique évènement, c'est une décision que je suis prêt a prendre, si elle fonctionne, j'aurai sauvé de nombreuses vies, si elle ne fonctionne pas, ce qui devait arriver arrivera, malheureusement....Les humains se sont associés au peuple des airs, les fynfrigs, mais dans d'obscures conditions, les informations sont trés filtrés par ces peuples, quant aux nalamis, ils nous ont appelés a les rejoindre. Cette alliance s'est déroulée dans les terres des Nalamis, dans le carde de la promotion de jeunes nalamis et dragons a devenir Commandant de troupes, j'étais présent a cette cérémonie.

Et d'ailleurs je n'en garde que de bons souvenirs, même si Azure ne m'avait pas confié les raisons de ma promotion. En temps normal, elle aurait du être comme tous les autres dragons içi, elle ne devait pas savoir que j'existais, alors pourquoi elle me connaissait alors que je venais a peine de m'installer ? Et surtout, pourquoi avoir confié a un inconnu un poste avec autant de responsabilités ? Je ne le savais toujours pas, mais bon, peut-être que la réponse viendra d'elle-même, comme Azure le disait.

Je laissais le temps au sage de débattre de tout cela.

Comme je l’attendais, il répondit à ce que je disais sans bafouiller, claire et concis. Il tournait en rond, pensif, comme si cette marche organisait ses idées pour ensuite m’en donner un résumé, finissant par me fixer droit dans les yeux. Il commença par me dire que j’avais été chanceux de rencontrer 3 dieux. Et mettais en relief la rareté de ce fait, alors qu’ici, alors que nous demandions Ëlementis tous deux, nul signe de lui ne pointait. Mais je me devais d’intervenir la, avec une finesse et une pointe d’humour remarquable pour les débats dans lesquels nous nous élevions. Intermède que je pouvais sans honte imposer, dans la mesure ou lui-même en avait doucement rit.

-Attendre, attendre.. C’est vite dis. J’ai attendu presque 2 millénaires avant de voir un dieu par hasard. Nous ne sommes là que depuis quelques instant.. Et ayant un long vécu derrière moi, je suis bien placé pour savoir a quel point la durée est relative aux êtres.. Les dieux sont immortels. Qu’est-ce que l‘instant présent et la rapidité, quand on a l’éternité..
Mais passons, continuez je vous prie.

Ce qu’il fit. Il parla ensuite des dieux et de ce que leurs engagements dans la guerre signifiait : le chaos total. Cela, je l’avais compris. Un dieu sans peuple n’était rien, cela aussi était évident. Et Grenaak voyait là des preuves irréfutables que les dieux ne pouvaient se livrer une guerre fratricide et cataclysmique, car elle serait contre toute raison.
Ensuite, il répondit a mes distinctions entre Ombre et Lumière. Et même s’il admettait des nuances, il ne semblait pas démordre que la Lumière était le Bien, et l’Ombre le Mal. Juste que des Biens étaient meilleurs que d’autre, et des Maux moins prononcés que d’autre, des exceptions en somme.
C’était maigre et ne pas trop se mouiller. Mais comme si cela suffisait, il cita alors des exemples étayant sa thèse, et enchaina de suite sur un rapide mémo de la guerre. Devant me tenir au courant, j’ouvris grand les oreilles. Il fixa les termes des alliances, Homme/Fynfrigs face aux Nalamis/Dragons. Je me demandais quelle place prenaient alors les autres races dans ce conflit. Car aucune n’ne sortirait inchangée..
Mais ce qui m’intriguait, c’était le vague et le doute qu’il laissait planer quant a sa décision. Une chose que j’aurais a éclaircir.. Une fois qu’il eut finis, je me raclais la gorge, pour commencer a prendre la parole

-Hum hem.. Nous sommes d’accord sur toutes les bases, encore une fois. Et vous méritez tout autant que moi le titre de sage, car vous savez au même titre que moi analyser le monde. Nous ne divergeons que dans les interprétations que nous donnons aux signes. Ce qui est naturel
Certes, les dieux dépendent de leurs croyants, et une guerre serait la fin ou le bouleversement de tout. Et donc de façon raisonnable, aucunement désirable.
Et, je conviens également que, issues du même tout, un affrontement divin fragmenterait aussi bien l’essence déjà répartie du Créateur, que son œuvre.
Cela étant, c’est bien parce qu’ils sont issues du même ensemble, qu’on peut croire qu’ils sont condamnés à s’attirer les uns les autres, mues par la volonté même du Créateur –ou je ne sais-, qui ne quittera jamais ce monde. Or, dans bien des cas, cela reviendrait à vouloir lier Ombre et Lumière. Vous voyez d’ici le problème. Si ces deux philosophies et puissances sont amenées à se rencontrer, ce sera par la force des armes que cela se terminera. C’est ce que nous avons dit. Mais là où nous divergeons, c’est qu’aussi prodigieux que soient les dieux, il n’en demeure pas moins une partie d’un tout. Et cela pourrait être dans leur nature, profonde et incontrôlable, d’être les uns en face des autres, se rapprochant toujours. Non pas une question de ne vouloir livrer une bataille stérile, mais le fait de ne pas pouvoir faire autrement. Comme deux corps opposé attirés l’un vers l’autre.
La seule chose qu’ils auraient alors à choisir, c’est la nature du rapprochement. Si cela doit se faire par les confrontations, nous connaissons tous deux l’issue tragique envisageable.

Comment alors pouvais-je savoir que je parlais alors d’un temps pas forcément d’actualité. Que deux des dieux avaient trouvé un moyen de s’unir et de se rapprocher en dépassant leurs opposition primaire..

-Au reste, je dois quand même poser un bémol. Vous me semblez suffisamment intelligent pour concevoir le point de vue des disciples de l’Ombre. Et je pense que vous devez savoir que nous avons autant à leurs reprocher, que eux en ont a nous reprocher. Dans ce débat, qui a tort ? Qui a raison ? Vous parlez de la conscience des actes ? Qui vous dit qu’eux n’ont pas une conscience, simplement différente de la nôtre ?
Tournez le miroir, Générale. Et regardez-vous. Qu’est-ce qui vous rend meilleur que vos adversaires ? Le Bien, le Mal, la Lumière, l’Ombre.. C’est face a soit qu’on finit par passer en jugement. Et c’est face a nos convictions que nous nous nous jugeons. Ils œuvrent pour le bien, mais pour le leur. Vous œuvrez pour le bien, mais pour le votre
Mais n’allez pas croire que je vais démolir la justesse de votre position. Non, je respecte toutes les conceptions du monde. Et savoir se battre pour protéger tant bien nos idéaux que ce qu’on aime est une nécessité, et un en sens, un devoir moral vis-à-vis de soi et de ce pourquoi on se bat. Et je ne dis pas que votre positon est juste, et la leurs injuste, ou l’inverse.
Je me contente de voir la une divergence d’opinion entre deux conceptions du monde. Mais en aucun cas, je n’ai à mettre les Nalamis dans le panier de l’Ombre, et de les cataloguer ainsi. Chacun vit sa foi et sa philosophie de façon personnelle. C’est pour ça que selon vos critères, vous trouverez de meilleurs Nalamis et des hommes méritants la mort. Il ne s’agit pas d’une question de dégradé allant du noir au gris jusqu’au blanc. Mais de diversité allant du noir au blanc en passant par tout ce que l’arc-en-ciel conçoit comme couleur.

Je souriais alors avec douceur, laissant un temps, sans bouger, a mon interlocuteur pour enregistrer. Oui, j’embrassais bel et bien toute la vie avec toute les divergence d’opinion qu’elle avait a offrir. C’était d’ailleurs toute sa beauté, que sa diversité tant bien physique, physiologique que morale.

-Maaais c’est la quelque chose de purement personnelle. Et laissons là la métaphysique, le monde pragmatique a bien assez à donner comme pain a mettre sur la planche.. L’échiquier n’est donc pas tout à fait encore posé.. Si je comprends bien, les pions se posent un a un alors que le brouillard se lève et quitte les champs de batailles vieillis.
Mais si je vois ce que vous voulez dire en parlant des deux coté de votre stratégie, je ne comprends pas en quoi elle échappe aux règles de la guerre.. Un gagnant, un perdant. Chacun des deux partis parie sur une stratégie.. C’est un fait.. Mais vous semblez avoir beaucoup sur la conscience, comme si votre projet était un faible barrage qui retenait un débit d’eau immense.. Serait-ce alors que votre position, qui semble des plus dignes, vous fais prendre des risques plus grands encore dans cet affrontement que l’habituel inquiétude ?

Je ne pus m’empêcher d’ajouter, curieux, une question supplémentaire

-Je pense que si vous êtes a votre place, Générale, c’est que vous avez les capacités de la remplir. Outre un conseil d’un vieux sage qui vous dis que la confiance en vous est la meilleur façon de faire ce que vous avez a faire dans les meilleures conditions possibles, j’ose me permettre de faire appel a ce savoir..
Vous vivez dans la guerre qui arrive.. Si elle n’est pas déjà là. Sans vous demander une hypothèse de fin, sauriez-vous me dire si vous avez la moindre idée des mois a venir ? De si l’explosion que l’on attend tous en retenant notre souffle va se produire inéluctablement ? Ou y’a-t-il encore un espoir d’avoir brassé du vent ? De passer a coté du gouffre ?

Ma dernière phrase était a la fois portée par l'espoir que par l'inquiétude. Un peu a l'image d'un père qui veillait son fils. Sauf qu'il s'agissait alors d'un dragon qui veillait un monde..

A vrai dire, lancé, je ne savais pas si je passais les limites, et si tôt ou tard j’allais finir par agacer Grenaak, ou bien le contrarier de trop, ou encore lui demander quelque chose d’inconvenant. Je me demandais a chaque phrase s’il n’allait pas se fermer hermétiquement, me regarder comme un fou ou un hérétique ou que sais-je encore.. Mais je ne réussissais pas pour autant a m’arrêter..

-Par les étoiles.. Générale, je vous prie de me pardonner.. Je vais finir par vous offenser a vous contredire sans cesse et vous harceler de question.. Il va de soit que je ne le prendrais pas mal si vous m'arrêtiez pour une raison ou pour une autre.. Mon indiscrétion outrepasse les règles de la bienséance..

Le sage Dragon relativisait ces rencontres divines en parlant du fait qu'il ait attendu deux millénaires,et disait que les dieux ont l'éternité devant eux, ils prenaient leur temps. Puis, lorsque je terminai de parler, il introduisit le fait que je pouvais trés amplement mériter le titre de sage, ce qui m'avait profondément honoré, je ne pensais pas que mon point de vue pouvait sembler si aigu que cela. Il faut dire que ce n'est pas le domaine le plus poussé dans les Terres Oubliées. Certes il y a de quoi s'instruire, si on le souhaite, et des documents retraçent l'histoire, la géographie, la politique de façon trés correcte, sans mensonge grossier ou autre. Même si ces ouvrages sont consultés pour les malédictions, ou ce genre de choses....

Puis il s'accorda sur le fait que les dieux ne sont qu'un fragment d'une entité, et qu'ils dispraraîtront si jamais ils n'avaient plus aucun adorateur pour les soutenir. Mais il restait ferme sur un fait que je n'avais pas vraiment pensé : le fait que chaque camp suivait son propre chemin, son "bien" a lui-même. C'était une question que je ne m'étais jamais véritablement posé, elle me semblait d'ailleurs tellement incroyable, que même en prenant un instant de réflexion, je n'arrivais pas a trouver une réponse possible.

Il dévia sur la guerre, pensant que ces problèmes philosophiques n'étaient pas du tout de mon ressort, et il avait raison. Il restait sceptique quant au danger de la statégie que je compte suivre, disant que dans une bataille, il y a un gagnant, et un perdant. En réalité, c'était plus complexe que cela. Toute la finesse de cette stratégie purement défensive consistait a épuiser l'adversaire pour qu'il s'énerve et pense a prendre la fuite. Une défense de fer est requise, mais mes propres armées ne sont tournées que sur l'attaque et le déplacement rapide. Aurais-je le temps de bien faire cette stratégie ? Je n'en étais pas trés sur, il m'aurait fallu plus de temps, plus de connaissances sur mes compagnons d'armes, malheureusement, je n'ai pas tout ça.

Il tournait autour du pot, mais il avait fini par me dévoiler le fond de ses peurs sur ce sujet, je pense. Niddrölf tenait a savoir si cette guerre était inévitable. Pour moi, si Isaac est poussé par quelqu'un pour aller faire cette guerre, alors il jettera toutes ses forces dans la bataille, unités terrestres ou ailées, il voudra aller jusqu'au bout, et c'est justement cela qui m'inquiète : les humains pourront-ils se lasser de taper dans une défense trop forte ? Ou seraient-ce mes troupes qui allaient s'énerver les premières, en portant une attaque soudaine et incontrolée ? Impossible de prévoir ça.

Sans laisser le sage dragon dans l'embarras, je pris les devants et lui dit avec un ton amical :

Non, ne vous inquiétez pas, je n'ai pas encore pris gout au privilèges, je préfère encore de loin les questions directes, les simples présentations et des repas sans complexité, j'éspère d'ailleurs ne pas prendre goût a cela.

Puis je repris mon sérieux. Cette histoire de bien pour tout le monde m'était encore étranger, et m'ébranlait intérieurement. Si il n'avait pas clos la discussion, je me serais retrouvé au dépourvu. Certes, le demaine re est bien le mien, mais il restait un domaine composé de beaucoup de brume, d'indécisions, surtout lors du commencement de la guerre. J'espérais a ce propos que la suite serait visible, pour savoir si enfanter ne serait pas dangereux pour la future famille...

En fait, cette stratégie semble bien plus difficile que le simple gagnant ou perdant d'une bataille...L'objectif sera de tenir les positions, et bloquer toute offensive des humains...mais a ce jeu-la, c'est au plus calme et au plus concentré des deux partis, au moindre faux pas, tout peut arriver, même le pire....Et seul l'avenir nous dira si j'ai fait le bon choix. Quant a ma place...Oui, il faut croire que je ne suis pas la par hasard...

Je n'en étais pas certain moi-même, Azure ne m'a pas laissé des réponsses trés claires a ce sujet, je devrais les retrouver, mais je ne les ai pas encore...

Je laissai donc le vénérable dragon répondre.

- A la bonne heure. Il n'est pas de meilleur personne qui celles qui n'oublient jamais qu'aussi haut elle soient, elle ne sont jamais assises que sur leurs céans. Vous êtes décidément plein de qualité, Général. La simplicité est mère de franche allégresse.. Enfin, bref.

J'avais écouté sa stratégie, dangereuse, en effet, mais coûteuse surtout.. Cependant, en l'observant bien alors qu'il m'écoutait, j'avais sentis autre chose. Comme une sorte de malaise.. Je me demandais si c'étais moi qui avait soulevé un point délicat, ou si c'était lui qui pensait alors a autre chose. Comme si un sujet en entrainement un autre, son esprit avait lié ce que j'avais dis et une situation dont j'ignorais tout.
Comme si il était réellement utile de se perdre en supposition stérile qui pourrait aussi bien conduire a la fin du monde en supposant que tout les verres, en creusent ensemble, fendent la terre en deux. Que de divagations, Niddrölf, il serait peut-être temps de répondre, et de ne pas laisser cet interlocuteur dans le silence..

-Hum.. Une stratégie défensive.. J'ose espérer que la ligne de front que vous voulez tenir vous sera accordée. C'est une prise de position qu'il faut faire avec rapidité.. Et même, cela étant fait, tenir une armée immobile est dangereux.. Tant bien dans le sens de la logistique effrayante que nécéssite l'absence de conquête, que d'une analyse du terrain par l'adversaire qui pourrait tourner en votre défaveur. Mais bon, je n'aurais pas la prétention de vous apprendre l'art de la guerre. Vous avez surement pourvus a ces détails.. Cela étant, j'ose me permettre une question.. Et si, oui, une supposition, vos ennemis perçaient en un lieux votre ligne de front. Et un point donné seulement.. Les forces en présence sauraient-elle se remettre en route de la position ou elles se seraient enlisée ? Ou l'hypothèse d'une trouée est catastrophique ?

J'opinais du chef, songeant a ma propre question avant d'ajouter rapidement.

-Au fait.. Je vous connais peu. Mais j'ai vu certaines de vos qualités, et j'en vois encore une. Pour faire la guerre, seul les malades veulent être bon. Et ceux la ne sont jamais les meilleurs. Mais de ceux qui doivent assumer un rôle important, les meilleurs sont sans conteste ceux qui se demande toujours pourquoi ils sont a leurs place. C'est ainsi qu'ils trouvent leur point fort, et jouent avec pour finir par jouer avec l'ennemi. Mais ce sont aussi les pires, si au lieu de maîtriser et faire naître de ce doute des qualités, ils se font maîtriser par lui. Aussi ce n'est pas a "Il" de croire, tout comme ce n'est pas une question de fatalité. Ne vous posez la question de savoir "Si", ou "Peut-être que", Général. Demandez vous pourquoi. Demandez vous comment.
J'ai l'avantage d'avoir du temps a perdre en supposition. Du temps, c'est d’ailleurs la seule chose qui me reste, et encore. Vous, vous vivez dans et avec le présent. N'ayez pas tendance a faire comme moi, a le perdre de vue.. Conseil d'ancien.

J'avais dis cela en clignant d'un oeil, avec ce qui pouvait ressembler a un sourire pour un dragon. Puis je soupirais. J'avais lu entre les lignes, et le fait qu'il n'est pas répondu a ma question était clairement explicite.

-Donc la guerre aura lieu.. Au moins maintenant le futur est clair.. Je me demande ce que je vais devoir faire dans tout ça.. Sans patrie, sans religion.. Juste des principes.. Diantre, quelle fin de vie.. C'est peut-être rouge et non bleu, que je rejoindrais les étoiles..

Oui-da, tout débat qu'on ai eut, je n'en savais pas plus sur la voie que je devais emprunter. Quel vent devait m'emporter ? Devais-je, même, me laisser emporter par un vent ? Que de complications. Trop peu de temps.

Je fus repris d'une quinte de toux, provoquant un grondement sourd du fond de ma gorge. Un regard pauvre, un regard perdu. Qui était ce dragon, la haut, qui veillait le monde d'un oeil vieux et paternel, seul, et le regardait se fendre ?
Quel verres étaient en train de ronger la terre ?

-Et l'après guerre, Général ? Votre regard porte-t-il aussi loin ? Ou l'avenir incertain vous interdit-il ce point de vue ?

Question dont la réponse m’intéressait également. Car ceux qui gagnaient les guerre étaient tant bien les meilleurs stratèges que ceux qui savaient au mieux prévoir le futur. Quelle sera la forme du trou creusé par les armes dans ce monde ? Une tombe ?

Hum.. Une stratégie défensive.. J'ose espérer que la ligne de front que vous voulez tenir vous sera accordée. C'est une prise de position qu'il faut faire avec rapidité.. Et même, cela étant fait, tenir une armée immobile est dangereux.. Tant bien dans le sens de la logistique effrayante que nécéssite l'absence de conquête, que d'une analyse du terrain par l'adversaire qui pourrait tourner en votre défaveur. Mais bon, je n'aurais pas la prétention de vous apprendre l'art de la guerre. Vous avez surement pourvus a ces détails.. Cela étant, j'ose me permettre une question.. Et si, oui, une supposition, vos ennemis perçaient en un lieux votre ligne de front. Et un point donné seulement.. Les forces en présence sauraient-elle se remettre en route de la position ou elles se seraient enlisée ? Ou l'hypothèse d'une trouée est catastrophique ?

Au début, je pensais effectivement qu'une percée allait être fatale, mais plus maintenant, entre les autres commandants que j'ai eu l'honneur de voir, et plus particulièrement le Commandant Dan, je savais que j'avais au moins une réponse, même si cette méthode serait moins pacifique que la mienne...Certes, il ne fallait pas penser non plus que tout le monde restera en vie, mais au moins, j'aurai fait le plus possible pour éviter cela. Je pris une grande respiration, sachant bien que je n'aurais pas été parfait. Ma tête regadait graduellement vers le bas, un peu embarrassé par toutes ces décisions.

Et bien...si jamais la ligne de défense venait a céder, d'autres détachements, alliés, ou dragons, viendraient a prendre le relais, si ce sont des dragons, nous pourrions trouver un moyen de les repousser sans violence, mais je ne répondrai pas des autres races....Si ils veulent me suivre, tant mieux, si ils ne veulent pas, ils ne seront pas condamnables pour autant, mais dans ce cas, c'est bel et bien un bain de sang qui attend le monde...De plus je je ne suis pas certain que je serai sur tous les fronts, donc a partir de ce fait, il risque d'apparaître d'importants dommages faits entre les vivants.

Cet état de faiblesse lorsque l'on a d'incroyables forces a mener, c'était sans doute le paradoxe des chefs d'armée : si l'on possède la force, alors vous êtres au centre de tous les regards, et si vous commettez une erreur que vous n'avez pasenvisagée au départ, vous pouvez vous faire lyncher, perdre tout, votre famille, votre entourage, votre vie tout entière, sur une décision prise avec trop de légèreté.

Avec cette avancée de mes pensées, je dérivai sur Séraphina. Me suivrait-elle dans la décadence si je devais comettre une faute ? Me suivrait-elle si elle venait a savoir mon passé, ma vie antérieure ? Me suivrait-elle par amour ? Voudrait-elle toujours fonder une famille avec...moi ? J'étais a nouveau en proie avec ma solitude personelle présente depuis un long moment, ce qui m'amenait a venir prier Elëmentis, a pouvoir m'éclairer sur les doutes, qu'il puisse au moins m'apporter des réponses.

Au fait.. Je vous connais peu. Mais j'ai vu certaines de vos qualités, et j'en vois encore une. Pour faire la guerre, seul les malades veulent être bon. Et ceux la ne sont jamais les meilleurs. Mais de ceux qui doivent assumer un rôle important, les meilleurs sont sans conteste ceux qui se demande toujours pourquoi ils sont a leurs place. C'est ainsi qu'ils trouvent leur point fort, et jouent avec pour finir par jouer avec l'ennemi. Mais ce sont aussi les pires, si au lieu de maîtriser et faire naître de ce doute des qualités, ils se font maîtriser par lui. Aussi ce n'est pas a "Il" de croire, tout comme ce n'est pas une question de fatalité. Ne vous posez la question de savoir "Si", ou "Peut-être que", Général. Demandez vous pourquoi. Demandez vous comment.
J'ai l'avantage d'avoir du temps a perdre en supposition. Du temps, c'est d’ailleurs la seule chose qui me reste, et encore. Vous, vous vivez dans et avec le présent. N'ayez pas tendance a faire comme moi, a le perdre de vue.. Conseil d'ancien.

Ces mots avaient résonné dans mes pensées. C'était comme s'il connaissait tout de moi : mon enfance, et le paradoxe d'avoir mis un ancien dragon noir aux commandes de l'armée principale de Nivéry. Il semblait même avoir la réponse a ce paradoxe ! Je ne pouvais m'empêcher de le regarder avec une certaine incompréhension...Devais-je croire qu'il était la pour m'apporter quelque chose d'important ? Qu'il y avait une chose que je ne savais vraiment pas, et qui m'aurait échappé ? C'est possible, mes connaissances dans ces lieux sont limitées.

Pour ne pas retomber dans la faiblesse de mes décisions sur la stratégie que j'allais prendre, je me tournai vers les statues d'émeraude, observant avec intensité le regard de la représentation du dieu dragon. J'arrivais a entrer dans une transe qui m'était familière, une transe sans émotion. Le corps vidé, mais la tête effectuant bien plus de pensées. Je me mis a lui dire d'un ton neutre.

Vous avez raison, je me pose de grandes questions autour de mon galon. Et toutes les réponses que j'entrevois dépassent toute logique...Alors je me demande si je ne devrais pas plutôt oublier ces questions, pour me concentrer uniquement sur les faits militaires. Lorsque la guerre sera terminée, alors peut-être aurais-je trouvé ces réponses, et si je ne les trouve pas, j'aurais au moins le temps de réfléchir a cela...Sauf si vous avez des informations sur ce sujet...ce qui est possible, au vu de votre vécu.

L'inconvénient avec ma transe, c'est qu'elle ne se contrôle pas, elle arrive que lorsque je me sens faible, et ne repars que si quelque chose me réveille. En attendant, je pouvais rester la sans bouger, ce que je faisais a merveille en ce moment, absorbé dans je ne sais quelle idée.

C'était étrange.. A peine venait-il de terminer son rapport sur la stratégie a suivre qu'il avait sombré dans un état second..
J'avais remarqué ce coté nerveux, il bougeait sans cesse. Mais je n'imaginais pas qu'il se sentait acculé de la sorte tant bien par la situation que par moi.. En tout cas il était devenu stoïque, présent dans une autre réalité mais conscient de tout ce qui se disait. Comme s'il était au dessus des mots.. Moi, assis la, immobile, j'arquais simplement un sourcil, avant de le laisser continuer.

Aussi continua-t-il, parlant plus personnellement cette fois. Que dire de cette conduite ? Ce n'était évidement pas la mienne, mais je n'avais rien a y redire, c'était tout a fait raisonnable d'agir ainsi. Je n'aimais pas les "on verra plus tard". Pendant que nous différons, la vie avance a grands pas.. Mais nécessité faisait loi, il avait autre chose a faire. En revanche, la dernière partie de sa phrase me fit doucement rire. Comme si j'avais des hypothèses crédibles a donner sur la façon d'Azure de mener une guerre. Au mieux des fabulations, mais bon, ce jeune là semblait après tout un bon choix. Je m'éclaircis la gorge avant de répondre.

-Ainsi va la guerre. Les morts sont le tribut inévitable a payer pour que cesse la folie générale.. Vous n'avez pas a vous reprocher cela. Vous n'avez a porter cette responsabilité que si des massacres arrivent par négligence. Pensez avant tout que ce que vous faites sauve des vies, et qu'un autre personne pourrait en faire mourir beaucoup plus.. En temps de guerre, la vie perd de sa valeur aux yeux des chefs.

J'hochais pensivement la tête.

- Au reste, Général, ne cherchez pas la logique la ou il n'y en a pas. Ça n'a rien de logique d'avoir foi en les capacités de quelqu'un. C'est une question d'instinct et de confiance. Pour ma part, je me garderais bien de me mettre a la place d'Azure, mais malgré ses tords, la reine n'est pas une personne naïve ou crédule..

J'eu un rire sans joie

- Au contraire, j'ai toute confiance en son jugement. C'est d’ailleurs pour cette raison que je l'évite. Je suis un élément bien trop instable pour elle.. Quant a mon vécu, il me dit qu'Azure ne s'est pas trompée. Vous n'est évidement pas parfait, et vous ne garantissez aucune victoire. Mais vous êtes surement un de ceux qui peuvent accomplir de grandes chose pour servir une cause, et avec de l'aide, capable de mettre toute les chances de votre coté.

Je clignais des yeux, et quittais la position assise pour m'allonger plus confortablement.

-Mais dites-moi, Générale. Je ne l'ai pas caché, et je le confirme pleinement maintenant en vous disant que j'aimerais mieux qu'Azure évite de mettre une patte sur moi : je suis un élément libre et indécis.
Alors pourquoi diable me confiez-vous cela ? Je me targue, certes, d'être héritier de valeurs morales, mais en tant que guerrier, vous devez bien savoir que prudence est mère de sûreté, et que quoi que je dise, allez voir Isaac en m'envolant pour dévoiler les faiblesses et la stratégie de ses adversaires est une option que serait techniquement possible

Techniquement seulement, pour avoir parler avec quelque dignitaires Ra'Sibéens, et avoir éviter de justesse la prison, je comptais pas y retourner de si tôt. Mais je me demandais pour quelle raison il m'accordait cette confiance.. Je doutais qu'il m'ai mentis de A a Z, même si c'était possible. Et si jamais il prenait mon âge comme une garantie, il serait surpris de l'abrutit que j'étais capable d'être..

J'écoutai avidement ses mots, en silence, fixant la statue verte lognuement, en détaillant toutes les marques du temps qui sont passées sur cette dèrnière. Il me rassurait dans un certain sens, ou je n'étais pas responsable de toutes les armées qui allaient se battre bientôt, et qu'il était presque normal que des dommages collatéraux existent...Pour ma part, je déplorais déja ce fait, avant même que le sang soit versé, cela m'était presque insupportable. Ces derniers mots ne m'échappèrent pas cependant. Certes il pourrait raconter tout cela a Isaac, si toutefois il permettait l'entrée de ce dragon, ce dont je doute, puisque tout le monde a eu vent de l'alliance draco-nalamie, donc l'empereur ne le laisserait pas passer, pas si facilement.

Il ne me restait que peu de temps avant de rentrer, car Séraphina allait s'inquiéter. Elle avait aussi le choix de pouvoir m'appeler par télépathie, mais elle ne le faisait que lorsqu'elle était vraiment inquiète, je ne savais pas vraiment pourquoi, peut-être par respect...Enfin, pour quelqu'un qui ne se sert de cette magie que depuis peu, et qui n'aime pas ces incursions dans son esprit, c'était évidemment reposant.

Je me tournai vers le dragon bleu pour lui répondre calement, mais fermement :

En effet, c'est une possibilité qui est envisageable, en théorie, dans la pratique, tout cela est bien différent...Par bien des points...Tout d'abord, vous êtes içi, dans le lieu de culte le plus fort de toutes les terres, pour les dragons...ensuite, malgré voutre rencontre avec cette chère Reine des Ténèbres, vous ne semblez pas avoir pris ses propres convictions, il y a aussi le fait que l'alliance entre les nalamis et notre peuple ne soit pas tombé dans l'oreille d'un sourd, parmi les humains...

Je pris un temps de silence, pour prendre le temps d'avouer le don incroyable de voir dans la conviction des êtres, un don peu répandu parmi les dragons de Lumière, mais qui est assez commun parmi les dragons noirs.

De plus, je possède une chose particulière, celui de voir la bonté chez les vivants....c'est une chose assez prodigieuse, vous en conviendrez....

Je voulais au moins me mettre d'accord avec lui avant de partir, pour ne pas laisser croire que je suis quelqu'un qui n'a pas idée de la personne avec laquelle il parle.

Pendant qu'il regardait la statue, moi je m'étais allongé. Je me sentais fatigué, ces heures de vols pour venir ici et l’énervement m'avaient rendu assez somnolent. Pourtant, mon esprit était toujours aussi vif, quand bien même mon corps fatiguait. Et je l'écoutais toujours aussi attentivement.
Tellement que la fermeté de sa réponse s'évanouit totalement de mon esprit lorsqu'il usa du terme "Reine des Ténèbres".. L'avait-il usé avant ? Je n'y avais alors pas pris garde. Les "Lumineux" désignent cette déesse par des pronoms ou des adjectifs, parfois irrespectueux, mais rarement avec un titre de reine. Les athées usaient de son nom, ou bien du titre reconnu de Reine des Terres Sombres, ou Maîtresses des Ombres. En revanche, "Reine des Tenèbres"..
Mes yeux s'étrécir alors que je regardais Grenaak intensément. Puis un léger sourire s'afficha sur ma gueule alors que je hochais la tête en me disant
"C'était donc ça.."

En revanche, lui n'avait eu aucun doute sur moi, car détenteur de la capacité de lire les auras. En un sens, il avait raison. Et pourtant, je m'interrogeait, car je voyais mal en quoi ce pouvoir était réellement utile, dans la mesure ou j'avais ma propre conception du bien et du mal, et qu'elle ne correspondait surement pas a la sienne..

Levant légèrement le cou, pour ne pas avoir a parler la tête dans la poussière, je répondis avec un ton amusé dans la voix.

-C'est vrai.. Raisonnement brillant et juste. Je ne suis pas sujet a des alliances contre nature ou des récit de guerre et services secrets, aussi il me serait bien compliqué d’exécuter ce que j'avais lancé en l'air. Cette guerre, aussi malheureuse qu'elle soit, je ne voit pas ce que j'ai a y faire. Mes principes sont issus tant bien d' l'Ombre que de la Lumière.

Je marquais une pose, pour reprendre mon souffle.

-Aussi je ne voit pas pourquoi j'irais interférer dans le cours des évènement si ce n'est pour préserver la vie, chose qui m'est chère, qu'elle soit humaine ou nalamis.
Au reste, je comprend votre confiance, maintenant.. En effet, c'est un dont prodigieux.. Mais aussi dangereux non ? Voir la bonté chez les vivants.. J'ai beau être un dragon qui au delà de tout respecte la vie, si jamais je jugeais moins meurtrier d'aider a gagner un des deux camps, c'est en obéissant a la bonté que j'aiderais ce dernier..

Je continuais d'une voix plus douce, paternelle presque. Ce qu'il avait ajouté était noble, car me parler en sachant qui je pouvait être sans me le révéler revenait a se moquer de moi, et violer les règles de confiance en plus d'instaurer un déséquilibre dans la discussion.

-Cela étant, je vous remercie de m'avoir dis ça, Général. Avoir ce dont est une chose, mais je vois que vous savez l'utiliser avec honneur et honnêteté. Me le révéler vous associe a une autre qualité.. Le sens de l’éthique.. Beaucoup d'autre abuseraient de ce dont et violeraient l'intimité des autres..

Je poussais un léger grognement en regardant la statue d'Ëlementis.

-Miséricorde.. Je suis si fatigué.. Excusez mon état, mais je sens que je ne vais plus tarder a m'endormir.. J'aurais été heureux de poursuivre plus longuement, mais si je puis encore vous êtres d'une quelconque aide, demandez-vite, ou j'aurais l’extrême incorrection de sombrer en plein phrase..

Je ne m'étais pas trompé avec Niddrolf, apparament, il n'avait aucune raison d'aller voir les humains pour l'instant. Cependant, il restait trés logique, en me disant que si aider un des camps pourvait être la solution la moins meurtrière, il le ferait...j'éspérais seulement que ce serais dans le camp des dragons qu'il s'allierait...Je l'espérais fort, ça m'aurait de la peine de devoir m'opposer a un dragon de Nivéry...

Il ajouta ensuite que mon propre don de percevoir les auras était utilisé avec justesse, a vrai dire, je l'utilisais intelligemment, si je n'avais pas une personne horrible en face de moi, je me contentais de cela, si par contre l'esprit de la personne est plus mystérieuse, cela signifiait qu'elle avait quelque chose a cacher, un secret personnel, ou des intentions funestes, ou même les deux....

Enfin, il finit de me couvrir de qualités, ce que je prenais de bon coeur, mais en gardant la tête froide, l'erreur n'était pas permise, sinon elle provoquerait des milliers de morts....Enfin...J'étais trés heureux d'avoir pu parler a une personne de son rang, de pouvoir prendre confiance vers cette longue bataille qui s'annoncait déja tendue, et incroyablement forte en moyens. Mais le sage dragon n'était plus tout jeune, il sombrait dans le sommeil...J'étais resté un peu trop longtemps içi, même si c'était enrichissant...

Oh, je pense que vous m'avez aidé bien plus que je ne l'imaginais, et je vous en remercie infiniment pour cela, j'ai trouvé des réponses a certaines question que je me posais, et c'est pour moi une immense chose que d'avoir maintenant ces réponses avec moi. Reposez-vous, je vais veiller a ce que l'on ne vous importune pas pendant ce temps, passez une ecellente journée, cher confrère.

Je me retirai calement, réssuré d'un côté, mais toujours soucieux de moi et Séra, de la traque qu'allait mener la Reine des Ténèbres, et puis cette histoire d'un enfant divin, le fruit de cette dèrnière et de Tinuwÿn...peut-être qu'Elëmentis était déja en route pour surveiller ça...

Le long couloir se terminait, j'arrivais a la sortie, lorsque le garde de tout a l'heure voulut me parler, ça tombait bien, je voulais faire de même...

Commandant ! Vous n'avez pas eu de problème de la part de ce dragon ? Il ne nous as pas laissés le choix, nous l'avons laissé passer, toutes nous excuses..

Allons allons ! Ne vous méprenez pas, il m'a plutôt réconforté, et puis comme je vous l'ai déja dit, je n'avais pas prévenu de mon arrivée, alors il n'y avait pas besoin de l'obliger a rester dehors s'il voulait entrer....d'ailleurs je pense que je vais faire tout le temps comme cela...Oh ! au fait, si ce bon sage a l'intérieur demande quoi que ce soit, faites en sorte qu'il ait ce qu'il désire, il le mérite bien...Sur ceux, je vais vous laisser remplir votre tâche ! Au plaisir, messieurs !

J'appréciais bien plus la camaraderie que le protocole, c'était ce qu'il y avait dans les terres oubliées, le protocole n'était suivi qu'en présence de haut dignitaires ou en cas de guerre, un des rares principes qui étaient appréciable, a mon gout...au point que j'allais suivre cela dans mes propres habitudes. Sans laisser le temps aux gardiens de répliquer, je m'envolai, pour retrouver la vie complexe des stratégies de guerre.

[HRP : Tu peux poster une dèrnière fois si tu le souhaites, sinon, bah merci pour ce RP qui restera mémorable aussi bien pour le personnage que pour le joueur ^^]

[Ce fut un plaisir pour moi aussi Smile

]

Je tachais de rester bien éveillé, et ne pas l’écouter d'une oreille distraite, l'esprit allant vers le sommeil, car nous étions sur le point de clore. Il semblait accepter ma position vis a vis de la guerre, mais ne perdait certainement pas le Nord.
J'avais parlé a bien des dignitaires, et mettre 3 épithètes élogieux dans une phrase permettait une insulte grossière dans celle suivante tellement ils étaient content. Celui la n'avait réellement pas quitter l'aspect sauvage et naturel pour le luxe.. Bien, au moins la folie d'Isaac ne trouverait pas échos partout en ce monde..

- Vous aider ? Ce fut un plaisir, et un devoir. Si j'ai un savoir, c'est bien pour le dispenser, et s'il peut aider, alors je suis largement récompensé de mon enseignement..
Maintenant, je vous souhaite a vous aussi une bonne journée, une bonne continuité et bien du courage pour les temps a venir, mon jeune ami. Puisse les vents toujours vous porter..

Puis il se retira posément. Je le regardais disparaître dans le couloir, puis je reportais mon attention sur la statue principale du dieu. D'une voix rusée et douce, je marmonnais a cette effigie de marbre comme a un très vieil ami. Hormis ses semblables, j'étais quand même de ceux qui connaissaient Ëlementis depuis le plus longtemps, donc bon, même si je l'avais jamais vu, on avait un peu gardé les cochons ensemble.

-C'est pas la peine de me remercier, ça m'a fait plaisir.

Puis je me déplaçais lourdement, m'allongeant contre un mur, et posais ma tête a terre, lâchant a demi mot et déjà a moitié dans les rêves.

-Fais ce que tu as a faire et passe donc me voir quand tu en auras l'envie. Moi, j'ai tout mon temps.

Puis je m'endormais, souriant.

__________________________________________________________________

The end !

"Sache aussi que cette nuit, j'ai fait un rêve, ou Ilimentã aurait engendré, avec un autre dieu, un enfant, un dieu...j'ai peur que l'équilibre du monde ne soit perturbé si cela devait devenir réel, que la Reine des Ténèbres se serve de lui pour emporter le monde dans l'Ombre, et qu'elle te détruise, avec son fils...J'espère que ce n'est qu'un rêve, mais il semblait tellement réel, que j'ai pensé qu'il fallait te le dire sur-le-champ..."

Elëmentis resta pensif au dessus de la scène qu'il venait de voir, sous une fome brumeuse.
"Une discussion avec ma soeur s'impose on dirait. Si cela est vrai, peut-être qu'elle sera plus apte à parler qu'à vouloir la guerre..."

La brume se dissipa et le Dieu se parla à soi-même :
"Je suis désolé mes enfants, mais même moi je ne peux répondre à vos demandes. Même les Dieux ne connaissent ni le futur, ni ce qui a engendrait tout cela... pour l'instant...
Mais si le destin vient à amener les Terres vers un désastre, je serai là, à me tenir devant la menace...

Et le vent emporta ses paroles...

Citation :: [Vous pensiez vous passez de moi alors que m'avez demandé? xD]

» Le moine Voyageur[Pv Elementis]

Si les dieux existent...[PV : Niddrölf, Elementis (si il veut)]

Si les dieux existent...[PV : Niddrölf, Elementis (si il veut)]

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