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 Premier Chapitre de l'Eveil de la Déesse, des Chroniques de Limennel

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Amidatelion Tenebrae
Amidatelion Tenebrae

Assassin


Parchemin d'identité
Race: Nalami(e)
Age du personnage: 20 ans
Haut-faits/Connaissances:

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MessageSujet: Premier Chapitre de l'Eveil de la Déesse, des Chroniques de Limennel   Premier Chapitre de l'Eveil de la Déesse, des Chroniques de Limennel EmptySam 25 Sep - 8:50

Hum hum... Etant donné mon immense passion pour l'écriture, j'ai eu l'idée, il y a de cela quatre ans (nom d'un Piou Jaune, déjà ! Oo") de créer mon propre univers, qui aurait ses divinités, ses terres, ses lois... Et de relater sous forme de romans les péripéties de quelques êtres hors du commun.

La création de ce monde, Folenia, m'a pris quatre ans, et pourtant, il y a des choses que je modifie encore ! Au départ, le personnage principal n'était pas un garçon, mais une fille, c'est pour dire... -_-"

Mais dans ce premier chapitre, vous ferez la connaissance des deux Elfes Elyriand et Enraël (dont l'un détonne sérieusement avec les stéréotypes auxquels nous sommes habitués avec ce peuple ! XD)

Trève de bla-bla, et bonne lecture ! =)


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~



Chapitre 1 :



L’aube se levait doucement, éclairant d’une pâle lueur naissante les ramures des chênes, des érables, et des châtaigniers. Saluant le retour du jour, les oiseaux entamèrent leurs chants joyeux et enthousiastes. Et inutile de tenter de les entendre mettre un bémol avant le coucher du soleil !
Cependant, il était un être que ces trilles agaçaient plus que cela ne devrait être possible. Cet Elfe, un herboriste de talent qui ne se connaissait pas d’égal, tentait de terminer sa nuit, allongé dans un lit niché au fond d’un immense tronc creux. Celui-ci s’avérait si large qu’Elyriand avait pu y aménager deux pièces. L’une était donc une chambre, occupée sur toute sa surface par le matelas de feuilles de l’Elfe, et l’autre, environ deux fois plus large, faisait office de salle à vivre, mais était surtout le lieu où il concoctait ses philtres. Cette pièce regorgeait de flacons de toutes tailles et de toutes formes, alignés sur des planches fixées aux murs de bois. Un grand chaudron en fer noir contenait encore une étrange mixture d’un vert pâle qui exhalait des senteurs d’herbe tendre.

Couché sur le ventre, la tête sous l’oreiller, Elyriand pestait contre les oiseaux à voix haute :
« Satanés volatiles ! Tous les matins je suis réveillé par ces chanteurs à deux Asolès… Si seulement il existait un philtre qui puisse les faire taire !... »
L’Elfe jeta son coussin à ses pieds et s’assit, passant la main dans ses courts cheveux blonds, avant de se mettre à démêler avec les doigts les deux longues mèches qui tombaient de chaque côté de ses joues, à peu près jusqu’aux épaules. Puis ses fines prunelles bleues se mirent à chercher quelque chose au milieu des draps et des couvertures de laines en désordre. Un sourire étira les lèvres de l’herboriste lorsqu’il mit enfin la main sur sa légère chemise blanche, qu’il enfila à la hâte. Là, il joua pensivement un instant ou deux avec la chaîne qui partait du lobe de son oreille droite pour aller s’achever à son sommet par un épais anneau d’or.
Puis, Elyriand s’étira, repoussa ce qui couvrait encore ses jambes et sortit de son lit. Là, il attrapa un manteau vert foncé presque noir où couraient quelques arabesques d’un or vieilli et terne, et le revêtit. Ce vêtement soulignait sa silhouette élancée qui paraissait presque fragile, et faisait ressortir la pâleur de son teint. Une fois le manteau fermé, l’Elfe passa des gants de cuir fin, de la même teinte que sa toilette. Un léger rire amer lui échappa :
« Et dire que ce qui nous sert de Roi ne voyait pas l’intérêt de ces gants… Qu’il se prenne du sang de Dragon sur la main, et il comprendra ! »
Par la suite, l’herboriste sortit du placard un bout de pain qu’il mangea sans réel entrain, tout en se maudissant d’être si peu doué pour la cuisine.
Quand il eut terminé son maigre petit-déjeuner, Elyriand épousseta soigneusement ses vêtements, en prenant bien garde ne laisser aucune miette sur lui.
« Bon. Eh bien, au travail. »
L’Elfe alla devant son chaudron, et leva la main pour attraper une fiole de forme allongée au verre transparent. Elle contenait une étrange substance rouge à mi chemin entre le liquide et le solide.
« L’un de mes trésors… Du sang de gargarès. Vu la solidité de ces sangliers, pas étonnant que leur sang vaille une fortune. »
L’herboriste en versa deux gouttes dans la mixture verte, puis reposa le flacon avec mille précautions sur l’étagère. Ensuite, l’Elfe saisit une fine baguette en mithril, avec laquelle il agita doucement le liquide, qui vira au grenat pâle. Un sourire satisfait s’esquissa que le visage d’Elyriand. Le fait que tout aille comme il le souhaitait ne pouvait pas plus le contenter. Il se baissa et, à l’aide de silex, alluma le feu sous le chaudron. Ou du moins, il essaya. Le bois s’était humidifié durant la nuit, et tout ce qu’il parvint à faire, c’est respirer à plein poumon une épaisse fumée noire. Ce qui ne manqua évidemment pas de provoquer chez lui une quinte de toux qui le fit tomber à la renverse.
« La journée commence bien, décidément… grogna-t-il.
- Seigneur Naëldir ! »
L’Elfe retint sa respiration, surpris. Qui donc avait pris la peine de venir le chercher ici à une heure pareille ? Doucement, Elyriand se releva et sortit du tronc qui formait son lieu de vie, passant négligemment sa main dans ses cheveux.
Debout à environ trois mètres de lui, une jeune Elfe vêtue d’une longue et légère robe blanche semblait patienter dans une rigidité presque grotesque. Ses longs cheveux lisses d’un noir de jais profond voletaient au grès d’une brise douce et fraîche. Avec un profond soupir las, l’herboriste lâcha, comme à contre cœur :
« Que me voulez-vous ?
- Je viens de la part du Roi. Il souhaite vous voir au plus vite, Seigneur Naëldir.
- Qu’est-ce qu’il peut bien encore me vouloir, celui-là ?... Oh, ne prenez pas cet air choqué. Tout Derennae sait que je ne le supporte pas. grommela Elyriand devant la mine déconfite de la messagère. Bon, je vais y aller… Je n’ai pas le choix, de toute façon. Vous pouvez disposer, je termine mon philtre et je pars pour Orianel.
- Très bien, je le dirais au Seigneur Galilmandir. »
L’Elfe s’inclina, puis fit demi-tour, disparaissant dans les fourrés.
Cette nouvelle irritait de plus en plus l’herboriste, qui sentait sa mauvaise humeur prendre des proportions assez inquiétantes. C’est donc en maugréant qu’Elyriand retourna près de son chaudron. Là, il ferma ses yeux clairs tout en s’étirant afin de se forcer au calme. Une fois apaisé, l’Elfe se remit au travail, toutefois sans réel empressement. Après tout, ce n’était pas pour Enraël Galilmandir qu’il allait accélérer le mouvement. Même s’il était le Roi des Elfes. Elyriand alla chercher dans un placard quelques flacons vides et, en revenant vers sa potion enfin achevée, il saisit une louche en bois où avaient été gravé du lierre avec une précision admirable. Précautionneusement, l’herboriste s’en servit pour remplir les fioles, et, toujours aussi prudemment, les rangea sur le rayon le plus haut de l’étagère qui se situait à la droite du chaudron. Satisfait, l’Elfe contempla les rangées de flacons, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Sourire qu’il perdit presque instantanément :
« Eh bien… il va falloir y aller. Tout de même, que peut-il me vouloir ? J’espère qu’il ne va rien me demander qui soit trop prenant ! »
Elyriand arrangea un peu ses vêtements (même s’il n’aimait guère son Souverain, il ne voulait pas non plus ressembler à un épouvantail face à lui et ses conseillères), puis sortit de chez lui, prenant la direction de la principale ville des Elfes.

La forêt semblait inondée de soleil. Les perles de rosée glissaient le long des feuilles mordorées, tombant sur un sol meuble qui exhalait des senteurs de terre humide. Avec l’approche de l’hiver, les feuillus se dégarnissaient progressivement, provoquant une pluie d’ocre et d’or bruissante et clairsemée.
L’automne était la saison préférée d’Elyriand. Il ne faisait ni trop chaud ni trop froid, et les couleurs de la nature se faisaient chaleureuses et apaisantes. Du moins, c’était son avis.
Pourtant, dans cette atmosphère tendre et frôlant la perfection, quelque chose le tira de son habituelle rêverie. Son estomac s’était noué, et il s’arrêta, inquiet. Tout semblait calme, néanmoins, l’herboriste se mit à fouiller les alentours du regard, de plus en plus nerveux. Les ombres lui semblaient allongées.
« Non, ce doit être mon imagination. »
Elyriand fit abstraction de ses sentiments étranges, poursuivant sa route vers Orianel.

Quelques dizaines de minutes plus tard, Elyriand entrait dans la cité royale, une ville à l’architecture fine et ouvragée, où les bâtiments de pierre blanche s’entremêlaient à la perfection avec la forêt.
A peine eut-il posé un pied à Orianel qu’un groupe d’enfants se précipita à sa rencontre en lançant de joyeux :
« Elyriand ! Elyriand !
- Doucement, les enfants. On dirait que vous ne m’avez pas vu depuis des siècles !
- Cela fait deux ou trois semaines que tu n’es pas revenu… Nous nous ennuyons sans toi !
- Il semblerait en effet… Désolée, mais le Roi m’a fait mander, je dois y aller. Ne faites pas ces têtes d’enterrement. Je crois qu’il me reste une fiole d’une certaine potion dans mes poches… » glissa-t-il avec un sourire.
Les petits Elfes levèrent sur le visage de leur aîné des yeux plein d’espoir. L’herboriste fit mine de fouiller dans l’une de ses poches, avant d’en tirer un petit flacon qui contenait un liquide bleu turquoise, qu’il tendit à un enfant à la peau légèrement dorée et aux courts cheveux châtains. Il remercia Elyriand le plus poliment possible, ses prunelles vertes pétillantes de joie, puis fila comme une flèche, suivi de ses camarades. Cependant l’une d’entre eux était resté à côté de son aîné. Doucement, elle vint tirer sur la manche de ce dernier, l’incitant à se pencher :
« Moi tu ne m’auras pas avec tes entourloupes habituelles… Je préférerais que tu restes…
- Mais je ne peux pas. Alors, sois gentille et va jouer avec les autres, d’accord ?
- D’accord. Mais promet-moi de revenir vite nous voir !
- Promis. »
Satisfaite, la petit Elfe prit vivement Elyriand dans ses bras avant de partir en courant pour rejoindre les autres.
Un sourire attendri sur ses lèvres rosées, l’herboriste reprit son chemin. Ses pas le portèrent vers le centre de la cité, où se dressait la demeure d’Enraël Galilmandir, Roi des Elfes. Cette dernière ne dérogeait pas à la règle et avait été bâtie en pierres blanches, à l’occasion veinées de pierre de lune. De grandes arches ouvraient les salles vers l’extérieur, si bien qu’au bout d’un moment, il devenait impossible de discerner avec certitude ce qui appartenait au palais et ce qui n’y appartenait plus.
Elyriand passa devant les deux gardes, n’accordant qu’un bref regard dédaigneux à leurs cimeterres et leurs dagues (pourtant de véritables œuvres d’art) qu’ils arboraient fièrement. En tant qu’herboriste, il était un pacifiste convaincu et refusait toute démonstration de violence, malgré son mauvais caractère. L’Elfe monta les quelques marches qui menaient à la grand salle et y pénétra.

Quelle ne fut pas sa surprise d’y trouver le Liseur d’Etoiles, debout au milieu de la salle ! Cet Elfe, fin et fragile de constitution, portait de très longs cheveux blancs aux reflets argent et lisses. Vêtu d’une tunique grise assez claire, sa taille était soulignée par une cordelette dorée dont les extrémités pendaient sur son côté.
En jetant un rapide coup d’œil sur l’ensemble de la pièce, l’herboriste réalisa qu’il était seul. Elyriand s’approcha de lui, s’inclina légèrement, la main sur le cœur, avant d’interroger :
« Que faites-vous ici, Limaril ? Il est rare de vous voir vous éloigner de votre sommet des monts Daranel.
- Elyriand… Tu as changé. Déjà un siècle que ta mère s’est éteinte… Je suis profondément désolé.
- Comment êtes-vous au courant ?... Qu’importe. Je vous remercie, mais elle n’aurait pas aimé qu’on se lamente sur son sort… Vous la connaissiez ?
- Oui, plus que tu ne le crois. Rilena était une femme particulièrement intelligente, si froide et si douce à la fois… J’ai rarement vu une Elfe avec autant de caractère. Tu me sembles avoir hérité d’elle, d’ailleurs.
- Vraiment ?
- Evidemment. Et je ne parle pas seulement de tes extraordinaires aptitudes à concevoir un antidote à n’importe quel poison existant.
- Dois-je comprendre que vous me considérez comme un être caractériel ?
- C’est le moins que l’on puisse dire, Seigneur Naëldir. » intervint une voix féminine.
Les deux Elfes se tournèrent vers le trône de bois massif finement ouvragé qui se trouvait à trois mètres d’eux environ. Quatre femmes encadraient un grand Elfe blond aux fines prunelles d’un vert clair et limpide. Sa peau légèrement dorée s’accordait à la perfection avec ses vêtements ocres et marrons. Quant à ses longs cheveux d’une teinte particulièrement claire, ils étaient aussi lisses et fluides que l’eau et tombaient en dégradé jusqu’au milieu de son dos. D’une démarche souple de félin, il alla s’asseoir à sa place habituelle et, d’un geste de la main évasif, autorisa ses conseillères à se positionner elles aussi. Les femmes Elfe vinrent face à leur Souverain, jetant à Elyriand et Limaril des regards mauvais et lourds de reproches. Regards auxquels l’herboriste ne se gêna pas pour répondre par un soupir méprisant.
Enraël brisa le premier le lourd silence qui s’était abattu dans la salle :
« Je sais que tu n’apprécies pas particulièrement d’être convoqué de la sorte, Elyriand, mais les nouvelles que Limaril le Liseur d’Etoiles nous apporte sont de la plus haute importance.
- Soit, je comprends.
- Bien. Limaril, allez-y, je vous en prie.
- Merci, mon Seigneur. Il y a de cela quelques jours, alors que j’étais affairé à cartographier la constellation du corbeau, un détail one ne peut plus inhabituel m’a frappé. Les étoiles de Limennel ont bougées. J’ai passé trois nuits à tenter de déchiffrer ce que les astres avaient à me dire, pour en arriver à une conclusion qui me stupéfia. Aussi clairement que vous pouvez lire l’encre noire sur un parchemin blanc, j’ai enfin lu dans les étoiles : L’être béni de la Reine de Lumière enfin se lève au cœur des Ténèbres du monde. Long et périlleux sera son voyage afin d’exécuter la volonté des divinités, car certains s’y opposeront.
- Le protégé de Limennel s’est éveillé ? Voilà une nouvelle particulièrement rassurante ! nota l’une des conseillères.
- Vous ne savez même pas qui est Limennel et ce qu’elle incarne réellement.
- Mon Roi, le Seigneur Naëldir a, il me semble, un comportement bien hautain et totalement inapproprié pour un simple herboriste.
- Le simple herboriste, comme vous dites, est tout à fait capable de vous empoisonner sans que quiconque puisse déceler la moindre toxine dans votre organisme. lâcha Elyriand, venimeux.
- Je vous en prie, cessez vos enfantillages ! Je tiens à vous rappeler, Dame Salmeria, que Elyriand est le meilleur herboriste qu’ait jamais porté Folenia. Un simple regard lui suffit pour déterminer si tel ou tel élément peut être utile ou non à un philtre. Si par malheur vous deviez être empoisonnée, il est plus que probable qu’il soit votre unique chance de survie. »
Elyriand lança un sourire narquois à la femme Elfe, sous le regard amusé du Liseur d’Etoiles. Offensée, la conseillère détourna le regard, tentant de reporter son attention sur son Roi :
« Veuillez m’excuser, mon Seigneur. Je ne voulais pas vous placer dans une situation embarrassante, mais ce jeune herboriste a le don d’exaspérer même les pierres ! Vraiment, je suis navrée.
- Pff… Enraël, je crois qu’il devient clair comme de l’eau de roche que cette femme ne serait pas du tout mécontente de se retrouver dans ton lit ! »
Le Souverain des Elfes se mit à rire doucement tandis que Salmeria s’empourprait significativement. Limaril fit mine de s’indigner de la remarque de son jeune ami, mais il était en réalité amusé par celle-ci… Et aussi admiratif. Tout ce que les autres pensaient en leur for intérieur, Elyriand osait le dire tout haut. Les Elfes sont réputés pour leur calme et la tranquillité de leurs mœurs. L’herboriste se détachait nettement de ces idées reçues, et en était fier. Même si cela lui avait attiré l’animosité de tous ceux qui avaient croisé sa route, ou presque. Il n’y avait guère que les enfants qui l’appréciaient.
La conseillère se reprit bien vite et rétorqua :
« Comment osez-vous vous adresser ainsi à notre Souverain, Seigneur Naëldir ? Surtout pour avancer des propos aussi peu sensés et totalement infondés ! Si cela ne dépendait que de moi, je vous ferais enfermé et jetterais la clef le plus loin possible ! Vous n’êtes qu’un parasite insolent et n’avez de respect pour rien… !
Je vous prie de bien vouloir vous taire, Dame Salmeria. coupa Enraël. Je ne tolère en aucune manière que l’on se permette d’insulter ainsi mon herboriste attitré pour une simple pic amplement méritée, du reste. Vous vous ridiculisez en vous emportant de la sorte. »
La femme Elfe se rembrunit, bouillante d’une haine presque palpable pour Elyriand. Ce dernier, un léger sourire aux lèvres, appréciait la situation à sa juste valeur, tout comme le Liseur d’Etoiles. Eux qui étaient considérés comme des marginaux savaient profiter des rares fois où ceux qui se considéraient normaux perdaient la face.
Néanmoins, la joie de l’herboriste fut de courte durée :
« Limaril, sauriez-vous où trouver le protégé de Limennel ? s’enquit le Roi.
- Eh bien… Je peux tenter de le lire dans le ciel. Mais pourquoi cette question ?
- Il me semble judicieux d’envoyer à son aide quelqu’un. Et… D’après moi, le Seigneur Naëldir et moi-même sommes les plus qualifiés pour parvenir jusqu’à ce garçon et le protéger.
- Mon Seigneur, vous n’y pensez pas sérieusement tout de même ? s’exclama l’une des conseillères.
- Et pourquoi pas ? Je ne suis pas en cristal, je ne risque pas de me briser au moindre choc. De plus, je suis loin d’être irremplaçable.
- Deux minutes… Tu veux que moi, je quitte Derennae… Avec toi ? Pour nous lancer sur les traces d’un gamin dont nous ignorons tout ? Mais bien sûr ! Là, je crois que tu me prend pour un idiot, Enraël. nota Elyriand.
- Je ne peux décemment pas quitter notre continent seul. Tu es le seul herboriste capable de suivre mon rythme.
- Je refuse de partir.
- Auriez-vous peur de marcher sur la terre des Hommes, Seigneur Naëldir ? »
L’herboriste jeta un regard mauvais à l’une des conseillères, une femme fine et élégante, arborant de longs cheveux ébènes.
« Et allez, encore une fois piégé par ma fierté… Je me hais parfois ! » songea-t-il avec amertume.
Elyriand poussa un profond soupir avant de répondre avec un aplomb désarmant :
« Pas le moins du monde. Néanmoins, je suis sûr que vous allez tous pleurer toutes les larmes de votre corps si quelque chose arrivait à votre vénéré Roi, alors… J’irais avec toi, Enraël. Mais seulement parce que je suis absolument certain que tes sujets me tiendrons pour personnellement responsable de ta mort, si cela devait arriver.
- Je te remercie de vouloir, à ta manière, veiller sur moi. »
Un rictus dégoûté et hautain sur son visage, l’herboriste croisa les bras en fermant les yeux. Toujours debout à sa droite, Limaril afficha un léger sourire tout en songeant :
« Décidément, leur voyage ne va pas être de tout repos… »
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