Sur la route de Ra'sibe[Pv Luz, Miguel et John]

Par une journé du 4 Juwÿn extremement sêche et chaude, La plus chaude peut être Ellïs, dans le sentier traversant la partie Est de la forêt d'aldarion...

Le Lëanoz parcourait le Sentier, S'apuyant sur son bâton et ses quatre Sabots non ferrés, remuant la terre batue de ce dernier, écoutant le chant des oiseaux qui parvenait à ses oreilles indistinctement, éppuisées par la chaleur écrasante, dans quelque minutes, 5, peut être plus, peut être trente, il ne savait pas, il parvinedrait à la rivière d'eau pure, celle ci lui serait d'un grand secour, heureusement qu'il pouvait contrôler sa vieillesse, sinon, il n'aurait pas fait un seul pas dehors, son vieux corps aurait été grillé par l'astre incandescent. Il recherchait par la magie l'humidité présent dans l'atmosphère et dans le sol, mais elle était si rare que la seul façn de se réidrater aurait été de puiser l'eau des arbres jusqu'a ce qu'ils s'asèchent et meurent. Et cela, il n'en avait guère envie, surtout dans cette forêt si ensestrale et sacrée. Il retournait à Ra'sibe, il devait faire encore une fois son rat de bibliothêque, à peine avait-il abandonné son projet sur "Le" Livre, qu'il en entamait un nouveau. Il chantait en murmurant, son gospel de route, puis alors qu'en marchant il piquait du nez, il se repris et entama si fort qu'un lapin détala:

"Good News! the chariots'a coming!
Good News!...
The Chariots'a Coming!
So glad! The Chariots'a coming!
And I don't want it to live me behind...
Ride, Ride! The chariots!
Ride, Ride! and I Don't want it to live me behind!
There's a long white robe in the heavens I know!
There's a long white robe in the heavens I know!
And I Don't want it to live me behind!
..."

Il recherchait l'ombre aux pieds des arbres, mais par une chaleur parreille, ces coins là n'étaient que trop rares... Il aurait aimé de la compagnie, il aurait aimé que sa gourde ne soit pas vide, et il aurait aimé que cette chaleur tombe un autre jour! Ainsi il regrettait son laboratoir à l'atmosphère si fraiche, il regrettait la plage de sable blanc donant sur l'arrière de sa maison, avec la mer emmeraude devenant écarlate le soir restant toujours rafraichissante. Les longues baignade avec les elfes, leurs boisson sucrée du soir, mais ici, c'était les elfes noirs, et il n'étaient pas aussi acceuillants que leurs cousin de l'ouest. Journée perrilleuse pour tout aventurier sortit...

Il faisait chaud, atrocement chaud !
Luz avait beau faire, elle ressentait toujours la morsure cuisante du soleil. Bien heureusement sa peau déjà halée la protégeait des douleurs dérangeantes, de même que sa nature même de dragon l’avait par le passé habituée à la chaleur... Elle n’en enleva pas moins sa tunique de cuir, trop étouffante sous ce climat de plomb, l’accrocha à sa taille, et reprit sa marche d’un bon rythme. Sa légère chemise blanche qui lui descendait à mi cuisse ondula sous l’effet d’un courant invisible, ses pas foulant l’herbe molle et verte des sous-bois dans le plus grand silence. Les arbres ne la gênaient pas. Les buissons revêches non plus. Elle était là, dans son milieu, sans doute entourée du regard oblique des elfes noirs... Mais continuait sa trotte comme si rien ne pouvait l’arrêter, au défis de la température et du soleil.
Elle se baissa pour éviter une branche basse rebelle, se coula entre deux conifères centenaires et déboucha brutalement sur un petit sentier de terre battue. Elle s’immobilisa. Mis sa main en visière et scruta l’horizon. Où avait-elle atterrit ? En un instant son fabuleux sens de l’orientation reprit le dessus et elle en déduisit que Ra’Sibe se trouvait encore à une journée de vol. De vol. De dragon. Mais c’était tellement mieux de sentir ses jambes fonctionner, le vent jouer dans ses cheveux flammes et les paysages défiler autour d’elle ! Ce soir peut-être se transformerait-elle. Ce soir. Pour l’heure, elle avait choisit de continuer à avancer tant que son corps la porterait.
Elle se retourna. Et repéra une grande ombre qui gondolait sur le chemin, assez loin devant elle. Un voyageur ? Heureuse d’avoir peut-être débusqué un peu de compagnie, elle réajusta son arc et ses maigres affaires sur ses épaules et se remit en route. Rapidement l’ombre devint plus nette, peinant sous ce soleil insistant, révélant sa bien étrange composition.
C’était un homme. Non un cerf. Les deux quoi ! La partie inférieure de son corps était entièrement dédiée à ce cervidé aux ramures impressionnantes. Ses sabots heurtaient régulièrement le sol dans ce "cataclop" si particulier aux chevaux, ses fines pattes arquées faites pour se fondre dans la forêt. Mais arrivé au poitrail, séparé par une fine bande de fourrure plus clair, le torse d’un homme âgé d’environ vingt-cinq à trente ans tenait fermement un long bâton sculpté. Ses traits étaient plissés par la lumière avec quelque chose de nostalgique et lasse au fond du regard. S’il la repéra, il n’en montra rien.
Luz se rendit compte que ses lèvres étaient entrouvertes par la surprise. Elle secoua la tête, remis ses idées au clair, et s’approcha de l’étrange bonhomme que voilà en prenant soin de ne pas paraître menaçante. Un joli sourire enjoué sur le visage, elle le salua du bout des doigts et l’interpella :

"Holà ami voyageur ! Puis-je joindre ma compagnie à la vôtre ?"

Ses dents blanches ressortaient sur le halé de sa peau, ses prunelles vertes pétillant de curiosité. On ne rencontrait pas tous les jours pareil personnage !
Sans attendre de réponse elle vint se placer à sa hauteur, synchronisant son pas dans celui vif et élégant du mage. Deux doigts sur sa tempe dans un salut militaire comique, elle se présenta alors :

"Enchanté ! Moi c’est Luz ! Et vous ?"

Elle pencha la tête légèrement de côté, signe qu’elle réfléchissait. Elle opta pour la franchise et s’enquit d’une voix musicale et joyeuse :

"Pardonnez mon ignorance mais... Qu’êtes-vous ?"

John avançait, à travers la forêt obscure, sentant les dizaines de petits yeux qui observaient son pas pressé à travers un camouflage forestier épais et protecteur. Accélérant la pas, John avait passé une nuit blanche et était trop fatigué pour oser un combat. Cependant, augmenter la cadence de pas n'avait pas eu l'effet escompté, et au lieux de le préserver des Elfes noirs, quelques jeunes elfes noirs sautèrent en travers de sa route, et le premier, âgé d'une quinzaine d'années physiques et humaines, était en pointe, devant ses camarades, et arbora une petite dague, émoussé et rouillé. Parlant le premier, l'elfe annonça :

-Donne moi ton argent, ou je te tranche !!

John poussa un petit rire avant de lancer un regard noir au jeune garçon. Feignant de ne pas avoir remarqué son regard, l'elfe continua :

-Qu'est ce qui te fait rire ? Tu n'as pas peur ?

Le Nalami resta au milieu du petit chemin sinueux, n'ajoutant rien. Le reste du groupe des jeunes elfes noirs s'avancèrent d'un pas. John laisser pendre ses bras le long de son corps, puis ferma les poings et les seera. Des filets ténébreux et noirs se concentrènt autour du Fauconnier, avant de l'entourer complétement, et après qu'ils ai disparus, le Raptor fit un pas à son tour. Le Raptor avait une peau orange, et les filets ténébreux, au lieu de disparaître, semblèrent s'imprimer sur les écailles du reptile afin de former les rayures noires définitives. Tous les elfes noirs s'échappèrent, laissant le plus vieux là, toujours face au Nalami maintenant sous sa forme animale, sa dague en avant. Pour conclure ce petit jeu, le Raptor poussa un long grognement, finissant d'achever le jeune elfe, qui lâcha sa dague, avant de s'enfonçer à son tour dans la végétation obscure. le Raptor s'avança encore, ramassant la dague entre ses crocs, et d'un mouvement, la brisa littéralement en deux. John reprit sa forme humaine, tandis que le faucon qui était avant perché sur sa branche, observant la scène, descendit plus bas et continua de suivre le Nalami qui courait à travers à les feuillages. Soudain, alors qu'il était dans sa course, John remarqua un mur de feuillage, semblant impénétrable, devant lui. Dans son élan humain, il prit de nouveau sa forme animale, accélérant de plus belle. Le faucon fut obligé de passer par dessus le mur naturel, mais le Raptor, s'enfonça dedans, le traversant complétement, et tomba sur le chemin principal, que le soleil couvrait entièrement. Il regarda à sa gauche, puis à droite, et à sa grande suprise, deux être semblaient parler. Le premier était sans doute un centaure, vu de loin, alors que l'autre avait la forme humaine. John devait se rendre à Ra'Sibe, et les deux êtres étaient en plein sur sa route, mais sans doute un peu de conversation ne lui ferait pas de mal, aussi espéra t-il ne pas avoir été remarqué en tant que et prit sa forme humaine. S'avançant vers eux, puis s'arrêtant, son faucon vint se poser sur son avant-bras. Maitenant qu'il était plus près, il distingua que l'humain était ne fait, humaine, et que ce qui semblait être un centaure, n'en était pas un, car à sa connaissance, les centaures étaient un croisement entre un homme et un cheval et non un homme et un cerf. Toutefois, John ne se motnra pas agressif pour autant.

-Bonjour ! Vous allez vers Ra'Sibe ? Vous dérangerais-je si me proposais pour vous accompagner ? Je suis John. Fauconnier et à votre service.

*Du moins tant qu'un des deux ne déclare pas détester les Nalamis.*

Pensa t-il.

Invité

Voilà plusieurs jours déjà, de longs jours, bien trop de temps, bien trop de moments de désuétude passé dans cette clairière du fin fond de la forêt. Un riff, des notes, des paroles, un sort, décidément rien ne marchait ici ! Le Semi passait son temps, les yeux rivés sur ce bouquin absurde que lui avait refilé la vieille caverne où il s'était rendu, *une bonne perte de temps* se disait-il maintenant !

Dés qu'il eut apprit la magie si incroyable qu'offrait son bouquin, il passa des nuits à tenter d'apprendre ce rythme endiablé, de le chanter à l'envers et encore, sans y trouver la moindre réjouissant, il n'arrivait pas, à avoir satisfaction, mais pourtant, il essayait, il essayait, oh non non non, oh hé hé hé....

Son cheval broutant tranquillement l'herbe sèche, il s'était plus ou moins installé dans le coin, reprenant la route quand bon lui semblait, il avançait à pas d'escargot vers Ra'Sibe, douce ville, douce auberge, douce bière, ah que cela lui manquait ! Il était là assis en tailleur, le livre grand ouvert devant lui, torse nu sous la chaleur de plomb, il avait même prit soin de retirer ces bandes vertes sur ces bras, laissant voir ces nombreux tatouages tribaux.

Comme seul arme, il avait gardé à sa gauche dans un fourreau sa bonne vieille épée elfique, laissant le reste entassé sur le dos de son cheval. Il lui arrivait de temps à autres de ce lever pour prendre en main son arc, histoire de chasser une fois par jour comme il en avait si vite prit l'habitude. Sa sangle en cuir, le gênait, sous cette sueur indomptable, il se sentait comme écrasé par le peux de poids que représentait son lutiae, ces derniers temps toujours dans ces mains, histoire de trouver un accompagnement convenablement à ce charabia divin que formait son livre.

Exténué, il se releva avec peine, tel un petit vieux qui décidait soudain de faire un petit tour pour se prouver qu'il était encore en vie. Une fois redressé, il craqua son dos engourdi; ramassa son livre avec le soin d'un ours, puis le rangea dans une des sacoches qui bordait la selle de sa monture. Fouillant d'un geste habitué, il parvint vite à trouver sa pipe et son herbe, voilà de quoi le détendre un peu après cette journée qui s'annonçait des plus ennuyeuses et désespéré. Mais où pouvaient donc bien se terré les bandits, les malades mentales, les voleurs, les fous ? Tout ceux qui habituellement sont bons à tuer sans trop d'histoires et permettent sur le chemin de retrouver la forme et la bonne humeur !

Il alluma la plante qui, dans sa bouche, s'embrasa aussitôt laissant quelques fumés agréables trainés autour de la tête du jeune semi. Miguel attrapa la sangle de son cheval, il fallait reprendre la route, en se réjouissant d'être torse sous ce soleil si ardent, pourquoi tant de haine ? Il accrocha la sangle de son cheval à la caisse de résonance de son lutiae, puis reprit le chemin perdu de l'absurde et de la chance de tomber sur la bonne route, après tout rien ne le pressait.

Il entreprenait un petit rythme bougeant, qui donnait envi de taper du pied rien qu'à l'entendre, il se laissait porter par la chanson improvisé, lâchant quelques petites mélodies, chaque pas étant en harmonie et en rythme avec le reste, qu'est-ce que cela bougeait, il s'en étonnait lui même, plus habitué à jouer des mélodies, la pipe à la bouche, il y aurait bien ajouté quelques paroles, *cela résonne bien avec mon état d'esprit pensa-t-il*, se laissant guider, en traversant un buisson il osa crier d'une voix un quelque peu ralenti par le bout de bois entre ces lèvres:

- Je n'arrives pas, à avoir satisfaction, je n'arrives pas satisfaction, mais j'essayes, mais j'essayes, et j'essaye, et j'essaye,... Je n'arrives pas, Je n'arrives pas ! Quand je suis dans la clairière, et que le voleur ne vient pas, je fatigue de plus en plus, à propos du temps inutile, je laisse feu à mon imagination, Je n'arrive pas, je n'arrives pas ! Oh non non non, c'est ce que je dis...

Puis soudain il s'arrêta net, devant lui trois personne discutaient, dont parmi eux le Lëanoz Clun, ce gaillard bien sympathique avec qui il avait fait sa quête, il esquissa un sourire gêné, tira une bouffée de sa pipe, puis, laissant chanter le lutiae il reprit:

- Je n'arrives, à avoir satisfaction...

[Je crois que je me suis bien éclaté sur celui là Very Happy

]

Lorsque la personne arrvia, Clun ne bougea pas, il continuait juste de marcher, par contre il avait arrêté son chant, mais dans sa tête cela lui faisait plaisir d'avoir une compagne de route. Celle ci semblait pleine d'énergie et de très bone humeur, de bonne humeur comme lui, mais pleine d'énergie contrairement à lui, il la regarda et mit le chapeau de paille posé dérrière sa nuque. Il lui aurait bien demandé si elle avait ne serait-ce qu'une goute d'eau, mais cela ne se faisait pas, et puis, la rivière était proche... Il répondit lors de sa deuxième réplique:

-Moi c'est Meria' ou Clun... Enchanté de te connaître Luz, tu m'as l'air de très bonne compagnie, bien sur que nous pouvons faire route ensemble...

Il l'avait tutoyé éxprès, le Lëanoz détestait le vouvoiement, c'était assez froid et distant, mais même lorsqu'il s'agissait de respect pour son âge, ce qui n'était surment pas le cas ici, Clun n'aimait pas le vouvoiement. Puis réalisant qu'il avait encore une fois parlé comme un vieux crouton gateux, il se repris:

-Exuses moi, je divague un peu, et je parle n'importe comment...

La comique fit une mimique pour signifier qu'elle réfléchissait, puis elle fit la question type:

"Pardonnez mon ignorance mais... Qu’êtes-vous ?"

Le centaure eu un petit rire d'amusement et sourit en regardant au loin, ésperant voir le pont qui traverse la rivière... Puis il répondit malicieusement:

-Je suis un Cerf, ça ne ce voit pas? Certe, je suis blanc, mais je suis un cerf.

Il n'avait pas envie d'être tarabusté de question pour le moment, lorsque la phrase "Je suis un Lëanoz" est prononcée, d'habitude, les questions durent toute la journée. Puis, alors que celui ci allait poser une question à son interlocutrice sur sa destinnation, Meriadec entendit du bruit dérrière eux, un bête jaune, repoussante et qui-fait-peur sortit des fourrés: un Raptor, Le Lëanoz murmura pour lui même:

-Je Délire, un Raptor... Il m'arrive quoi là?

Puis le Raptor se transforma en Humain en éssayant d'être le plus furtif possible, un Nalami...

-Bonjour ! Vous allez vers Ra'Sibe ? Vous dérangerais-je si me proposais pour vous accompagner ? Je suis John. Fauconnier et à votre service.

Le Lëanoz répondit, fatigué:

-Nan ça me dérange pas. Il continua dans sa barbe(qu'il n'a pas pour une fois), Si tu nous bouffe pas... Et toi Luz?

puis remarquant qu'il avançait plus vite qu'elle, il frppa doucement le sol de son baton et le corps de cheval disparut pour laisser place à des jambes, le sâge voulut réessayé de demander à Luz sa destinnation, mais un humain blond, enveloppé d'un bon Rock improvisé fit son apparition...: Miguel de Cëderana, son ami revut quelque jours plus tôt, le Sage cria à son attention:

-Eh Miguel, rammène ta tronche ici, éspèce d'impuissant!

L'insulte en fin de phrase faisait référence à la chanson qu'il chantait, où il disait ne pas pouvoir avoir satisfaction... MAis il se retourna et vit, 15 mèttres plus loin: La Rivière, il se dit:

*Enfin, enfin je vais arrêter de déblatérer des conneries à tout bouts de champs.*

- Je suis un Cerf, ça ne se voit pas ? Certes, je suis blanc, mais je suis un cerf.

L'espace d'un instant elle sonda son regard, cherchant à savoir si là était vraiment la réponse. Et puis elle finit par se dire que finalement, cela n'avait aucune espèce d'importance. Après tout, un phénomène de plus ou du moins... Elle se mit à rire, emportée par leur mutuelle bonne humeur sous ce soleil de plomb.
Et brusquement, le vent changea de direction. Lui apportant l'odeur musqué et sauvage d'un reptile. Pardon. D'un GROS reptile. Elle pivota sur ses talons, se retournant vivement vers l'origine de ce qui l'avait intriguée. Du coin de l'œil elle remarqua qu'elle n'avait pas été la seule, Clun ayant une mimique assez étonnée sur le visage... Mais elle ne repéra aucune trace d'un quelconque crocodile ou autre. Car l'odeur s'était évanouit dans la brise comme si elle n'avait jamais existée. Seul restait, marchant dans leur direction, un étrange homme à l'armure souple et sombre. Il leva le bras et un magnifique faucon vint s'y poser avec grâce et sans une once d'hésitation. Un éclaireur ? Non, peut-être pas...

- Bonjour ! Vous allez vers Ra'Sibe ? Vous dérangerais-je si me proposais pour vous accompagner ? Je suis John. Fauconnier et à votre service.

Elle le salua d'un léger mouvement de tête amical, ses pensées fonctionnant à toute vitesse. Elle n'avait pas oublié ce qu'il venait de se passer. Et comptait bien comprendre d'où venait cette hallucination de senteur !

- Nan ça me dérange pas. Si tu nous bouffe pas... Et toi Luz ?

Elle reprit brutalement ses esprits, en même temps que les mots du mage éclairaient enfin ses idées. Quelle autre raison le nouveau venu aurait-il eu de les « bouffer » s'il n'avait été à la fois reptile et humain ? S'il avait été dragon, elle se savait tout de même assez forte pour le ressentir... Restait donc les Nalamis. Ces êtres humains à la capacité si fantastique de métamorphose.
Elle lui offrit un grand sourire et répondit enfin :

« Avec plaisir... Et la même condition. »

C'est alors que Clun fit quelque chose de vraiment très, très, très, étrange. Le bâton qu'elle avait d'abord prit pour une simple canne vint frapper le sol dans un bruit mat et sourd, un courant électrique parcourant l'air. Et la silhouette si particulière de son compagnon de route se modifia en un instant.
Elle n'avait jamais rencontré d'êtres tel que lui. C'est vrai quoi, elle connaissait les elfes, les Nalamis, les Humains, les Dragons... Sans parler des espèces animales et végétales ! Mais là vraiment, pour une fois, sa curiosité rencontrait un mur. Qui cachait un tout nouvel horizon ! Elle dû pourtant se mordre la lèvre inférieure pour ne pas inonder de question le mage changeant. Elle sentait que ce n'était pas tout à fait le bon moment...

- Je n'arrive, à avoir satisfaction...

Elle planta ses prunelles sur le nouveau venu. Et oui, encore un. A croire que tous les êtres vivants du coin s'étaient donné rendez-vous ici même. Et attention hein, pas n'importe comment. Parce que leur groupe se révélait faire dans la diversité...

- Eh Miguel, ramène ta tronche ici, espèce d'impuissant !

Ah. Donc, ils se connaissaient. Était-elle donc la seule à être définitivement perdue dans tout ce bordel ? Un léger regard appuyé sur John la rassura sur ce point. Lui non plus ne connaissait personne.
A son tour, elle repéra l'étendue d'eau qui s'étirait paisiblement un peu plus loin. Ouiii, un peu de fraîcheur en ce bas-monde ! Elle s'interposa entre les trois hommes, main levé en un geste d'apaisement et proposa :

« Désolé de vous interrompre les garçons mais... Ne serait-ce pas mieux de reporter vos effusions de joie et d'amour pour le coin d'ombre et d'eau qu'il y a là-bas ? »

Elle eut un léger sourire encourageant et sembla soudain se souvenir de quelque chose. Elle se tourna vers John et Miguel esquissa une mimique amusée et se présenta :

« Je me nomme Luz, au fait. »

Et sans attendre de réponse elle pivota sur ses hanches et se dirigea d'un pas sûr vers la rivière qui scintillait au soleil.

Invité

Le blond releva d'un geste lent une mèche de cheveux qui lui cachait la vue, laissant apparaître au soleil la douceur de ces yeux bleus, tel un océan, ils reflétaient toute son âme dans un mystérieux tourbillon azur. Son regard ne put s'empêcher de s'égarer quelques bons instants sur la jolie jeune femme qui partait au loin, *quelque peux étrange* ce laissa t-il penser. Mieux valait ne pas perdre de temps, son cheval était déjà sur la route de la rivière, il passa en vitesse son lutiae dans son dos en tournant sa sangle, puis se tournant rapidement vers le nalami, il lui lança:

- Et moi je suis Miguel, au passage enchanté !

Puis, tel la jeune femme quelques instants plus tôt il se laissa porter d'un pas lent vers la source fraiche, si convoité par les voyageurs. Sa pipe c'était éteinte, qu'elle idée de chanté avec une pipe allumé ? Il la ralluma aussitôt d'un claquement de doigts, la flamme jaillit de ces ongles. D'un pas léger, il se rendit jusqu'à un tranquille coin d'ombre, la tête pour le moins levé vers un ciel bleu vif en cette journée de chaleur. Le champs des oiseux semblait se faire rare pour laisser plus d'intensité à l'écoulement du ruisseau, si apaisant qu'il était.

A quelques mètres du ruisseau; le jeune semi se laissa tomber, son cheval quand à lui s'était empressé de fondre vers l'eau, et se désaltérais déjà à toute hâte, comme si sa vie en dépendait ! Le regard pensif, Miguel rabattit son lutiae vers son ventre, laissant échapper de sa bouche quelques bouffée de fumer, il se mit à jouer quelques chose de léger, calme et reposant, une mélodie alliant arpèges et autres harmonies. Le son de l'instrument se muait aves l'acoustique de l'étendue, chaque son semblait prendre vie dans chaque élément qui entourait les voyageurs. Les yeux fermés, Miguel se laissait porté par sa musique, laissant échappée quelques défilés de notes quand il le souhaitait.

Le temps n'avait plus sa place parmi eux, tel un esprit vaquant, le semi se laissait porter par chaque partie de son morceau, caressant les nuages de sa main, voyageant sur milles terres, milles plaines, milles montagnes, et milles océans. Chacun était majestueux, prouvant sa grandeur par sa beauté. En transe, le semi se laissait le privilège de taper du pied en rythme, c'est ce genre de moment qui lui avaient tant manqué, quand l'on ne fait qu'un avec la musique que l'on joue, relevant par se fait la pureté qu'elle porte, et dans le néant se forme l'infini, du noir et du blanc se forment des couleurs, ces doigts ne pouvaient s'arrêter de jouer, profitant avec jouissance de l'extase du moment.

Avec une pointe d'hésitation dans la voix, le Cerf accepta que le Nalami les accompagnent, même chose pour la Dragonne. John sentaient les dragons à des kilomètres. Et même si pour une fois, cette odeur n'avait rien de désagréable et même au contraire, il se pouvait qu'elle préfère garder sa forme humaine et préserver l'autre, John n'ajouta rien, même quand il entendit le Cerf murmurer une condition. Cette dernière déplu au Nalami. Sa couverture était donc fichue. Peu importe. C'était peut-être du bluff. Luz ajouta qu'elle requierait la même condition. Mais sa voix laissait transparaitre une odeur de doute et d'intrigance. Peut-être la dragonne n'avait elle pas flairé la vraie nature de John ?
Ce dernier tourna la tête quand le Semi arriva en fredonnant, lui lançant une insulte en pleine figure, le Cerf devait donc connaître le Semi qui se nommait Miguel. Luz jeta à John un regard songeur de par la nature des relations entre Miguel et Clun, le Nalami haussa les épaules en toute réponse tandis que la dragonne interrompit ce qui aurait pu être un petit conflit verbal en les attirant vers un coin d'ombre qui était sans nul doute parfaitement adapté à une sieste. La dragonne se présenta avant de partir à l'ombre. Arrivant à sa hauteur, Miguel se présenta à son tour. Le Nalami hôcha la tête et répondit :

-John.

Simplement, il avait donné son nom et partait sur les traces de Luz, désireux de se reposer un peu, à l'ombre d'un olivier, écoutant le chant mélodieux des cigales. John s'assit, faisant s'envoler Black Bird -son faucon- , qui ne vola pas très loin, car il s'arrêta à côté du cheval du Semi, partageant l'eau de la rivière. Le Nalami enleva sa capuche, son foulard et son masque, les rangeant dans une petite sacoche prévu à cet effet et saisit sa gourde, avant de vider le quart de son contenu. Il faisait une chaleur étouffante. Même l'ombre de l'olivier ne suffisait plus. Puis le Semi se mit à pincer les cordes de sa luth, commençant une petite mélodie. Alors que le faucon de John s'était arrêté de boire pour se mettre à chasser un petit pigeon qui passait par là, d'un seul coup une vive douleur transperça la mâchoire du Nalami. Touchant une de ses dents avec son index, il ressortit ce dernier avec du sang. La dague qu'il avait précedemment cassée avait aussi dû abimer sa dent. Faisant circuler de la salive dans sa bouche et finissant par cracher son sang à l'écart. L'odeur de l'hémoglobine remonta au nez du John, car même sous sa forme humaine, il gardait certaines caractèristiques du Raptor - dont l'odorat et l'ouïe, par exemple. Il se concentra pour ne pas y penser tandis que la mélodie du Semi se poursuivait. Peu enclin à ne rien faire, le Nalami se rapprocha de Luz et lui demanda :

-Me tromperais-je si j'affirmais que vous êtes une dragonne, Luz ? Sans vouloir paraître indiscret, bien entendu.

Le Lëanoz continua vers la rivière, alors que son corps rajeunissait un peu plus, il plongea simplement dans la rivière, assez profonde. Natural springs... Etendu de tout son être dans l'eau, il se lovait comme dans une couette, sans que personne ne le voit. C'était son élément, résonnaient maintenant les arpèges des accords majeurs et mineur de sa tête. Comme un gamin après une longue attente, il avait ce sourire malicieux qui avait disparut à cause de la chaleur. Il ressortit après quelques minutes, pas essoufflé, dans l'eau il ne pouvait rien craindre. Bien sur il n'était pas né avec cette capacité, mais elle s'était intégré progressivement dans ses gènes et il n'avait même plus besoin de l'usage de la magie pour cela. Il remonta sur la berge, extérieur au événements, il rejeta sa chevelure derrière, secoua ses avants bras et remis sa chemise. Il grimpa dans un arbre, et, dis à Miguel 6 accords, 4 majeurs et 2 mineurs, mélange subtil rappelant la nature sur un rythme binaire. A demi allongé sur un arbre, il laissa passer les 4 accords restants sur le refrain toujours en arpèges doux et agrandit le violon pendant à son cou. Se laissa porter dans un grincement agréable et pure. quelques accents reposants. Laissant la douceur de la voix aux oiseaux aux alentours. il ferma les yeux divergeant les accords, il adorait cela, jouer à entourer comme une spirale des accords effilochés... En fait c'était exactement comme dans l'eau, discrètement, un peu moins peu être, il se lovait dans les sons, comme un gamin en cachette. Il balançait maintenant doucement la tête, frottant les cordes avec son archer... Soudain, il s'arrêta, et Miguel aussi, ils émergèrent de leur transe musicale. D'une voix douce, Meriadec souffla:

-Il est heure à laisser les oiseau chanter Alla Cappella...

Il sourit à l'intention de Miguel puis descendit de son perchoir énergiquement et vint s'asseoir en face du Nalami, toujours avec son sourire malicieux retrouvé, son énergie lui était retourné avec une simple baignade:

-J'espère que je ne t'ai pas vexé tout à l'heure, c'était une petite blague à part. John c'est ça? il tendit la main vers le Raptor. J'espère que nous deviendront amis!

Puis il se tourna vers la Dragonne mais le Nalami parla:

-Me tromperais-je si j'affirmais que vous êtes une dragonne, Luz ? Sans vouloir paraître indiscret, bien entendu.

Le Lëanoz lança un sourire malicieux à la jeune femme, comme pour dire "Secret découvert", mais au delà de cela, le sourire s'adressait aussi à John, le lien entre les deux races était fort, c'était bien connu, et Meriadec s'amusait de voire le Raptor deviner avec facilité la nature cachée de Luz. Le Lëanoz se dirigea vers son bâton, accroché à lui, il y avait une toute petite bourse de tissus. il en sortit un espèce de cône dont la couleur ressemblait à celle des feuilles séchées.

-Je peux vous faire participer à un rituel personnel? Il s'agit simplement de fumer en signe d'amitié une cigarette d'eucalyptus... Cela n'apporte pas rêves éveillés, mais le goût est plutôt bon, et c'est un rituel amical que je pratique presque à chaque fois que l'occasion se présente.

Puis il s'assit en tailleur et fit signe à ses compagnons de le rejoindre.

Luz se pencha pour éviter une branche basse et se coula entre deux talus. La rivière étirait ses paisibles anneaux à ses pieds, ses mouvements d'écumes bouillonnants en de légers sifflements. Quelques oliviers clairsemés projetaient de faibles ombres sur le chemin de cailloux, eux aussi abattus par la chaleur devenu trop dense. Le ciel, d'un bleu éclatant, réverbérait sa lumière contre l'eau mouvante avant de se diffracter en un arc-en-ciel de couleurs sur la végétation alentours. Il fallait plisser les yeux si l'on ne voulait pas devenir très vite aveugle, les rayons solaires traversant sans mal le toit de verdure au-dessus d'eux.
Luz décrocha la petite gourde en peau de daim qui pendait à sa ceinture, en dévissa l'opercule et rendit son contenu à la rivière. Elle s'accroupit ensuite sur la rive vaseuse, ses bottes s'enfonçant d'un bon centimètre dans la terre meuble, et la remplit à nouveau. Au moins aurait-elle quelque chose de moyennement frais à boire par la suite... Mieux valait toujours entretenir ses réserves lorsque l'on vivait en forêt, si l'on ne voulait pas finir en gibier pour lapins roux avant la fin de la journée.
Tandis que ses compagnons de route la rejoignaient et que les premières notes de musiques produites par Miguel résonnaient, elle décida de s'occuper à ses petites affaires. Elle ôta la tunique de cuir qui lui enserrait la taille et entreprit de la frotter avec énergie sous l'eau. Autant en profiter. Elle ignorait quand la prochaine ville se présenterait, avec la possibilité d'entretenir ses affaires convenablement... Elle se releva souplement et étendit son vêtement mouillé sur un olivier dont les branches tombaient bas. Ça, c'était fait.
Lorsqu'elle se retourna, Clun s'était joint au blond, et une mélodie à présent complexe chantait ses arpèges dans la forêt. Ils étaient doués, très doués. Mais avec cela, impossible d'attraper le moindre gibier à des kilomètres à la ronde... Elle fronça les sourcils, soupira, et décida que son métier de rôdeuse la rendait définitivement acariâtre. Pour une fois qu'elle avait l'occasion d'oublier qu'il fallait sans cesse trouver à manger ! Elle ferma les yeux derrière une tenture de cils et se laissa immerger dans les échos que provoquait la musique au fond d'elle...
Détends-toi...

- Me tromperais-je si j'affirmais que vous êtes une dragonne, Luz ? Sans vouloir paraître indiscret, bien entendu.

Elle rouvrit les yeux et observa avec surprise le fauconnier qui l'avait rejointe. Ses lèvres dessinèrent un sourire craquant, un brin complice, tandis qu'elle échangeait un vif regard avec le Lëanoz derrière John. Et oui... Entre Dragon et Nalami, c'était à la vie à la mort ! Ce n'était pas rare que les deux races s'entre-aident, ayant plus d'une chose en commun. Luz elle-même avait déjà vécu pas mal de temps avec eux, notamment lors de sa première transformation en humaine, période à laquelle les fêtes battaient leur plein...
Une lueur mystérieuse s'alluma dans ses prunelles, en même temps qu'elle lui répondait dans un murmure parfaitement audible :

« Je ne suis, en effet, pas humaine... »

Elle jeta un rapide regard circulaire autour d'elle et rajouta dans un sourire tout en dents blanches, tranchant sur le halé de sa peau :

« ...Mais il me semble de toutes évidences ne pas être la seule dans l'étrange groupe que nous formons. »

Elle ôta de sa ceinture un long ruban sombre, remonta ses mèches folles en un chignon à l'apparence bordélique et attacha le tout de son mieux. Cela n'avait pas l'air ainsi, mais ses cheveux flammes devenaient étouffant sous la morsure du soleil... Ainsi, elle pouvait sentir la brise lui effleurer la nuque et tenter de lui arracher un peu de sa fraicheur...

- Je peux vous faire participer à un rituel personnel ?

Elle pivota sur ses talons et posa ses prunelles vertes sur celui qui les avait interpellés. Il tenait entre ses doigts un bien étrange petit cône qui devait sans doute contenir des feuilles ou des épices, au vu des senteurs qui s'en dégageaient. John n'était pas le seul à avoir un très bon odorat...

- Il s'agit simplement de fumer en signe d'amitié une cigarette d'eucalyptus... Cela n'apporte pas de rêves éveillés, mais le goût est plutôt bon, et c'est un rituel amical que je pratique presque à chaque fois que l'occasion se présente.

Luz reporta son attention sur Miguel, dont les accords résonnaient toujours dans l'air. Avait-il déjà eu l'occasion de fumer la « cigarette de l'amitié » avec Clun ? Non pas qu'elle soupçonnait ce dernier de quoi que ce soit, mais préférait s'assurer que le blond ait l'air d'être toujours en parfaite santé.
Le Lëanoz s'installa confortablement au sol et fit signe à ses compagnons de venir. Luz ne bougea pas, et avec un sourire conciliant, lui expliqua le pourquoi du comment :

« Je suis désolé mais... Je n'aime vraiment pas fumer. Et même si tu affirmes que cela n'a aucun impact sur la santé elle-même, je te répondrai tout de même non. Je préfère être certaine d'être moi-même... »

Elle lui sourit à nouveau, peu désireuse de se disputer avec lui en l'ayant vexé. Et considérant que la conversation était terminée, elle se dirigea vers une grande pierre plate au bord de l'eau, juste à côté du cheval de Miguel sans être trop loin des autres. A un ou deux mètres, tout au plus. Le minéral était chaud, agréable sur la peau par l'eau qui l'avait poli au fil du temps. La dragonne s'y assit donc en tailleur, le buste droit, et laissa glisser ses doigts sur le pelage doux de l'étalon qui lui tenait compagnie. Elle se pencha légèrement et lui glissa un « bonjour » dans le creux de l'oreille, ayant toujours apprécié ces animaux aux splendides ressources...
Elle interpella alors son maître et Clun par une question franche :

« Dîtes-moi tous les deux, où avez-vous appris à jouer pareille merveille que la mélopée de tout à l'heure ? »

Invité

Le Semi s'était laissé aller peut-être un peu loin dans sa mélodie cette fois, il c'était tout juste rendu compte de la venue du Lëanoz, ainsi que de son départ, n'entends qu'à moitié sa demande de stopper la musique il avait continuer un bon moments ainsi seul, quelques accords doux et perdus, alors que d'un regard songeur, il contemplait le ciel majestueux sans nuages, dans un regard à la fois passionné et délaissé par une morne et froide impression de déjà vu. Lâchant quelques bouffé de fumé de temps à autres depuis sa pipe, comme toujours encastré entre ces dents, il avait prêté une oreille fine à la conversation qui s'en était suivit, écoute quelque peux dissimulé par un regard plongé dans le lointain néant. Il était donc entouré d'un nalami et d'une dragonne, la souplesse de la jeune femme s'expliquait aussitôt, il se sentait désabusé de ne pas y avoir prêté garde, mais après tout il ne pouvait pas se vanter d'avoir croiser nombre de dragons durant ces voyages incessant.

La discussion semblait continuer de plus belle sur un ton habituel, et il se réjouit alors de ne pas en faire partit. Après tout, il n'était pas de ceux à partager une amitié dés le premier regard, les durs rayons du soleil, tel un petit vieux nostalgique, restaient sa principale préoccupation. Le temps se perdait alors qu'il tentait de reprendre meilleur place contre le tronc dans son dos, comme accablé par le lourd poids de l'instrument, il pausa le lutiae à ces côtés après en avoir soigneusement détaché la sangle. A l'ombre, le soleil ne lui cachait en aucun coin la vue, il profitait d'être étendu il se sentait calme et tranquille.

L'instinct du guerrier se réveilla en lui, ces oreilles elfiques repéraient tel un aimant les pulsations des coeurs qui l'entouraient, de très léger pas retentissaient. Avec le temps, Miguel c'était habitué à savoir jugé l'interprétation à suivre des mouvements donné par ce "sixième sens", il ne saurait l'expliquer, mais c'était ainsi, il possédait cette puissance ou cette paranoïa. Les pas doux et calme, ne pouvaient qu'être que ceux de la jeune dragonne, elle se dirigeait tranquillement vers son cheval, et s'installa au côtés de l'animal. Il contempla la scène d'un oeil à demi fermé, avant de préféré se laisser plonger dans un sommeil mérité.

Dans l'ombre de son esprit, une plaine se dessina, elle avançait à vive allure sous l'impulsion de pas rapides d'une monture des plus belles. Il tenta de contempler le ciel, mais il n'était pas comme avant, bien plus rouge, bien plus vif, des flammes y tournoyaient violemment dans tout les sens. Le cheval s'arrêta, il dominait depuis une colline une plaine, vivement le semi se cacha les yeux de sa main face au soleil en son zénith qui le dominait d'une hauteur étrangement proche. Le calme s'envola dans une série de cris, les flammes dans le ciel perdirent de la hauteur et se mirent à s'écraser sur la douce verdure, à sa gauche se dessinait un groupe immense , une armée composé de milliers d'hommes, tous vêtus strictement de la même armure. à sa droite, en cette journée ensoleillé, se dessinait une étrange brume. Depuis l'armé visible un sifflement rapide se fit entendre, tel un oiseau abattus en plein vol, un vol silencieux se dessinait au dessus des têtes des guerriers, une véritable ombre géante s'envolait dans le ciel, il ne s'agissait pas de volailles, une pluie de flèche se dessinait vers la brume qui tranquillement gagnait du terrain. Les projectiles vinrent se perdre dans la fumé, disparaissant subitement, sans laisser la moindre trace d'impact.

Un cri à nouveau se fit entendre depuis la triste armé, tel une série d'arbre que l'on abat, les lances se déployèrent les unes après les autres, et un pas stricte et martiale s'en suivit, fonçant vers l'inconnu, vers cette couche grise. Le regard des soldats voulait être sûr, mais chacun d'eux avaient une famille, certains des enfants, et d'autres une jeunesse à saisir, la sueur sur leur front les trahissait d'une peur incontrôlé. Alors que certains voyaient déjà leurs flèches enfoncé dans la terre, ils découvraient face à eux un champs vide, emplis de leurs projectiles perdus, sans qu'aucun n'est atteint sa cible. La brume se retirait, jusqu'en haut d'une petite colline, l'on pouvait y distinguer, avec peine, quelques ombres.

Un bourdonnement glaciale s'en suivit, véritable son d'un cor de chasse, il résonnait dans la plaine comme l'annonce soudaine d'une mort certaine, le son s'amplifiait, mètres après mètres, tel un impact incessant, et ainsi arrivé à hauteur des soldats, il était déjà d'une telle puissance que les hommes stoppèrent leur marches se mirent à se boucher les oreilles en criant d'effroi, certains même tombaient au sol, évanouis par la puissance du choc. Un deuxième succin résonna bien plus aigu cette fois, comme une nouvelle annonce. Au loin des cris de rage, des bruits d'épées frappé contre un bouclier en rythme, dix silhouette apparurent dans la brume en haut de la colline, chacun tenait un instrument, ils tenaient tous le même, une cornemuse ! Ils commencèrent à jouer en même temps, une mélodie froide et dure porté par l'appui des cris innombrables en leur d'eau, la marche des soldats résonnait à l'unisson. Toute leur bravoure porté par ces dix cornemuse, l'on y voyait leur détermination, aucune peur ne se frayait à travers leurs regards, d'une puissance inouïe. Les dix hommes se mirent à marcher vers l'ennemi en un pas calme et fort, ils descendaient la plaine d'un regard froid, d'autres silhouette se dessinaient derrière eux.

Les hommes, robustes et fort, portaient tous de longs cheveux parfois arrangé d'une tresse, un regard noir leur occupait le visage, tous avaient une longue barbe, dans la main gauche un bouclier rond en bois, dans la main droite une lourde épée, ils dévalaient dans leur kilts la pente à toute vitesse. Ils étaient des milliers, et en un rien de temps ils massacrèrent l'ennemi face à eux, dans un bain de sang digne d'un océan.

Miguel s'éveilla...

Meriadec s'arrêta de jouer de la musique, mais le Semi ne l'avait visiblemment pas entendu et continuait. Alors que John attendait une réponse de la part de Luz, Clun qui était dans son dos, l'interpella.

-J'espère que je ne t'ai pas vexé tout à l'heure, c'était une petite blague à part. John c'est ça?

Et il tendit la main vers le Nalami avant de continuer.

-J'espère que nous deviendront amis!

Avec une pointe d'animosité, le Raptor répondit.

-Attention, je mords.

Mais John se ravisa en sourillant et empoignant la main du cerf. Luz finit par répondre. Le Nalami avait vu juste, mais il fallait croire que lui aussi, avait été remarqué. Il haussa les épaules et hocha la tête à la dernière remarque de la dragonne, avant que Clun leur propose de fumer le "cône de la paix". L'odeur de l'eucalyptus remonta jusqu'au nez du Nalami. Déjà que sentir les épices lui faisat mal au coeur, mais de là à les fumer. Il leva la main en signe de refus.

-Désolé, je ne fumes pas. Merci quand même. C'est l'intention qui compte.

La réaction de Luz ne se fit pas attendre et eu la même que John. Elle sortit un petit sourire au cerf, surement peu désireuse de le gêner. La dragonne s'installa ensuite sur un rocher devant la rivière, à côté du cheval. John détourna les yeux d'elle quand Black Bird vint se poser près de lui, et posa une chose visqueuse et froide sur son pied. En baissant les yeux pour voir ce que c'était, il découvrit que le faucon lui avait ramené sa proie, le petit pigeon de tout à l'heure. Le Nalami ne put se retenir d'un "beurk" écoeuré et empoigant la proie du bout des doigts et le posant un peu plus loin. Il ajouta ensuite pour son faucon, caressant sa petite tête.

-Eh bien, merci... Black Bird.

Sans en attendre plus, le faucon se jeta sur le pigeon inanimé et entreprit d'en faire son repas. Jonh le regarda encore quelques instants avant d'observer ses compagnons. Miguel semblait plongé dans ses rêveries, le cerf, Meriadec, avait légèremment dégouté que personne n'ai goûté à son "cône d'eucalyptus" et Luz, silhouette fine et élégante, était devenue la femme qui murmurait à l'oreille des chevaux.

Spoiler:

Deux compagnons déclinèrent gentiment l'offre, et Miguel lui, semblait être assez loin, entre le rève et la réalité... Meriadec rengea le cone dans la petite pochette qui se fit recouvrir par le bois... Le Lëanoz sortit sa pipe et tira calmement quelque bouffées en s'asseyant et regardant l'eau, c'était la fin de l'après midi, et le soleil commençait à se calmer, la chaleur épouventable devint un tout petit peu génante, il n'était pas le moins du monde vexé par le refus de rituel des autres, c'est pas très grave... Alors qu'un faucon, surement celui de John se posait et entamait un repas, Luz posa une question:

« Dîtes-moi tous les deux, où avez-vous appris à jouer pareille merveille que la mélopée de tout à l'heure ? »

Meridec souffla la fumée puis se préparant à parler, il remonta une de ses manches:

"Je joue de la musique depuis ma naissance, ce qui représente beaucoup, beaucoup d'années, comme vous ne pouvez en immaginer. Il paait que j'ai aussi un talent, mais pour moi, un talent dans la musique se résume simplement à apprécier sa pratique. Pour Miguel, c'est la même chose, il a adopté le Luthiae, comme s'il avait adopté une part de lui, c'est une des seuls personne que je connaisse qui pratique cet étrange instrument, et le meilleur... Pour moi ça doit être un des seul que je ne connaisse pas."

Puis il ferma brievement les yeux, écoutant la mélodie reposante de la forêt... Le bruit de la rivière, les cris des oiseaux, le bruissement des arbre, puis, il ouvrit les yeux, revenant à la réalité...

"Nous devrions pas rester ici, les elfes noirs sont souvent discriminés à tort, mais il est vrai qu'ils sont très dangereux lors de leurs raids qui surviennent à partir du couché du soleil... Restez sur vos garde, la forêt n'est pas toujours notre amie..."

Il se leva attacha son foureau à sa ceinture, pris son Bâton, son manteau, son chapeau. Il commença à rejoindre le sentier puis, ayant traversé la rivière, il attendait ses compagnons... Cela ne l'étonnerait pas si il avaient à combattre quelques elfes malveillants ou Esprits de la forêt...

Luz effleura du bout des doigts les naseaux soyeux de l'équidé, prêtant un oreille distraite aux formes et couleurs qui l'entouraient. Regard à regard, elle s'était plongée sans s'étonner dans les yeux de celui qu'elle caressait.
Une vieille citation que ses compagnons d'antan se plaisait à conter, parlait de l'immensité de la vérité que l'on pouvait lire dans les yeux des animaux. Ce reflet si étrange et mouvant qui se laissait deviner à fleur de prunelle, fuyant encore et toujours dans des eaux inconnues... Que savaient-ils ? Eux non doués du langage aux intonations profondes des humanoïdes ? Eux qui n'avaient pas l'inflexibilité que confère la richesse et le pouvoir ? Ils savaient. Et pour la dragonne, c'était bien suffisant. Elle posa la paume de sa main sur l'encolure du cheval. En apprécia les muscles et la finesse, confiner dans un manteau de fourrure chaude, vivante. Regard à regard.

- Je joue de la musique depuis ma naissance, ce qui représente beaucoup, beaucoup d'années, comme vous ne pouvez en imaginer.

Elle sourit. Imperceptiblement. Et se détourna de l'équidé, main laissée à l'abandon sur le corps de l'animal dont elle goûtait la réalité.
Combien ? Combien d'années le Lëanoz avait-il vécu ? En elle et pour elle le temps qui passait n'avait aucune consistance, n'en avait plus. Dépossédée de ce qui avait été important pour elle, il ne lui semblait depuis n'avoir plus aucun passe-droit envers le grand sablier universel. Rien qu'un titre béat de spectatrice livrée vive aux couleurs et sons que la nature continuait de produire. Alors lui, lui qu'était-il pour cette longévité aux allures de malédiction qu'elle portait en son sang ? Le sang des dragons. Vivait-il, vivrait-il cent, mille, deux milles ans ? Années après années, suivies d'années... Sans jamais se faner.

- Pour Miguel, c'est la même chose, il a adopté le Luthiae, comme s'il avait adopté une part de lui, c'est une des seuls personne que je connaisse qui pratique cet étrange instrument, et le meilleur...

Elle vint poser ses prunelles de ce vert sombre si étrange sur le jeune homme endormis. Sa peau et son visage s'animaient d'éclairs vifs et fantomatiques, ombrant son être d'un lourd manteau de sommeil... Elle se releva dans un souffle, attirée par ce masque inconstant, et laissa le cheval pour trouver le maître.
Qu'aurait-elle fait si Lyam avait été doué de la même puissance de vie que Clun ? Les choses auraient-elles étaient autres ? Peuplées de rires et de sourires, là-bas, dans cette vaste maison aux murs perdus mêlés de conifères... Elle s'immobilisa. Laissa son être chanceler sous les bruissements de la nature, se faire happer par le monde présent qui était sien. Et juste en face d'elle, Miguel se perdait en de longs rêves aux filaments tortueux dont il était le seul à avoir accès...
Luz retrouva son calme. Sa joie inépuisable d'être encore là pour le dire et s'affirmer. Elle aurait tout le temps de ne plus être spectatrice...

- Nous devrions pas rester ici, les elfes noirs sont souvent discriminés à tort, mais il est vrai qu'ils sont très dangereux lors de leurs raids qui surviennent à partir du couché du soleil...

Elle se tourna légèrement vers le Lëanoz, approuvant silencieusement la véracité de ses propos. Ils étaient nombreux, certes. Mais les elfes noirs savaient l'être bien plus... Éparses et insaisissables. Une esquisse de mouvement quémanda son attention, devant elle cette fois-ci. Elle revint sur Miguel, ne tomba plus sur ses paupières fermées mais sur un vrai regard. Tout de couleurs et d'humanité. Dommage, l'empreinte du sommeil sur son visage avait quelque chose d'incroyable...
Elle lui sourit, découvrant ses dents blanches, comme pour justifier de s'être autant approchée.

« Je n'avais encore jamais vu quelqu'un rêver... »

Et sur ces paroles bien mystérieuses, elle tourna les talons et revint à son but premier. Avancer. Elle récupéra sa tunique à présent gorgée de soleil et rejoignit le Lëanoz sur la route peuplée de lumière, abandonnant derrière elle la rumeur confuse de la rivière.
Ses yeux glissèrent sur la silhouette de peau et de sang du pigeon mort, s'emplissant l'espace d'un instant insaisissable d'une soif de gibiers. Mais elle chasserait plus tard, lorsqu'il n'y aurait plus de regard intéressant capable de se poser sur elle. Peut-être alors même se livrerait-elle au vent, histoire de contenter ses ailes d'un semblant de nuage...
Le dénommé Black Bird semblait vouer une obéissance indéchiffrable envers son fauconnier. Un rôle chef de meute à compagnon, s'entretenant tous deux de leurs capacités respectives. Car si John ne pouvait pas s'arracher du sol et remplir les cieux de son seul souffle, son ami le faisait pour lui. Vaillant guetteur, prédateur mortel capable de voir un caniche à des mètres d'altitude... Qui sait si le don d'insuffler sa conscience et sa mémoire des images n'avait pas été offert à son esprit d'oiseau ?
Elle franchit d'un pas souple et calculé la distance qui séparait deux rochers affleurant l'eau. Ici l'onde ne se faisait plus coléreuse -seulement limpide et paisible. Juste de quoi soulever dans l'air un maigre nuage constellé de gouttes cristallines... Incertaine elle leva les yeux vers Clun et demanda joyeusement :

« Pensez-vous qu'un elfe noir compte plus vite que son homologue de lumière ? »

Et sans attendre de réponse particulière à une question aussi informelle, elle pivota à nouveau afin d'attendre leur deux derniers compagnons.

Invité

Etait-ce réel ? Le réveil du jeune blond ne se fit pas en douceur, l'on ne peux se réveiller d'un tel rêve sans sentir un bouleversement en soit. La tête du semi tournait lentement de droite à gauche, comme pour se persuader qu'il était bien là et nul part ailleurs. Qu'elle était cette musique si particulière, elle ne voulait pas partir de son esprit, s'incrustait de plus en plus, lentement, dés qu'il y pensait de la plus infime manière, s'agrippant telle une vipère des plus féroce.

Que dire ? Que faire ? Une joie jeune femme le regardait, Luz, voilà qu'elle était son nom il s'en souvenait maintenant tout devenait plus claire. Il lui sourit en retour, le visage éclairé sous le soleil de plomb. Ils allaient partir, Miguel se leva et prit la route du rocher prêt duquel reposait son cheval, avant de repartir vers l'inconnu. La monture avait une étrange odeur, douce et féminine, la dragonne s'en était approché et il constata dans son esprit que l'odeur était bien celle de la jeune femme.

Ce genre de chose faisaient partis d'un sens inné cher les rôdeurs, n'importe qui peux remarquer une odeur corporelle, mais différencier deux odeurs sur un même objet était d'une difficulté bien plus grande. Chaque pas se perdait dans un ultime vrombissement, son d'un rebondissement sourd plus ou moins fort qui tel le doux son de la brise venait effleuré les oreilles pointus du semi.

Une bouffée de fumé s'échappa de la bouche entrouverte du jeune rôdeur, les pas s'arrêtèrent, un bruit sourd, des sourcils se froncèrent, un saut désespéré un tintement d'acier, les gouttes tombèrent tel un rat de marée, puis enfin plus rien. Miguel, toujours torse nu, le lutiae dans le dos, tenait encore dans sa main droite son épée elfique fraîchement dégainé, le sang, pourpre et lent coulait encore sur la lame acéré. A ces pieds gisait le corps d'un elfe noire, la tête détaché du corps. Dans la main de l'être une lame courte, mais précise.

- Il ne faut pas rester là s'écria le blond !

Le semi tourna la tête juste à temps pour éviter un carreaux. Il resta baissé, deux autres passaient déjà au dessus, trois nouveaux elfes noires sortaient alors des buissons arbalète chargés à la main. Prit dans une course effréné, inarrêtable, bondissant tel un tigre, Miguel surgit face à un premier juste alors qu'il allait tirer, d'un seul coup d'épée, l'elfe s'écrasa sur le sol dans un bain de sang. Le second tira une première flèche qui s'écrasa sur le sol après une roulade du blond, le semi se releva, bondit, relevant les jambes en l'air il évita une nouvelle pluie de projectile, puis redescendant juste à temps pour éviter un carreaux au niveau de la tête, il coupa le scalpe d'un second qui vint s'envoler au loin avec quelques morceaux de cervelle.

Puis il suffit d'un flèche au troisième une unique flèche qui se perdit dans le vent, pour que Miguel se hisse devant lui et lui coupe la main portant l'arme, l'être tomba à genoux en criant "vous n'êtes pas les bien venus ici !". Le blond le souleva une dernière fois par le coup, d'un regard sombre il contempla sa proie avant d'une simple boule de feu le renvoyer d'où il était venu. Miguel essuya sa lame, et la rangea soigneusement, dans une prière silencieuse il vint trouver son arc et ces flèches prêt de son cheval, le carquois surplombant le lutiae, il dégaina une première flèche, il était prêt, quoi qu'il pouvait arriver il tirerait.

Tout se déroula en quelques minutes seulement, Meriadec les avertit qu'ils devraient partir dans la minute s'ils ne voulaient pas finir en pâté pour Elfe de maison, Luz se leva à sa tour, les invitant, John et Miguel à faire de même, mais soudain, des elfes surgissent, heureusement le jeune Semi arriva à ne pas être submergé. Le Nalami, enfin, se décida, en annonçant :

-Bon, puisque cela n'a l'air d'être un secret pour personne...

Beaucoup plus rapide cette fois, l'ombre noire enveloppa John, et le fit ressortir sous sa forme habituelle. Le Raptor émergea de l'ombre, la nuit tombait, faisant confondre ses écailles et le brouillard que la nuit amenait avec elle. Vision perçante et sens alarmés, Ash vit trois autres elfes noirs, cachés dans les fourrés, non loin, attendant le moment propice. Le Raptor siffla de rage, tandis qu'il se dirigeait vers Luz, mais sans s'arrêter devant elle, il lui dit au passage, pour ne pas alerter les elfes.

-Trois elfes noirs, dans les fourrés, là-bas ; Enfin, si tes sens ne t'ont pas encore averti. Je vais les rabattre sur vous, tiens-toi prête.

Le groupe de compagnons voyez le Raptor s'éloigner, seul Luz savait pourquoi, John dépassa les elfes, toujours sur le sentier, sans les attaquer, et sans se faire attaquer. Ils n'étaient pas fous à ce point. Black Bird, tel un guetteur expérimenté, survolait la zone, faisant de grands cercles, poussant quelques petits cris de temps à autres, alors que le Raptor, lui, entrait dans la forêt se faisant absorber par le brouillard en même temps qu'elle. Les elfes ne bougeait pas, trop concentrés sur Luz, Meriadec et Miguel. C'était le silence. Pour quelques secondes en tout cas. Tandis que le brouillard s'élevait encore un peu, les oreilles attentives -ou dragonnes, à souhait- pouvaient entendre un sifflement aigu et terrifiant qui sortait des fourrés. Puis, dans la seconde, trois cris elfes différents, deux des trois elfes noirs sortirent en courant de leur cachette, fonçant droit vers le groupe d'aventuriers, comme dans le plan. Mais il manque un elfe, ou plutôt il manquait, un elfe. Le dernier sortit des fourrés, essoufflé, esseulé, sans élan. En fait non, il ne sortait pas des fourrés, il en était éjecté, et alors qu'il se relevait péniblement, le Raptor sortit à son tour de l'épaisse forêt, sautant sur l'elfe, le plaquant à nouveau au sol. Du brouillard, seul la queue du Nalami émergeait, verticale, alors qu'un dernier cri de terreur se faisait entendre de la part du troisième elfe. Le Raptor se releva, seul sa tête et une petite partit du cou dépassait de l'épais brouillard gris. Mais les elfes courraient toujours debout, et donc parfaitement visibles, en direction de Miguel, Luz et Meriadec. La plan fonctionnait à merveille.

Tout se passa en un instant, Meriadec se retourna, averti par quelque sens de cerf, et para une flèche de son bâton, son regard tourna du sol au ciel, où volaient déjà quelques carreaux. maintenant, Le Lëanoz comprenait, les elfes noirs, rois de la discrétion, les observaient depuis le début, voulant savoir si les compagnons allaient bivouaquer sur place ou non. C'était malin, et rudement bien fait, même le magicien n'avait pas remarqué leurs présences, il para une deuxième flèche et se tourna vers Miguel, pendant que Luz le rejoignait sans se rendre compte du soudain changement de situation, elle semblait lui faire une réplique fort amusante, mais Clun n'eut pas le temps de répondre, pas même le temps de comprendre le sens de la phrase, il cria à l'intention de Miguel et de John:

"Des Drows! A couvert!"

Mais déjà, le blond esquivait quelques tirs, un elfe gisant près de lui, Meriadec para une autre flèche avant de s'enfoncer un peu plus dans l'épaisseur des arbres, les elfes noirs étaient presque invisibles, mais pour un grand prédateur, un rôdeur aguerrit, une talentueuse chasseuse et un des plus grands mages de nos temps, "presque invisible" n'est qu'un infime détail. Ainsi donc, le Raptor, fraichement métamorphosé, se dirigea vers un buisson où était embusqués 1, 2, 3 Drows, murmurant discrètement un conseil à la dragonne. ni une ni deux, un sifflement se fit entendre, avec un air de cerf, le magicien tourna la tête vers le buisson, et, quelque seconde plus tard, donnait deux coup de bâton à un ennemi qui tentait de fuir, amené vers Luz et Clun, un dans le bras, un sur la hanche, le faisant tomber hors de ses appuis, et lui brisant la nuque d'un dernier coup. Entendant un sifflement, il se cacha derrière un arbre, un trait se figea dans le bois. Meriadec alla vite, il cria à Miguel, encore sur la rive opposé:

"Miguel! En amont! sur la rive gauche, Abattez les!"

Oui, cinq elfes, cachés par l'épais feuillage, tiraient des flèches de bois empoisonnés, flèches de la forêt noir, appelait-on ces armes. Un deuxième tir se planta dans l'arbre, c'était d'ailleurs peut être bien un gros chêne. Le magicien lâcha son bâton, dégaina rapidement son arc, le banda, et décocha rapidement une flèche qui alla tuer un Drow, pendant qu'un autre tir de Miguel alla se loger entre les deux yeux d'un de ses compères, déjà, le dernier des Drows s'enfuyait, rattrapé par un deuxième et dernier tir entre les deux omoplate de Meriadec qui ne sembla pas avoir remarqué qui avait tuer les deux autres.

Le Lëanoz sortit de sa "cachette", enleva une des flèches plantées dans l'arbre, l'examina en un éclaire, la jeta par terre, cela ne faisait aucun doute maintenant, ils seraient attaqués pendant la nuit, les servants de Kil'yanna étaient en colère aujourd'hui, et la déesse exigeait peut être un sacrifice. Quoi qu'il en soit, les aventuriers se tiendraient près, ils ouvriraient l'œil, et le bon, ils seraient à l'affut du moindre bruit, et de la moindre présence, ils garderaient leurs arcs à porté de main, ne sortiraient surement pas leurs bagages. Bien sûr, le Mage pourrait les tuer tous d'un mot, même faire en sorte qu'ils n'aient jamais existé que personnes n'aient eu souvenir de leurs vies, mais la facilité n'est pas le désir d'un sage, et la magie n'est à utiliser quand dernier recours, il sortirait donc les armes cette nuit, et non pas les mauvais sorts. Il conclut, rangeant son arc et ramassant son bâton:

"Des éclaireurs, restons sur nos gardes, nous serons attaquer pendant la nuit, cela ne fait aucun doute."

Il dégaina son épée, remua quelques cadavres de son bâton, plantant son épée dans d'autres, il s'expliqua pendant qu'il rangeait son épée, ne voulant guère passer pour un cruel sans sentiments:

"Il vaut mieux s'assurer qu'ils soient bien morts, certains sont plutôt coriaces... Continuons vers le nord."

Il s'exécuta, rejoignant le Raptor et la dragonne qui étaient un peu plus enfoncés dans la forêt que lui. En même temps, il fit son rituel de mort, il tendit la main, paume vers le sol, la retourna, poing fermé, puis la rouvrant, souffla, rependant de légères poussières d'os.

Spoiler:

Silence… Anormal. La forêt pesait soudainement plus lourd sur leurs épaules, son feuillage vert pâle devenu marbre angoissant. Luz avait l’habitude qu’on ne lui réponde pas. Qui pouvait se vanter de ne jamais l’avoir considéré comme un peu folle sur les bords ? Pas grand monde. Et de ce fait, les êtres normalement constitués avaient une légère tendance à ignorer ses questions dépourvues de sens… Par pur hasard, bien entendu.
Mais ce silence là, celui suivit d’un « shtoc » reconnaissable entre tous, sonnait menaçant aux oreilles de la dragonne. Elle leva les yeux, rencontra le regard de Meriadec, traça les contours de sa silhouette, et se figea sur l’empennage aux longues plumes noirs brisé net par le bâton du Lëanoz.

- Des Drows ! A couvert !

Le premier jet de tir fendit le ciel dans un sifflement mortel, manquant de peu les cibles qui leur étaient destinées. C’était facile pour un guerrier qui avait su brunir sa peau par les plus grands champs de bataille, ou pour un Nalamis aux mouvements si vifs d’échapper aux traits. Sans parler de notre ami Lëanoz, qui semblait posséder à lui seul bien plus de puissance qu’il n’en laissait présager. Mais Luz n’aimait pas les flèches. Essentiellement lorsqu’elles étaient tournées contre elle. D’un mouvement ample elle fit décrire à sa tunique de cuir une spirale autour d’elle, protégeant son corps fragile -seulement vêtu d’une chemise blanche- d’un tir possible. Certes suffisant pour l’une des deux flèches jumelles qui dévia de sa course… Mais la seconde déchira le tissu et traça un long filet vermeil sur le flanc droit de la jeune femme, qui n'y prêta d'ailleurs pas la moindre attention.
A nouveau, le silence… Miguel, à quelques mètres d’elle, épée dégainée dans un éclair de sang, les battements de son cœur d’un rythme calme et régulier. John, enveloppé d’un voile sombre présage d’un changement de forme des plus meurtriers. D’humain à reptile. Un éclat de soulagement acheva d’éloigner l’angoisse sauvage qui était nait en elle. Personne n’était blessé… Ils n’étaient pas de ceux que l’on maternait d’un amour trop vague. Et de toutes évidences, connaissaient les arcanes de la survie.
Un éclair vert passa près d’elle, leur respiration s’accordant sur le même langage comme les deux compagnons d’essence reptilienne qu’ils étaient.

- Trois elfes noirs, dans les fourrés, là-bas ; Enfin, si tes sens ne t'ont pas encore averti. Je vais les rabattre sur vous, tiens-toi prête.

Elle dévoila ses dents blanches sur un sourire à peine esquissé, devinant sans peine le triste destin qui leur étaient réservés... Les raptors ne couraient pas les rues, et ce n'était pas pour rien. Peu de gens y survivraient ! Elle décala donc ses appuis, rééquilibrant ses forces selon les lancements anormaux qui couraient sur sa peau le long de sa blessure... Un, puis deux elfes émergèrent du brouillard, regards durs reflétant les éclats d'acier de leurs lames.
Un. Deux. Trois.
Luz se fendit. Coula sous la garde du premier, emmêla ses doigts aux siens tout en fondant son corps dans l'espace qu'il avait laissé. Son bras libre se referma en un poing serré, s'enfonçant avec l'impact du silence sur le ventre à découvert de l'elfe noir... Un frisson coula sur sa peau mat, ses yeux toujours liés à celui qu'elle venait de frapper. Il s'effondra sans un bruit, s'évanouissant dans les anneaux de brume qui rongeaient le sol... Le deuxième dérapa, revint sur ses pas. Se plaça face à Luz et montra les dents. Vive, elle arqua son corps vers la terre, effleura cette dernière dans un léger nuage de poussière et envoya son talon dans la gorge de son adversaire. Un bruit de craquement écœurant résonna dans la nuit, suivit d'un léger froissement de tissu s'affaissant sur lui même...
Elle se releva d'un bond, ses cheveux flammes en bataille reconnaissable entre mille.

- Des éclaireurs, restons sur nos gardes, nous serons attaquer pendant la nuit, cela ne fait aucun doute.

Elle approuva silencieusement, repérant les silhouettes sombres de ses compagnons de route. Toujours en vie. Et en forme. Elle grimaça, repérant la tâche sombre qui s'élargissait sous sa chemise, prenant la couleur du sang sur ses doigts. Pourquoi, pourquoi était-ce toujours pour sa pauvre pomme ? Pourquoi n'était-elle pas toute puissante comme tout le monde semblait l'être ?! C'est donc par pur fierté féminine qu'elle enfila rapidement sa tunique afin de cacher l'existence de cette imbécile d'estafilade aux yeux de ceux qui l'entouraient. Quant à chercher à la guérir, cela lui était impossible pour le moment. Était-ce du au poison qui brillait perfidement sur les flèches des elfes noirs ? Ou à une simple fluctuation de son pouvoir qui avait brutalement décider d'être indisponible ? Toujours était-il que vraiment, ce n'était pas sa nuit. Et qu'elle était vexée. Simplement vexée.

- Il vaut mieux s'assurer qu'ils soient bien morts, certains sont plutôt coriaces... Continuons vers le nord.

Luz tourna les talons, peu amatrice « d'achevage de drows ». Elle récupéra son arc à l'abri des fourrées et chercha John et Miguel des yeux. S'ils voulaient survivre, ils le feraient ensemble... Et non éparpillés aux quatre coins du globe.

Invité

Tous semblaient savoir se battre, le jeune blond lui décochait flèches sur flèches sur les nouveaux arrivants, la voix du Lëanoz retentit, il demandait au rôdeur d'occuper la rive gauche, ils étaient nombreux, un premier succomba à une flèche précise, et un deuxième fut manqué de peu, il ne fallait plus perdre de temps, et le blond rangea son arc, brandit son épée elfique, et dans un cri de rage il fonça vers l'ennemi, il en abattit un premier en évitant sa lame, le second fonçait déjà sur lui, une rapide boule de feu régla son compte, un dernier bondit de nul part, entailla le torse du semi, la lutte devenait plus difficile, l'être para un premier coup, puis un deuxième, il fallait se débattre avant que l'ennemi prenne le dessus, le semi fit un saut périlleux avant, atterrit derrière l'elfe noir, et lui trancha la tête avant qu'il n'est put comprendre.

Le blond haletait, mais le combat n'était pas terminé, les paroles du Lëanoz étaient les plus sages, il fallait prendre en chasse les cadavres, ou mourir. Miguel s'approcha de la dragonne:

- Si vous le souhaitez, je vous prêtes ma monture, j'ai remarqué que vous ne vous battiez pas au corps à corps, il sera ainsi plus facile pour vous de garder les distances nécessaires à vos tirs...

Il tourna les talons sur ces derniers mot, si elle n'acceptait pas le cheval le suivrait surement lui, enfin il espérait...

Le blond s'aventura à son tour dans les buissons, la forêt était sombre, il aurait mieux fallut suivre les chemins. D'un regard noir, Miguel restait attentif à chaque buisson, il n'aimait pas ne pas connaître la position de ces ennemis, ici il n'était pas cher lui et chaque mouvement devenait suspect. Des craquements de branches retentirent, le rôdeur se précipita, reniflant l'odeur de sang à plein né, il passa quelques branches, à ces pieds gisait un de leurs attaquants, il avait ramper jusque là, une flèche planté dans son dos, Miguel arracha l'objet, tourna l'être...

- De... de l'eau...pitié de l'eau...

Le semi ne dit mot et resta penché devant l'être, regard contre regard, le petit être commença à s'agiter, "De l'eau, donne moi de l'eau" criait-il, mais le rôdeur ne bougeait pas, le visage de l'être se mit à se crisper, il se tordait doucement sur lui même, débitant toujours les mêmes paroles. Soudain l'elfe bondit, il avait caché dans sa main un poignard, reculant d'un pas, Miguel dégaina son épée à tant, tranche la tête de l'être, mais, il sentit une douleur étrange dans son dos, un liquide blanc vint bercer ces lèvres, dans son dos, un elfe noire plantait sa lame empoisonné dans la chair du blond, l'être caché dans les buissons, était mort en pointant le Semi, il avait déjà reçu une flèche dans la joue. La lame
tomba à terre, et Miguel atterrit sur ces genoux, il se tordait comme il le pouvait alors que ces veines ressortaient à vif. Le liquide blanc, tel de la bave, s'intensifia et coulait maintenant librement depuis la bouche du semi. Ces yeux devenaient rouge, il fallait se soulever, dans ces dernières forces, le rôdeur se leva, atteignit un buisson, mais à nouveau, il y avait un bruit. Tenant son épée comme il le pouvait, Miguel bondit depuis son buisson.

La forme face à lui était trouble, il ne la distinguait qu'avec peine, telle des sirènes envoutantes, des cris au fin fond de son crâne l'appelaient à se laisser aller, il s'écroula au sol, aux pieds du dénommé John Dan...

Le Raptor écarta les babines, dévoilant ses crocs luisants, blancs, d'habitudes, mais cette fois, une matière visqeuse recouvraient les dents du reptile, du sang. John avait un mauvaise pressentiment, ce n'était pas encore fini, l'odeur de la mort emplissait l'air, mais il y avaient encore des elfes, le raptor les sentaient à plein nez. Il essayait de suivre l'odeur des petits êtres, mais le brouillard compliquait les choses. Pour s'aider il ferma les yeux. Se fiant à un seul sens, il parcourut la plaine sombre en marchant calmement. Mais soudain, l'odeur du sang proche remplaça celle des elfes. Rouvrant les yeux, il fit quelques pas en arrière. Il était devant Luz. Elle saignait.

-C'est grave ?

Demanda le Nalami, toujours sous forme animale, et du haut de son imposant mètre 80, taille d'ailleurs étonnante pour un raptor, celui-ci fixait la dragonne dans les yeux, d'un air sérieux. Sous forme humaine, John avait bien quelques bandages, mais rien de suffisant pour une blessure grave et si c'était le cas il faudrait se rendre d'urgence à Ra'Sibe. Mais avant de recevoir une réponse, le Raptor tourna la tête instinctivement. L'odeur du poison. Un peu plus loin, la marque olfactive de Meriadec, Luz devant lui.

-Miguel !

Lâcha le Raptor et sans attendre, ce dernier fonça vers l'odeur, courant à l'aveuglette, dans le brouillard. Mais le Raptor fut fauché en pleine course, il trébucha et chutta lourdemment au sol, lâchant un sifflement de colère et de surprise. Sa chute ayant éloigné pour quelques instants le brouillard, le Raptor distingua un elfe qu'il prit pour vivant, sans rélféchir, par pur instinct, John fondit sur la jugulaire de l'elfe noir, refermant ses crocs sur son cou, tel un lion, juste avant de s'apercevoir qu'il était déjà mort, une flèche traversant sa tête de droite à gauche. Le raptor rélâcha instantément sa prise.

*Eurk*

De la viande froide. Mais le reptile se remit vite sur ses pattes, il fallait retrouver Miguel, quelques secondes plus tard, à peine, John retrouva le jeune semi, agenouillé, le brouillard semblait s'éloigner le plus possible de lui, comme un village paysan fuyant la peste. Un filet de bave coulait de la bouche du Semi. Du poison. Reprenant à toute vitesse sa forme humaine, John se précipita sur Miguel. Mais alors qu'il sortait de quoi compresser la plaie dans le dos du jeune. Un dernier elfe sortit des fourrés, devant John, il semblait plus âgé, tenant un bâton qui avait toute l'allure d'un bâton magique, avec une pierre sertie au bout, et tout le raplapla qui allait avec. John ne serait pas assez rapide sous forme humaine, c'était donc pour lui aussi la fin. Et alors que le Nalami fermait ses yeux, un piallement aigu emplie le ciel, une ombre noir fondit sur l'elfe, et Black Bird, armé de ses puissantes serres et de son bec aiguisé, se mit en tête de taillader l'elfe. John poussa un juron de soulagement tandis qu'en quelques instants seulement, par queqleus blesures précises, l'elfe tomba au sol, mort, ayant perdu trop de sang. Et avec lui, le brouillard sembla mourir aussi. Ce voile gris n'avait donc rien de naturel. Tant mieux, les premiers soins du Nalami n'en serait que plus efficaces. En premier lieu, John installa Miguel sur le côté, dans une position latéral, assurant que le Semi n'avalerait pas langue. Il fallait ensuite nettoyer et panser le blessure dans le dos de Miguel faites par la saleté de petit elfe, dans son dernier baroud de déshonneur. Le temps de trouver les bandages, John arracha un bout de sa toge, le mouilla avec sa gourde avant de nettoyer le contour et peu l'intérieur de la blessure, ce n'était pas bien beau. Mais ce n'était pas ça qu'il allait arrêter le saignement. D'une main, le Nalami pressa la blessure le plus fort qu'il pouvait, il finit enfin par trouver le rouleau de tissu propre qu'il lui servait accessoirement de bandage mais pouvant aussi servir pour un garot, mais là n'était pas la question. Appliquant les bandages, il fit plusieurs tours autour de Miguel, assez pour recouvrir entièrement le blessure, et un peu plus. Faisant un petit compte à rebourd pour se donner du courage, John entreprit de soulever le Semi, et le mit en travers de ses épaules, derrière sa nuque, réprimant un souffle de douleur. Se tournant vers Luz et Meriadec, il lâcha, avec toujours le Semi dans le dos.

-Il faut l'enmener d'urgence, je n'ai pas sur moi le matériel nécessaire. Je n'ai pu que stopper l'hémorragie et nettoyer la plaie, il est inconscient. S'il n'a pas des soins d'urgence, ça pourrait être plus grave. Je ne sais pas quel genre de poison ces saletés lui ont infligés.

Meriadec regardait les environ, c'était pour bientôt, oui, pour bientôt, comment cela se passerait-il? Bref, c'était pour bientôt, peut être dans un mois, peut être plus. Luz avait tourné le dos, surement choqué par le "terminage" des cadavre, c'était compréhensible, mais après tout, cette barbarie était nécessaire, Le sage supposait que ses compagnons de route n'avait guère envie de se retrouver avec une épée dans le dos, surtout que le poison de la forêt noir ne pardonnait pas. Miguel c'était éloigné, John aussi, restaient Luz, la monture de Miguel, et Clun. Un silence gênant s'installa dans les airs, seulement troublé par le chant presque furtif des oiseaux plus ou moins loin. Il s'assit sur une souche et se mit à siffloter doucement, discrètement, en regardant le sol et en dessinant quelque chose dans la terre avec une branche trouvée par terre. Puis, discrètement, il regarda la dragonne, que pouvait elle penser? A cet instant, le Lëanoz aurait offert son dernier bras pour entrer dans la caboche de la voyageuse. Peut être songeait-elle à son retour à Ra'sibe, à son peuple, à son probable métier, aux raisons de son voyage? Meriadec n'en savait rien, et cela le rassura de sentir qu'il n'était, après tout, pas un de ces titans ou vieille ermite, que l'on voit dans les récits, qui devinent d'un coup d'œil les pensés de quiconque. Il soupira et regarda la rivière qu'ils venaient de quitter.

Soudain, John arriva en trombe, troublant le calme de l'homme-cerf, sortant des fourrés, montrant de la tête son arrière, il hurlait on ne sait quelle chose à propos d'urgence, de poison et de quelques blessures, puis, le Lëanoz compris: Miguel s'était fait blesser par un elfe noir et Raptor l'avait soigné comme il pouvait, Miséricorde! S'ils n'avaient pas chance, ils pourraient bientôt entamer le De Profundis. Le Lëanoz accourut, défit le pansement fait par le raptor et chercha dans un sac une petite poche où se trouvait une aiguille et un peu de fil, il pris l'aiguille et murmurant quelques inaudibles mots, fit apparaitre une flamme, et, prenant le bout de fer avec son manteau, il chauffa à blanc l'aiguille, pour enlever les impuretés. Enfin, il attendit un peu, et recousu la plaie en expliquant que c'était un moyen de ralentir le poison de la forêt noir. Il pris Miguel sur l'épaule et commença une rapide métamorphose-certes beaucoup plus lente que celle des Nalamis- pour devenir un centaure, puis il lança à Luz et John:

"L'hôtel des martyres, à une galopée d'ici."

Manquait plus que ça, un blessé à emmener chez les elfes. Il se demandait comment ferait Luz, mais il se rappela de la monture de Miguel, Il se lança donc dans la forêt d'où il venait pour trouver L'hôtel elfique où ils laisseraient Miguel. Il n'avait pas les compétence de soigneur nécessaire pour faire ça sur place, et puis... Personne ne soigne mieux un poison que son utilisateur. Ils le trouvèrent rapidement, pendant un moment où Miguel lançait des cris d'agonnie déchirant, qui signifiait qu'il n'en avait plus pour longtemps. Les Elfes agirent vite, mais prièrent les compagnons de ne pas faire de vieux os. laissant le cheval de Miguel et son maître aux soins des elfes, ils se firent offrirent-comme si c'était le moment- des cadeaux, enfin, quelques antidotes contre le poison dont Miguel était victime. Clun tourna les talons, et repris une forme plus humaine.

[Voilà qui est fait pour Miguel, je vous laisse la suite des évènements, je ne suis pas trop inspiré. :S]

- C'est grave ?

Luz se retourna vers le raptor. Leva les yeux. Pas facile de parler à un être qui vous dépasse d'une bonne tête, tout en crocs et en puissance. Elle comprit brutalement pourquoi certaines personnes rechignaient à l'approcher sous sa véritable forme... Elle recula imperceptiblement, main contre son flanc, sourire léger, léger... Elle n'en mourrait pas. C'était douloureux, à peine, elle avait connu pire. Et son don ne tarderait par à revenir, complété par une bonne nuit de sommeil et deux trois lapins sous la dent. La douleur dans son ventre lui rappela qu'il n'était absolument pas temps de penser à la nourriture, à la peau tout juste grillée, à la chair juteuse, à... A moins d'être masochiste. Elle s'empressa donc de le rassurer d'un mouvement négatif de la tête, fermant les paupières pour mieux s'immerger dans ses pensées.

Il y avait quelque chose d'anormal. Et oui, encore. L'offensive passée, le silence était retombé, perclus derrière la tenture des arbres comme un prédateur rôdant. Ce fut justement cette forme de sans-son agressif qui fit courir sur sa peau un pressentiment assidu. Un mauvais frisson qui remonta le long de son dos. Elle rouvrit les yeux, le vert de ses prunelles se faisant acéré, cherchant à percer les mystères de la pénombre ambiante d'un long regard circulaire. En face d'elle, John s'était également figé, analysant ce qu'il percevait de son environnement direct. Il perçu avant elle ce qui n'allait pas, la direction de sa tête indiquant à la dragonne où chercher. Elle pivota sur ses hanches, grimaça lorsque l'odeur tenu et amère du poison monta à l'assaut de ses sens...

- Miguel !

John disparut dans un souffle. S'évapora derrière les talus, dans cette forêt recelant encore mille dangers. Luz resta ainsi, sans autre indice que le prénom de leur compagnon, tendue à n'en plus finir comme la corde d'un arc dans la direction désignée. Malgré toute sa vitesse elle aurait été incapable de suivre l'allure de John métamorphosé. On ne suit pas un raptor dans son élan. Et sous forme humaine, ses sens n'égalaient pas ceux de ce dernier, elle aurait peiné à trouver le pourquoi du comment. Être un poids, elle n'aimait pas. Mieux valait attendre ici, par groupe de deux, et se faire un sang d'encre incroyable dans l'impatience la plus totale... Qui sait ce qui avait pu arriver ?

Elle fit de son mieux pour se détendre, refermant la bouche et récupérant son rythme cardiaque normal. Ils étaient grands, à deux, ils s'en sortiraient. Du moins l'espérait-elle. Elle tâcha d'harmoniser les battements de son cœur sur le doux sifflement du Lëanoz, qui l'apaisait bien mieux qu'une quelconque thérapie. Sans lui, la crise de nerf aurait été à prévoir... Elle amorça une tentative de sourire lorsque leur ami Nalamis déboula dans la clairière dévastée, une silhouette aux effluves de sang et de poison sur le dos. Clun fut le plus prompt à réagir, bondit sur son matériel de premier secours et tâcha de sauver la vie qui s'effilait.

Luz enjamba la distance qui la séparait du cheval de Miguel d'un bond, l'entraînant à sa suite vers le petit groupe qui s'était formé. Elle parvint à calmer l'étalon déjà nerveux à grand renfort de caresses et de mots murmurés, prenant sur elle-même pour réunir tout ce qui leur appartenait. Elle le sentait. Il n'était plus temps de rester ici, mais de détaler. Leur compagnon blessé n'en avait plus pour très longtemps...

- L'hôtel des martyres, à une galopée d'ici.

Elle hocha prestement la tête et bondit souplement sur la selle de l'étalon pendant que Meriadec tâchait de prendre une forme plus adaptée à la course. A eux trois, ils glaneraient assez de vitesse pour parvenir à l'un de ces fameux postes de secours des elfes des bois...

On les avait gentiment conduit à l'extérieur de l'infrastructure, histoire de leur faire comprendre que le harcèlement n'était pas propice aux voies de la guérison... Luz s'amusait distraitement à faire diffracter la lumière en un million d'arc-en-ciel sur le verre fin de sa fiole d'antidote, le faisant tourner et retourner sous ses doigts. Elle était assise sur un vieux muret de pierre parcourus de mousse, songeant une fois de plus aux vies de ce monde... Les elfes avaient tenus à lui bander ses blessures, lui emballant le ventre dans un solide tissu à l'agréable texture. Impossible d'user de souplesse là-dedans... Se plier dans quelque chose conçu pour arrêter les hémorragies relevait de l'héroïsme. A présent, elle n'avait plus faim. La gorge nouée, peut-être, par celui qui agonisait là-bas, de l'autre côté de ce mur végétal.

Elle leva les yeux de ses jeux de lumière lorsque Clun fit son apparition sous une forme plus humaine, des traces de sang séché encore présentes sur sa peau. Elle se leva sans bruit, incertaine silhouette, bras croisés contre son corps...

« Alors ? Qu'ont-ils dit ? »

Elle n'avait pas vu John depuis un certain temps, les elfes ayant mis à leur disposition de quoi faire un brin de toilette et de quoi se nourrir... Il ne devait pas être bien loin.

Meriadec le soulagea d'un poids quand il retira Miguel de ses épaules pour le poser sur son dos mi cheval. Le Leanoz indiqua alors la direction à suivre pour rejoindre un hopital elfe, instantanément, John prit sa forme animale, alors qu'il suivait à pleine vitesse Luz et Meriadec qui fonçait à travers la forêt. Sa vision était flou, il fonçait à une telle vitesse, il ne voyait que les bordures, évitant obstacles sur obstacles. En pleine course, le Raptor se pencha sur le côté, glissa au sol pour éviter un tronc mort, couché en plein milieu du chemin. Il se relevait, avec quelques secondes de retard, et reprenait la course à travers la forêt et eut vite faite de rattraper les deux autres, légèremment essouflé. Ils arrivèrent en même temps, devant l'hopital, et silencieusement comme s'il était déjà mort, sans un mot, un groupe de guérisseurs elfs vinrent soulever le Semi blessé et le porter à l'intérieur de la petite batisse de bois. Le Raptor se mit à leurs talons, mais un elfe, beaucoup plus vieux que les autres, mit sa main sur le coeur du Nalami. Une sensation étrange s'empara de ce dernier, une sensation d'apaisement, un poivoir de ce vieil elfe, sans doute.

-Détendez-vous. Vore ami est entre de bonnes mains. Vous avez fait tout ce que vous pouviez. Nous voyons fréquemment ce genre de blessure. Laissez nous faire.

John voulu montrer les crocs pour exprimer clairement sa désaprobation. Mais sa mâchoire reptillienne sembla se bloquer, elle ne voulait pas bouger.

-Détendez vous, mon enfant. Chassez toutes ces pensées négatives. Elëmentis veille sur nous. Oh... vous êtez blessé.

D'un coup, brusquement, il inclina la tête à gauche, une douleur fulgurante venait de se déclarer dans sa jambe.

-Vous semblez résistant. Si vous n'y voyez pas d'objections, je vais soigner votre ami en priorité.

Difficilement, le Nalami ouvrit sa mâchoire pour siffler entre ses dents.

-Mais faites donc... "padre"...

Celui-ci s'inclina, enleva sa main du Raptor, et se retourna pour entrer à son tour dans la bâtisse. Quand il enleva sa main, la vague d'apaisement disparu, mais un poids sembla disparaître de John, comme une énorme pression, qui le forçait à retenir son souffle, et il se relaha, après, haletant comme s'il avait fait un sprint de cent mètres en 9 petites secondes. Il baissa la tête, enfin, pour voir d'où émanait cette blessure. Une flèche était venue se loger dans sa cuisse. Sous sa forme de Raptor, s'était bien moins grave et moins douloureux, mais pour se soigner il faudrait prendre forme humaine, et c'est là que résidait le problème. Îl se retourna vers ses compagnons, inclina la tête en forme de salut, et se dirigea derrière la maison où les Elfes soignaient Miguel. Il allait avoir besoin de calme pour retirer la flèche et se soigner. Le Raptor n'allait pas demander de l'aide aux Soigneurs et honnetement, le "padre" fichait les jetons. Une fois au calme, comme prévu, derrière la maison en bois, le Nalami prit forme humaine, la douleur s'accentua, la blessure se mit à saigner, John serra les dents, il cru qu'elles allaient se casser. Bizaremment, comme s'il savait ce qu'il allait faire, un jeune elfe apporta une bassine d'eau froide et des bandages désinfectés, puis repartit sans un mot. Le Nalami approcha sa main de la flèche, qui n'avait heureusement pas l'air empoisonée, l'empoigna, et entreprit de la retirer, doucement au début. La douleur fut telle qu'il ouvrit grand la bouche, mais se concentra si fort qu'aucun son n'en sortit. Cette méthode là ne marcherait pas. Il fallait retirer le projectile d'un seul coup.

Dans la maison, les soigneurs soignaient Miguel, par divers procédés, médicales comme magiques. Tout à coup, un hurlement déchira le calme, grave et puissant. Un des Soigneurs leva la tête, interrompant son travail.
-Le Reptile souffre. Je sent sa douleur d'ici. Elle le déchire, le tiraille.

-Sa vie n'a été faite que de douleur et de souffrance. La douleur est une épreuve, est comme toute épreuve qu'elle est, elle n'est que passagère. Il résiste. Il a beaucoup de choses dans le ventre.

Déclara sagement le Padre, en réponse à son acolyte.

-Il a beaucoup mangé, c'est ça que vous voulez dire ?

Demanda naïvement le jeune elfe.

-Non, non, c'est une expression humaine courante. Je ne la comprends pas bien, mais c'est une affaire de tripes. Je n'ai jamais bien compris leurs excentricités.

Répondit le sage dans un enchainement de gestes des mains théatraux, avant que tous deux ne reprennent leurs travaux.

John reprennait lentement son souffle, soufflant tant bien par le nez que par la bouche. La douleur avait été intense ; brève, mais intense. Il tenait la flèche, entière, dans sa main. Mais l'enlever avait fait saigner la blessure encore plus. Le Nalami lâcha la flèche attrapa les bandages et les enroulèrent autour de sa jambe blessé, avant de le serrer d'un autre coup sec, se retenant d'un cri. Luz et Meriadec n'avaient pas bougés. Si, ce dernier été entré dans le petite hopital puis ressorti. Souhaitant des nouvelles du Semi, John se leva, plongea rapidement ses mains dans la bassine d'eau afin de les laver du sang rouge qui les souillaient, puis se dirigea vers ses deux compagnons, boitillant, d'un ton de peau livide, presque cadavérique, avec des cernes de fatigue. Heureusement que sa capuche était baissée, a cacherait au moins pendant un moment son état de faiblesse pitoyable. Le Raptor et son orgueil détestaient qu'on le voit comme ça, affaire de principes. Sous forme humaine, il se dirigea vers Luz et Meriadec, tout en demandant à ce dernier.

-Il va bien ?

Puis à Luz.

-Demandent-leurs des bandages pour ta blessure. Il ne faut pas qu'elle s'infecte.
Le hurlement de John s'était surement fait entendre à des centaines de mètres à la ronde. La douleur avait été insuportable, mais c'est sa fierté qui avait été meurtie. Ses mains semblaient propres, mais il était difficile de cacher les traces de sang sur son pantalon, à travers le bandage, autrefois blanc.

Seul non-blessé, Meriadec se tenait maintenant sur une souche de bois, à fumer tranquillement l'herbe de collines de Sibera. Doux arôme épicé du tabac humain. Il regardait malicieusement les différentes scènes qui s'offraient à lui, et fumait le dos courbé, les coudes sur les genou, attendant simplement que les bras cassés se remettent en route, il forma un "O" avec sa bouche et lâcha une série de ronds colorés, provoquant ainsi le grand étonnement d'un jeune apprenti acolyte elfe. Comme s'il n'en n'avait cure, le Lëanoz bailla puis gratta sa barbe brune en poussant un presque inaudible grondement d'approbation de se style de vie qui consiste à fumer et passer du bon temps. Soudain quelque chose le fit sursauter, qui que quoi dont où quand comment pourquoi? On ne le faisait que rarement sursauter pourtant! Oui pourtant, se retournant, il vit Luz, à contre jour -ce qui lui fit plisser les yeux et mettre une main devant sa tête pour cacher le soleil.-

"Alors ? Qu'ont-ils dit ?"

Toujours sous le choc de ce sursaut, Meriadec resta un petit moment bouche bée et se rattrapa en secouant la tête, elle se prenait pour qui elle, à le faire sursauter?!!

"Dame..."

Pas le temps de répondre, John débarqua, usé, fatigué, brisé. Il leur en fallait peu eux. Il proposa des bandages à Luz, mais celle ci en avait déjà! ainsi il se tourna vers le sage qui se trouvait maintenant assit entre deux ahurit debout dont une qui lui faisait de l'ombre, y a pas de raison, le Lëanoz. Raptor posa la même question que Luz, Le Lëanoz regarda si personne ne s'approchait pour lui reposer cette question, ou pour dire que sa mère s'était les cheveux couleur kangourou. Pensant à cela il esquissa un sourire et lâcha une bouffé de fumé, retirant sa pipe de sa bouche:

"Il s'en sortira, c'est un imprudent mais il est solide. Nous avons vraiment eu de la chance."

Il fit quelques pas vers son petit sac de voyage, il le mit et dit:

"En tout cas nous ne devons pas traîner, ce détour va me mettre en retard pour mon rendez vous à Ra'sibe. En route."

Il pris une pomme dans son sac, croqua dedans et s'avança d'un pas décidé cers le nord, il ne leur fallait qu'une ligne droite pour aller dans la capital humaine, aux sortir des forêt, ils se déplacerait sous leur forme la plus rapide, car il serait plus commode pour Luz de se métamorphoser, car, loin de là l'idée de vouloir préjuger, les dragons, d'habitude, c'est gros. Il marchait toujours en s'appuyant sur son bâton, et le ciel commençait à prendre une teinte rouge, orangée parfois, rosée quelques fois violacée d'autres. Le mieux c'était de s'arrêter, marcher la nuit dans Aldarion Est -oui, ils étaient passé à L'est- n'était pas une très bonne idée, même pour le Lëanoz, surtout sous la forme qu'il avait. Ces lieux étaient infestés de Drows qui peuvent parfois se révéler agressifs, de monstres et d'esprits de la forêt, malicieux et malins. Il posa donc son sac à son pied et affirma qu'ils passeraient la nuit ici et que Raptor devait aller chercher du bois et que s'il lui arrivait quelque chose, son piaf viendrait les avertir. Meriadec ne proposa pas d'aller chasser, connaissant les habitudes des deux races reptiliennes. Mais, lui, ayant fin de viande, sortit un bout de saucisson fumé et du pain elfique, il porta aussi à ses lèvres une gourde pleine d'une préparation sucrée et légère à base de vin de myrtille. Cette préparation elfique était alcoolisé, elle réchauffait le corps et l'âme mais n'avait pas l'arrière goût désagréable de la fermentation qu'avait la plupart des alcool. Il tandis la gourde à Luz:

"Mon histoire est trop longue à raconter, je t'en pris fais moi part de la tienne."

Il tassa ensuite du tabac dans sa pipe et l'alluma.

(John, j'ai une chanson à te proposer pour nos deux perso, du Bob Dylan. ; ) )
(ehe, moi j'en ai rien à foutre de vos pavés à la con, je fait un message court mais que je me suis pas fais chier à écrire(je me fais déjà chier à chiffrer des accords tout le temps...) )

» La route se poursuit (PV :Fay et Elvir)
» UOR passage en aldarion- Miguel et Clun

Sur la route de Ra'sibe[Pv Luz, Miguel et John]

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