Récupérer avant de repartir en vadrouille

Merci? ah bah... oui si vous voulez. J'crois qu'on est quittes ah,ah. C'est bien ça. Eh ça va?
z'êtes sure que vous seriez pas un peu malade aussi z'êtes bizarre tout à coup! mais ça je peux pas vraiment soigné ça ne relève pas franchement de mes compétences...

Enfin... enfin vous oubliez pas hein? si ça s'arrange pas votre blessure, 'faut revenir me voir, me voir vite.

*Il s'assit par terre à même le sol sortant de sa poche une autre petite fiole, plus petite que la précédente, qu'il porta à ses lèvres, non pour en avaler le contenu, juste pr y tremper les lèvres semblait-il. Il la rangea ensuite soigneusement.*

Vous semblez être là depuis longtemps par rapport à moi. C'est où l'herboriste?

Il avait l'air surpris que je le remercie, doit pas avoir vraiment l'habitude. Puis il dit qu'on était quittes, oui c'est vrai et puis au moins peut-être que j'allais enfin vraiment guérir... C'est que j'y connaissais rien en médecine moi et les médecins d'ici... Bah ! Ils me prendrais toute ma paie c'est escrocs ! Alors bon j'avais fais sans. Et en même temps j'avais eu peur de retomber sur le balafré... Même si comme ça au moins je le reconnaitrais. J'y était pas allée de main morte..hum.. patte morte. Il demanda si j'allais bien, que j'avais l'air malade et qu'il pouvait pas franchement y faire grand chose. Mince ! Après avoir eue ces flashs de souvenirs j'avais du pâlir, trembler ou je ne sais pas trop quoi... C'était plutôt récent et assez violent donc ça m'aurais pas étonnée.

Ne pas m'oublier. Ah c'est sur que non, maintenant je savais qui trouver en cas de blessure. Sur que j'irais le voir si ça se sera aggravé. Il s'assit et fis... quelque chose dont je ne compris pas le sens. Je tendis le bras à droite.

- C'est par là, ensuite vous prenez la ruelle un peu en biais. C'est tout au fond.

Je laissai retombe mon bras et m'installai un peu mieux sur ma caisse.

- Mais... Vous avez dis que vous n'avez pas encore d'endroit où vous poser alors comment je ferai pour vous retrouver ?

Très bonne question d'ailleurs. Je levai mon visage vers le ciel, silencieuse. Quel temps magnifique.

- Oh faite, ne vous en faites pas, je ne suis pas malade... Pas du tout.

* Juste terrifiée.. *

Euh.... d'accord d'accord. Bah... vous voyez pour me retrouver c'est facile! comme j'ai un très mauvais sens de l'orientation mais que je viens de me faire un repère, je vais certainement... certainement concentrer mes recherches, là tout autour, alors vous me verrez. On va dire le soir, le soir je serais là quand le soleil commencera à aller se coucher.

Il parlait tout en semblant se concentrer sur la direction qu'elle indiquait. AInsi l'herboriste n'était pas trop loin de l'auberge. Peut être alors ne se perdrait il pas trop. Il tendit le coup comme s'il fixait quelque chose.

C'est bien ça comme idée non?

Il se retourna vers elle et lui envoya un sourire réellement heureux cette fois. Il était rare que l'on s'intéresse à lui, plus encore qu'on s'y intéresse sans tenter de lui porter du tort. C'était à vrai dire la première fois, aussi tentait-il de faire des efforts pour paraître le plus courtois possible, quoi qu'il n'ait que de faibles notions dans ce domaine.

J'avais reporté mon attention sur lui un instant, puis avais baissée la tête pour nouer mon noueux à clochette au bout de ma queue. Mais je l'écoutais avec attention. Bon, il ne serait pas loin, c'est déjà ça. Mais soudain je me figeai. Il ne vit pas car il regardait dans l'autre direction. Puis il se retourna vers moi, l'air vraiment heureux. Moi j'étais plutôt un chat qui s'agrippe à sa caisse comme à une bouée de sauvetage...

- Le soir...?

Je descendis de ma caisse et fis quelques pas pas vers lui, puis m'arrêtai. Le soir ? Pourquoi le soir ?! Et si il avait été là ? La deuxième silhouette ?... Je bondis en arrière, apeurée. Je n'avais pas put voir ce visage, ça peut être n'importe qui. Mais... Pourtant... Lui il est trop gentil avec moi, et il a dit que c'était joli... Non, pas lui ! Mais, le soir, non, non non non !

- Pas le soir ! Pas le soir !

Je voulais m'exclamer mais je couinais plus qu'autre chose. Petite chose toute repliée, oreilles rabattues. finalement moi aussi peut être je lui paraissais bizarre avec mes sautes d'humeurs. Mais ça me faisait trop peur !!

Hein? D'accord d'accord pas le soir!

'Korri gardait les yeux écarquillés. Ce type de réaction était reconnaissable, et il la respectait énormément. Il se releva et recula un peu se sentant encore fautif de ce soudain malaise et se demandant en quoi il avait gaffé, tentant au possible de redresser la barre.

Alors... alors le midi pile, c'est aussi un moment ou le soleil ne se trompe jamais au niveau de l'heure. Comme ça pas le soir...

Tu... vous avez peur de la nuit?

Ne semblant pas savoir quoi faire de ses mains il les fourgua dans ses poches, ce qui lui donnait un aspect un peu vieillot. Quand à lui, il arborait une mine penaude, tentant simplement de comprendre au mieux.

Il n'insista pas, et cela me rassura légèrement. Je restais recroquevillée mais avais levé la tête. Qui se rebaissa quand je m'aperçus qu'après s'être levé il s'était écarté. Cela m'attrista qu'à cause de ma réaction il a creusé un fossé plus grand encore. Mais contrairement aux autres il ne lâcha pas l'affaire et proposa plutôt midi. Puis il demanda si j'avais peur de la nuit. Je ne bougeai pas et me contentai de l'observer, qui avait mit les mains dans les poches mais une mine plutôt triste.

- Je... C'est que i....

Au fond, je ne le connais qu'à peine et pourquoi raconter ma vie à un presque étranger ? Mais qu'est-ce qui me passait par la tête ?
Je me tus, puis je me repris.

- Oui, c'est ça.

Mais ce n'était pas vrai. Je n'avais pas envie de lui mentir, sinon je ne vaudrais pas bien mieux que ces humains. Et puis lui, après l'aubergiste c'était la seule personne dont je faisais confiance. Ou en tout cas qui en était digne.

- En faite.. non.. Avant j'aimais bien la nuit mais je...

Ma voix baissa.

- Un soir, après mon service j'ai voulus aller prendre l'air... Mais... on m'a agressée. Deux hommes.. Mais je n'y voyais plus rien, j'arrivais même plus à respirer.. Et puis ils... balancée contre un mur et voulus me couper ma queue et mes oreilles..

Les larmes coulèrent sur mes joues, mais je voulus les essuyée. Par envie qu'il ait pitié d'un espèce de chat qu'il connait même pas.

La mine du drow se fit ferme lorsqu'il entendit le mot "couper". Il eu comme une convulsion plus ou moins cachée par ses lourds vêtements.

Je vois oui... alors il ne faut pas, surtout pas s'aventurer dehors la nuit...

Il avait arrêté de regarder tout autour de lui campé droit comme un i, la tête baissée.

Découper la chair vivante... un spectacle délectable pour certains, eh,eh.

Il se mit de nouveau à sourire, mais son sourire était étrangement douloureux et de nouveau malsain. Il tourna le visage, redevenu sérieux, plongé visiblement dans ses pensées, puis revint à son interlocutrice.

Pas grave pas grave, l'essentiel est que vous n'ayez pas rejoint le ver. Vous êtes là c'est le principal! Je vous dirais bien que je serais prêt à vous protéger mais ce serait vous mentir, je ne suis pas vraiment fait pour ça , regardez moi eh,eh.
Enfin, enfin dans le doute, prévenez moi aussi, aussi si vous les revoyez.

- Le ver ?

C'était quoi ça ? Mais tant pis, peut importe... J'avais relevé le visage et m'étais un peu penchée en avant. Ce qui me donnait d'ailleurs une drôle d'allure car je m'étais un peu tordu le corps. J'aurai peu être du faire carrière de contorsionniste, un chat ça bat tout les records...

- Si je les voyais je saurais pas les reconnaitre. Enfin... Un si. Il serait balafré. Je le sais parce que c'est moi qui lui a fait ça.

Je glissai les jambes sous mon corps pour retrouver une posture assise plus naturelle et penchai la tête de côté, songeuse.

- En faite... Il devrait avoir quatre ou cinq grande ligne sur la moitié du visage. Oui... c'est ça.

Mes oreilles se couchèrent brusquement alors que mon visage se fit sombre.

- Je suis réellement un montre savez ? Quand il a essayer de me couper la queue d'un coup je suis devenue un énorme chat sans les proportions de chat. Avec l'attirail crocs bien acérés et super grands, des griffes sur des pattes gigantesques, tout pleins de poiles partout. Ben je lui ai envoyer une tarte à la figure sauf que ben sur la tarte y a des trucs super tranchants.

Puis mon visage se radoucit, mais il y eu une sorte d'incompréhension.

- Je pourrais sortir comme ça mais déjà les gens y voudraient tous me réduire en poussière et pis j'sais même pas comment j'ai fais ça.

Ah oui?

*Le drow semblait réellement intéressé. Il se gratta le menton le temps de réfléchir, puis commença à argumenter non sans hésitation.*

'Savez, un jour j'ai lu une histoire sur des transformations un peu comme les vôtres. Ils appelaient ça des lycanthropes, des humains qui se transformaient en loup les jours de pleine lune. Peut être que vous êtes une descendante d'un peuple similaire qui sait? Dans le cas tout s'explique et ça ne fait pas de vous un monstre plus que tous ces autres crétins autour de nous, moi y compris.

C'est marrant ça, c'est franchement marrant, 'faudrait que je fasse des recherches dessus j'suis curieux, très curieux.

#Mais faire des recherches signifie rentrer dans la bibliothèque de 'Kairn'... aaah pauvre de moi...#

- Lycanthrope ?

Le nom me disais vaguement quelque chose. Une histoire que mon père avait du me raconter un jour. Je m'en souvins car i avait dit que si je n'étais pas sage, un lycan irait me croquer la nuit. Bien sur ce n'était pas vrai, et même enfant je l'ai su, mais j'étais quand même restée sage comme une image.

* aaah... papa. Qu'est-ce que tu me manques. *

Je me retins de soupirer, et tachai de me concentrer. Je réfléchis longuement avant de lui répondre.

- Mmh... Pourtant c'était pas la peine lune. En faite je croix bien que c'est juste la douleur qui a déclenché ça. Mais ça tient debout quand même, c'est une excellente idée que vous avez eue !

Descendante d'un peuple cousin aux lycanthropes... Ça mène à réfléchir ça. Pour la première fois depuis ce qui me semblais une éternité je me sentis fière. Un tout petit peu, mais quand même...

Oui, peut être peut être!

*Le drow fut ravi de ce compliment.*

Bon je vais y aller, je dois d'abord me concentrer sur un endroit où vivre avant de m'éparpiller de partout... et je pense que la tâche risque d'être un peu compliquée. De toute manière il va falloir que j'aille rendre un truc à la bibliothque d'ici 3 jours alors j'en profiterais pour, pour m'occuper du reste, enfin je veux dire de vôtre appartenance à vous, c'est curieux très curieux comme histoire.

Je me relevai souplement.

- D'accord. De toute manière il faut que je reprenne le service aussi.

Je lui souris, gentiment et resta un moment à l'observer un peu comme si j'essayais de garder une image précise par peur de ne plus avoir le souvenir précis. Mais c'était un peu stupide, quelqu'un comme lui, ça ne s'oubliait pas. Tout de lui en faisait un personnage singulier. En faite, je croix que je l'appréciais vraiment.

- Et bonne chance pour votre métier... Je suis sûre qu'il y a des gens qui apprécieront votre talent à sa juste valeur.

J'étais tout à fait sincère, et s'il ne me croirait pas il n'aurait qu'à me regarder dans les yeux pour s'apercevoir du contraire. Puis avant qu'il ne s'en aille vraiment je lançai :

- Ah et si vous me cherchez, vous saurez où me trouver. Demandez Nayumi, ou comme on m'appelle là-bas Michat. Et si jamais vous peinez à trouvez un endroit où vivre, l'auberge sera toujours ouverte en attendant.

Je lui adressai un signe de tête et me retournais pour revenir au bâtiment.

Le drow était vraiment fier de cette discussion. Il avait trouvé quelqu'un apte à lui parler. Plus fort encore quelqu'un prêt à l'écouter, et ces paroles lui avaient fait un bien immense. Il la salua par de grand gestes, comme l'aurait fait un gamin excité, puis il tourna les talons.

Il disparu bien vite dans la direction qu'elle lui avait indiqué. Il n'avait pas les moyens encore de payer l'herboriste, il ne s'agissait là que d'un simple tour de reconnaissance, qu'il ferait avant de s'enfoncer dans les quartiers populaires... avant de se trouver n'importe quelle coquille susceptible de lui convenir en temps que logis.

[finish I think]

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