Un spectacle sur la place [Nayumi+Libre]

16 Juwÿn

Sibéra, ville humaine, des enfants, des passants, un bon endroit pour ce faire un peu d'argent non? Mais ça n'est pas ça qu'il recherche. Quoi qu'il en soit qu'est-ce qui plait le plus aux enfants? Les spectacles de magie. Et oui quand on est mage c'est relativement facile à improviser.

Fënyl s'installa donc dans un coin et appela les enfants qui passaient, ils le regardaient curieux, il en reconnaissait certains qu'il avait déjà vu lors de ses précédents passages. Une fois que les enfants ont compris ce que voulait le jeune semi ils s'asseyent au sol et écoutent avec curiosité et avidité.

-Monsieur, monsieur, vous allez faire quoi, des tours de magie?
-Oui exactement et après si vous voulez je vous raconterais des histoires.

Le jeune semi sourit gentiment et enlève son chapeau, il le montre aux enfants du côté creux et de l'autre côté.

-Il n'y a rien dedans n'est-ce pas? Rien dans les manches, rien dans les mains.

Il montre ses mains et ses manches, puis pose son chapeau au sol et pose ses mains au-dessus du chapeau en faisant de grands gestes, puis il se penche vers son chapeau et met sa main dedans en fouillant à l'intérieur, il fait mine d'avoir du mal à chercher.

En réalité pendant qu'il faisait ses gestes et qu'il fouillait dans son chapeau, il fit léviter une pierre près de sa chaussure, derrière son talon, la pierre se glissa dans son manteau, puis le long de sa manche jusque dans sa main, le tout sans que les enfants ne le remarquent. Il ressortit sa main de son chapeau, les enfants rient et applaudissent.

*Qu'ils sont mignons de croire que je suis super fort.*

Il sourit et décida qu'il allait faire encore plus fort, il montre la pierre aux enfants.

-Je vais maintenant lui donner une autre forme.

Il cache la pierre dans ses mains, afin qu'ils ne voient pas qu'il est en train de la tailler, il reste ainsi quelques secondes à faire semblant de se concentrer, puis ouvre les mains et à la place du cailloux apparait une petite statuette représentant un dragon.
Il remarqua que quelques adultes étaient arrivés, il remarqua surtout une jeune fille un peu étrange qui semble aussi regarder le spectacle.

-Qui veux recevoir la figurine? Seulement les filles.

Il sourit en voyant les enfants s'écrier tous ensemble « Moi! Moi! Moi! », il les calma finalement et observa les personnes présentes.

[je pars du principe que tu arrives en cours de route, si tu ne veux pas j'éditerais]

Il faisait beau ce jour-là, et j’avais du temps libre. C’était un peu mon moment à moi, de détente, d'amusement... Juste mon repos. On ne peut pas dire que j'avais de vrais congés mais le patron nous donnai un peu de leste histoire de ne pas nous épuiser - et éviter qu'on aille voir ailleurs - et grand bien nous fasse ! Mais pour dire vrai, ce jour là ce n'était que pour moi : J'avais repris le travail depuis peu et j'étais encore plus fragile que les autres, il fallait que je reprenne doucement. Après tout j'ai bien faillis y laisser ma peau il y a à peines quelques jours.

J'étais donc plongée dans mes pensées lorsque je suis passée à côté d'un jeune homme entouré d'enfants. au début je ne m'en étais pas approchée, simplement arrêtée non loin de là. J'entendais d'ici leurs petites voix claires émerveillées. quelques mots comme "tour", "magie" ou bien "histoire" me parvinrent et me firent sourire. Les enfants en étaient tout excités, et joyeux, c'était agréable de voir toute cette insouciance et naïveté enfantine. Peu être un peu nostalgique pour moi. Je repensais brièvement à mon enfance, alors que je ne voyais encore qu'un monde tout beau et brillant de bonté, bien avant de découvrir la dure réalité de la vie. S'ils savaient que c'est maintenant les plus belles années de leur vie... Quoi qu'il en soit, je m'intéressai à ce petit spectacle improvisé, et ne voyant pas très bien d'ici, décidai de m'approcher.

Les tours n'avaient rien d'exceptionnels, si l'on est magicien, mais les enfants ne s'en doutaient pas et soufflaient d'admiration en se demandant surement : Mais comment fait-il ça ? Je les entendis rire et applaudir quand le tour fut terminer et qu'ils découvraient ces pierres apparues de nul part. Ils pensaient sincèrement que le jeune homme était tout simplement très fort, c'était en un sens adorable. A présent que je me fus suffisamment rapprochée, je voyais très bien la scène. Un sourire se dessina à nouveau sur mes lèvres lorsqu'il annonça qu'il allait leur donner une forme et mimait une parfaite concentration, dévoilant ensuite un petit dragon. aussitôt qu'il proposa d'offrir la figurine des petites voix s'écrièrent aussitôt en espérant l'avoir à la place des autres.

Le jeune homme appela au calme les enfants, mais ils trépignaient toujours, emplis d'espérance. Je décidai de m'avancer vers le groupe d'enfant et m'accroupis près d'eux leur chuchotant :

- Vous voyez la jolie figurine ? Elle ira d'elle-même voir la plus sage d'entre vous.

- D'elle-même ?! " demanda une petite blonde, intriguée

- Oui, exactement. Cette figurine est exceptionnelle, elle peut prendre vie ! D'ailleurs elle vient de décider qui à été la plus sage, regardez-la bien

Me concentrant sur l'objet, je fit léviter le petit dragons à quelques centimètres au dessus de la main du magicien et l'a fit voler lentement vers une petite brune aux grandes yeux verts écarquillés d'émerveillement lorsqu'elle se posa dans ses paumes. L'enfant la tenait comme respectueusement, fascinée. Il faut dire qu'elle tenait une statuette magique tout de même ! Pour son esprits d'enfant c'était la septième merveille du monde, son précieux.

Je la regardais, amusée, puis me relevais, lançant un regard au créateur de l'objet.

Fënyl faillit écarquiller les yeux en voyant sa mini-sculpture s'envoler toute seule de sa main et aller entre les mains d'une jeune fille brune aux yeux verts, mais il ne le fit pas, parvenant à contenir sa surprise. Il sonda d'un coup d'œil rapide le public et ses yeux tombèrent à nouveau sur l'étrange jeune fille qu'il avait aperçu plus loin avant et elle le regardait presque avec complicité.
Un sourire furtif passa dans les yeux du garçon, avant qu'il ne reporte son attention sur les enfants.

Monsieur! Monsieur! Une histoire s'il vous plait!! Ou encore un tour s'il vous plait!!

Le semi sourit amusé, qu'ils étaient amusants, ils le croyaient bourré d'histoires, d'aventures fantastiques et autres contes, seulement lui ne connaissait pas ce genre de choses, l'aventure chez lui ne se limitait qu'à ses allés et venus, la plupart du temps sans incident, mais pour les enfants, souvent, c'était déjà formidable.
Fënyl réfléchit en regardant les enfants.

Hum, quelle histoire vais-je bien vous raconter?
Une de vos rencontres!

Le garçon sourit et fit non de la tête, voyant la déception de l'enfant il s'accroupit et lui sourit.

Les rencontres n'ont pas beaucoup de choses passionnantes, ho j'ai trouvé, une histoire que le vent m'a apporté.
*Ou plutôt qu'un écureuil m'a raconté...*

Il commença son histoire:

« Un jour dans une forêt, loin d'ici, on avait vu passer un magnifique elfe aux cheveux noir comme le charbon, cet elfe, d'après ce qu'on dit était prince d'un royaume lointain et ses pas l'avait amené sur cette route sans se douter qu'il allait vivre la plus grande aventure de sa vie. Cet elfe s'arrêta au bord de la rivière pour se reposer, fatigué de sa journée il s'approcha de l'eau et commença à boire, en face de lui il vit un cerf, le cerf le regarda longuement et sembla lui demander de le suivre, l'elfe écouta son intuition et suivi le cerf.
Le cerf l'emmena très loin dans la forêt, si loin que les arbres obscurcissaient l'endroit, il y voyait à peine. Ils arrivèrent dans une clairière où les arbres éclairaient une fontaine et sur le bord de cette fontaine se tenait une magnifique elfe. Le héros s'approcha de la demoiselle et lui dit:

Je vous cherchais dame elfe, j'ai pour mission de vous ramener chez vous.
Je ne veux pas retourner chez moi sire, je suis un mage et suis ici pour méditer, non pas pour que mon père demande à ce qu'on me ramène.

L'elfe écarquilla un peu les yeux et s'inclina, en se redressant l'elfe avait disparue et un écureuil l'observait, l'elfe demanda à son ami à poils où était parti la jeune fille, celui-ci lui répondit qu'elle n'était qu'un rêve qu'il poursuivait et qu'elle n'avait jamais existé et qu'il devait arrêter les sucreries le soir le petit enfant parce que ça lui faisait faire des rêves bizarres.
L'elfe se réveilla de son rêve assit près de l'eau, en réalité il n'était pas adulte, mais un enfant qui avait effectivement abusé des sucreries et à qui on avait raconté une jolie histoire pour l'endormir. »

Les enfants rirent à la chute de l’histoire du jeune semi, ne se doutant absolument pas que cette histoire étrange et amusante était une histoire que se racontait les animaux. Si si les animaux se racontent aussi des histoires, il ne faut pas croire, comment croyez vous qu’on passe le temps quand on est seul le soir? On parle avec les animaux évidemment, on leur demande des histoires. C'est bête les histoires d'écureuils.
Les parents des enfants commencèrent à arriver pour récupérer leur petit trésor (ou leur petit monstre au choix). Le semi riva ses yeux sur la jeune fille et lorsqu’il croisa à nouveau son regard il lui fit comprendre silencieusement qu’il souhaitait lui parler lorsqu’il n’y aurait plus d’enfants.
Fënyl s’occupa ensuite de surveiller les derniers enfants qui restaient, d’un œil bienveillant.

Un rapide regards croisés, un sourire furtif. Deux étrangers complices de magie, les trompeurs de la naïveté enfantine.

Un très bref échange silencieux et puis le regard de l'étranger se portait de nouveau vers les enfants. Ces petits bouts de chou pas plus hauts que trois pommes venaient réclamer l'attention de ce super héros improvisé, demandant histoires et tours pour émerveiller leurs sens, qu'ils aient des étoiles dans les yeux et des oreilles attentives. Ils s'imaginaient que le jeune homme avait mille-et-un tour dans son sac, et peut plus encore. Le garçon semblait un peu pris de court par la demande de l'enfant et se mit à réfléchir pour tout d'abord répondre négativement.

Je pensais bien qu'il finirait par trouver en un clin d'œil une histoire passionnante aux yeux des enfants, il semblait bien savoir s'y prendre et j'aurais été bien déçue qu'il n'y parvienne pas. Et j'avais raison ! Il eut soudain une idée et se mit à raconter une histoire intriguante et entrainante. La chute m'amusa particulièrement, il est vrai que je ne m'y attendais pas non plus et elle n'était pas trop mal. Simple et facile à comprendre pour des enfants, et agréable à entendre. Tout comme les enfants j'avais d'ailleurs bien envie que le spectacle continue, mais l'heure passait et ça les parents s'en étaient bien rendus compte. Au fur et à mesure des mères et des pères vinrent chercher leurs enfants, qui au passage racontaient avec fierté ce qu'ils avaient vu et entendu par le Grand-Monsieur-Héros-Aux-Oreilles-Pointues !

Pendant qu'ils partaient, durant tout cette agitation j'avais porté mon regard au magicien, le dévisageant presque. Je venais de remarquer ses petites oreilles pointues et me demandais si les elfes ne les avaient pas un peu plus grande normalement ? Il avait un visage assez doux aussi... - Heey Nayu Nayu reviens sur terre houhou ? - C'est alors qu'il me faisait un signe. Ce qui me sortis de mes pensées. Enfin un signe, pas vraiment mais c'est que je j'avais crus me rendre compte.

Je m'approchai donc et, avec un sourire chalereux, je lançai pour entamer la discutions - histoire de pas avoir l'air bête non plus ! - :

- C'était un très beau spectacle que vous avez fait là, vraiment !

Le semi la regarda approcher du coin de l'oeil, une fois tous les enfants partis il se tourna vers elle, mais elle parla la première. Ses yeux se dirigèrent vers les oreilles de la jeune fille et ouvrit un peu les lèvres, au son de sa voix il ouvrit un peu plus la bouche et en voyant la queue de la jeune fille se balancer dans son dos il ouvrit un peu plus la bouche. Il se reprit bien vite et referma la bouche, puis accrocha un sourire à ses lèvres.

Merci pour le compliment gente damoiselle. Je me présente: Misaki Fënyl, appelez-moi Fënyl, ou un surnom si vous voulez, mais pas par mon nom de famille s'il vous plait. Et vous pouvez me tutoyer.

C'était bien la première fois qu'il en révélait autant sur son nom, du moins pas forcément la première fois, mais en tout cas c'était rare qu'il donne à quelqu'un son nom complet.

Il la détailla un moment, mais sans paraitre impoli, évitant de s'attarder à certains endroits qui en général mettait en colère les demoiselles.

Elle était mignonne comme tout avec ses deux oreilles félines, son visage avait quelque chose d'elfique, elle était bien formée en plus, bon certes plutôt petite, mais qu'importe, à regarder dans l'ensemble elle était bien proportionnée et avait tout pour plaire. Allo! Fënyl! Spèce d'imbécile! Réveil!
Il se secoua mentalement, oui c'est vrai, pas le moment d'être dans les nuages et puis si on était réaliste qui voudrait de quelqu'un passant son temps à voyager hein? Quoi qu'il en soit, voulait au moins qu'elle soit son amie.
Au moins ses pensées allaient assez vite pour qu'on ne remarque pas, ou peu, qu'il dérivait, la preuve une seconde et demi après avoir parlé il demanda:

Dites, hum… vous êtes une nalami/elfe?

Un courant d’air apporta au nez de Fënyl une douce odeur, il mit un temps à comprendre que cette odeur était celle de la jeune fille en face de lui, bon sang ce qu’elle sentait bon, non non il ne devait pas repartir dans ses délires mentales, il devait rester lucide totalement, sinon il allait faire apparaitre ses ailes et en plus de ça il n’allait pas pouvoir suivre la conversation.

[ Tient ton beau cadeau xD ]

Je ne sais pas vraiment ce qui m'empêcha de rire quand je vit la bouche de mon interlocuteur s'ouvrir en grand, s'ouvrir au fur et à mesure qu'il comprit que je n'était pas... humaine. Pourtant c'était très comique à voir. Mais au moins lui ne me montrait aucune hostilité comparé aux autres dont j'avais la plupart du temps de très mauvais souvenirs car les gens pouvaient se montrer très agressifs envers les pseudos Nalamis qu'ils haïssaient profondément et ce verbalement tout comme physiquement, parfois, alors etre vexée de son comportement à lui, non, il n'avait rien à voir avec les autres - bon évidement vu là tête qu'il tirait ça ne risquait pas ! - En tout cas il du réaliser son air ahurit car il se reprit très vite et m'adressa même un sourire aussitôt.

A peine prit-il la parole que je pouvais affirmer une chose : Ce garçon là était poli, et il y avait de fortes chances qu'ils soit également gentleman. Il suffisait de voir à quel point il était à l'aise à la parole - même si je l'avais déjà remarqué avant - et surtout sa façon de parler, enfin je veux dire par là que quelqu'un qui commence par un "gente damoiselle" qui plus est à une espèce de fille féline... chat c'était une première grandiose de politesse - sincère et naturelle en plus -. Je pensais même que si on lui rajoutait un sourire charmeur il ferait tomber toutes les filles en un domino géant. Sans exagération, évidement. Et bien oui quoi il a une bouille adorable, une chevelure sombre qui donne à elle seule une pointe de mystère ténébreux... Et puis...

Quoi, je dérive ? Ah oui, il m'a parlé et moi je rêvasse... qu'a-t-il dit déjà ? Ah oui, son nom, joli d'ailleurs et ça ne l'embêtait pas que je lui donne un surnom. Euh, moi être aussi familière ? Je venais à peine de le rencontrer et c'était pas demain la veille que j'allais devenir une exubérante, chatonne espiègle, et ouverte. Et ni l'un ni l'autre... ni l'autre. Et tutoyer ? Arf, zut et mince comme on dit, je n'ai jamais été très à l'aise avec ça, mais puisque ça commençait à être une habitude - bon d'accord deux, trois personnes c'est peu mais pour une pauvre rejetée de la vie comme moi... -

J'étais si plongée dans mes pensées que je n'avais même pas fait attention qu'il s'était tu - encore moins qu'il était aussi dans ses pensées - et alors que je réfléchissais à ce que j'allais bien me décider à répondre ma queue était en train de se balancer tranquillement, faisant tinter la petite clochette accrochée au ruban rouge que j'avais ce matin enroulée autour de ma serpillère poilue - il m'arrive de lui donner ce surnom ridicule quand je fait tomber des choses avec sans faire exprès - Mais mieux encore, c'était mes petites oreilles qui étaient comiques, l'une relevée et l'autre couchée, ce qui m'arrive souvent dans mes réflexions. J'ose dire que que ça doit me donner un air ridicule. Mon père, lui, avait toujours trouver ce petit tic adorable, mignon, et tous les autres qualificatifs qui vont avec, mais mon père c'est mon père il est donc logique que tout ce qui touche à ma petite personne doit être absolument mignon et parfait. On pourrait en dire autant de ma mère ? Non, elle à part me narguer, m'ignorer et me blesser bien plus que n'importe qui... Non, ça ne méritais même pas de m'intéresser à ce qu'elle pouvait bien penser de moi, je le savais, là est le problème.

A ce moment là j'entendis la voix du jeune homme. Nhéé comment ça j'entends ?! C'était comme si sa voix était lointaine. Les paroles distinctes mais pourtant c'était comme si elles venaient de loin... Et toutes proches à la fois, étrange. en tout cas ça me remis les idées en place et je me gratifiais aussitôt d'un : Pas possible redescends sur terre Nayu-tête-dans-les-nuages ! Il me fallu même un moment pour comprendre ce qu'il me disait. D'ailleurs il me fallut un autre temps pour... sortir de mon étonnement. Nalami d'accord, mais elfe ? Comment... Le mieux pour le savoir c'est de le demander, je ne me fis pas prier plus longtemps.

- Mais... Comment vo...hum.. tu as deviner ? Ça se voit vraiment ?! Enfin pour mon côté elfique, car oui c'est ça, mais moi-même j'avoue que ce n'est pas flagrant, on voit surtout que j'ai pris du côté de ma mère, d'ailleurs tout le monde me prend simplement que pour une Nalami.

Mon ton vira quelque peu cassant dès l'évocation de ma mère. Pas de bons souvenirs, pleins d'amertume. Mais ça je ne l'ai pas vraiment remarqué, je m'étonnais à ce moment de mon attitude plutôt bavarde, quoi que ça se sentais que j'étais beaucoup moins à l'aise à discussion que Fënyl, j'ai bien retenu le nom hein ! En vérité au travail j'étais capable d'être très à l'aise car c'était un peu comme endosser un personnage mais il suffisait de voir en dehors...
Enfin bref, j'arrivais réussi une pierre deux coups à tutoyer et ne pas être renfermée et ultra timide. Bien !

- Hem, d'ailleurs, tu peux aussi me tutoyer. Et je m'appelle Nayumi Shoura, enfin Nayumi suffit même si c'est toujours par Nayu ou Michat qu'on m'appelle. Je me demandais... Comme on en est à poser des questions, tu es un elfe ? non parce que les oreilles il me semblait qu'elle sont plus grande en générale, aa moins que ce ne soit pas toujours le cas... Normalement je devrais être bien renseignée, vu mon boulot mais un client c'est un client je ne m'amuse pas à les questionner c'est impoli. " Je me coupais, et repris d'un ton un peu gêné " Ça ne vous gêne pas j'espère, c'est que ça doit être aussi impoli puisqu'on ne se connait même pas, à peine.

Impressionnant la quantité de chose que j'ai sorti ! Ce garçon aurait-il un pouvoir mystérieux pour délier les langues les plus discrètes ? Cette pensée m'amusa un peu. C'est vrai que j'avais étonnement envie de lui raconter ma vie, mais qu'est-ce que j'avais moi ? Va savoir...

Fënyl avait posé son regard dans les yeux verts de ceux de la jeune fille tout en souriant, il voulait juste voir les expressions passer dans ses yeux. Il l'écouta parler, bon sang ce qu'elle parlait beaucoup, mais ça n'était pas dérangeant, au contraire, bien au contraire, surtout que sa voix sonnait comme une musique aux oreilles du semi. Il fronça très légèrement les sourcils quand son ton devin plus cassant, ce qui lui permit de deviner que sa mère apparemment était, pour la petite féline, devant lui un mauvais souvenir. Il l'écouta jusqu'au bout avant de répondre tranquillement cherchant ses mots en même temps.

-J'ai deviné en vous observant, votre visage est celui d'une elfe.

Nayumi pas vrai... elle était aussi perspicace que lui, car elle avait noté qu'il avait les oreilles un peu plus courtes que celles des elfes, ce que lui-même n'avait pas remarqué. Elle s'était excusée, c'était amusant et ça le fit sourire.

-En effet je ne suis pas un elfe à par entière. Ne t'en fais pas ça ne me dérange pas que tu me poses des questions, après tout moi aussi je t'en ai posé quelques-unes. Et puisque je suis sûr que tu vas probablement poser la question ou la penser : mon autre partie est celle d'un dragon.

Bon il était face à une jeune semi tout comme lui, donc pas de crainte d'être rejeté, mais il avait un peu peur qu'elle ne recule effrayée. Non il fallait qu'il prenne les devants pour éviter ça, il tendit une main vers la jeune fille et posa sa main juste entre les oreilles de Nayumi. Ainsi il voulait la rassurer, lui montrer aussi qu'il voulait être son ami et qu'il ne lui ferait pas de mal.

D'ailleurs pourquoi ferait-il du mal à une jeune fille qui avait l'air d'être fragile et d'avoir besoin de protection plutôt que d'ennemis et quoi de mieux comme allier qu'une personne associant la douceur des elfes et la force des dragons, la sagesse et l'intelligence des dragons et la vivacité des elfes, non pas qu'il soit parfait, mais en lui, il le savait, sommeillait une énorme quantité de magie, il savait qu'elle était là, mais il n'en usait jamais ou presque.

Involontairement le sourire sur les lèvres du semi devint un sourire charmeur, en fait il voulait à la base faire un sourire rassurant et amical, mais apparemment le mixe des deux donnait ce résulta-là.

Mon visage, elfique ? Voilà qui étira un sourire bienheureux à mes lèvres. Finalement j'avais quelque chose en commun avec mon père. Il me manquait terriblement d'ailleurs... J'avais des tas de choses à lui dire, et je ne pouvais pas. Mais ne comptais pas me laisser aller à la nostalgie et tristesse, il fallait juste que je me dise que à présent je pouvais affirmer que je ressemblais aussi à mon père.

J'écoutais la suite de ses dires, attentivement. Ce qu'il dit me plus énormément. Un semi ?! Comme moi ! Et... Dragon ? Alors là je n'en revenais pas. Et ça devait se voir sur mon visage ça, d'ailleurs j'allais m'exclamer pour montrer mon étonnement, et émerveillement, mais un mouvement de sa part me stoppa. Il venait de... Poser sa main sur ma tête là ?! Un geste tout doux et rassurant. Presque affectif je dirais. alors du coup j'en perdis tout mon vocabulaire. Un parfait inconnu qui me témoignait de la gentillesse et douceur, tout bonnement hallucinant. De nature craintive j'aurais du m'écarter brusquement et mettre une distance mais... Oui je me sentais... rassurée. Dingue de dingue ! Ce gars là il est pas normal, comment il fait ?!

Et lorsqu'il eut ce sourire charmeur ce fut le coup de grâce. Je me mis tout d'abord à cligner des yeux comme une imbécile, les oreilles qui suivaient aussi le mouvement et la petite clochette n'arrêtait plus de tinter. Et quand je me mis à balbutier quelques mots sans queue ni tête, puis avoir un air parfaitement niais, je ne me rendis même pas compte de mon état catastrophique. Et puis j'avais chaud aux joues, on aurait dit deux petits soleils.

- Bah...baheuh.. C'est.. C'est vrai ? Dra...goon ? C'est jolii ça, mais t'as pas l'air d'un.. dragon, t'as pas d'é...cailles et pas d'aile.... Mais c'est pas grave hein, t'es choubi quand même.

Comment parler avec un air bête, en bredouillant, des étoiles - bizarres ! - dans les yeux et... et... Se rendre parfaitement ridicule. C'est alors que dans mon légumisage - ça ne se dit pas mais vu les circonstances ! - Je lui ai lancé un sourire enjôleur et lui avait prit la main entre les miennes. - Difficile de vous dire pourquoi, je débloquais complètement... -

Tient elle était devenue un peu... beaucoup... rouge la petite minette. Elle avait l'air complètement perdue et puis quand elle parla elle se mit à bredouiller, mais bizarrement Fënyl en comprit parfaitement le sens.

Elle lui prit soudain la main et la garda entre les siennes, le jeune semi se paya un stop, comme on dit, un de ses doigts bougea lorsqu'elle lui toucha la main, puis il resta immobile ne sachant pas vraiment que faire. Est-ce qu'elle avait remarqué ce long moment d'arrêt? Allait-elle mal le prendre ou non?
Quoi qu'il en soit Fënyl tourna la tête sur le côté et se gratta la joue de son autre main, ce qui était une façon de cacher qu'il avait un peu rosit et aussi une façon de ne pas la déranger en la gênant encore plus et puis, ça n'était pas le moment du tout de s'attarder sur la douceur de ses mains fraiches contre la sienne...

Le contact de ses jolies petites mains fragiles avait fait commencer une guerre entre les deux parties constituant l'être de Fënyl. Le combat entre sa partie elfe qui lui demandait d'être raisonnable et de rester à l'écart, contre sa partie draconienne qui lui disait de passer à l'action et de se bouger. Un peu comme un petit ange et un petit démon qui se disputent.

Il fixa son regard sur quelque chose jusqu'à le voir dans son esprit, ainsi il parvint à calmer la tempête dans sa tête et à reprendre ses esprits. Quelques secondes avait passés.
Le calme revenu dans son esprit il se souvint qu'il voulait demander quelque chose à la jeune demoiselle devant lui, il posa donc sa question.

Au fait je voulais te demander, tout à l'heure comment cela se fait que tu aies soulevé la figurine? C'était par magie ou télékinésie?

Tentative de changement de sujet pour essayer de détendre les deux personnes et donc du coup que les deux reprennent contenance, Fënyl espérait que ça allait marcher sinon il n'allait pas tarder à se transformer en poisson rouge. Il avait laissé Nayumi garder sa main, pour quelle raison, lui-même ne le savait pas, ou bien ne voulait il tout simplement pas mettre un mot sur ce qu'il éprouvait, car c'est impossible pour lui de s'attacher à quelqu'un, qui pourrait vouloir rester avec une personne qui voyageait tout le temps.

Cette pensée fit se ternir légèrement le regard du garçon, son visage restait inchangé, mais ses yeux eux avait une très légère lueur de tristesse au fond de son regard gris clair.

Je ne sais pas très bien à quel moment j'ai repris mes esprits, ni pourquoi, ce qui avait bien put me sortir de mon drôle d'état. Peut être alors qu'il s'est figé. Non, pas ça, je n'ai pas du y faire attention. Plutôt quand il tourna la tête. Oui, c'est ça. Le fait est que lorsque que je n'ai plus eu ce visage d'ange en face des yeux j'avais retrouvé mes esprits. Le problème avec ça c'est qu'on se trouve ensuite très bête et qu'on a envie d'aller se cacher dans un trou de souris... voir plus petit encore. J'admirais mes pieds honteusement.

Qu'est-ce que ce pauvre Fënyl va penser de moi maintenant après m'être ridiculisée et m'être fait passée pour.. quoi d'ailleurs ? D'un autre côté c'était sa faute il n'avait qu'à pas m'avoir lancer un sourire de dominos - Au moins maintenant je peux confirmer mon hypothèse je suis tombée comme un domino, en effet... - Une question me chiffonnait, pourquoi ça m'avait fait cet effet là ? A moi. Et qu'est-ce que ça voulait dire au juste ? J'avais eu une réaction dite normale ou alors ça signifiait quelque chose en particulier, que je ne saisissait pas d'ailleurs. Mh, à la réflexion la première hypothèse était tout de suite à barrer : On ne réagit pas comme un légume vivant avec un sourire. C'est catégoriquement une réaction étrange. En faisant une liste je me rendais compte que j'avais déraillé et pire. Bon déjà que je soit devenue un chauffage vivant ça encore ça allait, ça restait dans les cordes "normales" de mon caractère. Balbutier quand je suis un peu mal à l'aise, oui aussi mais pas en disant les âneries qui soit. D'ailleurs j'avais rêvé où je lui ai bien dit qu'il était choubi ? Le comble du ridicule, mais qu'est-ce que j'avais raconter moi...? Et il me semblais avoir fait autre chose aussi...

Oui, cela tenait en un mot : "contacte". J'avais complètement zappé que je lui tenais la main, et le fait de sentir sa peau douce ne me faisais même pas tilter. Pourtant en plus d'être douce j'en sentais sa légère tiédeur. Pas même un seul instant que durant ces longues, très longues secondes de silence gêné. Et puis il s'est décidé à prendre la parole. Sans faire exprès je retenais ma respiration, craignant qu'il évoque ce qu'il venait de se passer mais il eut l'intelligente idée de changer de sujet. Soulagée, je relevais la tête et tentais de reprendre contenance.

- Mh ? Oh, ah oui ! La figurine... Eh bien oui c'est de la télékinésie, c'est bien la seule chose que je suis capable de faire. en faite, c'est mon père qui me l'a appris, lui il est doué, mais comme j'avais décidé de partir je n'ai pas eu le temps d'apprendre autre chose... enfin bref..

Alors que je m'étais décidée à soutenir son regard je fus surprise d'y voir comme un changement, une tristesse. Je remarquais aisément les choses, et là aussi cela n'y coupa pas. Ce fut à ce moment là que je remarquais que je lui tenais la main, car j'avais eut l'intention de la lui serrer gentiment un peu comme un réconfort. Alors du coup je ne lui lâcha pas la main, la pressant légèrement, l'air inquiète.

- Est-ce que ça va ? Tu as l'air triste...

Elle lui pressa doucement la main, ce qui le ramena sur terre et du coup le sorti de ses pensées moroses. Qu'avait elle dit? Qu'il avait l'air triste? Mais comment diable elle faisait cette enfant pour lire en lui ainsi? Les gens normaux n'aurait jamais remarqué le changement sans connaitre mieux Fënyl et elle, elle y arrivait comme ça d'un coup. C'était hallucinant, en à peine un regard elle avait l'air de savoir ce qu'il pensait réellement au plus profond de lui et ça sans même le connaître. Une aberration. Non ça n'était pas possible, ça devait être un coup de chance.

Il couvrit la bouche, voulant commencer par lui demander comment elle faisait pour lire en lui si facilement, mais il se ravisa rapidement, pour parler d'autre chose, ou plutôt répondre à Nayumi, ce qui donna un peu ainsi:

-Co... oui ça va, si j'ai eu l'air triste ne t'en fait pas, ça va, juste une pensée triste qui m'a traversée l'esprit.

Il lui posa sa main libre, l'autre toujours entre les mains de Nayumi, sur la tête et lui frotta gentiment la tête entre les oreilles. Pourquoi donc faisait il ça? Pour la rassurer elle ou pour se convaincre lui-même que ça allait? Peut-être qu'il faisait ça pour se convaincre qu'il ne rêvait pas... non à vrai dire lui-même n'en savait rien, est-ce qu'il s'en fichait? Non plus.

Il avait un peu peur, peur de ce qu'il voulait, de ses sentiments, peur de ce qu'elle elle allait penser, dire, faire. Mais il savait une chose, même si ce qu'il aimerait bien qu'il arrive ne se produisait pas, il voulait rester ami avec elle, les meilleurs amis du monde si possible.

Pourquoi est-ce qu'il avait cette impression d'étouffer? Pourquoi est-ce qu'il avait autant peur d'une chose si insignifiante que les pensées de la petite demoiselle...

Il chassa ses pensées moroses au plus profond de lui, quelques secondes avait duré son égarement et inconsciemment il avait continué de frotter gentiment la tête de Nayumi.

Ah, oui, donc j'avais bien raison : quelque chose l'a tourmenté. Et il paraissait étonné que je lui ai poser la question, du moins j'en ai déduit peut être hâtivement à son début de phrase... mais il a dévié si vite que j'aurais très bien pu me tromper. J'étais intriguée et curieuse, peinée aussi pour lui. Quelle pensée malheureuse avait bien put lui passer par la tête ? Et pourquoi ? Oh, j'avais bien envie de le lui demander mais... Je ne le connaissais qu'à peine, cela ne se faisait pas, c'était personnel et même dans le cas contraire où on se connaitrait bien ce devait être malgré tout quelque chose de difficile à dire. Personne ne montre ouvertement sa peine aux autre sauf ceux qui aiment s'exposer aux autres. Péjorativement, c'est bien là le fond de ma pensée. Mais pourtant j'aurais voulus savoir, au moins pour l'alléger d'un poids, le rassurer peut être. Mais. Il y avait toujours un mais, je ne pouvais pas me permettre d'être aussi indiscrète et la curiosité est malheureusement un très vilain défaut. A ce qu'on raconte.

J'étais là, dans mes pensées, mon dilemme entre mon envie et ma raison, à le regarder avec une petite moue que je ne saurais même pas décrire moi-même. Attristée ? Indécise ? Peut être bien. Et alors il fit un geste, posant sa paume comme à la dernière fois, mais cette fois il semblait caresser entre mes oreilles un peu comme un geste visant à rassurer, ou je ne sais trop quoi. Et ce que ni lui ni moi ne s'était attendu fut ma réaction. Je me mis à... ronronner ! Oui, oui, comme un chat ! Ou chaton plutôt. C'était très légers, tout doux et extrêmement adorable surement. Ça me faisait extrêmement bizarre... Faut dire que je ne l'avais jamais fait, évidement vu que personne n'avait eut l'idée de tester "Et ça marche aussi pour elle ?". Réponse : Oui. Mais vraiment, j'adorais, je comprenais nettement mieux pourquoi les chats adorent les grattouilles ! J'en fermais même les yeux, oreilles légèrement couchées.

Pendant ce laps de temps mes pensées se mirent à défiler à toute vitesse. Mais du moins ce n'était pas vraiment des sentiments si ce n'est des envies, de fortes émotions. Tout d'abord je voulais que cette rencontre n'ai pas de fin, le revoir ensuite, apprendre petit à petit à le connaitre, devenir son amie, passer du temps à discuter, rire en compagnie de Fënyl. Il était gentil, attentionné, presque adorable même et il me touchais profondément avec ses gestes rassurants. Je me sentais bien avec lui. Libre, heureuse et confiante. Savait-il seulement qu'il était une personne admirable ? Que trop rare.

Il me faisait aussi penser à mon père, et il était comme moi une moitié d'elfe. Je ne sais pas bien pourquoi mais j'eus les larmes aux yeux. Je n'étais pas triste, pas anxieuse, ni nostalgique pourtant. Etait-ce des larmes de bonheur ? Ou d'autre chose ?

Hein?! Quoi?! C'était quoi ce mignon petit bruit qui s'échappait de la gorge de Nayumi? Non non il ne rêvait pas, c'était bien un ronronnement, un mignon petit ronronnement de chaton, c'était si mignon, étrangement il parvint à rester impassible, par contre c'était son tour de se transformer en légume mentalement et d'ailleurs il faillit laisser échapper un rire tellement c'était mignon et inattendu.

*Elle est trop mignonne avec ses oreilles et puis son petit ronronnement c'est si adorable on aurait presque envie de lui faire un câlin, non non non pas question. Garde tes distances pour le moment nigaud.*

Il revint brutalement à la réalité, non il devait rêver... quoi que pas forcément. Qu'est-ce qui l'avait ramené, il mit un temps à s'en rendre compte. C'était parce que la petite féline devant lui avait les larmes aux yeux. Il ne parvint pas à trouver dans son regard une raison précise à cela.

Il eut alors une réaction, qui lui ne le surpris pas, une réaction tout à fait normal pour quelqu'un dans son genre, mais tellement étrange pour n'importe qui d'autre, une réaction tellement humaine, pour cela si étrange pour un semi elfe et un semi dragon; il la prit dans ses bras pour la réconforter, pour qu'elle ne pleure plus, pour qu'elle ne verse plus jamais aucune larme.

Il ne voulait plus voir des larmes couler, il voulait la protéger de tout ce qui pourrait lui nuire. Mais d'où lui venait donc tout ça? Se connaissait il si peu? Il semblerait que oui, oui il ne se connaissait pas vraiment apparemment, du moins pas complètement. En tout cas voilà il ne voulait pas que cette personne dans ses bras ne verse de larmes, jamais, que jamais elle ne souffre.

- ...Que ?...

Ce fut ce petit mot, à moitié étouffé par la boule dans la gorge de mes larmes montantes, qui s'échappa soudain de mes lèvres. Expression de surprise, incompréhension. Mais que faisait-il ? Pourquoi m'avait-il prise dans ses bras ? Je n'y comprenais rien, vraiment rien. C'était perturbant, toute cette démonstration d'affection, pour quelqu'un qui n'en reçoit jamais. Trop étranger, qui rappel des souvenirs lointains simplement, trop loin. Mes émotions se bousculaient, trop contradictoires les unes les autres. Gêne, bien-être ; bonheur, tristesse ... Une sorte de bataille intérieur entre ma logique et mon souhait. Je n'avais pas l'habitude des contactes, après tout j'en gardais de trop lointains souvenir et d'autres faisant parti de mon quotidien beaucoup plus désagréables. Et il ne faut pas aller chercher bien loin pour comprendre pourquoi : mettez une fille serveuse, des hommes saouls et vous aurez une bonne image de la scène.

Je m'étais tout d'abord crispée, mal à l'aise. Et puis je sentais comme une vague de peur monter en flèche, une crainte surhumaine m'envahir. Et s'il n'était pas si gentil qu'il en avait l'air en faite ? S'il était au fond comme tout le monde ? Même pire ! Il suffisait qu'il me légumise pour me kidnapper-ou-tout-les-trucs-pas-bien-du-genre sans le moindre soucis s'il le voulait ! Effrayant. Mais était-ce mon esprit qui déraillait à cause de mes mésaventure ? Cela m'aurait-il si traumatisée que je serai condamnée à me faire ronger par la peur à chaque moment, pour n'importe quelle chose ? Mais je pourrais avoir raison...

Non.

Non, je délirais totalement, n'est-ce pas ? Il était vraiment différent, je le sentais... Je l'espérais vraiment. Il ne cherchait pas à me nuire, il avait sans doute juste aperçut les larmes qui me perlaient aux yeux et avait voulut me réconforter d'une certaine manière. Sans doute. Il me serrait juste contre lui sans arrière pensées mauvaises, il n'était pas comme ça. qu'en savais-je au fond ? Rien, je le voulais c'est tout. Parce que si seulement quelqu'un pouvait se soucier de moi et être juste là, à mes côtés, me soutenir. Quelqu'un à qui je pourrais vraiment tout dire, qui ne me laisserait pas, ne se moquerait pas de moi, de me voudrait aucun mal. Ça m'aiderait tellement. Pourquoi n'était-ce qu'un étranger ? Je ne le reverrai peut être plus après. Je ne voulais pas.

Je me mis à pleurer vraiment cette fois. D'un coup, comme ça, en enfouissant ma tête au creux de l'épaule de Fënyl. J'aurai voulus me retenir, endosser un masque comme à mon travail, le repousser en prétendant que tout allait bien, que ce n'était rien. Mais je n'ai pas put, j'avais besoin de craquer. Tout cela ne pouvait plus durer, il fallait que je sorte d'ici avant de devenir complètement dingue ! Mais j'étais trouillarde, et l'inconnu m'effrayais alors je restais pieds et poings liés ici, dans ce qui pourrait être ma propre prison, ou pire mon propre tombeau. Ici on haïssait les gens comme moi. Et si ça dégénérait ? Et si je rencontrais à nouveau un fou ? Ma chance ne durerait pas éternellement.

Au bout d'un temps je finis par me calmer, essuyer mes yeux. Je relevai la tête, m'écartais un peu de lui le regard rivé au sien. Je ne dis rien au début mais un sourire chaleureux se dessina sur mes lèvres. C'est alors que je me décidai à parler.

- Merci.

Un petit mot. Un mot juste franc et sincère. Comme je craignais qu'il ne compris pas, j'ajoutai :

- Je sais que ça ne se fait pas de pleurer sur les gens, et que tu dois avoir mieux à faire que de consoler une fille que tu ne connais qu'à peine, dont tu ne sais rien et doit certaineement te faire perdre ton temps... mais merci. Du fond du cœur, merci.

Oups voilà qu'il l'avait vraiment fait pleurer, il se sentait vraiment honteux tout d'un coup d'avoir rendu triste, il ne savait comment, une si jolie jeune fille. Il ne savait pas quoi faire, si ce n'est essayé de la réconforter juste par sa présence.

Elle arrêta de pleurer et s'écarta un peu en disant un petit merci. Puis elle lui fit un petit discourt, elle pensait qu'il perdait son temps à la consoler et puis lui redit merci.

Il perdait son temps, il avait d'autres choses à faire? Non, personne ne l'attendait nulle part, personne n'attendait qu'il revienne, il n'avait que du temps à perdre. Non il n'avait pas autre chose à faire et de toute manière consoler quelqu'un est cent fois plus important que contenter l'attente de quelqu'un.

-Non je n'ai pas d'autres choses à faire et quand bien même ça serait le cas je resterai pour te consoler, je ne veux pas que tu sois triste...

Mais qu'est-ce qu'il racontait? Il papotait comme ça naturellement et en disait bien plus qu'il ne voulait, les mots sortaient tout seul sans qu'il puisse les retenir.

-...je voudrais que tu souris tout le temps, je ne m'en explique pas les raisons, mais te voir triste me rend triste aussi...

Assez! Il ne voulait plus dire quoi que ce soit, il avait déjà trop parlé, il ne devait pas parler plus sinon il allait faire une regrettable erreur, ho et puis flute. Il savait où il allait et tant pis s'il subissait un rejet.

-... j'aimerai savoir si ça te dit de voyager avec moi à travers le monde? On pourrait faire plus amplement connaissance et tu pourrais voir du pays si tu n'en as jamais vu.

Mais qu'est-ce qu'il venait de faire?! Il venait de lui demander de voyager avec lui, dingue! En gros il demandait à une inconnue: bonjour, on ne se connait pas, mais tu veux venir avec moi parcourir le monde et voir des merveilles? N'importe quoi! Mais qu'est-ce qu'il lui arrive c'est elle qui le rend comme ça?

Enfin bref le sort en est jeté et flute pour la réponse, si elle est positive c'est tant mieux, si elle est négative c'est la vie. Et tant pis voilà.

Il attendit donc la réponse, non pas anxieusement, mais plutôt avec impatiente, comme c'était étrange, non vraiment il ne se reconnaissait plus.

Oh mais... que me disait-il là ? Pourquoi... Pourquoi le fait que je soit triste l'affecte ? Je voulais le lui demander, je n'en eu pas le temps, il poursuivait l'instant d'après. Il me disait des choses que je ne comprenais pas. Enfin si je comprenais ce qu'il me disais mais... Pourquoi ? encore une fois, quelle en était la raison ? Pourquoi diable ressentait-il le besoin que je sourit ? Pourquoi ma tristesse l'attristait également ? Cela n'avait pas de sens. La suite m'en laissa tellement étonnée que j'en ouvris la bouche dans une exclamation muette. Il voulait... que je parte voyager avec lui ?! Voyager ?! J'avais bien entendu là ? Je voulais une porte de sortie, j'en avait une. Partir seule, j'avais dis non, mais voyager avec quelque que j'apprécierais... Je sentais mon cœur s'emballer un peu, à l'idée de découvrir le monde en compagnie de Fënyl. Je m'y voyais déjà. Et puis, il voulait aussi me connaitre mieux, cela voulait dire qu'il avait de toute évidence envie de me revoir, et de devenir... mon ami. Non ?

- Fënyl... Je, je ne sais pas trop quoi de dire. " Je me mordis légèrement la lèvre, avant de continuer " Je ne te comprend pas vraiment, enfin... pourquoi tu me dis tout ça, et... voilà.

- Dis-moi, si tu me propose une telle chose, c'est que tu t'en vas d'ici ?

Je restais songeuse un court instant. En réfléchissant posément, que voulais-je réellement ? Qu'est-ce qui en valait la peine ? Rester ici et continuer à avoir peur, vivre avec les humains qui ne voyaient en moi qu'une aberration ? Certes, certains me toléraient : Le patron, Basil dont j'appréciais la compagnie aussi. Et puis il y avait d'autres personnes qui m'étaient sympathiques : ce drôle d'elfe noir Korii, Laureline. Mais pourquoi ne pas partir et changer d'air ? Je pourrais très bien revenir, un jour, je les reverrais bien a un moment ou a un autre de toute manière. Et puis je voulais vraiment en apprendre plus sur Fënyl.

- J'accepte. Je veux bien partir avec toi. J'aimerais bien mieux te connaitre et de toute façon... Il fallait que je change d'air, que je parte d'ici. J'en deviendrais dingue sinon.

Avait il bien entendu? Ce n'était pas possible il rêvait, il allait se réveiller. Quoi que non il ne voulait pas se réveiller, il voulait continuer à rêver, pour toujours si c'était possible. Il n'y croyait pas, mais en fait si, mais il doutait, pourquoi donc suivrait elle une personne qu'elle ne connaissait pas? Ho et puis flute elle avait dit oui, alors au diable les doutes.

Elle avait dit vouloir changer d'air, ho, mais tient pourquoi ne pas partir le jour même? Après tout lui n'avait rien à faire... non pas aujourd'hui, il était fatigué et pour une fois aimerais bien dormir dans un bon lit.

-En effet, je suis voyageur, allant un peu partout pour voir du pays. Dit moi, j'ai cru deviner que tu travaillais dans une auberge, quel est le prix pour la nuit, pour une fois j'aimerai bien dormir dans un bon lit.

Il espérait que ça ne soit pas trop cher sinon adieu le confort du jour.
Alors qu'il attendait la réponse de la petite demoiselle chat quelqu'un s'approcha de lui dans son dos et cacha le soleil.

-Ha... Visage blasé (=='').
*Encore un type qui va venir chercher les ennuis vu comment il approche.*

Le type mit ses mains sur ses hanches un air agressif sur le visage.

-Tu dois pas être net pour parler à une semi à moitié bestiole.
*Tssc encore un idiot d'humain intolérant...*
-Tu devrais rester loin d'elle où tu vas finir aussi idiot qu'un animal.

Mais ce qu'il était bête cet humain, c'est pas parce qu'il fait 1m89 et des muscles partout qu'il faut se croire plus intelligent que tout le monde, mais comme on dit tout dans les muscles, rien dans la tête. Et puis pour lui l'habit ne fait pas le moine.
Fënyl se tourna calmement vers lui en affichant un sourire polit.

-Vous devriez plutôt aller apprendre la politesse plutôt que de venir m'apprendre la vie.

Et vlan dans les dents, voilà l'homme qui regardait Fënyl comme un crétin les yeux tout ronds et l'air vraiment stupide. Le semi s'il ne s'était pas contrôlé aurait laissé échapper un ricanement sarcastique en voyant l'homme avec cette tête, mais voilà il s'était contrôlé. Quand l'homme fut revenus de sa surprise de l'effronterie du jeune semi, prit un air renfrogné et serra les poings.
Rhalala... bon il croyait être en face d'un gringalet faiblard et bien tant pis pour lui il allait avoir des surprises.

- Le prix d'un bon lit... Faut compter à partir de dix Cristallis pour une chambre, mais si tu veux de la bonne qualité faut plus de cinq, six de plus... Mais je p...

Je m'étais interrompue à l'approche de l'humain. Un grand, très baraqué avec un visage de babouin coléreux. Il s'était posé juste derrière Fënyl, les mins sur les hanches en se voulant impressionnant. A ce moment là je l'observais, un peu craintive. Mais dès qu'il ouvrit la bouche, c'est de la colère qui remplaça ma peur. Car oui, j'ai beau être froussarde je suis aussi extrêmement irritable. Dans les endroits peuplés je me sentais un peu plus courageuse, en plus il y avait Fënyl, mais si j'avais été seule j'aurais pris mes jambes à mon cou, pas folle. Mais là, d'entendre cet épouvantail proféré des imbécilités, gonflé de préjugés stupides et sans fondement tout en roulant de ses muscles pour se croire mieux que tout le monde. Là, oui ça m'énervais profondément !

Soudain, Fënyl se tourna, avec un calme olympien, lui sourit tout en répliquant poliment une réponse qui ne satisferait certainement pas le gorille. D'ailleurs celui-ci, après avoir analysé l'effronterie se montra des plus hostile, s'apprêtant sans doute à s'attaquer au demi-elfe. Oh non mon grand tu n'en aura pas le temps ! Jetant un bref regard autour de moi j'aperçus une énorme pastèque non loin de là. D'une impulsion de l'esprit je forçais celle-ci à venir s'écraser dans la face du géant. Celui-ci fut légèrement sonné, une pastèque qui arrive à toute allure ça fait mal.

- Hey, l'abruti là ! Tu oses dicter la vie de quelqu'un, pour qui tu te prend ? Pour ta gouverne, l'idiot ici c'est toi. Ce n'est pas parce que je n'ai pas une tête comme toi que je suis stupide...
Et un conseil, vas-t'en d'ici si tu ne veux pas qu'un objet plus tranchant te percute. Comme ceci..

Du coin de l'œil j'avais repéré un beau sabre et de ma volonté l'avais délicatement retiré de son fourreau - un petit emprunt, je rendrai ça plus tard - et d'une autre impulsion celle-ci arriva en un clin d'œil dans ma main. Mais intérieurement je priais pour que Fënyl intervienne... J'avais beau faire comme si, mais je ne savais absolument pas me servir de ces machins.

Ha ben tient elle savait au moins se défendre verbalement la Nayumi, en tout cas il avait eut l’air surpris de recevoir une pastèque dans la figure le type. Nayumi prit même en main une épée le type avait reprit ses esprits et la regarda et éclata de rire.

-Un microbe comme toi ne ferais pas de mal à une mouche.

Fënyl se demandait si Nayumi savait se défendre, il lui jeta un coup d’œil rapide. Non elle ne savait pas manier une arme, elle ne tenait pas correctement l’arme, pas assez fermement, d’ailleurs le type l’avait sûrement remarqué.
Le semi s’insinua tout doucement dans l’esprit de Nayumi, sans trop entrer pour ne pas déranger trop longtemps dans l’a tête de la demoiselle.

*Nayumi, laisse moi faire t’en fait pas.*

Il ressortit tout aussi doucement de l’esprit de la jeune semi et se mit entre le type et elle, car l’armoire à glace avait commencé à approcher d’elle pour lui régler son compte. Fënyl abaissa un peu son chapeau sur ses yeux pour que le gars ne voit pas que ses yeux étaient devenus semblable à ceux d’un dragon. D’ailleurs il avait la classe comme ça Fënyl, même si ça n’était pas volontaire.

-Bouge toi de là gamin!

Le type mit un coup de poing au semi, mais celui-ci le stoppa à une main, l’autre tenant toujours son chapeau. Un sourire sauvage naquit sur les lèvres de Fënyl et il releva un peu la tête, mais en prenant garde à ce que le gars ne voit pas ses yeux.

-Tu ne la toucheras pas, disparait avant que je ne m'énerve.
-Comme si tu me faisais peur idiot d'elfe!

Il tira un poignard de sa ceinture et attaqua Fënyl, le semi lâcha son chapeau et attrapa le poignet de l'homme, du coup celui-ci n'avait plus ses mains pour attaquer, il croisa également le regard du demi dragon et tressaillit, mais il lui envoya quand même son genou vers le visage. Fënyl lâcha l'homme et sauta dans les airs, aidé par la magie du vent il atterrit sur la tête du type, qui eut l'air vraiment bête avec son air ahurit.

-Sans rire, pourquoi c'est ceux qui se la remmènent le plus qui sont les plus faibles...
-Je vais te massacrer le môme!

Fënyl bondit pour éviter le bras armé du type, il retomba au sol et vit léviter son épée à lui dans sa main, sans la sortir du fourreau, le gars voulut faire le malin, mais se retrouva avec le pommeau de l'arme enfoncé dans le ventre, il recula en se tenant le ventre.

-Je prendrais ma revanche!
*Ouai ouai c'est ça.*

Le type parti penché en avant à cause du coup qu'il venait de prendre.
Du coup cela fit sourire ironiquement Fënyl, rha certains franchement... Il cligna des yeux et ceux-ci redevinrent normaux, puis il se tourna vers Nayumi et sourit gentiment, mais un peu timidement, il avait peur qu'elle ait vu ses yeux draconiens, d'ailleurs il n'osa pas être le premier à réengager la conversation.

Et zut ! C'est que l'homme n'avait même pas été... euh, impressionné ne serait-ce qu'un instant par mes petits tours de magies et de mes menaces. Aussitôt je jetai un regard nerveux à Fënyl. Il ne me fut donc pas difficile de croiser son regard, il avait certainement pensé à la même chose que moi. Et soudain j'eus un sursaut. Comme une... Intrusion dans mon esprit. Je l'avais senti, et comme cela ne m'était familier cela me désarçonna un peu. Et j'entendis la pensée de celui dont j'analysai immédiatement la source : Fënyl.

*Nayumi, laisse moi faire t’en fait pas.*

Je lui lançai un regard entendu, passé la surprise et m'écartai très légèrement. Par le même temps son esprit disparut de ma tête. A partir de cet instant je ne fus plus que spectatrice, juste morte d'inquiétude pour le jeune garçon. Et s'il ne s'en sortait pas pas au final ? Cette pensée me traversa l'esprit très vite. Mais je n'eus pas à m'inquiéter il s'avéra très vite se débrouiller parfaitement.

Dans un premier temps je le vit se placer devant moi en face à face avec le type. Le coup du chapeau, c'était classe quoique je n'en compris pas vraiment l'intérêt. Se battre à l'aveuglette ? Si quelque chose morfla ce fut ma lèvre que je mordis méchamment de nervosité lorsque le coup du costaux fusa... Et fut subitement arrêté net par une seul même de Fënyl. C'est à ce moment là que ma pauvre lèvre eut un répit bien mérité, car j'étais fascinée de sa parfaite maitrise. L'autre fou n'en eu pas peur une seul seconde, malheur à lui car les secondes d'après lui firent ravaler sa salive. Couteau intercepté, un coup réussi mais qui ne désarçonna par le moins du monde le demi-elfe qui bondit dans les air, atterrissant sur la tête de l'homme agilement se permettant de provoquer le grand fort idiot à souhait. Le combat s'arrêta lorsque le lourdeau se prit le pommeau de l'épée de Fënyl dans le ventre. Il s'enfuit sans demander son reste.

Je tournai le regard vers Fënyl qui me sourit gentiment. Je n'attendis pas un instant pour rompre le silence. Refoulant au passage, et à la dernière minute de lui sauter au cou de joie. Ce qui n'était pas mon genre à faire soyons clair.

- Wouaah ! T'as été formidable ! C'est impressionnant ! " Renvoyant à son propriétaire la lame empruntée " en faite euh je sais pas me défendre du tout moi " Léger rire gêné, me passant la main dans les cheveux. " Bon euh... de quoi parlait-on déjà ? Une chambre c'est ça ?... On devrait peut être bouger d'ailleurs, pour être plus tranquille pour parler, on sait jamais qu'un autre dérangé ne se ramène. Je te montre où est l'auberge ?

Quoi,? Hein? C'était quoi ça? Elle venait de faire quoi la minette? Non... si... alors ça voulait dire qu'elle n'avait pas vu ses yeux, ou alors qu'elle s'en fichait, oui sûrement c'était ça. Enfin quand même se retrouver avec une jeune semi pendue à son cou, il y avait de quoi rester bouche bée. Ce qui pourtant n'était pas le cas de Fënyl extérieurement, au contraire un sourire joyeux lui fendit le visage.

Par contre il ne pouvait pas en dire autant de ses pensées, lui-même n'arrivait pas à les fixer, une seule chose revenait régulièrement et clairement: son odeur! Délicieuse, si douce, qui lui allait si bien.

Elle lui proposa ensuite de se déplacer ailleurs, ha oui, c'était peut-être en effet une bonne idée, aller à l'auberge... heu pourquoi pas. Il n'arrivait pas à saisir ce qu'elle lui disait, il y avait toujours son odeur qui restait sur ses vêtements à lui et venait lui chatouiller le nez. Bon assez! Il se passa une main dans les cheveux, comme si ce geste l'aidait à organiser ses pensées et à les remettre en ordre, l'odeur... non au placard pour le moment il devait rester concentrer, un peu de lucidité voyons, sinon bey bey le camouflage des ailes et bonjours les ennuis avec les humains.

Oui je veux bien que tu me montres l'auberge, espérons qu'on y sera plus tranquilles.

Heureusement pour lui qu'avant de venir faire son spectacle, plus tôt dans la matinée, il avait fait quelques travaux au marché pour gagner quelques cristalis, il avait d'ailleurs réussit à en gagner dix, ce qui s'ajoutait aux dix précédent, donc il avait un peu de marge de manœuvre.

Et flute fichue odeur, ça lui ralentissait le cerveau, mais pour rien au monde il ne voulait qu'elle parte cette odeur. Hé! Non stop on se concentre un peu Fënyl.
Il sourit à Nayumi et était prêt à la suivre dès qu'elle partirait, d'ailleurs ne l'aurait-il pas suivi même si elle n'avait pas été censée l'emmener à l'auberge? Bonne question, sûrement qu'il l'aurait fait.

"Nayumi ton odeur me rend fou", mais non il n'allait pas le dire, ça serait trop étrange et "Nayumi tu sens bon" serait aussi étrange et embarrassant, donc il se taisait, sinon il allait le lâcher sans le faire exprès.

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