Par une magnifique nuit de 9 Juwÿn sur la plage près de Ra'sibe

Meriadec était un peu triste ce soir...

Une lueur flamboyait sur la plage, lumière lointaine du feu, symbole d'espoir et de confort, Cette nuit était magnifique, on voyait si bien les étoiles. Autour de ce feu les cendres flamboyantes virevoltaient comme des milliers de lucioles, c'était magnifique... Un panier contenait quelques poissons colorés et ne répandaient aucune odeur, quelques broches étaient posées à coté prêtes à être utilisées, L'eau luisait sous la clarté de la lune qui se reflétait dans ce sombre miroir. Un homme était assis sur un tronc d'arbre, assis avec une guitare, les cheveux mouillé, cet homme était seul, il y avait un certain bonheur dans c'est yeux, mais ont pouvait aisément voire qu'il aurait aimé avoir quelqu'un avec qui partager cette soirée, simplement par l'atmosphère autour de lui, et puis par la chanson qu'il chantait, Dans une langue lointaine, et connue pour la musique. Le feu répandait sa lumière sur le bois de l'instrument, la voix du Lëanoz était chargée de sentiments et de souvenir, sa chanson faisait sentir les émotions et n'importe qui en comprendrait les paroles décrivant à la fois une chose et plusieurs simplement par les vibrations de sa voix... Meriadec était un peu triste ce soir, un bouillon de plein choses remontait et accentuait sa solitude, la diaspora de son peuple par exemple... La disparition de personne proches de lui aussi... Et il les appelait: Amen! Omen!... Meriadec était un peu triste ce soir...



Amen Omen (Amen Omen)

Ce qui a commencé par un murmure
S'est doucement transformé en un cri.
Cherchant une réponse
Dont la question est introuvable.
Je ne sais pas d'où tu es venu
Et je ne sais pas où tu vas.
Les vieux amis deviennent de vieux étrangers
Entre l'obscurité et l'aube.

Amen Omen, reverrai-je ton visage ?
Amen Omen, puis-je trouver un endroit où
Vivre ma vie sans toi ?

Je t'entends toujours dire
Toute la vie est une chance,
Et elle est plus douce, quand on y jette un coup d'oeil.
Mais je vis,
Je vis une centaine de vies par jour.
Mais je meurs un peu
Dans chaque souffle que je prends.

Amen Omen, reverrai-je ton visage ?
Amen Omen, puis-je trouver un endroit où
Vivre ma vie sans toi ?

J'ai écouté un murmure,
Emporté doucement par le courant.
Le silence est le plus retentissant
Mot d'adieu que tu n'aies jamais dit.
J'ai mis ton monde
Dans mes veines.
Maintenant une compassion muette
Est tout ce qui me reste.

Amen Omen, reverrai-je ton visage ?
Amen Omen, puis-je trouver un endroit où
Vivre ma vie sans toi ?

Amen Omen, puis-je trouver la force où
Vivre ma vie sans toi ?

Composé par Ben Harper...

Diane toussota. Allongée sur le sable, les pieds dans l'eau au gré des vagues, son coq lui picorait la tête pour la réveiller avec des "cot" agaçants. Elle essaya de bouger, sans trop de succès, elle sentait ses muscles lui hurler qu'ils en avaient assez. Revenant tout droit d'une tempête dans laquelle son bateau fit naufrage, la nalamie ne disposait de plus beaucoup de forces. Les dieux l'avaient au moins portée vers un rivage et elle put survivre. Pensant alors à s'endormir là jusqu'au matin, elle entendit un son. Une musique si ses oreilles remplis de sable ne la trompait pas... Elle souffla alors un peu, pris son courage à deux mains et se releva, quatre pattes, et se mit à avancer de cette manière jusqu'à ne plus sentir les flots lui lécher les pattes, son coq fièrement allongé sur son dos. Il finit par en dégringolé, mécontent. Elle s'était mise debout et avançait boitillant vers ce qu'elle entendait. Elvis se mit à la poursuivre en trottinant rapidement, ne semblant pas des plus marqués parce qu'il avait vécu.

D'ailleurs en marchant, elle se demanda comment celui-ci avait pu survivre. Dans le fracas et le désordre des vagues, elle n'avait pas pu le récupérer sur le navire. Sans doute fut-ce Tinuwÿn, qui, dans sa bonté à elle aussi, décida de sauver ce pauvre oiseau. Diane s'approchait de plus en plus de la musique, elle finit par apercevoir un feu... Un feu de camp avec une personne assise qui jouait d'un instrument dont elle n'arrivait pas à discerner les formes. Elle s'approcha, tout doucement, le sable crispent sous ses pas et son coq qui n'arrêtait pas de caqueter de temps à autre. Ensommeillée, elle n'arrivait pas à percevoir de quel type de personne il pouvait s'agir. Elle ressemblait à un elfe... Ou un humain ! Impossible de le savoir pour elle. Elle eut quelque frisson de fatigue et de peur, elle était assez loin pour que la lueur du feu ne l'éclair pas mais assez proche pour que la personne se retourne. Elle fit un pas de plus et l'idée de tomber sur un humain sembla lui faire disparaitre tout la force qu'elle possédait. Elle tombe cul sur le sable avec un faible cri d'exclamation comme un "AH !" L'inconnu la verrait s'était sûr, elle ne bougea plus de même que son coq, qui fut surpris de la chute de sa compagne et se retrouvait les plumes coincées sous ses fesses.

John était étendu au sol, sur le sable fin de la plage, à quelques mètres du bruit de ronflement de la mer, doux et entraînant. Soudain, une petite mélodie arriva à ses oreilles. Contemplant les quelques petites étoiles qui scintillaient dans le ciel, le Nalami ne prit pas la peine de se lever, il savait qui se cachait derrière cette musique. Ca ne pouvait être que lui. Par une obscure raison, pourtant, Black Bird, le faucon de John se mit à lui pincer la joue. Ce dernier essaya de le chasser du revers de la main, mais l'oiseau de proie revenait toujours. Décidemment, il fallait se lever. Alors qu'il allait se relever en douceur, le vent tourna, apportant l'odeur d'une proie. Un coq. Ca ferrait l'affaire pour ce soir. Mettant à profit sa vraie nature, il reprit sa forme naturelle, une brise d'air émana de l'endroit où il était, formant un cratère de sable à ses pieds. Le Raptor se baissa légèremment, faisant confondre ses écailles avec les quelques buissons de la plage, le faucon se posa sur l'épaule du reptile. Soudain, John vit le coq, répétant ses "cot" incessants et bruyants, mais bientôt, il ne ferait plus aucun bruit. Enfin, c'est ce que pensait l'estomac du Nalami avant que John lui même sente la nouvelle odeur apportée par le vent. Une autre Nalamie !

Camouflé par les buissons touffus, John observa la Nalami, apparemment épuisée s'avancer vers la douce musique qu'émettait Meriadec. Mais à bout de force, elle s'écroula, manquant d'écraser le coq qui était apparemment son familier, mais elle ne manqua pas d'écraser les dernières plumes du coq, et ce dernier essayait tant bien que mal de s'échapper, lâchant des "cot" effrayés alors qu'il n'arrivait pas à se dégager. Emergéant des fourrés sous sa forme naturelle, le Raptor arriva à la hauteur de Diane Anna. Le reptile la fixa dans les yeux avant que John ne reprenne sa fome humaine, révélant son visage -presque- angélique d'humain gentil. Ses cheveux ébouriffés n'était pas cachés par sa capuche, et son attirail couvrant son visage, destiné à ne pas se rapprocher des humains, était enlevé. Black Bird était toujours sur son épaule, l'oiseau allait fondre sur le coq en position de faiblesse, quand John lui apposa un petite masque sur la tête, couvrant entièrement ses yeux, destiné à le faire stopper. Une fois cela finit, le Nalami tendit sa main vers Diane pour la saluer, mais aussi pour l'aider à se lever. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas vu une autre Nalamie, celle ci avait l'air drôlement jeune. Le flair du Raptor ne se trompait jamais.

-Bonsoir, je suis John. Fauconnier.

Meriadec stoppa le son de son instrument, soupira, puis, il sentit une présence plus au sud, un Nalami, non, une Nalamie, il entendit ses pas au son doux et freiné, le sable crissant sous ses pied, le Lëanoz ferma les yeux et lutta contre l'engourdissement de son cerveau pour se réhabitué à la civilisation, douce soirée de Juwÿn, il re soupira et ouvrit les yeux, posant la guitare contre le tronc d'arbre qui lui servait de siège, il se leva et sortit un tronc d'arbre, le mit d'un autre coté du feu, il y en avait maintenant trois. Pourquoi en rajouter un? Deux sufiasaient emplement, même si des vetements séchaient sur le deuxième! Meriadec avait sentit une troisième présence nalamie, mais celle ci était familière, c'était John le fauconnier, personne agréable... Il sortit de "l'espace" du feu et vit la Nalamie, assise sur les talons, et John en train de lui tendre sa main. Il déclara:

Puis il s'adressa à la Nalamie en s'approchant, enjambant le coq:

Il fit un clin d'oeuil malicieux au Raptor et continua vers son camp, ou l'ont pouvais aussi voire un Hamac de corde de lambeaux de bois tressés que le Magicien s'était confectionné, il avait l'air très confortable, et en le regardant, puis, en regardant le feu qu'il avait allumé sans magie, le bois et les tronc qu'il avait recherché sans racourci dans la forêt, il sentit qu'il était content de lui, et se rappella se que disait son maître, l'homme qu'il avait toujours considéré comme un père, oui, les première chose qu'avaient appris les "quatres", ce n'était pas l'art de l'épée, ou la magie, et encore moins l'alchimie ou la technomagie, non, c'était les "arts de la vie", Meriadec sortit son beau couteau, qui n'avait jamais été souillé par le sang d'un énnemi, seulement par des proies, ce qui, en sois était plus une bénediction... Les arts de la vie, faire un feu, chasser un gibier, construir un abris, survivre dans les pires endroits, naviguer, chevaucher, apprivoiser, observer, écouter, marcher celon là où l'ont marchait... C'était ça que leurs avait appris premièrement le détenteur du Dodécaèdre, et ce qu'il disait c'était: "Si tu ne sais rien faire de tes mains, cela ne sert à rien de les faire avec ta tête, où encore moins de les faire disparaître.". Il se tourna, après son moment d'absence et dit à la Nalamie:

"Allez! Approches, viens partager cette soirée avec nous, elle est si belle! Comment te nommes tu?"

Spoiler:

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Troublée d'un tel accueil, Diane ne sut plus trop si elle devait s'inquiéter ou au contraire être rassurée. Bien que les personnes qui se dressaient devant elle lui étaient amicales, le fait que cet autre nalami, dont elle n'eut pas le temps de retenir l'espèce du fait de sa grande fatigue, ait pris sa forme humaine pour l'aborder la dérangeait. Elle fronça des sourcils et ses oreilles de chats frémirent d'avant en arrière. Elle finit par prendre la main de John pour se relever, quelque peu titubante, mais sur pieds.
Son coq, enfin libéré se mit à trottiner dans tout les sens, grognon. Mais il finit par vite s'épuiser, cette mésaventure dans l'eau l'avait tout de même affaibli. La nalamie chat vint le récupérer et retourna vers le petit groupe. Meriadec lui s'en retournait vers son feu, l'invitant à faire de même. Il avait l'air de connaître l'autre nalami.
Puis, après un certain moment de silence elle finit par répondre aux présentations.

- Bonsoir... Je suis, Diane Anna...

Elle avait du mal à parler, ses babines étaient toutes dé-séchées par le sel. Elle aurait bien voulu ajouter un merci à l'invitation qu'on lui donnait mais il ne lui fut plus possible d'ajouter mot. Son coq sous le bras, et se dirigea à son tour vers le feu, ratant quelque bosses de sable au passage.

John fit relever Diane, alors que Meriadec arrivait lui aussi, et proposait l'hospitalitée de son feu. Voyant que la Nalamie allait prendre son familier, le Raptor, sous sa forme humaine, se dirigea vers le feu, mais en route, il reprit sa forme naturelle, sous couchant sur le sable, en demi-cercle, alors que la Nalamie se présentait. John, ou maintenant, plutôt Ash, sous sa forme animal, hôcha la tête, avec la même signification que s'il hôchait la tête sous forme humaine. Tournant ensuite la tête vers Meriadec, le Nalami répondit au clin d'oeil que le Leanöz lui avait fait.

-Peut-être, mais en attendant, moi, je mange tout ce qui me tombe sous la dent.

Le Raptor poussa un petit ronflement amusé, tandis qu'il fermait doucement les yeux, se les reposant, écoutant le remoux des vagues. Il ne dormait point, mais fermer les yeux, perdre un sens, en quelque sorte, l'aidait à affuter tous les autres et était à l'affut de la moindre odeur, du moindre bruit suspect, ou de la moindre réponse des ses compagnons.

Spoiler:

Meriadec s'assit, chauffant ses mains au feu, il soupira, en même temps, une légère barbe noir poussa sur son menton et autour de sa bouche, cela lui donnait un air assez "gentil", mais c'était plus pour lui un désirat de confort que de se faire tout à coup pousser la barbe. Il sourit puis attrapa son sac, et en sortit une gourde remplie d'eau. Il la lança à Diane et dit:

"Dame! Tu as les lèvres tellement sechées que tu n'arrive même plus à parler, bois donc un coup d'eau!"

Puis, il attrapa un poisson à l'allure appétissante, il l'embrocha sur une branche qu'il disposa de façon à ce qu'il grille convenablement, enfin, il demanda:

"Vous mangerez du poisson? Cuit ou Cru?"

il eut un petit rire, et refit un clin d'oeil au Raptor, puis enfin il continua:

"Et bien, qui eut cru qu'un Raptor, un félin et un cerf partageraient une soirée comme celle ci? Dis moi, Diane, D'où viens tu ainsi?"

Laissant tomber maladroitement son coq en attrapant la gourde, Diane se dépêcha de l'ouvrir pour y boire rapidement. Elle s'empressait tellement de se réhydraté que entre deux gorgée elle s'étouffa à moitié, buvant de travers. Elle toussota. Au sol, Elvis, encore plus sonné et encore plus grognon qu'avant essayait d'attraper les goutes qu'elle faisait tomber en même temps que boire. Lui aussi avait besoin d'eau. À un moment donné il reçut une mini pluie, du au toussotement de la nalamie. Il fit un "Cocorico" cassé avant d'aller courir vers le feu de camp et picorer le sol nerveusement.

Fermant précieusement la gourde qui n'était plus qu'à moitié remplie, elle vint s'assoir en face de Meriadec, la lui redonnant.

"Merci seigneur Meriadec..."

Elle hocha la tête poliment. Reprenant quelque peu de souffle et de forces. Elle eut un mince sourire à ce que dit John.

"J'espère que vous ne mangez ni de confrère ni de consoeur. Je n'aurais pas la force de courir si c'est le cas."

Elle se pencha en avant pour profiter un peu mieux de la chaleur du feu. Elle constata de cette manière, que, attaché à sa taille, elle avait toujours son livre. Il gouttait doucement sur le sol. Si les poils de Diane n'avaient pas été mouillés on aurait pu constater qu'elle s'était hérissée. Elle pris le livre dans ses mains et l'ouvrit, regardant les pages rapidement. Elles étaient gondolées, sentaient le sel, mais heureusement pour la nalamie l'encre était intacte. Elle avait très peu coulée. L'ancestrale technique de mélanger l'encre avec de l'eau avant de l'utiliser avait prouver son efficacité. Rassurée, elle posa le livre prêt du feu, ouvert, pour qu'il sèche. Elvis vint donner un coup de bec dedans mais elle le chassa.

"Merci encore tout de même." Fit-elle à l'intention des autres. "S'il n'y avait pas eut quelqu'un ce soir, j'aurais sans doute encore été sur le rivage à attendre jusqu'au matin. Je ne sais pas quel miracle j'ai pu survivre et atterrir ici."

Le Raptor se leva, le Faucon toujours sur l'épaule, immobile, attendant que son collègue enlève le cache qui couvrait ses yeux. Ash répondit à la petite bourrade de Diane.

-Pas d'inquiétudes. Je ne mange les Nalamis qu'après le lever du soleil. Vous avez encore le temps.

La lumière du feu et la lueur de lune ajoutaient du sombre aux paroles du Nalami. Mais le Raptor, après quelques secondes de silence pesant, poussa son renflement si caractéristique et se mit à cligner plus rapidement des yeux, comme s'il rigolait en fait. Il continua.

-Non c'est faux, bien sûr. Je n'ai pas pour habitude d'être cannibale.

Puis, John remarqua que Dianne observait silencieusement un livre. Le Raptor aurait bien demandé de quel sorte de livre s'agissait-il, mais elle avait l'air préoccupée et le Nalami déçida de ne pas la déranger. Soudain, les serres de Black Bird, le faucon, sur l'épaule du Raptor, se serrèrent. Bien sûr, elle n'entrèrent pas dans la peau, mais John le sentait quand même. Tournant la tête à l'extrème, vers l'oiseau de proie, Ash se débrouilla pour enlever le cache avec ses crocs. Presque immédiatement après, Black Bird déploya ses ailes et fondit sur le coq de Diane. Mais le Raptor fut plus rapide, il leva la tête et ferma ses crocs dans un claquement sonore à quelques milimètres seulement des dernières plumes du faucon alors que ce dernier se stoppait net dans les airs et retourner au sol avec quelques piaillements effrayés. Puis John, remit couché sur le sable, répondit à la dernière phrase de la Nalamie.

-Sans doute une faveur que t'as fait un Dieu. D'ailleurs tu devrais commencer à en idolatrer un. Même si, à vrai dire, je ne crois pas trop à ce genre de chose.

Puis, le Raptor tourna la tête vers Meriadec.

-Mais quel bon vent t'ammène par ici, Meriadec ?

Après avoir posé sa question, le Raptor se releva et se dirigea plus près de l'eau. Se mettant de l'eau à hauteur des chevilles, il demeura immobile quelques secondes, avant de brusquement plonger la tête dans l'eau, d'happer un poisson, de l'éjecter dans les airs, hors de l'eau, de le rattraper dans les airs, de le saisir entre ses crocs, de le broyer en un instant, dans un bruit de craquement d'os, et d'avaler aussi sec, avant de revenir vers la chaleur du feu.