14 Juwÿn


Bien loin des volcans, montagnes et morts-vivants, auquel je m'étais, depuis trop longtemps, abandonné, je décidais (pour un court terme), de quelques peu changer mes projets et de décors, en m'abandonnant paisiblement dans la douce verdure chatoyante que constituait les plaines de Sibéria. Il y avait au moins milles années et des siècles que je ne mettais pas abandonné ainsi sous un soleil comme celui-ci, un brin ardent, bien avant mes projets ambitieux et l'insolvabilité de mes conquêtes. De ma longue vie j'ai pu apprendre quelques petites choses, et une phrase, parmi les temps m'a éternellement tenue éveillé. Ce fut celle d'un vieil homme, comme il arrive souvent pour ces rares paroles de sagesses humaines, j'étais alors un jeune garçon que trop préoccupé qui ne pouvait que retenir la phrase dans mon esprit sans réussir à la comprendre. Allongé sur l'herbe, sans me regarder, l'ancêtre m'aborda:

- Tiens jeune homme, je lis en toi un fort beau parcourt, tu deviendra un grand homme et parcourras de nombreuses terres, en conquérant fièrement de nombreuses richesses. Mais j'ai une question à te pauser, lorsque tu seras revenus de tes combats incessant et de tes moments de gloires, qu'est-ce que tu feras ? Je vais te le dire moi, tu feras comme moi, tu t'allongeras bien tranquillement au soleil, sans que personne ne puisse te gêner. Hors moi je suis pauvre, et de toute ma vie je ne l'ai passé qu'à observer, et cela ne m'empêche pas de me payer un luxe, que certains doivent chercher durant toute leur vie jusqu'à l'autre bout du monde.

Je l'admet, sur le moment, j'avais passé mon chemin, montrant le visage idiot du garçon un peu musclé qui n'accepte pas de ne pas comprendre, hors, durant mon exile, ces paroles semblaient à jamais revenir. Le vieil homme avait sans-doute raison, ce que l'on cherche c'est la tranquillité, et moi c'est aujourd'hui, en laissant armée, armure et armes derrière moi que j'accepte le mot du vrai sens de la vie: profiter, profiter encore et toujours jusqu'à mourir et en crever. Profiter même vêtu d'une simple chemise blanche comme je le suis aujourd'hui, mais profiter avec tout de même mon épée à la ceinture.

Ellana passait dans les plaines de Sibéria.
Voila longtemps qu'elle n'était pas revenue si près des hommes, pourtant elle n'irait surement pas jusqu'à la ville. Sa solitude ne lui avait jamais pesée, elle avait appris à l'apprécier. Trop de bruits inutiles, trop de cris perdus.
Trop de temps perdu.
Les genres d'humains passant leur vie à patienter qu'on vienne les réveiller ne valaient pas la peine qu'on s'y attache.
Ces dernières années, elle les avait passées à explorer la Foret d'Aldarion. Immense.
Elle avait appris à chasser, se faisant invisible, silencieuse comme une ombre. Connaissait tout les arbres et les plantes, comme leurs vertus. Devenue féline, elle avait explorée chaque recoin, les gravant à jamais dans sa mémoire avec une volonté de fer.
La veille, elle s'était tenue à l'orée de la Forêt, de Sa Forêt, et lui avait adressée un adieu muet. Puis elle s'était détournée, sa cascade de cheveux noirs dansant dans le vent. Il était temps de partir. Elle reviendrait.
A présent si proche de la civilisation, elle se sentais mal à l'aise. Cependant, elle ignorait pourquoi, son instinct lui soufflait que c'était nécessaire.
Elle aperçut soudain une forme allongée dans l'Herbe. Un Humain lui soufflait son odorat. Un Humain ?!

J'ouvris à nouveau les yeux, lentement, comme pour sortir d'un sommeil des plus doux. Je redressai légèrement mon buste pour arriver à une position assise, et en tournant légèrement ma tête vers la jeune femme, je me mot à sourire d'un air finement surpris:

- Eh bien, voyez-vous, par une si belle journée comme vous dites, il n'y a rien de plus naturelle que de venir ici, se reposer tranquillement. C'est un prestige que nous donne la vie, pouvoir respirer à plein poumon le doux air de la chaleur. Sentir le temps s'arrêter pour ne plus laisser place qu'à un ciel radieux qui reflète au mieux l'astre régnant le soleil.

Je regardais les alentours tout en parlant comme pour tenter de m'illustrer mes propos.

- Ah, il m'arrive tout de même de le reconnaître la vie, ce n'est pas si mal...

D'un mouvement rapide je me levais, tendis les bras pour m'étirer, puis gaiement m'attardait sur le regard de la jeune femme. D'un mouvement incertain je détournais les yeux, puis pour vivement les remettre en place dans un sourire à nouveau:

- Et vous ma fille, par ce temps merveilleux qu'est-ce qui vous amène à traîner à quelques lieux de la ville, sans pour autant vous y rendre d'un pas pressant et à toute hâte comme en ont pour habitude les êtres qui passent par ces contrés ?

Ma question retentissait dans un calme certain, et une tranquillité absolue, pas l'ombre d'un ennemi ne se dessinait autour, je décidais de porter mon attention sur la jeune femme, après tout faire une bonne discussion ne pouvait en rien me faire du mal. Et je prenais déjà plaisir à l'idée de prendre le temps de discuter pour un temps.

....Ellana se demanda qui était cet étranger pour lui demander si elle savait se servir d'une arme.
N'ayant aucune notion de politesse, elle retint une remarque désobligeante et haussa les épaules.
Oui, bien sur. Mais quelle importance ?
Elle s'accroupit dans l'herbe pour observer une fleur. Une variété qu'elle ne connaissait pas. C'est vrai, elle n'était plus dans la Forêt ... L'elfe avait encore tant de choses à découvrir, tant d'expériences à vivre. Et elle perdait son temps.
Assez de jouer un rôle. Elle se demanda une seconde ou elle irait. Surement pas à la ville. Trop de gens, trop de bruits ... Peut-être près d'un lac ou de l'Océan.
Ellana ne l'avait jamais vu. La Forêt, elle connaissait. La montagne, les roches, l'escalade aussi. Mais pas la mer ...

Se redressant, elle fixa le dénommé Jack Lebowski de ses yeux noirs.




....L'elfe était déjà ailleurs, perdu dans se pensées. Elle vivait au présent, mais dans sa bulle.
Essayant de se concentrer sur le vent, elle revint peut à peut à elle même.

Mon sourire se fana avec le vent, la douce brise sembla effleuré ma joue telle une caresse agréable d'un être attednri et aimé. Qu'elle sensation étrange ! La jeune elfe semblait comme vexer, je n'avais aucune notion du politiquement correcte, comment pouvais-je savoir ce que j'avais pus dire de mal ? Je ressentais comme un léger froid dans mon corps, peut-être qu'au fond de moi, je me reconnaissais avoir été trop direct, trop confiant, je n'avais pas joué mon rôle. Sans oser me l'avouer, je sentais qu'en moi les choses étaient différentes, j'aurais, peut-être cette fois, aimé la connaître ! Ce sentiment était-il possible à emettre ?

Sans que je puisse m'en rendre compte, j'avais djà pris ma décision, mes jambes couraient à ma place, je m'approchais d'elle, ressentais en moi l'étrange sentiment d'être en dehors de mon corps, de le survoler, pour me regarder ainsi courir à toute vitesse vers la jeune femme. Je la dépassais, elle semblait perdue dans ces pensées, dans un sourire soudain, il l'interpella:

- Ellana ! Silvouplait, pouvez vous me dire ce qui a put vous parêtre désobligeant dans ma manière de parler ? Je ne voudrais pas vous avoir froissé, mais c'est que vous voyez, par le temps j'en ai oublié les contacts humains ! Quoi qu'il en soit, si vous reprenez la route, de quelconque manière, j'espère que cela n'est pas de ma faute, car je m'en voudrais !

Je me sentis tout d'un coup bien mieux, je reprenais le contrôle de mon corps, pourquoi étais-je ainsi à courir après une femme que je ne connaissais pas ? Il fallait que je me pause, que je me détende, sur le sol, je m'assis en tailleur, j'attendais attentivement de voir la démarche qu'allait prendre l'elfe...

[Topic Abandonné?]

(hrp: ni réponse, ni connection de mon partenaire :hrp)

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