Ma petite potion... et la Dame des mers [LIBRE]

Invité

28 Octÿn
Je regarde le ciel, la lune est basse, tandis que la lumière du soleil se fraye un chemin à l'horizon. Je marche rapidement, en sortant des ruelles tortueuses je me retrouve dans le port, une brise fraiche et maritime me caresse le visage. Quelques ordres criés retentissent de temps en temps, des marins s'affairent à réparer leurs filets, des porteurs déposent de lourds sacs dans des bateaux. La vie du port est décalée dans les horaires, elle commence très tôt le matin. Je m'approche du quai. La mer est cachée derrière une fine brume pesante. Je plisse les yeux le soleil est de plus en plus haut, il ne tarde pas à apparaître dans sa totalité.

Je glisse machinalement ma main dans ma poche et en ressors une fiole sur laquelle j'ai noté "Usage Personnel Uniquement". Je la porte à mes lèvres, je sens les quelques gouttes glisser dans ma bouche. Je range la fiole, il valait mieux ne pas la montrer à tout le monde, ses effets sont très particuliers et les éléments qui servent à la créer sont extrêmement rare. C'est d'ailleurs pour cela que je suis au port.

Je n'ai presque plus de ma potion et je n'ai plus assez de composants pour la faire. Je ne vais pas tarder à être en manque. Je dois prendre un bateau qui va faire escale à la péninsule des monts du vent. Au nord des terres de l'Ackät. Je vais y chercher un composant extrêmement rare mais essentiel, le bateau que je vais prendre se nomme La Dame des Mers. Je cherche des yeux un bateau qui pourrait être celui que je cherche.

Meriadec était entré en Sibera sans problème, et on peux en dire autant pour Ra'Sibe, son Sesame pour le monde humain était une métamorphose, et pas mal d'elixir Lëanoz en prévision de mauvaises surprise... Sur ces terres occidentales, sur lesquelles il était resté les trois dernière décennies, mis à part deux excursions en Lenn Baikal, Il n'y avait pas meilleur port que celui de Ra'sibe. Le seigneur liquide avait donc pris la forme d'un jeune homme d'apparence 23 ans, mal rasé, les cheveux chatains un peu rougeoyants et les yeux d'un bleu plus marin. Habillé d'un pantalon en toile, d'une chemise d'un blanc crénelé et coiffé d'un humble tricorne superposant un fichu rouge, le sage arpentait pieds nus les quais de Ra'sibe à la recherche d'un appareil discret, non militaire qui allait vers l'ouest, Ackät ou terres nalamies, peut lui importait. Un petit deux mats se présentait à lui, fin, d'une bonne charpente, su lequel on chargeait des céréales et du grain, c'était un navire du commerce de l'axe humain/fynfrigs qui ammenait les produits d'agriculture en Ackät et rammenait henné, huile, fruits, minerai ou autres biens qu'on trouvait en quantité là bas. Cela lui semblait bien, il alla parlé à ce qui lui semblait un capitaine, un homme d'environ 40 ans, robuste, coiffé d'un chapeau de paille(ce qui en soit même ne convenait pas à l'emploi). Il alla vers lui, jouant un jeune homme décidé mais un peu jeune et maladroit. Ce fut le capitaine, qui lui parla en premier, à la surprise du Lëanoz:

"Alors mon gars, on cherche à embarquer?"

"Dame oui m'sieur, vot'grémant là à l'air superbe! Quand est c'qui part?"

"C'midi, de bonne heure, si le temps nous l'permet, sinon demain au p'tit matin. On cherche un mat'lot, qu'est ce'que t'en dit?"

"J'suis votre homme, j'm'apelle Hoël m'sieur, j'viens du Lagon, 'pouvez me faire confiance."

"Du lagon! c'est pas sur nos terres à nous ça! T'es bien humain?"

"Ca oui m'sieur, un peu de sang Fynfrigs mais vraiment éloigné!"

Le gros mensonge. Le capitaine l'engagea et lui dit d'aider les autres matelots à faire les préparatif et, que si quelqu'un se présentait, dire que l'ont cherchait encore un matelots et deux passagers, la traversait coutait quinzes cristallis, ce qui en soit n'était pas donné, mais ce genre d'appareil garantissait discretion, nouriture, eau, et, n'étant pas trop gros, pas trop de maladies ou choses dans le genre... Pour l'instant la seul maladie du Lëanoz était un mal de crâne affreux, un sâle gout dans la bouche et la gorge enrouée... Tout les symptomes d'une gueule de bois.

[Vite Fais]

Invité

Je marche le long des quais, mains dans les poches tête tournée vers les multiples bateaux et m'arrête à côté d'un deux mats de taille moyenne. Il ne semblait pas militaire et des matelots s'affairaient déjà à préparer un départ prochain. Je décide de m'approcher de la coque, "La dame des mers" c'est bien ça. Je regarde autour de moi, tous jeunes entre 20 et 30 ans sauf un, la quarantaine, en général, les plus hauts gradés sont les plus ages. Je retiens un ricanement en réalisant qu'il portait un chapeau de paille et lui demande, d'un air sérieux:
-Ce navire, il fait bien la liaison vers l'Ackät ?
-Bah sur qu'ouai !
-Reste-t-il une place ?
-Eh bah c'est qu'ça dépend ! Tu viens pour faire quoi ?
-Je peux postuler en tant que médecin de bord, on ne sait jamais...
-T'in c'est que t'es pas idiot mais t'paye quand même mes 15 cristallis !
-Bien entendu.
Je donne les quelques cristallis au marin puis m'approche du bateau, soufflant de répit et priant pour que tous les marins ne soient pas tous aussi rustres. Je monte à bord du navire, je me sens observé, n'ont ils jamais vu un elfe? ou peut être n'ont ils pas l'habitude des gens propres. Mais, de toute façon, j'étais bien obligé de prendre le bateau pour rejoindre l'Ackät. Je regarde les matelots et en cherche un qui ne soit pas trop occupé, je m'adresse à un homme jeune, environ une vingtaine d'années coiffé d'un tricorne. Je lui demande:
-Ce navire, il part quand ?

Le Lëanoz du se mettre rapidement à cultiver son jardin, c'est à dire à travailler, il n'y a que pour cela que la vie est faite, payer une traversée sans avoir aucun travail à faire ne l'enchantait guère. Il est vrai que ce dernier venait juste de sortir d'un état qui ne lui laissait pas de travail de recherche à faire, et donc, il lui fallut donc ranger des cordages, nettoyer le pont, vérifier l'inventaire des choses, enfin... Armer le navire.
"Un Homme avait alors fait son apparition, un elfe, métisse, en armure, puant l'alchimique à plein nez, bref, un elfe quoi. Avait noté le Lëanoz"
Le Sage avait pu ainsi se demander se que venait demander un elfe ici, et il l'apprit vite par le capitaine, une traversée en temps que médecin, celui ci railla:

"Arh! Je l'ai bien arnaquée, il paye tout de même la traversée!"

Le Lëanoz félicita d'une tape sur l'épaule, l'humain, d'avoir borné un sylvestre qui n'en avait s'en doute rien à faire. Le Seigneur Liquide retrouvait l'air marin, et, discrètement, fit apparaître un couteau à raboter dans sa main, murmurant quelques paroles dans sa barbe, sûrement pour enlever quelques coquillages qui s'étaient immiscés sur la coque, il avait totalement baissé son attention, chose rare, quand tout à coup:

"Ce navire, il part quand ?"

Et Le Lëanoz tomba dans l'eau,, sous le rire des autres matelots, Meriadec, passant pour un imbécile, se retint une pulsion, il avait presque envie d'alourdir l'atmosphère, en créant du vide, ce qui, dans la plupart des cas fonctionnait plutôt bien pour faire comprendre qu'il n'était pas le dernier des imbéciles, mais là, il devait être cet imbécile. Il remonta donc sur le quai, jeta une algue à la mer et dit, fâché:

"Ce midi, si je n'fait pas un meurtre."

Il soupira et regarda l'horizon, puis, inintéressante, mais laissant soupçonner de l'amitié dans sa voix, il demanda:

"Vous allez faire quoi en Ackät?"

Invité

Lorsque le matelot est tombé à l'eau, je n'ai pas ri, j'ai plutôt eu l'impression de ne pas être à ma place entre toutes ces brutes. Une fois mon interlocuteur de retour face à moi, il me pose la question à laquelle je m'attendais. Ce que je vais faire en Ackät, deux choses, l'une concerne mon sombre et impitoyable passé tandis que l'autre dépasse les compétences du matelot ou de n'importe qui n'étant pas alchimiste qualifié. Mais je lui réponds de façon simplifiée:
-Je suis alchimiste et, les composants nécessaires à l'alchimie ne se trouvent pas au coin de la rue, c'est d'ailleurs ce qui fait une partie du prix de mes articles.
Je ne lui parle pas de la raison qui concerne mon passé, être un elfe noir n'est jamais très accepté. Je suis un elfe noir mais je tente de renier et de remédier à toutes les horreurs que j'ai commises durant mon passé. Tout à coup je dis:
-Je suis tellement peu habitué à un tel bruit constant que j'en oublie les civilités ! Je me nomme Ersan Venser, appelez moi Venser. Je suis un elfe alchimiste.
Et invocateur, mais comme d'habitude, je le cache en prévision d'un quelconque problème qui pourrait arriver. L'effet de surprise peut être utile. Je reprends la parole:
-Si vous avez besoin d'une potion, je peux vous faire des prix, étant un matelot, les femmes ne se jettent surement pas sur lui alors je lui dis, l'amour d'une femme ne coute que 200 cristallis mais je peux vous le faire pour 90 !
En réalité mes philtres d'amour ne coutent que 100 cr la fiole de 50mL mais en disant 200 je lui donne l'impression de lui faire une réduction de 110Cr alors que je ne lui baisse que de 10. Cette technique à souvent marché à Ra'Sibe. Je n'ai jamais utilisé un philtre d'amour, pour moi c'est une des potions les plus impures de l'alchimie mais les prix de vente sont tellement élevés que ne pas en vendre serait une perte.

Il sembla poli mais le sage eu l'impression que celui ci le prenait
pour un con, tant mieux. Mais autant de pas en faire trop, ça ferait un
peu... suspect.

"Les Paroles de l'elfe, si je me souvient bien était tel que celles ci: Je suis alchimiste et, les composants nécessaires à l'alchimie ne se trouvent pas au coin de la rue, c'est d'ailleurs ce qui fait une partie du prix de mes articles. Il sembla réfléchir un court moment avant de reprendre: Je suis tellement peu habitué à un tel bruit constant que j'en oublie les civilités ! Je me nomme Ersan Venser, appelez moi Venser. Je suis un elfe alchimiste. Si vous avez besoin d'une potion, je peux vous faire des prix, l'amour d'une femme ne coute que 200 cristallis mais je peux vous le faire pour 90 ! Sur le moment, celui ci me sembla très prétentieux et proche du stéréotype de l'elfe noir arnaqueur, mais au moment où j'écris ceci, il me semble bien que, dans ma jeunesse, je fut ainsi."

Le Lëanoz répondit donc, désolé mais neutre:

"Dame, je suis bien désolé, mais une femme aimante m'attend à mon retour. Mais merci bien quand même!"

Son esprit lui cria ensuite, absurdement: "Et je suis pas aussi dégueulasse que ça espèce d'elfe tout lisse", mais il le garda, il ne le garda pas même dans ses carnets.

"Je doit retourner au travail, mais peut être auront nous l'occasion de faire plus ample connaissance!"

Il se leva d'un air digne, l'œil malicieux, laissant reconnaitre ainsi une partie de sa personne. Il fit un pas puis reprit la démarche nonchalante mais déterminée du marin.

Midi approchait et l'exitation du départ se faisait sentir, sur le quai, un des matelots embrassait tendrement sa femme, ou promise, ou, tel qui n'était pas rare de voir parmi les libertins qui se faisait communs chez le peuple moyen, son amante. Le Capitaine monta sur le pont, tous les marins se présentèrent devant lui, et celui ci inspecta d'un coup d'œil le travail éffectué. Il débita une sorte de petit discourt, puis, souriant, claqua ses deux mains entre elles et dit qu'il était temps de partir. Les marins s'attelèrent au travail et on largua les amarres, quittant ainsi le port de Ra'Sibe et les terres de l'ouest vers celles de l'est sur lesquelles se décidait l'avenir de ce monde.

[Je lock.]

» Petite pause au bord de l'eau [libre]

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