Retour à ses origines (pv: enna)

Invité

28 autÿn

La chaleur à son paroxysme, les murs fondaient sur eux-mêmes tant le soleil nous éblouissait de sa forme. Un été sanglant car d’éternelles larmes de sueurs coulaient sur mon front… La canicule nous assaillait de ses armes limpidement tranchantes tandis que notre peau rougissait par l’insistance des rayons solaires. Desséchée, j’avala une lampée d’eau fraîche qui me conféra un souffle nouveau, une énergie décapante. Une vitalité à l’épreuve du travail et un sourire prompt à oublier les besognes estivales. Mes taches journalières accomplies, c’est sans nulles conséquences que je m'alloua un moment de répit, un repos mérité et approuvé par mes écorchures récurrentes. La sophistication nouvelle de nos outils me contraignaient à revoir les bases de mes apprentissages car étant ma propre pédagogue, je me cultivais par la force de mes erreurs. Les graines du savoir ne poussent que si la jarre du fourvoiement les arrose. Mes nombreuses griffures certifiaient ce proverbe et m’encourageaient dans mon initiation.
Allongée sur un banc, j’entendais les vaniteux et leurs discours pathétiques… Les humains étaient vraiment pitoyables, leurs seules pensées destinées à eux-mêmes. Aucun entendement ne découlait de leurs propos. Tantôt haine, tantôt parcimonie, cette espèce fébrile dans l’âme m’écœurait sérieusement. Pour la première fois de mon existence, je ressentis ce besoin oppressant de retourner à mes origines, de découvrir l’arbre géniteur et garant de mes racines. Le fruit de mon être était tombé bien loin de ses branches mères… Ou peut-être avait-il roulé sur la pente savonneuse de la décadence ?
Mes oreilles pointues me servirent de boussole, le vent guidant mes pas, la nature orientant mon chemin… Prête à me défendre si nécessité, la plume de mes sortilèges lyriques ondulaient sur le papier telle une ombre assassine courant sur une ruelle obscure. Les jambes lourdes et un désir ardent de s’asseoir, tout mon corps me criaient de me poser sur ces herbes délicatement étalées sur ce parterre floral. La chaleur prit des vacances et loua son ciel à la fraîcheur, une chose de laquelle je m’étais vivement ennuyée… Déballant des provisions légères, je mangea avec la grâce que ce lieu féerique ordonnait. Perdue dans un noir silencieux, je pouvais m’entendre réfléchir. Un sentiment de solitude bienveillant…
Luttant contre elle depuis toujours, je réalisa la chance de n’être que l’esclave de soi-même, d’agir selon sa volonté et pas en fonction de celle des autres. Le cœur raffermi par de douces idées, je m’endormis dans ce berceau étoilé, avec le ciel comme couverture et la Lune comme protectrice.
A mon réveil, la témérité de cet endroit merveilleux n’avait rien perdu de son sublime et de son charme. Inlassablement, je caressais la terre chatouilleuse et onctueuse au toucher.
A contrecœur, je repris la route et oublia la séduction de cette forêt… Galopant sur un sentier terreux, l’absence d’intrépides voyageurs m’apeura. Coupée du monde par l’atmosphère sylvestre, j’étais proie aux doutes et aux embuscades…
Finalement, j’arriva saine et sauve et sans savoir si j’étais parvenu à destination…

Enna revenait enfin de la chasse aprés une nuit et une matinée au poste pour surveiller les animaux environnants, les mains vides, mais remplie d'une certaine déceprtion, elle revenait au village Elfe. Des petites cernes de fatigue marquaient légèrement son visage et soulignaitent ses yeux, mais elle gardait malgré tout le sourire, en espérant que les autres chasseurs avaient eu plus de chance qu'elle, et puis elle pourrait rejoindre son amour...

L'elfe était restée presque toute la nuit perchée sur un arbre, arc dans les mains, pour tenter de surprendre un animal, en vain, laissant son écoute se charger de la surveillance du lieu, elle porta son regard vers le ciel et les innombrables étoiles qui tachetaient de blanc l'obscure profondeur du tableau. Elle resta la, a contempler les cieux pendnat des heures, sans être alertée par le craquement de branche ou le bruissement d'une feuille. Au matin, quand elle se rendit compte que le soleil allait éclairer l'immense masse d'encre noire et la cacher, Enna prit la décision de descendre et de se ballader dans la forêt pour aller chercher de quoi manger. Elle passa méthodiquement dans tous les endroits où l'on pouvait retrouver une proie, pas un en vue ! Mais Enna n'en ferait pas une maladie, elle retournera demain voir si elle n'a pas perdue la main.

En attendant elle retournait au village, pour dire aux autres qu'elle n'avait rien rapporté, et pour aller se reposer. Petit a petit, son côté chasseur invétéré laissa plaçe a le jeune femme elfe qu'elle était, elle prit son temps pour revenir, respirant l'air de la forêt d'Aldarion. Les senteurs des différentes plantes formaient une harmonie telle qu'il ne pouvait en exister ailleurs, c'était vraiment un présent de la nature incroyable et précieux. Qu'en penserait son copain d'ailleurs ? Elle avait vraiment hâte de le voir, de lui dire ce qu'elle avait vu et pensé pendant qu'elle était dehors, a attendre.

Elle ne sortit pas de ses pensées avant d'arriver au village, a quelques mètres du village, elle rencontre une de ses semblables, Enna ne la reconnut pas , elle ne l'avait jamais vbue, içi, peut-être était-ce une aventurière qui revenait chez-elle prendre une pause... Enna s'approcha d'elle et elle vit qu'elle était apeurée, pourtant il n'y avait aucune raison apparente pour qu'elle soit craintive devant le lieu de son enfance, la jeune femme décida finalement de l'appeler de loin, pour voir si elle n'aviat pas quelque problème important.

Bonjour, damoiselle Elfe, puis-je vous aider ? Je m'appelle Enna, je suis une elfe également.

Invité

Une voix fusa et déchira une quiétude véritablement paisible, dévoilant l’aspect serein de la culture elfique. Les humains se servaient du silence comme euphémisme au bruit et violaient sa définition première. D’autres coutumes étaient offensées par cette race faible et fébrile, déracinant les arbres pour agrandir une civilisation réputée mauvaise… L’espèce humaine émergeait du couffin de la vie car encore jeune dans leur foi, aucun pardons n’atténuaient leurs bêtises. Pourtant rusés et contraints de l’être, les hommes détenaient une intelligence rare mais l'assujettissaient à mauvais escients, à des fins perverses, tout en étant fier d’eux et accomplis spirituellement.
Pour ma part, l’argent était le cadet de mes soucis et la gloire se trouvait être mon pire cauchemar…
Brillée de mille éclats sous les feux des projecteurs… Une chose vaine, futile à long terme. Cela peut paraître jouissif mais la lumière s’éteint le jour, une nuit sans sa renaissance suffit à en perdre la trace. Nous ne sommes que les fruits de nos actes, poursuivant cette électricité vitale et pourtant si insouciante de nous…. Sa cadence est telle, que s’y accrocher fermement ne suffit point à la pérennité de notre être.
Un virage mal négocié, une erreur d’inattention, tout bascule et notre âme avec…
Ces philosophies me rapprochèrent de moi-même et m’éloignèrent de ma conscience. Aventureuse, je découvrais une facette inconnue de ma personnalité. Un esprit nouveau, un esprit digne d’un elfe. Cette seconde nature attisait ma curiosité maladive et j’espérais en trouver les remèdes en la personne de cette mystérieuse Enna.

« Enchantée. Je me nomme Ilona et je suis une elfe…

Je m’arrêta brusquement et analysa cette niaiserie plus en détail. Certes, la vérité était présente mais sa simple formulation donnait un air idiot à quiconque prononçait des mots s’échouant à la marée venteuse… Une chose tellement évidente pour mon prochain. Ma cécité récurrente portait de graves atteintes à mes croyances, la modifiant sans prendre en considération les données externes. Il arrivait que je voie le monde comme aveugle à cause de son entêtement et son incapacité à tirer bénéfice d’un passé frivole. Sous l’influence humaine, étais-je devenue une habituée de l’errance existentielle ? Prompt à la reconnaître et ainsi apte à l’éviter ? Aveugle de naissance, je percevais mieux le monde et inscrivait mon regard par delà les contours alléchants de facilité. Néanmoins, j’enviais les autres car jamais le bonheur de voir la couleur d’une rose ne me serait offert…

« J’étais venue en quête de rencontre. D‘entrevue chaleureuse pour mieux m’épanouir dans ce bas monde… Après avoir passé une vie entière à observer les humains, j’aspire dorénavant à meilleur.

Enfin la belle inconnue se présenta, elle était bien une elfe, mais semblait quand même assez perdue alors qu'elle était parmi les siens, pour Enna cela semblait trés étrange...certes elle avait tout de son peuple : la grâce des mouvements, la voix mélodieuse, en accord avec la nature. Il n'y avait que le fait qu'elle ne reconnaise pas ces lieux qui semblait étrange... Peut-être qu'elle ne reconnaissait plus le village, et pourtant... Elle s'approcha d'Ilona, avec un rhytme de marche encore proche de celui de la chasse, mais elle ne faisait pas attention. Elle voulait surtout se rendre utile, c'était un des fondements de la communauté, toujours aider ceux qui sont dans le besoin, et faire de son possible pour aider, même si a priori il n'y avait pas de raison de s'inquiéter.

Vous semblez ne pas reconnaitre l'endroit ou vous...Ah, je commence a comprendre...

Enna perçut une léger voile devant les yeux d'Ilona, une cécité qui l'empéchait définitivement de voir la lumière...Voila pourquoi elle n'arrivait pas a reconnaitre ces lieux, elle ne pouvait plus voir...Enna se sentit assez sotte d'avoir lançé un raisonnement sur elle, voulant se racheter, elle bredouilla quelques mots, pour faire croire qu'elle n'avait rien vue. Et pour ne pas la géner...

Excusez-moi...Puis-je vous aider ?

Elle hésitait entre vouloir prendre sa main pour la guider, et la laisser se débouiller, parce qu'on aime pas dépendre de quelqu'un d'autre, Enna était bien plaçée pour savoir ça, elle qui a du se battre a chaque instant pour être reconnu parmi son peuple. Elle supposait que c'était la même chose pour elle. C'est jamais facile de se prendre en main quand on est perçu comem faible, mais en retour on avait droit a ce qu'on voulait, de la reconnaissance, du respect...c'était assez simple comme ça, mais en réalité c'était trés ardu.

Enna avait le temps aujourd'hui pour s'occuper d'Ilona, si elle voulait se reposer un moment, ou se restaurer, on se sait quoi encore. Et puis, elle pourrait expliquer a son copain qu'elle avait eu une urgence, rien n'était impossible...

L'elfe finit par converser avec Ilona pour évacuer ses émotions, même si elle ne la connaissait pas trop, elle revenait surement de loin..Ca ferait quelques histoires a se remémorer a ses temps perdus...Elle avait une trés bonne imagination, ça compensait le fait qu'elle ne voyageait pas plus loins que la forêt, et puis elle arrivait a peu prés a se contenter de cela...Même si son envie d'aller voir ailleurs se faisait de plus en plus forte...C'était un réel appel au large, un rêve a portée de main, qu'on laisse dans un coin et que l'on revoit quand on a un moment de libre.

Donc vous revenez içi, vous avez voyagé où ? Désolé si je vous dérange, ce n'est pas mon intention.

Invité

Seul un chant d’oiseau séparait notre rencontre de l’instant présent et toutefois, j’avais le sentiment de la connaître depuis toujours… J’avais l’impression de faire face à mon reflet, une irisation singulière que ma cécité ne pixellisait pas. Les couleurs restèrent empreintes de noir car le village ne devint jamais le théâtre d’un miracle, une guérison que je ne souhaitais pas forcément. Etre aveugle me préservait d’images infâmes, d’horreurs récurrentes dans le quotidien de certains. Les criminels affichaient un large sourire quand un diaporama malsain s’offrait à eux, que la chair s’effritait au contact de la lame et que le sang jaillissait d’un insatiable flot… Mon univers se résumait à entendre les papillons chantés leurs douces comptines et le toucher d’une fleur pétillante me procurait une grande émotion. Cette personnalité découlait des mœurs elfique dont ma connaissance se résumait à celle de mon père.
Enna était l’archétype de la gentillesse, accueillante et réservée à la fois. A l’avènement de mon handicap, sa voix plia légèrement, se recroquevilla sur soi-même pour parer une éventuelle gène. Toutes ses presciences s’enroulèrent dans le flambeau de l’amendement et elle révisa sa représentation de l’elfe azure comme un magistrat remaillerait un testament quand sa riche clientèle trépasse enfin… Si elle fit preuve d’un codicille à mon égard, j’aiguisa mes sens pour découvrir l’extérieur de cette beauté verte. Un parfum très doux mais tacheté par une odeur trop peu féminine. Un arôme rustique digne de tout mâle qui se respecte… Cet homme ne côtoyait pas Enna comme parent ni comme proche ami. Non, il devait être établi dans sa vie comme un amant séducteur ou un penchant éternel… Si le cœur de la jeune elfe était empli d’amour, une abondance près de la pléthore, cette passion ardente me rassura car sa présence était la preuve de son existence. Quelques goujats m’avaient tournés autour et l’un d’entre eux me conforta dans une optique pessimiste… Je ne distinguais plus les mâles du mal car mon esprit dérisoire les forgeait dans le costume des pires séides, des fanatiques sexuels prêt à tout pour parvenir à leurs fins. Une perspective sommaire et irrationnelle.
Enna me proposait ensuite son aide et j’eus un soupçon de recul, involontaire mais révélateur de cette volonté ardente de m’en sortir toute seule. Après tout, le voyage fut tumultueux à cause d’instance apte à me guider physiquement. Certes, la nature s’érigeait en parfaite boussole quand la situation le préconisait… Mais sa précision laissait encore à désirer. Mes oreilles pointues étaient peut-être racornies par l’influence de ces piètres humains ? Une entité pourrait m’octroyer une réponse plausible, Tinuwyn, la déesse à laquelle je vouerais mon âme si le destin me l’autorisait.
Ma langue prête à se délier par l’insistance des conventions sociales, l’elfe surenchérit avec une réticence absurde… Elle se gardait de me déranger et s’excusait si jamais c’était le cas. Son peuple devait être ravit de la compter comme l’un des sien, sa forêt heureuse de tricoter l’ombre sur elle quand le soleil devient agaçant

« Rassurez-vous. Si je viens ici, c’est justement pour être déranger par vous et vos semblables… Quant à l’aide, je vous en remercie mais j’essaye de voler de mes propres ailes car il y a peu, un drame m’a fait tomber de mon nid ; m’a extirper d’un doux et somnolent rêve. Comme vous l’avez si bien devinée, je suis aveugle de naissance mais ma perception du monde demeure très fine. J’ai longtemps voyagé dans un monde d’errance, d’inepties, le monde des bipèdes hypocrites… Je vous déconseille de vous y aventurer, votre innocence y sera corrompue… Par ailleurs, je compte me revigorer par le biais de votre savoir richissime de philosophie.

Pour dévoiler cette hardiesse à me débrouiller par mes seuls moyens, j’entama la marche d’une enjambée gracieuse et fine. J’espérais ne pas aller trop vite en besogne, ne pas embêter la belle personne qu’était Enna…

Enna continuait d'être un peu surprise par l'aventurière elfe, qui parlait de ses expériences vécues comme d'une suite de mauvaises rencontres, avec des bipèdes...Cela paraissait vraiment étrange, mais bon, elle se disait que c'était peut-être le destin qui avait joué en sa défaveur, ou alors que la forêt l'avait rappelée avec insistance, et voulait qu'elle retrouve sa véritable place sur les Terres. Elle aurait pu continuer comme cela encore longtemps, mais une autre parole d'Ilona retenut l'attention d'Enna : celle de revenir reprendre des forces auprés de siens...Cette sortie devait remonter a bien plus longtemps qu'elle voulait le dire vraiment, mais cela ne dérangeait pas Enna outre mesure. la simple idée de revenir de loin était déja trés courageux de sa part et il aurait été mal venu d'aller sur ce sujet, aussi il ne laissa pas découvrir ses ressentis par rapport a cela et prit un autre chemin.

Et bien, je ne sais par quoi commencer...Je peux vous proposer d'entrer chez moi, ou alors nous pourrions tâcher de retrouver ou vous habitez, enfin...Si vous avez une autre idée, je vous écoute.

Enna parlait avec un sourire joyeux, une voix claire comme de l'eau de source, et avec une certaine impatience de trouver d'autres suggestions a lui soumettre. Il fallait bien l'avouer, pour la chasseuse elfe, son village était devenu un espace trop petit, et même la chasse ne parvenait plus trop a pallier cela. C'était aussi pour cela qu'Enna révait d'autre horizons, d'autres lieux a visiter et d'autres peuples a cotoyer. Et même si Ilona la mettait en garde, la curiosité semblait rester forte, c'était devenu une volonté ferme d'aller aux quatre coins du monde.

Certes elle aimait l'environnement dans lequel elle avait grandi, plusieurs vues de la forêt étaient magiques, et ceux quelque soit l'heure, ou même la saison a laquelle on allait regarder ces lieux, ces horizons. Mais d'un autre côté, son peuple et ses responsabilités l'amenaient trop vers un quotidien morose, et Enna semblait avoir besoin de changer d'air, comme Ilona. Elle au moins avait vu le monde, même si elle en gardait un mauvais souvenir, au moins elle avait vu au-dela de la forêt. Et Tinuwÿn n'avait pas vu cela comme une trahison car elle revenait saine et sauve.

Décidément, je suis une piètre hôte, je ne vous laisse que peu de choix

Enna restait génée par ce constat déclaré instinctivement, elle voulait savoir ce qu'en pensait Ilona pour pourvoir la satisfaire au mieux.

Invité

Un infime silence se fit entendre par un mutisme subséquent…
D’abord moi, résumant ma vie dans un paragraphe pathétique, des mots chargés d’une panoplie d’émotions. Dans ce jardin d’Eden, la preuve que je ne vivais point dans un songe, se baladaient sans laisse, l’amertume, le regret et la crainte de l’inconnu. Et puis Enna, légèrement éteinte à cette esquisse biographique, dénuée de tout intérêt pour une personne qui vit à l’abri des dangers externes… Recroquevillée sous les larges feuilles des chênes millénaires, elle vivait sa vie dont elle connaissait les racines et dont aucunes mauvaises herbes ne faisaient ombre au tableau. Une vie où la sérénité n’est pas recherchée. Mais trouvé dès la naissance au pied d’un arbre, sous la forme d’une fleur blanche et dont les mains sont insouciantes du commerce, du prix à en tirer. Nonobstant mes origines sylvestres, je me sentais comme étrangère à ce paisible royaume.
Elle me soumit plusieurs perspectives. Et l’un de ces choix me déchira le cœur, me luxa les tympans… Je n’habite plus, j’erre telle une vagabonde. D’ailleurs, vivre chez des humains est une errance morale, intellectuelle quand on s’aventure à l’optimisme. Non, la simple pensée de sentir des yeux me déshabiller d’un regard salace, d’entendre les railleries quand par mégarde j’entre dans un bar au lieu de rallier l’épicerie, me procuraient des démangeaisons nerveuses…

« Je ne peux que refuser de rentrer chez moi… Là bas, chaque être est chiendent et l’auteur d’une sérénade de bassesses. Non. Vraiment, je ne veux plus connaître ça.

Je baissa la tête en signe de déception… Même les miens tentaient de se débarrasser de l’elfe aveugle, l’elfe qui forge la platine de ses doigts de fée, de sa précision d’archer. Nul n’entrevoyait mes qualités car les premières rencontres lèvent le rideau et sur le devant de la scène, mes défauts font l’apologie d’eux-mêmes. Pourtant, la voix d’Enna était limpide à l’entente et d’aucune façon je ne perçu une gène dans ses dires… Le malaise ne venait peut-être pas de moi, mais de son peuple et de ses conditions de vie. En ces temps sombres, les humains souffraient de leur quasi-autarcie, soufflant un vent de panique sur des êtres trop peu armés de générosité pour escompter survivre. Pour les elfes, exilés des civilisations voisines et en marge du monde, peut-être la crise régnait-elle aussi ? Je n’étais pas en mesure de répondre à ces questions rhétoriques mais avides de réponses… Si les circonstances m’obligeaient à dénicher une nouvelle couche viable, alors je partirais mon baluchon à la main et la deuxième serrerait mon cœur, poigné par le désespoir. Jamais plus je ne serais un fardeau, jamais plus je n’entraverais la vie d’un autre… Par la suite, Enna se qualifia de piètre hôte, une infamie vocale car elle au moins avait la décence de me recevoir, de m’accorder du temps en négligeant le sien.

« Ne dites pas ça. Que vous me parliez sans la moindre arrière pensée me sied déjà. Pourquoi ne pas simplement visité votre village ? Mes sens sont aiguisés comme des lames de rasoirs. Cela même si ma vue est émoussée…

Je commença à marcher tout doucement, priant le ciel de me guider dans le bon chemin…
J’étais sur la bonne voie, une aura verte se manifestant, l’odeur de la nature signalant le chemin à suivre.

« Je ne peux que refuser de rentrer chez moi… Là bas, chaque être est chiendent et l’auteur d’une sérénade de bassesses. Non. Vraiment, je ne veux plus connaître ça.

Cette réplique eut pour effet d'amener un léger picotement dans le coeur d'Enna, qui sentait qu'elle avait quelque peu bléssée son invitée. Pourtant, ce n'était pas son intention, elle préférait ne froisser personne, même par inadvertance. Pourtant, elle aurait du se souvenir d'elle, et du combat qu'elle a menée envers les siens pour obtenir une once de gratitude.

En effet, elle avait du trimer dur pour obtenir la place qu'elle avait, mais elle avait aussi envie de voir ce qui se passait ailleurs, pour voir si l'herbe est plus verte. Depuis longtemps elle avait vaguement imaginée les autres paysages, par le biais de quelques contes ou autres textes, mais jamais elle avait eu de témoignage d'une personne, parce que tous les elfes se contentaient de la forêt, qui malgré qu'elle soit magnifique, restait malgré tout un peu étroit pour elle.

Enna sortit de ses pensées lorsqu'Ilona lui confia qu'elle n'avait rien dit de blessant, et qu'elle voulait plutôt visiter le village. Enna se sentait déja rassurée par rapport a son invitée, qui commençait déja a se déplaçer a travers les chemins du village, Enna la rejoignit rapidement, curieuse d'en savoir plus sur Ilona.

Alors, vous vous sentez comment, de retour içi, parmi les vôtres ?

Sa soif de réponses bouillonait, mais elle ne voulait pas brusquer Ilona, on sait jamais, il ne faudrait pas poser une question trop indiscrète.

Citation :: Désolé pour cette courte réponse ^^'

Invité

Les yeux de ma nouvelle hôte se plissèrent, son cœur se rida… Et un léger silence plana une fois encore, comme si je la mettais mal à l’aise par mon originalité invraisemblable. Une sensation que je procurais à chaque personne apprenant à me connaître sans pour autant se moquer. Elle avait la délicatesse de ne pas le faire, sa seule innocence étant blessante. Alors je ne devais pas en tenir rigueur.
Mieux encore, elle me demanda si j’avais fait un bon voyage. La réponse ne faisait pas vague, coulant limpidement de ma soif d’aventure, ce besoin oppressant qui me poussa à partir.

« Ici, je me sens apaisée et loin des préjugés… Une impression nouvelle et qui m’enchante. lui dis-je en lui adressant un sourire malicieux.

Marchant la tête haute, le soleil caressait mes joues et se répandait sur l’ensemble de mon corps. Je baignais dans le royaume d’Hélios et dans un extase qu’auparavant, j’aurais crue utopie… Bien heureusement, je ne semblais pas avoir pris la mauvaise route, ma compagne elfe me suivant de près. Aveugle et perdue de surcroît, je serais passée pour une jeune écervelée. La jeunesse, une drogue à laquelle je n’avais jamais goûté et qui me manquait comme le défunt manque au vivant. Seulement, il était trop tard… Tout un âge dans la vie et le visa de mon adolescence avait expiré depuis fort longtemps. Le village me prendrait pour une sotte si d’emblée, je faisais comme bon me semble, me laissais aller sans aucune retenue. Dans ce village hanté par les spectres d’une culture riche, le moindre excès serait incongru. En revanche, l'habileté n’était pas incongrue ; une chose que je savais tourner à mon avantage… De par ma créativité, je rayonnais en écriture. Un art où j’entendais me faire connaître par mon style, que j’espérais assez grandiloquent pour répondre aux attentes élevées de ce peuple vertueux. Mes talents d’orfèvre pourraient aussi être utiles à une bonne intégration… Enfin. Nous verrons cela le moment venu, ce moment-ci consacré à la conversation.

« Vous savez, le monde est beau, le monde est grand. Et la simple idée d’être restée cloîtrée chez les humains me répulse au plus haut point. Avez-vous eu l’occasion de voir du paysage au cours de vos voyages ? Je…

Un violent courant d’air me coupa dans mon élan… Cette odeur, de l’acier. Des armes forgées d’une main experte. Je fis un bond en arrière et arriva non-loin d’Enna… Je m’apprêtais à dégainer ma plume quand une voix autoritaire retentit dans ce silence de marbre.

« Dévoiler votre identité et ne faites pas de mouvement brusque !

Je savais les elfes xénophobes et comprit, après cette de mande pleine de poésie, que cette demande provenait d’un gardien posté à l’entrée du territoire elfique. Il avait abaissé sa lance en guise de sauvegarde de sa fôret, de sa dévotion pour son peuple. D’un geste subtil et lent, je toucha ma chevelure saphir… Je ne sentais plus mes oreilles pointues, engouffrées par l’épaisseur de ses cheveux oubliés de la cisaille. Il y avait méprise, un quiproquo inutile nous mettant tous en danger… La confusion entraîne la folie qui a son tour fait gicler le sang. Ce n’était pas la raison de ma venue…
Sans aucune célérité, j’ôta ces mèches de mon passeport racial. Mes oreilles remontèrent en trombe, vexées de cette maltraitance.

« Vous voyez ? Je ne suis pas un ennemi… Cette elfe peut vous le certifier.

Je me retourna vers Enna, cherchant une quelconque approbation.

Ilona répondit a la question d'Enna par une immense satisfaction...pour Enna, cette réponse pouvait en dire encore plus, peut être que finalement c'est bon de revenir, ou alors elle avait totalement raison, et il valait mieux ne pas partir... Enna ne voulait pas trop débattre sur ce sujet, elle préférait contempler l'image qu'offait Ilona baignant dans la lumière du soleil, marchant fièrement comme si elle était honorée du présent que lui offrait la nature en ce moment. De surcroit, Ilona marchait a merveille sur les sentiers, sa cécité ne se percevait pas dans ses déplacements, et Enna supposa qu'elle devait aussi avoir un niveau supérieur a l'arc, comme elle utilisait ses autres sens pour pallier a la vue, elle pouvait surement distinguer d'autres signes qu'un elfe voyant ne pouvait déceler.

Enna marchait quelques pas dèrrière elle, et n'avait pas trop prété attention au garde elfe qui était posté a l'entrée, comme Ilona était elle aussi une elfe, Enna ne voyait aucun problème, jusqu'a ce que ce dernier abaisse l'épieu en fer vers Ilona, manquant de peu de l'assommer.

Dévoilez votre identité et ne faites pas de mouvement brusque !

Je vis Ilona qui, apeurée, fit un pas en arrière, et chercha quelque chose, mais elle se ravisa rapidement, pour faire apparaitre ses oreilles, le seul signe réellement distinctif des elfes par rapport aux autres races.

Vous voyez ? Je ne suis pas un ennemi… Cette elfe peut vous le certifier.

Enna s'interposa entre le garde et Ilona, elle le connaissait.

Et alors, Karel ? Fais attention quand tu utilise de ton arme, t'as failli la blesser !

Enna ! Toutes mes excuses....

Enna ignora quelque peu Karel pour voir si Ilona n'avait rien de grave et elle constata qu'elle n'avait rien, a part sans doute une belle peur.

Ilona, tout va bien ?

Sentant que le garde avait fini de s'excuser, Enna se tourna vers lui.

Bon, je crois qu'il n'y a rien de grave, elle n'est pas bléssée.

C'est bien une elfe, mais je ne l'ai jamais vu...

Elle revient d'un long périple a travers la région des humains, et se nomme Ilona.

Oh ! C'est courageux de vouloir aller si loin d'içi !

Ou peut-être enrichissant, tout dépend de quel point de vue on regarde.

Et sinon, la chasse a été comment ?, répondit le garde aprés un rire qui montrait sa gêne.

Trés mauvaise, j'ai rien pris, j'éspère que les autres auront plus de chance que moi, mais c'est bizarre quand même, les animaux ne se comportent plus de la même façon ces derniers temps, il y a quelque chose qui les effraient, ou autre.

Je veux bien te croire, tu es la première a rentrer remarque.

Nous verrons bien dans quelques heures les résultats de la journée.

Oui, effectivement....Oh au fait, vous pouvez passer

Merci beaucoup, nous n'allons pas plus te déranger, on part.

Enna fit un signe d'au revoir a Karel, puis attendit d'être a une bonne distance de lui pour parler a Ilona

Désolé pour cet imprévu...Karel est un peu....comment dire...brusque, mais il n'est pas méchant.

Enna essayait tant bien que mal de paraitre souriante, même si aprés cela, c'était assez contradictoire de faire comme si rien ne s'était passé. Les deux elfes arrivèrent prés de la place centrale du village, la ou l'on trouvait tous les emplacements utiles a la vie du peuple elfe.

Invité

Enna approuva mes dires, reprochant au garde que sa hallebarde aurait pu faucher autre chose que l’air. Une remontrance justifiée ; dix centimètres de plus et il me moissonnait le visage… Tandis que le gardien du village parfaisait ses excuses, Enna, d’une voix plus douce et plus maternelle, s’assura que ma santé était toujours intacte.

« Oui, tout va pour le mieux… A part que j’ai frôlé la crise cardiaque, mon cœur battant à toute allure. Quant à vous, noble protecteur de vos arbres, je ne vous en veux point. Vous avez effectué la tâche pour laquelle vos supérieurs vous ont engagé ; défendre votre forêt des étrangers. Et bien que je sois une elfe, je suis encore étrangère à ma propre nature… La reconquête de mes origines étant l’objet de ma venue.

En guise décharge, il appuya mon anonymat, qu’il ne me connaissait ni d’Eve ni d’Adam… Puis s’engagea une rapide conversation, d’abord portée sur moi et mon arrivée. Puis, la chasse et son rendement devinrent les terrains privilégiés de cet échange verbal. Elle acheva ce dialogue et me parla rapidement de ce Karel…
Sa brusquerie n’était plus à prouver selon elle. Sa gentillesse non plus… En somme, il était ce genre de personne prête à en faire trop, prête à favoriser l’intérêt commun au détriment du sien. J’admirais ces personnalités altruistes, le cœur sur la main et pourtant, aucune tâche de sang sur les doigts… Ils étaient honorables et garnis d’intentions pures, de véritables philanthropes. A l’inverse, ils y avaient ceux dont les paumes étaient sèches de sang… Ils étaient aussi purs que les autres. Sauf que leurs cristaux se voyaient irisés d’un noir sombre comme la voûte interstellaire.
Je préférais les criminels qui assumaient la nature de leurs actes, l’étendue des troubles causés, à d’autres qui se disaient bon et qui trahissaient leurs paroles la seconde d’après…
Un trait qui seyait merveilleusement aux humains…
Je m’arrêta alors brusquement de réfléchir, découvrant malgré moi que j’eus développée une obsession pernicieuse pour ces bipèdes. Des pensées insondables de haine qui ne me correspondait en rien… Etais-ce vraiment moi qui louais la destruction de leur civilisation précairement avancée ? Ou alors le poids de la rancune, une amertume exponentielle ?
Je ne le savais que trop peu, l’avènement de mon côté sombre me déconcertant… Chez des personnes normales, ces sentiments nous accaparaient dès l’enfance. Pour moi, leurs réminiscences s’exécutaient à l’âge adulte. Sortir de mon terrier était décidément comme une deuxième vie… Et je sentais que j’avais finalement pas mal de choses à rattraper de ma claustration, de bonnes ou de mauvaises choses.
J’entendis la foule brailler assez bruyamment, rien de comparable avec ces amas d’hommes qui se disputaient pour la moindre pièce. Ici, les affaires étaient synonymes d’entraide, pas de concurrence…

« Même sans te voir, je discerne aisément une grande beauté… Je suppose qu’un bel elfe partage ta vie. Je me trompe ?

Un sourire malicieux dessina de la bonne humeur sur mon visage fatigué. Aussi féminine qu’elle soit, une odeur masculine flottait sur elle, un parfum d’amour…

En arrivant sur la grande plaçe, quelques elfes reconnurent Enna, l'une des rares femmes elfes a chasser, et a le faire de façon inconsidérée...quelques personnes la saluèrent de loin, et la chasseuse répondait de la même façon, en adressant un sourire a tout le monde, parce qu'elle le voulait bien, ces personnes l'avaient parfois aidé a certains moments de sa vie, et elles les remerciaient au quoitidien pour cela. Elle sait aujourd'hui qu'elle n'aurait pas eu la même notoriété sans ces gens qui lui ont souri au bon moment.

Même sans te voir, je discerne aisément une grande beauté… Je suppose qu’un bel elfe partage ta vie. Je me trompe ?

Ces quelques mots surprient Enna, elle n'aurait jamais pensé parler de cela a une autre personne, qui plus est aveugle, mais qui avait réussi a percevoir cela comme si son regard était celle d'une personne qui avait tout connu de la vie. Cette aisance à passer sur ce sujet eurent pour effet de faire rougir Enna, qui repensait a son prince charmant, et semblait génée de converser avec une elfe de toutes ces émotions. Enna regarda le visage d'Ilona, qui lui adressait un sourire taquin, ce qui plongea la chasseuse elfe dans une timidité, qu'elle ne montrait que trés rarement.

Et bien...c'est que...oui, je suis amoureuse...Je pense que je vais me marier avec lui...enfin, j'y compte bien, dit-elle avec un sourire timide, les yeux au ciel.

Elle tenait vraiment a unir sa vie avec elle, il avait une plaçe assez stable dans le village, et il était beau, séduisant, parfois drôle...Il était en quelque sorte ce qu'elle attendait d'un homme, l'être parfait pour elle, celui qui venait parfois lui écrire quelques mots d'amour et des poèmes, qu'il laissait toujours sur le pas de sa maison...non, vraiment il était vraiment génial. Et même si elle cachait au monde son attachement pour lui, elle n'en demerait pas moins heureuse avec lui.

Invité

Ma clairvoyance m’avait encore susurré quelques bonnes vérités. Tout me portait à croire qu’elle fut atrocement gênée au crépuscule de ma demande ; son cœur s’affolait et sa gorge gloussa dans un murmure d’appréhension. Pour étayer davantage ma théorie, elle me répondit avec une certaine confusion. Comme si Enna ne savait que dire ou si justement, trop de souvenirs remontaient à la surface. Et en bégayant nerveusement, elle révéla ses rêves maritaux, le mariage. Ce n’était pas encore réciproque, loin d’être éconduit…
Ce fut à mon tour d’être embarrassée. Je ne m’attendais pas à une réponse si franche de sa part, considérant cela comme privée voire tabou… Et non. L’amour, le vrai, n’était pas censuré sur ces terres saintes. Leurs canons sociaux étaient vraisemblablement effarant et se distinguaient par une tolérance inouïe…

« Tu n’as pas à rougir… L’amour est une flamme qui brûle en chacun et pour l’éprouver, il faut que son âme sœur évente cette minuscule braise. Puis ensemble, les amants ravivent continuellement cette flamme par le biais de baisers ou d’étreintes… Je suis heureuse que tu vives une parfaite idylle, cela me rappelle que le bonheur n’existe pas que dans les contes de fées… J’espère qu’un jour durant, je découvrirais mon silex…

Ces derniers mots, je les prononcèrent avec une voix tremblante. La preuve que je n’y croyais pas, que je blasphémais mes propres concepts… C’est attristé que je pris conscience d’une chose non-négligeable. On se tutoyait comme deux copines le feraient, cela bien que dix minutes séparent cet instant de notre rencontre. Souvent, on me vouvoyait d’une politesse absurde. Ce genre de conduite qu l’on réserve aux handicapés… M’étais-je fait une amie, un être me souriant sans me montrer les dents ? Aucune idée… Et je ne voulais point aller trop vite en besogne pour le découvrir. Seul le temps arpenterait les sentiers épineux de l’amitié…

Grâce a cette question, Enna se perdait déja dans de nombreuses pensées joyeuses avec son petit ami : La cérémonie de mariage, tous deux sur une prairie, enlaçés et profitant de l'instant...A ce moment, tout lui semblait beau en ces lieux, même les choses auxquelles elle ne prétaient plus attention étaient ranimés par une magie que l'elfe ne saurait décrire, mais elle savait que c'étaient dans ces moments qu'elle était heureuse de vivre içi.

Tu n’as pas à rougir… L’amour est une flamme qui brûle en chacun et pour l’éprouver, il faut que son âme sœur évente cette minuscule braise. Puis ensemble, les amants ravivent continuellement cette flamme par le biais de baisers ou d’étreintes… Je suis heureuse que tu vives une parfaite idylle, cela me rappelle que le bonheur n’existe pas que dans les contes de fées… J’espère qu’un jour durant, je découvrirais mon silex…

Enna sentait un certain malaise dèrrière les paroles qu'avaient prononçés Ilona, et c'était parfaitement justifié : Pendant son périple, elle n'avait surement pas pris le temps de rencontrer une personne qui lui convienne réellement, et puis on lui avait dit que les humains avaient une vie courte par rapport aux humains, ce qui pouvait devenir un immense problème lorsque l'humain que l'on a aimé doit partir pour ne plus revenir, et qu'une elfe avait encore toute sa vie a faire, un attente aussi longue peut parfois mener a la folie, ou pire...Cependant, Enna ne se faisait pas trop de souçis par rapport a Ilona : Si elle avait pu distinguer son coeur sans la vue, alors elle pourrait sans problème trouver son âme soeur.

Moi je suis süre que ton prince charmant se trouve içi, quelque part dans le village, et même si as perdue la vue, ta perçeption du monde n'en reste pas moins fine, bien au contraire, et puis tu as vécu beaucoup de choses, et tu as un savoir qu'aucun autre elfe ne possède içi.

Enna s'arréta un petit instant, elle revenait sur ses aventures, se sentant un peu égoîste, elle voulait dire quelque chose pour ne pas froisser Ilona, qui finalement ne cherche qu'a terminer sa vie d'une façon plus tranquille, plus en harmonie avec les siens.

Quelqu'un de ma famille disait un jour, que lorsque l'on veut une chose, et que l'on pense a cette chose trés fort, elle finissait par se réaliser.

C'est alors qu'Enna se rendait compte qu'elle tutoyait Ilona. La voyageuse avait commençée, mais Enna n'aimait pas tellement le vouvoiement de toute façon, c'est pourquoi le changement de personne ne l'avait pas dérangée outre mesure, et il fallait avouer qu'elle était vraiment sympathique, Enna sentait qu'Ilona était entourée de petites attentions, ce qui la rendait vraiment attayante et ornée d'une gentillesse que l'on croirait sans limites.

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Retour à ses origines (pv: enna)

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