Atterrissage mal contrôlé (libre)

20 Awÿn

Tout était calme aux abords du lac Armony. En ce bel après-midi de fin Awÿn il faisait bon, et le soleil réchauffait agréablement la région. Le lac ne formait pas une vague, il n'y avait pas une once de vent... Oui, tout était bien calme.

Jusqu'à ce qu'un cri perçant résonne, suivi d'un grand bruit d'éclaboussure.
S'il y avait des êtres aux abords du lac, ils purent voir un elfe apparaître soudainement au-dessus du lac, à cinq mètres au dessus du lac plus précisément. Puis l'elfe tomba misérablement dans l'eau, subissant en hurlant la terrible loi de la gravité. Il se mit alors à se débattre férocement, battant désespérément des bras au beau milieu du lac, tout en hurlant de toute la force de ses poumons :

AU SECOUUUURS ! JE SAIS PAS NAGEEEER !

Invité

Une belle journée pour me dégourdir les jambes. Voilà à quoi jamais pensé en sortant de chez moi. J'avais bien envie de me prélasser près du lac, me détendre, me baigner qui sait ? Aussi, c'est d'un pas plutôt joviale que j'avais traversé la ville. Et après une bonne marche à pieds, j'arrivais sur les les lieux. A présent je marchais tranquillement, rêvassant. Je repensais à mon épouvantail de mari, l'imaginant en train de se tirer les cheveux avec un : " Mais bon sang, elle peut bien être quelque part ! " Suivit de sa mère qui lui tirait les oreilles. Cette pensée m'amusa.

AU SECOUUUURS !

Gué ? C'était quoi ça ?

JE SAIS PAS NAGEEEER !

Cette fois, j'étais complètement sortie de mes pensées. Qui ? Où ? Quoi ? Comment ? Que de questions... Pour le Où c'était l'eau évidement. Je ne tardai pas à le trouver. Une seule personne dans l'eau à gesticuler et brailler en se débattant comme si l'eau l'attaquait.
Je ne perdis pas un seul instant de plus et le ruai vers l'eau courant à toute allure. Je balançai au passage mes chaussures, mon gilet et me ruai dans l'eau. J'eus une toute petite pensée pour ma jolie robe que j'allais gâchée.. Toute petite. Alors c'est pour la bonne cause, c'est pour sauver une vie tout de même ! Bref, je nageai déjà le plus vite possible, à moitié hors d'haleine. Arrivant vers lui je l'interpelais :

- Battez un peu des jambes et brassez des bras doucement sinon vous allez boire la tasse !.. Vous inquiétez pas j'arrive !

En effet, j'arrivai illico à son secourt. Je l'attrapai d'un bras et le ramenai tout doucement vers la rive, en jetant des regards histoire de voir s'il s'en sortait.

Alors que l'elfe se débattait désespérément, pris de panique de se retrouver soudain dans une vaste étendue d'eau où il n'avait pas pied, quelqu'un vint à son secours. Une femme d'après la voix qu'il entendit, car il ne la vit pas vraiment, les yeux à moitié brouillés par l'eau et la panique. La voix lui conseilla de battre des jambes et de brasser des bras doucement...
Tout en continuant d'agiter les bras comme un forcené, ce qui lui faisait constamment boire la tasse, il répondit, toujours en hurlant :

J'essaie ! Bloub ! Mais c'est pas bloup ! facile !

La femme lui attrapa alors un bras, et le ramena vers la rive, ce qui ne devait pas être facile vu qu'il se débattait toujours autant, même avec un seul bras. Tandis qu'ils effectuaient la remontée périlleuse vers le rivage, une soudaine pluie torrentielle se mit à tomber, alors qu'il faisait un temps superbe quelques instants auparavant... Le bruit assourdissant de la pluie qui tombait sur le lac couvrit à peu près le juron que l'elfe poussa à haute voix, l'équivalent de "merde" en langue elfique.

Invité

Incroyable, j'arrivais presque à boire autant la tasse que lui comme il s'agitait dans tous les sens comme un désespéré ! Enfin heureusement qu'on réussissait quand même à avancer on va dire... correctement ? Manque de bol une pluie torrentielle d'abattue soudain sur nous. Et fichtre et zut quoi ! On a pas moyen de sauver un pauvre gars de la noyade qu'il va avaler de l'eau et de la mer et de la pluie ? Tss pas ça. Je soupirai.

- Manquait plus que ça tient ! Aller zou, dégage !

Très franchement, je pense que ce brave gars à du me prendre pour une folle à ce moment là. Oui, une folle qui parle toute seule. Mais tant pis, faisant le vide dans la tête les nuages eurent soudain une envie de fuir très loin vers l'ouest. Je souri. Mine de rien ce petit don était des plus pratique !

- Aah, voilà qui est mieux. Bon... " Je jetai un œil vers le naufragé " Restez calme, c'est en agitant n'importe comment que vous buvez la tasse. Essayez, vous verrez que ça marche nettement mieux.

Pour ce était de la part, j'avais hâte d'arriver enfin sur la terre ferme. Un ange ça n'aime pas trop se mouiller les plumes si vous voyez ce que je veux dire... Quoiqu'elles étaient bien cachées mes ailes, mais enfin. J'avançai en gardant un rythme plus facile pour lui, tout en lui donnant quelques conseils, encouragement de temps en temps et ce fut un soulagement pour moi de sentir enfin le sol son moi. Enfin ! Ça m'avait paru une éternité !

- Et voilà, monsieur le naufragé est arrivé à bons ports ! " lançai-je gaiment

Je fis quelques pas hors de l'eau et jurai soudain en voyant ma tenue toute collante. J'avais un peu oublié ce détail. M'enfin, comme je dis, ce n'était qu'un détail, aussi je relevai la tête.

- Ça va, pas trop secoué ? Je me demande bien ce que vous fichiez en "pleins milieu" de l'eau. Pourtant il n'y a pas de courant ici.

L'elfe entendit à peine les paroles de la fille contre les nuages, et ne comprit donc pas que c'était elle qui les avait fait fuir. De toute façon, étant complètement paniqué, il lui était difficile de saisir quoi que ce soit. Ils arrivèrent enfin sur la terre ferme, et l'elfe s'y jeta littéralement, à plat ventre en toussant et crachant ses poumons. Quand l'émotion fut à peu près passée, il se redressa, se tenant à genoux face à sa sauveuse. Ayant recouvré l'usage total de ses cinq sens, il l'entendit lui demander ce qu'il faisait au beau milieu du lac. Ce à quoi il lui répondit, sur le ton d'un enfant qui se défend contre une accusation injuste :

J'aimerais bien le savoir aussi ! Fichue magie... Et fichus barbares aussi, faudrait les enfermer j'vous le dis !

Il se releva d'un bond, fit la moue à cause du contact désagréable du tissu serré sur sa peau, réajusta tant bien que mal sa cape sur ses épaules et son diadème sur son front, puis il reprit sur un ton plus doux :

Vous... vous êtes un peu mouillée...

Ce qui, vu son petit sourire amusé et gêné à la fois, signifiait en réalité : l'eau rend votre robe un peu transparente à des endroits que la pudeur incite habituellement à cacher.

[ hrp : tes ailes sont comment ? je veux dire, elles sont cachées, repliées, je peux les voir ou pas ? ]

Invité

Spoiler:

La réaction de l'elfe me surpris, et je ne m'en cachais pas. On aurait dit qu'il se sentait agressé, en faute, or ce n'était qu'une question. En tout cas je crus comprendre qu'il s'agissait de magie, un mage ? Pour le reste c'était un peu brouillon. Je haussai un sourcil, perplexe.

- Les barbares ?

Pas que je ne savais pas ce que c'était mais je ne voyais pas trop où il voulait en venir. A part qu'il avait surement eu des soucis avec eux, mais bon moi je ne connaissais pas sa vie, alors sur le coups je n'avais tout bonnement pas deviner le rapport. Je n'en eut pas d'ailleurs trop le temps, très intriguée par ce personnage, à a présent tentait d'être plus présentable. Le plus possible pour quelqu'un de trempé jusqu'aux os. Soit, pas grand grand chose. J'étais à m'en amusée quand encore une fois il me surpris. Son ton était radicalement différent et je mis un temps avant de comprendre pourquoi. Je m'empourprai subitement.

- Que..

Mais moi je ne me laissais pas perturber bien longtemps, et je repris mes esprits. Comment je m'appelle déjà ? Sayara, et Sayara ne se laisse pas marcher son les pieds et peut avoir très mauvais caractère. Levant le menton d'un air qui ne présageait rien de bon, je m'approchai et susurrai des mots sur un ton dangereux.

- Vous devriez regarder ailleurs si vous désirez garder la tête sur les épaules

Oula, danger, danger... L'elfe commença à reculer, pris de panique devant les menaces de la jeune femme, et, glissant dans le sable en s'emmêlant dans ses propres pieds, il tomba à la renverse. Ainsi assis sur son postérieur, il se mit à agiter les mains devant lui comme pour se protéger, tout en bredouillant à toute allure, et d'une voix bien plus aigüe que la normale :

Oula la non non non je voulais pas dire ça c'était juste pour vous prévenir je tiens à garder ma tête s'il vous plaît pas taper, vous venez de me sauver ce serait dommage d'ailleurs je vous aurai bien prêté ma cape pour vous couvrir mais elle est trempée aussi et...

A ce moment de son discours, une grande couverture apparut soudainement dans ses mains, comme surgi de nulle part. L'elfe s'arrêta net de parler, observa la couverture quelques instants, puis reprit :

Ah ben voilà, comme ça c'est réglé. Tenez...

Et il lui tendit la couverture, comme s'il était tout à fait normal qu'elle soit apparue ainsi.

Invité

Je m'attendais à tout mais pas à cette réaction là. Ça me surpris tellement que, susceptible ou pas, j'en oubliai tout de suite ma colère, étonnée. Amusée un peu aussi. Comment dire... C'est assez surprenant de voir un homme prendre peur face à une femme d'autant pris qu'il s'est emmêlé les jambes pour tomber aussitôt sur les fesses. Vraiment comique. Mais ça, je le gardais pour moi, j'avais juste un tout petit sourire amusé qui me trahissait, le fourbe. La suite acheva de me décrisper. J'avais, peut être, été un peu trop... Oui voilà, comme toujours j'étais vite montée sur mes grands chevaux. En tout cas, je ne pus empêcher mon sourire de s'élargir, mais qui disparut aussitôt par une couverture sortie de nulle part qu'il me tendis aussitôt. Je l'attrapai d'un geste rapide.

- Merci.

Je me couvris aussitôt. Mais comme j'ai toujours été quelqu'un de très joyeux, ma bonne humeur ne tarda pas à revenir à la charge. J'eus un sourire tout émerveillé.

- Aah, elle est toute douce ! Toute chaude !

J'eus une petite moue songeuse, et je déclarai, en toute franchise :

- Oui c'est vrai, ça serait dommage, m'enfin je m'emporte vite, je m'en excuse. Et heum... Je pourrais savoir qui ai-je eu l'honneur de sauver ?

Oui, oui, je sais, je dois être lunatique sur les bords. Mais je naime pas rester longtemps de mauvaises humeur ! Et puis vu la réaction, je se serais bien cruelle de m'acharner sur ce pauvre petit bout apeuré non ?

J'accepte vos excuses, pas de souci !

Sa voix avait repris un timbre normal, mais il parlait encore vite, il n'était pas tout à fait remis de ses émotions. Il regarda pensivement la femme qui l'avait sauvé, et finit par répondre à sa question :

Ash... Hum, Ashonaï... Ch'ui... un elfe. C'était pas vraiment prévu que j'arrive ici... D'ailleurs, excusez-moi, mais c'est où ici ?

Il regarda tout autour de lui, comme s'il s'attendait à voir un panneau avec écrit en grosses lettres "ici c'est le lac Armony, région de Sibéra, royaume des hommes". Car de toute évidence, il était désorienté, et ne savait pas où il se trouvait.

Invité

Vraiment, cet elfe était... Étrange. Au fur et à mesure que je l'écoutais parler et le regardais il me paraissait des plus insolite. Je croix bien que mon rire avait fusé tout seul. Je ne me moquais pas, oh non, mais je n'avais put m'en empêcher. C'était bien une femme écroulée de rire subitement qui lui faisait face en réponse. Mais je me repris très vite, me rendant bien compte que le pauvre ne devait pas comprendre.

- Ex... Excusez-moi mais, hem... Vous savez que vous êtes un sacré drôle de bonhomme, vous ? Détendez-vous je ne vais pas vous manger.. Ash !

Je mis un temps avant de retrouver mon calme, puis posai mon index sur mes lèvres, pensive, tout en le dévisageant. Je tournai le regard, un peu perdue dans mes réflexions, me parlant à moi-même plutôt qu'à lui.

- Alors là, si j'avais su, plus bizarre ça ne doit pas exister. Quelqu'un qui arrive au beau milieu d'un lac sans savoir comment à cause de barbares et qui est complètement perdu..."

Soudainement, je haussai la voix, m'exclamant d'un air joyeux et enjoué, levant les bras au ciel lâchant du coup la couverture, qui tomba à mes pieds.

" Vous ne connaissez pas le lac Armony ? Il est pourtant connu. Mh... " Brusquement je me retournai, étant dos à lui cette fois, en pointant une direction de la main. " Là, dans cette direction c'est Ra'sibe, la ville quoi. Et monsieur l'elfe, ici, on est sur les terres humaines !

J'avais oublié un léger détail, on voyait très bien mes jolies ailes banches à travers mon tissu trempé. La gaffe.

Et voilà que sa sauveuse se mettait à rire. A le trouver "drôle", "bizarre". Bah, il avait l'habitude qu'on le charrie de la sorte. Il la regardait avec un air blasé, les oreilles baissées, attendant qu'elle ait finie de rire de lui, et qu'elle réponde à sa question. Il n'osa rien dire, ne voulant pas provoquer de nouveau sa colère... et de toute façon ça n'aurait servi à rien. Quand elle lui dit enfin où il se trouvait, il se leva d'un bond, et se mit à crier malgré lui, complètement affolé :

LES TERRES HUMAINES ? Oh non ! Oh c'est pas vrai ! Mais qu'est-ce que j'ai fait à Tinuwÿn pour mériter ça ! Mon échoppe, mon bâton, mes produits, perdu, tout perdu ! Aaaaaaah !

Après cette sorte de cri de lamentation, il marqua une légère pause, lorsque ses yeux se posèrent sur les ailes dans le dos de la sauveuse. Il pointa alors un doigt vers elle, et reprit, toujours en criant :

Vous êtes une zange !

Le ton de sa voix était étrange, on aurait dit qu'il lui reprochait ses ailes, comme une accusation. Et en même temps, c'était comme s'il lui en voulait de ne pas lui avoir dit avant.

Invité

J'eus un grand sursaut alors qu'il se mit à crier, complètement affolé. J'allais pour me retourner et rassurer ce pauvre elfe, qu'il s'était exclamé à nouveau en me pointant du doigt avec des mots au ton accusateur. Et ce qu'il dit, j'aurais préféré l'éviter.
Je lui fit face, stupéfaite, et commençant à paniquer. Je cherchais désespérément mes mots, rien ne venait si ce n'est une panique incontrôlable. Tout ce que je parvient à dire fut des bredouillements absolument ridicules.

- Qu.. Mais, mais non voyons ce n'est " J'eus un léger rire nerveux " Vous avez rêvé je ne suis pas...

Non, j'aurais beau dire tout ce que je voulais, il ne me croirait pas c'était certain. J'eus un soupire, relâchant mes épaules dans ma défaite. Mon expression changea très vite, devenant pincée.

- Oui, oui c'est ça... Mais ne criez pas si fort ! " Lui reprochai-je en me mordant la joue d'un air à moitié boudeur et fâché

Je m'avançai, reprenait la couverture et m'y enveloppai. Je jetai soudain des regard à gauche, à droite comme pour percer quelque espion qui soit puis reposai mon regard sur lui. Je le jaugeais du regard. Est-ce qu'il serait capable de tenir sa langue ? Il semblait un peu trop bavard...
Mais qui sait. Je repris une expression plus avenante et agréable. Voyons, ce brave elfe me devait bien une faveur, et vu comme il était craintif il n'oserait pas tester ma colère une fois de plus. Parfait. Lui prenant une main et le fixant droit dans les yeux je et repris la parole d'un ton poli, en une demande :

- Je vous prie monsieur Ash de bien vouloir garder ce secret pour vous. voyez-vous si cela venait à divulgué je risquerais de courir un grand danger. Je vous en prie, prenez ceci comme une faveur ou une manière de me remercier de vous avoir sauvé de la noyade.

Étrange... Ashonaï n'arrivait toujours pas à comprendre exactement ce qu'étaient les zanges, bien que ce soit la deuxième qu'il croise en quelques jours. Si la première affirmait vivre dans les nuages, celle-ci par contre ne semblait pas vouloir que ça se sache. Pourquoi courrait-elle un grand danger si l'on apprenait qu'elle était une zange ? Décidément, tout cela l'intriguait beaucoup, et il voulait en savoir plus.
Quand elle lui prit la main et lui demanda de ne rien divulguer, il la regarda avec un sourire gêné et lui répondit :

Moi je veux bien... Mais je ne comprends pas bien ce que vous êtes en fait... Le prenez pas mal hein ! Mais la première zange que j'ai rencontré avait l'air assez illuminée, au sens péjoratif du terme, elle n'avait pas la lumière dans toutes les pièces quoi... Elle m'a dit qu'elle vivait dans un château dans les nuages, ah, et aussi qu'elle voulait se tuer. Moi tout ce que je vois, c'est que vous avez les mêmes ailes, et qu'elles doivent être aussi belles que les siennes, mais pourtant en dehors des ailes vous avez l'air très humaine, vous n'avez pas de bec, ou de plumes ailleurs, ça avec la transparence de votre... enfin bref j'ai bien vu quoi... S'il vous plaît vous pouvez me répondre et ainsi me permettre d'arrêter de parler ?

Invité

Le pauvre garçon ne comprenait rien du tout. Je réfléchis un moment à lui accorder ma pleine confiance ou non. Après tout qu'est-ce que j'y gagnais à me taire ? Il continue de me harceler avec cela ou bien aille en parler à quiconque qu'il trouverait. Oups, non. Et si je le lui disait ? Il se tairais là-dessus qu'il à dit, et puis... A bien le regarder il semblait au moins digne de quelqu'un de gentil, et donc d'au moins compréhensif. Soupirant, je finis par prendre ma décision.

- Vous permettez qu'on s'assoit pour en parler ? nous serions plus à l'aise et je suppose que ça risque d'être long -suivant votre curiosité principalement-

J'attendis son consentement puis l'entrainais un peu plus loin, sur une bute où je m'assis et l'invitai à en faire de même.

- Par où commencer ?... Ah peut être déjà vous rassurer d'une chose, je suis loin d'être illuminée, je n'ai pas d'envies de suicides et je ne vit pas dans un château dans les nuages. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles chaque soir maintenant car non je ne suis pas une folle venue dont ne sait où ! " j'eus un léger rire et puis repris mon sérieux " A vrai dire je ne suis pas différente des autres, tout ce que j'ai de particulier ce sont mes ailes. il est vrai que je viens de loin. Pas sur un nuage mais disons quelque part où vous n'êtes jamais aller car il vous faudrait ces ailes pour y accéder. Mais de toute manière ce n'est pas bien important.

J'eus un soupire, me coupant un instant puis repris :

- Si j'ai quitter mon chez-moi c'est pour fuir les miens, je suis en quelque sorte une résistante, je ne me plie pas aux coutumes c'est pourquoi j'ai décider de m'établir là où je pourrais vivre librement. Rassurez-vous c'est tout à fait normal que vous ne sachiez rien de ma race, nous sommes discrets et la plupart n'aiment pas se fondre aux autres, ils préfèrent... rester chez eux.

Je plongeais mon regard dans celui de l'elfe, l'air le plus sérieux du monde. Un léger tic me faisait m'entortiller les doigts nerveusement.

- Vous comprenez que je ne voudrais pas attirer l'attention. ni des votes ni des miens, car je ne sais la réaction qu'aurait les gens d'ici à découvrir une personne telle que moi car l'inconnu fait peur, et lorsqu'on à peur on peur faire de grosses bêtises si vous voyez de quoi je parle... Pour les miens, certains veulent me ramener de force et d'autre voudraient peut être me tuer, trop fiers pour accepter qu'une traitresse fasse partit des siens... ils voudraient donc l'éliminer.

Jetant des regards de droite à gauche, j'ajoutais.

- Mais vous me promettez de ne rien dévoiler à personne, hein ?! Et cette fille que vous aviez vue... Vous savez comment elle s'appelle ?

Ashonaï accepta la proposition d'aller s'asseoir plus loin pour en parler, heureux de pouvoir peut-être en apprendre plus sur les zanges. Mais il n'en apprit pas beaucoup plus, en dehors du fait que celle-ci semblait beaucoup plus saine d'esprit que la suicidaire aux nuages.
Quand elle lui dit qu'elle venait d'un endroit où il n'était jamais allé parce qu'il lui aurait fallu des ailes pour y accéder, il se perdit quelques instants dans ses pensées, cette phrase évoquant pour lui le jour amer où il s'était téléporté sans le faire exprès dans une zone privée de dragons, et que ça avait failli très mal tourner. Du coup, de repenser à cela lui fit manquer une partie des paroles de la zange. Il secoua la tête en se rendant compte qu'elle parlait toujours, et il reprit son écoute au moment où elle lui dit qu'elle ne voulait pas attirer l'attention des gens, des elfes et des autres zanges. Elle évoqua les bêtises que l'on peut faire lorsque l'on a peur...
De nouveau il décrocha de la conversation, repensant à sa toute dernière téléportation parce qu'il n'avait pas su contrôler sa peur, et qu'il avait encore tout perdu... Il revint dans le présent quand il remarqua au ton de la voix de Sayara qu'elle venait de lui poser une question. Il répondit d'abord d'un air un peu absent, puis sembla se réveiller et prit une voix plus assurée :

Hum ? Ah, oh oui, hum, elle s'appelle Alexandra qu'elle m'a dit.

Il se maudit intérieurement de ne pas l'avoir entièrement écoutée, sa grande distraction était un de ses défauts majeurs, et elle lui jouait souvent des tours.

Invité

[ désolée =S ]

- Alexandra ?... Mmh... D'accord.

Je me perdis un petit moment dans mes pensées. Si je la connaissais, oh oui tout les anges savaient qui elle était... Mais je quittais bien vite mes pensées, revenant à la réalité mon expression fâchée et grave.

- Si vous promettez de ne rien divulguer de ce que je vous ai révélé je vous aiderai en retour à rentrer chez vous, c'est d'accord ?

Je me relevai, époussetai ma robe pour enlever les plis et sans chercher à savoir s'il était d'accord ou non - car ce n'était pas vraiment une question en faite, c'était plutôt catégorique -. Je lui pris la main et le forcai à se lever.

- Venez, en attendant je vais vous mener à la ville, ainsi nous pourrons nous changer de ces habits devenus repoussants, et vous trouver un toit pour cette nuit.

Je l'entrainai à ma suite aussitôt et tant puis s'il proteste.

L'ange força l'elfe à se relever et lui demanda de ne rien divulguer.

Oh ça risque rien ! Je serai muet comme euh... comme une euhm... fleur ?

Oui, comme une fleur ça pouvait fonctionner comme image, ça ne parlait pas une fleur. Ashonaï évita de préciser que de toute façon il n'avait pas tout écouté, par risque de la vexer. Elle parla de trouver un logement et de nouveaux habits, les leurs étant devenus, selon elle, repoussants.

Ils ne sont pas repoussants, ils sont juste trempés.
Vous devriez garder la couverture sur votre dos d'ailleurs, si vous ne voulez pas vous révéler à tout le monde.

C'était la première phrase sensée qu'il prononçait, et il l'avait dit avec le plus grand sérieux. Il laissa une petite pause, puis demanda, tout aussi sérieusement :

C'est quoi votre nom ?

Invité

Cet elfe était décidément un bien étrange personnage et chacune de ses réactions étaient pour le moins surprenantes et inattendues. Il arrivait à débiter des âneries sur un ton des plus naturel et quand il lui vint une lumineuse idée j'en fus d'autant plus surprise. Diantre c'est qu'il avait raison en plus ! Sans mots je reprenais la chaude couverture et la déposai sur mes épaules. Voilà qui était mieux en effet... Je ne l'en remercia pas mais j'allais pour lui répondre alors qu'il me posa une question des plus légitime.

- Mon nom ? Oh ! Ça alors j'en ai oublié toute les politesses ! Milles excuses monsieur Ash, je me nomme Sayara.

Un rapide sourire amical apparut et disparut tout aussi rapidement de mes lèvres. Reprenant mon air autoritaire je repris :

- Allons, trêve de bavardages en route ! Sales, mouillés ou autre nos habits doivent être changé et pas de protestations, j'occupe une boutique spécialement pour ça.

Sans plus de mots, et l'incitant au silence, je l'emmenais, ou plutôt trainais d'un pas décidé et rapide vers la ville.

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