La dragonne, indéniablement liée à l'élément de la Glace rien qu'à en sentir l'aura, s'avéra être une fidèle aux Ombres. Et encore mieux, l'une de ses fidèles à elle, Ïlimentã.
Après quelques instants d'un lourd et long silence, la nouvelle venue ne parvint qu'à articuler une phrase fort peu élocante... Qui arracha à la déesse sombre un rire faible, mais qui cependant, n'avait rien de très joyeux.

Puis elle ficha son regard dans celui de la dragonne tout en notant d'une voix doucereuse :

- Aurais-tu oublié ce qui constitue la base même de la politesse ? Qui es-tu ? Et épargne-moi tes flatteries. Je ne suis pas créature à me laisser dûper de la sorte.

En vérité, Ïlimentã n'était pas d'humeur à perpétrer quelque massacre. Néanmoins, s'amuser à le faire croire lui plaisait plus qu'il ne devrait être permis !

Après ma simple phrase, elle esquissa un rire faible mais qui cependant lui glaça le sang. Pourtant son élément était la glace mais là elle me retrouvait comme une moins que rien devant une créature des plus impressionnante qui plus est était sa déesse. Elle prononça une phrase d'une voix qui réussit à lui faire reprendre ses esprits:

- Aurais-tu oublié ce qui constitue la base même de la politesse ? Qui es-tu ? Et épargne-moi tes flatteries. Je ne suis pas créature à me laisser dûper de la sorte.

Mince, elle avait oublié de se présenter. Cela était un manque de respect total envers un dieux. Alors elle essaya de rattraper son erreur:

-Veuillez m'excuser de mon impolitesse, je m'appelle Glaïa et je suis une dragonne de glace et d'ombre. Je voyage beaucoup car les dragons me rejètent car je suis un dragon de l'ombre. C'est pour cela que je me suis retrouvée en ce lieu à vos côtés.

Sur ces mots, elle se figea. Elle attendait une réponse de sa déesse qui esquissait toujours un sourire des plus sinistres....

La déesse grogna, l'air en colère, la phrase de Glaïa ne lui avait pas plus.

- Veux-tu dire par là que tu voudrais que les autres dragons, ces stupides serviteurs d'une Lumière traîtresse et mensongère, qui ne recherche que son intérêt personnel en le camouflant derrière de soi-disant nobles causes, tu voudrais donc que ces créatures qui s'enlisent dans leur erreur jusqu'aux naseaux t'acceptent ?

La déesse rit juste après cette tirade qui fit froid dans le dos de Glaïa. Mais pour une fois elle osa élever la voix devant sa déesse et répliqua:

-Non! Je ne veux pas que ces dragons de lumière m'acceptent, je veux trouver ceux des Ombres! Mes congénères et amis des ténèbres. Je n'oserai jamais trahir les Ombres et encore moins vous!! Je vous vénère et vous vénèrerai toute mon existence jusqu'à ce que je périsse et si je dois périr, je veux que ce soit vous qui m'ôtiez la vie! Pas un de ces dragons de lumière de pacotille!!

Dans son coin, l'Unité doublement incarnée discutait avec elle même. La femme à l'homme, et inversement, discrets certes, mais autant qu'un humain puisse l'être, cette fois.

(Chuchotement)"Elle a l'air de bonne humeur."

(Chuchotement)"Et l'autre à l'air terrorisée."

(Rire discret)

(Chuchotement)"Chuut, elle va nous entendre."

Alors que la déesse devant elle semblait ne pas croire ses propos, elle sentit la présence d'une autre personne ou plutôt de deux personnes. C'est alors que la déesse se redressa et prit une droite et élégante. Elle les avait sentis. Sous son ordre, les deux personnes sortir de leur cachette et on découvrit un homme et une femme. Elle semblait rire, un rire glacial qui aurait fait trembler les plus valeureux dragons. Elle les observa puis se rappelant la présence de Glaïa, elle se retourna et l'observa, ses yeux rouges fixés sur elle. Glaïa ne détourna pas le regard du sien et lui demanda:

- Quelle est votre décision? Permettez-vous que je vive ou que je meurs sous vos griffes?

Glaïa ne baissa toujours pas son regard, comme pour montrer à sa déesse qu'elle ne mentait pas....

*les deux humains fixèrent la mortelle, puis la déesse, et se mirent à parler d'une même voix.*


Longs et tortueux sont les chemins de la vie.
celui qui s'abaisse à la laisser à autrui,
La verra sombrer éternel'ment dans l'oubli.

De cette vie, il n'aura rien,
Envies, plaisirs et merveilles,
les souffrances et les desseins.
Ni les rêves de son sommeil.

Celui qui se lève face au destin
Marquera le monde à tout jamais.
Son existence flamboiera dans l'éternité
Et décidera du destin qui est le sien.

Toi, faible créature, tu ignores la valeur de ta vie,
Elle refuse de t'appartenir par tes actes.
Saisis-là, apprivoise-là, soumets-là à ta volonté.

Et lorsque tu seras prête,
Alors tu reviendras, ici.
Et seulement alors, tu seras digne
De te présenter devant celle qui te guidera.


[ne comptez pas les pieds c'est une horreur ^^' je suis une bille en poésie.]

La réaction de la déesse semblait déjà inscrit dans les pensées de Glaïa avant même que Ïlimenta lui réponde. Quand celle ci lui repondit, une lueur de déjà vu monta en elle et réussi à la faire taire. Sa déesse qu'elle avait t'en aimée jusqu'à ce jour ne fut en retour qu'une brève illusion. Pourtant elle aimait l'ombre et elle aimait toujours sa déesse. Qu'allait-t-elle donc répondre?

C'est à ce moment que Crépuscule énonça un poème, ses mots resonnaient dans le crâne de Glaïa. Elle avait compris la signification de ce poème.

Elle s'inclina devant sa déesse et lui repondit d'une voie ferme:

-Ïlimenta! je reprends mon périple pour me forger un caractere que même vous, déesse des ombres, ne rejeterez pas avec dégout. Sur ce, je vous laisse. Nos chemins se croiseront peut être encore....
Sur ces mots, elle fit un dernier signe de tête aux deux dieux, puis déploya ses ailes et s'envola vers de nouveaux périples et prouver au monde entier qu'elle était digne d'étre du côté des ombres.

[ j'adore la définition du perso : le "paradoxe ambulant". je le ressortirai ça XD ]

Toujours vautré sur son bout de ruine, Crépuscule leva les mains en signe d'arrêt.

"Oulaaah, ma pauvre, tu m'en demande beaucoup là. J'suis sensé être fidèle à la lumière moi."

Il marqua une pause, sembla réfléchir un instant, puis lâcha :

"Quoi qu'en fait je m'en fiche un peu, de toutes façons imagine le tableau si ëlementis me faisait venir pour me remercier ou me confier un truc. J'aurais Aube sur le dos jusqu'à la fin des temps, même plus tiens. Nan, trop peu pour moi."

Le dieu avait une façon assez agaçante de tout ramener à lui et surtout de détourner les conversations qui ne l'intéressaient pas. Il n'était le messager de personne, et surtout du côté de personne. Malgré son bon fond, il était dieu de lumière bien plus pour la forme que dans le principe.

Le dieu tendit la main vers la dragonne, comme s'il mendiait quelque chose, et avec un sourire en coin. On n'a rien sans rien, c'était l'une des devises de Crépuscule. Mais contenter un dieu qui n'était absolument pas lié aux biens matériels était chose difficile. Pour qu'il donne des informations utiles aux autres dieux, voire qu'il travaille pour eux, chose rare mais qui avait parfois eu lieu, il fallait quelque chose en retour. Une histoire, une connaissance, ou simplement de quoi l'amuser pour une certaine période.

[Sur le coup, ça m'a parut plutôt bien trouvé et amusant, alors je l'ai mis ! xD]


Ïlimentã resta d'abord muette et immobile de stupeur devant le geste de son camarade divin, les yeux grands ouverts. Puis, après quelques longues secondes d'un silence à couper au couteau, la déesse éclata d'un rire franc qui se répercuta loin sur les Terres Oubliées. Quand son fou-rire se fut un peu calmé, la dragonne abaissa sa fine tête au niveau de Crépuscule et lâcha :

- J'avais complètement oublié cette manie que tu as de toujours demandé que l'on te donne quelque chose en retour, même entre dieux ! Allons bon, que pourrais-je bien t'offrir ?... Je ne maîtrise pas le verbe aussi bien que toi, les gemmes ne t'intéressent guère, tout comme elles ne m'intéressent pas non plus, d'ailleurs... Hum... Si ma mémoire est bonne, tu as un certain sens de l'humour, non ?

Pause dramatique. Un peu de trop, en l'occurence, mais la divinité draconique n'en avait que faire !

- Que dirais-tu d'une petite histoire concernant mon cher frère ?... Ainsi je te ferais voir une autre facette de ce dieu que tant de mortels vénèrent avec une dévotion à m'en donner la nausée !