Les Nalamis suite au message reçu commence à élaborer une défense et c'est dans une vieille forteresse en ruines que ceux-ci ont décidé de la créer. Il y a certainement un moyen d'entrer, pour parler à leur chef par exemple, pour une proposition d'aide. Mais elle semble bien gardée.

Citation :

Liste des inscrits:
John Dan
Tamaari
Ilona
Ashonaï

Le Fauconnier avait eu vent des dernières nouvelles en partance de Ra'sibe, dès qu'il l'avait su il s'était mit en tête de foncer vers le lieu de regroupement principal des Nalamis. C'est sous sa forme humaine qu'il se dirigeait calmement, en marchant, vers ce vieux château de pierre, abandonné, où la nature reprennait peu à peu ses droits, soulevant les dalles, écartant les briques, rampant sur les parois. Cela faisait un moment que le faucon ne bougeait plus de son épaule, il n'avait même pas ses oeillets. John avait des fourmis dans le bras, cela faisait bien longtemps qu'il n'était pas retourné sur ses Terres. Il craignait de croiser une connaissance sur le chemin, Black Bird semblait inquiet, lui aussi.

Des souvenirs lointains refaisaient surface. Des souvenirs longtemps cachés, oubliés, remontaient à chaque foulée du Raptor. Ce dernier arriva finalement devant la forteresse, devant la porte principal. Elle était immense. Il n'y avait aucun moyen apparant pour l'ouvrir. John finit par la contourner, il avait reperé une odeur particulière, qui partait dans une faille dans la muraille de pierre. Le Nalami s'y introduit, en baissant la tête. Mais à peine s'était-il relevé, qu'un Loup l'acceuilla en annonçant, crocs relevés :

-Je te conseille de continuer sous une autre forme, mon frère.

John le fusilla du regard, avant de serrer les poings, et quelques secondes plus tard, il se retrouva plus proche du sol, le Raptor qu'il était émergea du nuage sombre qu'il formait en se transformant. Mais comme à son habitude, la nuage, au lieu de se dissoudre, se scinda en plusieurs petites ombres qui vinrent s'incruster sur le peau écailleuse du reptile pour former les lignes noires qui ornaient son corps. Doucement, convaincu qu'il n'avait pas affaire avec un humain, le loup rabaissa les babines avant de se reculer, laissant passer Ash.

Errant quelques minutes dans les couloirs du château, John observait comment la nature détruisait les constructions, juste retour des choses. Soudain, au détour d'un couloir en T, le Nalami vit avec stuppeur un autre Raptor. Ou plutôt une autre Raptor, la silhouette fine et de couleur claire. C'était donc ça l'odeur que John avait senti à l'entrée. D'un coup, celui-ci sentit quelque chose. Pas une présence, mais plutôt une absence. Black Bird n'était pas là, John se tourna, se retourna, mais il n'était pas là. Sans doute était il resté à l'extérieur. Retournant la tête où se trouvait la Raptor il y quelques instants, celle ci avait disparu. Lentement, Ash suivit ses traces, et finit par tomber sur une salle immense du château, l'ancienne salle du trône. Mais aucune trace de la femelle Raptor, et son odeur avait tout simplement disparue, étrange. Mais John vit Ulrick au fond, entouré de ses subalternes surement. Venant en priorité pour ça, le Raptor s'avança vers lui, et un fois arrivé devant lui, baissa la tête vers le sol, en signe de respect et de salut.

-Mes respects, Ulrick. Je suis Ash. J'ai été informé des décisions politiques de Ra'sibe, je viens pour savoir si un poste est disponible pour moi.

John releva la tête, il comprenait parfaitement les doutes de son chef. La réputation des Raptors était donc plus que claire, ils agissaient en groupe, mais voilà bien longtemps que lui, ne l'avait plus fait avec les autres membres de sa race.

-Je n'ai jamais chassé avec mon clan, car nous préférons "clan" à "meutes". Disons que c'est mon clan qui m'a chassé, quand j'étais jeune, mais cela n'a aucun rapport. Je suis donc effectivement seul. Mais cela ne change rien à mon envie de t'aider.

Le Raptor ésperait ne trop tergiverser sur ce sujet, ce qui aurait été futile, il souhaitait se voir confier un poste important, en trouver un stable, se réintégrer dans la societé Nalami. En attendant, il semblait que les "généraux" de Ulrick n'avait pas si bien pris l'incursion du Raptor dans leur petite réunion, mais ce n'était qu'une opinion et Ash attendait toujours la réaction du Chef.

"Les étoiles crépitaient au gré de leurs envies, se partageant l'espace sans la moindre rivalité.
L'astre solaire, d'un grand égoisme, fit son apparition et monopolisa la toile celeste sous les yeux impuissants des nébuleuses, devenus invisible sous la toute puissance de l'aurore. Forcé par une nature capricieuse, le suspense fut assasiné dans son oeuf et l'espoir se tut sous une pluie d'aplaudissement macâbre.
Ce balai cosmique m'avait tenu en haleine ou du moins, le ravissement prodigué par ces somptueuses merveilles aurait pu etre, si mes yeux ne m'avaient pas lâchement abandonnés aux portes de la vie.
Portes dans lesquelles je m'étais décidément coincée un doigt..."

Un texte de plus, allant tout droit dans la section larmoyante de ma collection d'écrits. Celui ci avait un goût particulier. Il résumait l'amertume dans toute sa splendeur et proclamait son mal-être haut et fort. La symbolique s'inscrivait aussi dans cette tirade contre la tyrannie où tout un peuple s'unissait dans l'optique de faire tomber l'opression intérieure. Cet ébauche emplie de pure fantaisies, émergait de mon encre mais déssinait un épisode tout de noir pour la ville de Ra'Sibe. Les pères, les frères, les fils, se voyaient entrainés dans un conflit dont la simple visée se limitait à l'extermination d'une race jugé néfaste par notre bien aimé empereur Isaak. L'armée humaine se voyait considérablement engrandie par cette annonce, promettant de jolis combats et autant d'âmes arrachées à la racine de la vie. Tuer sans motif valable revenait à forger son propre cercueil. Des tombes, où l'expression "voleur d'âme", serait gravée dans la roche par l'essence même de ces valeureux guérriers, passés au fil de l'épee par des créatures semblables à eux. L'amour du pouvoir semblait prendre le pas sur le pouvoir de l'amour et le désir d'écraser les plus faibles, régnait d'une autorité sanglante dans le coeur de ces citoyens réduit à l'état de barbare. Une seule de ses machines à tuer se devait d'avoir une véritable foi en la haine vouée à nos frères Nalamis. Le plus grand de tous, celui érigé empereur et contesté de personne.

"Puisse tout les hommes se souvenir de leur berceau commun et cesser de se chamailler pour la couverture"

Ce proverbe devint la leitmotiv d'une campagne souillée par le pacifisme. Mes convictions s'échouaient aux oreilles de mes interlocuteurs, préférant ne pas comprendre pour ne pas regretter un choix devenu fastidieux.

"Qui aurait la patience d'écouter une elfe aveugle, vétue d'un habit proche de certains fantasmes?"

Ma crédibilité était nulle. Tous ces abrutis se basaient sur un seul et unique argument:

"Comment une elfe aveugle, n'ayant rien vue de sa vie, peut elle avoir le culot de me dire ce que je dois faire?"

Lassée de repousser encore et encore les limites de l'imbécilité humaine, je pris la décision de m'engager sous les couleurs nalamiennes. Inutile d'emporter avec moi le superflu, le strict nécaissaire suffirait à ma plénitude.
Ignorant l'endroit exacte où résidait l'armée des Nalamis, deux humains se proposèrent de m'accompagner dans les territoires ennemies. Ils avaient mis en avant leur dégoût pour les tueries et m'avaient convaincu de leur soi-disante sincérité. En effet, une fois arrivés à mi-chemin, leur messes basses trahirent leurs mauvaises intentions et leur instinct meurtrier fut révélé par l'attitude sanguinaire prise à mon égard. Ces deux mécréants avaient sortis leurs gigantesques lames avec l'envie de me scalper de bout en bout. Un vent de panique souffla dans mon coeur, me conduisant à pointer ma flèche sur ces lavettes, déterminés à agresser une demoiselle sans défense. Ils me rièrent au nez, comme si mes capacités d'archère ne me permettrait pas de les transpercer. Un arbre, énorme comme une montagne, se tenait à ma gauche. Avec un profond engouement, il se rangea de mon coté, dirigant mes tirs aléatoirement mais assurant un minimum de réussite. Ces deux bouffons tombèrent des nues et de leur pied d'estal. L'un avait une entaille monstrueuse non loin du coeur et l'autre voyait ses bijoux de familles ravagées par une salve destructrice. Bien entendu, j'avais compris cela par leurs exclamations, aussi poignante qu'une merveilleuse tragédie. La mort ne les avait pas invités à sa table et tant mieux pour moi car j'aurais été conviée à ce diner de pierre, condamnée à tenir la chandelle jusqu'à la fin des temps. Cet superbe altercation m'avais rendu toute fofolle, si bien, que je continua d'avancer en sautillant comme une délurée... C'était si rare mais si bon de ressentir les vibrations de votre corps, de voir l'adréaline vous hypnotiser... Bref de se sentir vivante quoi!!
Courant dans la joie et le bohneur, le périple n'eut plus du tout la meme longueur. En revanche, mes jambes frèles vacillaient sous le poids imposant de mes hanches. Mais pas le temps de me préoccuper de ces soucis artificielles. Un étrange édifice me faisait de l'ombre sous un soleil cérpusculaire. Bizarrement, la nature semblait être présente dans la structure même du batiment. Je m'approcha d'un vigile, pour le moins costaud mais qui me rappelait la douceur d'une peluche.

"Bien le bonjour. J'ai décidée de me rallier à votre patrie pour vous aider à offrir aux humains la leçon qu'ils vont payer de leurs personnes. Etant handicapée visuellement parlant, je suis plus faible que tout les autres guérriers déja enrolés dans vos rangs. Un poste à l'arriere me conviendrait mais une place à l'avant me seyerait davantage..."

L'homme s'avança près de moi, en prenant soin d'emporter avec lui sa sentance d'animal mouillée par la sueur. Aucun doutes ne subsistaient, ils avaient pris la poudre d'escampette à l'arrivée du Nalami...

Une guerre se préparait... La nouvelle s'était répandue telle une traînée de poudre à travers tous les pays. Une guerre sanglante opposant nalamis et humains... Concrètement, Ashonaï n'avait rien à faire dans ce conflit. Et il ne comptait pas y prendre part d'ailleurs, n'ayant aucun grief contre aucun des deux partis. Le seul parti qui l'intéressait était celui du profit qu'il pourrait peut-être se faire : en temps de guerre, les gens avaient besoin d'onguents de soin, de potions de force, ou encore de poisons. L'elfe se décida donc à se rendre à la forteresse des Nalamis. L'endroit ne fut pas difficile à trouver, de nombreuses personnes, pour la plupart animales, s'y rendaient pour rejoindre la cause de leur race.
L'elfe arriva devant un garde, qui conversait avec une elfe, justement.

* Bon, au moins je ne suis pas le seul... *

L'alchimiste s'arrêta devant le garde, s'appuya sur son grand bâton de mage, et toussota pour manifester sa présence avant de demander sur un ton très poli :

Hum hum, excusez-moi ? C'est ici pour les recrutements pour votre guerre ?

Ulrick sourit aux parole de Tamaari.

"Et bien cela me semble parfait. Je suis ravi d'avoir quelqu'un qui tient plus à défendre ses frère que assouvir sa vengeance des humains, et par Erök, qu'il y en a, parmi nous.
Si tu le souhaites, tu peux aller demander à notre forgeron de te forger une armure. Il est juste un peu plus loin, un de tes congénères à sang froid devrait y être actuellement, tu ne peux pas le rater. Au plaisir de te revoir crocs et griffes acérées."

Un messager renard arrive alors dans la salle et chuchota à l'oreille du chef.

"Oh des elfes? Et bien qu'ils entrent."

Citation :

HRP:Pour ceux envoyé à la forge, merci de continuer votre RP, sur le sujet dédié à la forge.
Pour les elfes, considérés que les gardes vous escortent au chef et évitez le vert en couleur de police

(HRp; j'adore le vert, pourquoi avoir rendu cette couleur si sombre? Petite requête envers ces chers admins, que le vert redevienne lumineux et parfaitement lisible!!)

-Suivez moi, je vais vous conduire à notre chef.

Entretemps, un homme d'une aménité certaine avait redécoré le paysage de sa présence. Il était très respectueux, n'hésitant pas à nous faire savoir sa présence au travers d'un toussotement factice. A en juger de son urbanité, ce devait être un elfe. J'ignorais les raisons l'ayant conduit ici et ma curiosité malsaine hibernait à cause de la longue et obscure nuit dans laquel notre monde sombrerait. Néanmoins, ses paroles m'indiquait une forme de détachement. L'issu du conflit ne semblait pas l'intéressé outremesure...
A l'intérieur de la forteresse, la nature aspirait à se marier avec les pierres. Elle n'aurait pas le temps d'en venir aux noces, les Nalamis contraint de fortifier leur acropole pour la sécurité de tous. Aucun échange verbal n'eut lieu entre le garde, l'elfe et moi. Je m'orientais à l'aide de leurs respiration car ils n'avaient pas cru bon d'endosser le costume de guide bienveillant.

-C'est ici. Entrez, le chef désire s'entretenir avec vous.

La porte ouverte, il nous invita à rentrer dans la pièce. Me voilà arrivée au carrefour de mon destin et les symptômes d'une métamorphose trop rapide, paraissaient se manifester tardivement. Je coulais des jours heureux en compagnie de mon père. Puis cet evénement funeste a bouleversé le cours de ma vie, me conduisant à boire le philtre de croissance qui me poursuivait depuis fort longtemps. Ces jours à ruminer... puis cette rencontre avec ce musicien de génie. Et à présent, les nalamis étaient sur le point d'embrigader la femme la plus transparente de tous les temps... Deux semaines moins vides que les soixante-quatre dernières années de mon éxistence.
Je n'osa pas décliner mon idendité, de crainte de n'être prise pour une sotte. Il valait mieux laisser aux autres, le plaisir d'entamer cette entrevue.

Mon appréhension fut perceptible au travers de ce silence pathétique, accompagnant de sa lugubre mélodie, une fleuraison innatendue. A en juger des paroles du nalami, cette efflorescence découlait du magicien elfique. Un éclat buccolique rendait la salle flamboyante et l'émotion de ces fleurs me sumberga. Une odeur subtile saisit mon odorat de tout son charme, puis le fit chavirer comme les vagues d'un tourbillon de folie. Ce typhon de plaisir m'avait transporté sur une île déserte où un nez à nez avec l'extase fut orchestré par les dieux en personne. Une jouissance absolue m'étreignait dans ses bras de cotons et m'enlassait de sa robe de satin. Une atmosphère plus que magique régnait en ses lieux, mais la voix d'Ulrich ne tarda pas à m'en déloger...
Le nom de ce mage botaniste n'été pas si important. Sa magie était l'objet de toute ma concupiscence. Elle allumait les braises de mon coeur, rendait mon esprit incendiaire. Même le fluide affluant dans mes veines devenait lave. Chacunes de mes idées inhalait cette fumée chaleureuse, avant qu'une excessive confiance en moi brûle toutes mes craintes. Aucun doute ne s'imisca dans mes pensées. L'elfe à la main verte serait pour moi un atout considérable. Notre symbiose pourrait même devenir le joker d'un affrontement où les deux bélligérants feraient tapis.
Enfin... Il fallait déja que je plaise lors de cette entrevue décisive car mon handicap n'arrangeait pas mon curriculum vitae, déja trop squelétique.

"Oui. Si la nature m'a otée le droit de voir, elle m'a offert un lot de consolation bien garni. Si je souhaite m'enquérir de vos couleurs, c'est pour donner un cours de bonnes manières à ces humains dont les gamineries prendront bien des vies. Je ferai l'éloge de votre bannière, chantant votre hymne sans bafouiller l'honneur de votre peuple"

Et sur ces mots, je me mit à genoux pour montrer mon dévouement, mais surtout avec l'envie de toucher l'une de ces merveilles florales...