Dans un lieu dévasté par des batailles et des massacres, Vay marcha seul sur ce sinistre étendu où toute chose vivante craignait. A l'exception des cris de charognard, cette contrée était aussi silencieuse qu'un défunt mais aussi déserte
qu'une cité abandonnée. Il n’alla pas par envie, juste il suivait le chemin qu’on le guidait. la seule raison qu'il se trouva dans cette terre morte était qu'il marchait droit devant lui et surtout qu'il ne pensait toujours à rien lors de ses marches. Il songea juste si il allait croiser et affronter des scélérats dans cette traversée pour ainsi dégourdir ses muscles car il avait fort longtemps qu'il ne s'était battu. Tout à coup, excepté l’odeur du sang versé et du fer brisé, il sentit une odeur particulière et bien qu’infime dans l’air, elle ressemblait à l’odeur du vinasse. En pensant que ce n’était qu’une impression, il continua sa route en contemplant le paysage chaotique. Mais à la suite de cette impression, l’odeur d’alcool devenait plus grande et des bruits de pas surgissaient. Il se retourna et vit un homme essoufflé face à lui qui empestait l’alcool et le tabac et portait des vêtements sales dues à un long voyage ou ce n’était que ses vêtements habituels. L’apparition de cet homme le surprit en raison du lieu qu’ils se trouvèrent, ainsi il l’observa avec un air suspicieux tout en ne montrant aucune émotion. Après une observation instantanée, les seules mots qu'il veina dans sa tête sont imbécile à cause de son visage niais et et ivrogne à cause de l'odeur de l'alcool qui émana de son corps. Mais étant donné qu'il ne savait qui il était, il resta en garde et se prépara à dégainer une de ses dagues dissimulé dans ses vêtements.

Après les dits de l’inconnu en face de lui, il eut comme un grondement de tonnerre qui symbolisa le début d’un affrontement inéluctable. Vay resta stupéfait et pétrifié par les paroles de son traqueur, et malgré son capuchon de couleur d’ébène qui masqua son visage, il ne montra aucun signe de sa stupeur. Ce n’était pas la première fois, qu’une personne le rechercha après avoir fait la rumeur de son décès lors de son dernier contrat d’assassinat pour avoir aucun lien à son passé qu’il regrettait. Sa surprise veina surtout de l’individu en question : il n’avait jamais vu un homme de son genre qui le voulait le tuer avec une grosse pipe à la main, qu’il utilisa comme bâton de pèlerin, tout en buvant de son picrate. Mais à la suite de son moment d’incertitude, il se mit à réfléchir de quel manière il allait sortir de cette situation sans effusion de sang.
Il rejeta tout de suite l’usage de la fourberie et de la piperie, car l’utiliser revient à montrer sa faiblesse et sa lâcheté envers autrui selon ses principes. A force de l’observer en faisant abstraction de l’environnement sauvage où ils se trouvaient, par sa bouteille d’alcool accrochée dans sa ceinture miteuse et sa grosse pipe tenu dans sa main qu’il utilisa comme arme, il conclut que son assaillant était sous doute un homme excentrique et imprévisible par ses gestes incompréhensibles et hétéroclites. Mais malgré son addiction à la boisson et au tabac, il était sur de lui qu’il n’était comme lui, un homme de l’ombre taché de sang d’innocents, par sa perception surdéveloppée à les reconnaitre mais surtout il n’était pas un homme qui cherchait pas à se venger, car sa tonalité de voix ne montrait aucun signe de rage et de colère lorsqu’il a prononcé son nom, mais quelqu’un de cupide qui le quêtait par l’appât du gain même si sa ténacité resta surprenant pour le traquer jusqu'à ce lieu apocalyptique qui est symbolisé par ses vêtements en lambeaux et poussiéreux.
A la fin de sa longue réflexion qui a torturé son esprit longuement, Vay accepta la pensée qu’il ne pouvait s’en sortir avec des paroles et assuma la fatalité qui le punaisa pour son passé. Alors il brandissait sa lame à son traqueur et prononça les mots :

-L’abruti en question se trouve face à toi. Bien que tu veuilles ma mort et qu’un jour viendra je payerai mes crimes, je sais que mourir maintenant ne pourrait pas enlever la culpabilité qui ronge mon âme jour après jour. Je veux me débarrasser de ce fardeau pour ainsi obtenir le pardon de ce monde que j’ai blessé et mourir sans remords. C’est pour cette raison que me prendre la vie sera une tâche ardue.

Abandonné, je lock.