La chapelle d'Aube [Libre]

1 Octÿn

En ce beau temps du mois octÿn , une ombre marcha vers la petite chapelle d'Aube, des fleurs multicolores entouraient la chapelle, un chemin de pierres se mélangeait avec l'herbe verte de la nature environnante, cette chapelle était construite avec des matériaux elfiques pour durer plus longtemps, une grande fenêtre ronde avec des jolis motifs où le soleil reflétait sa lumière bienfaisante, l'ombre ouvrit la grande porte en bois finement gravée par les semis.

Dans cette splendide chapelle, de chaque côté trois rangées de bancs y étaient installées pour les fidèles, une magnifique statue du Dieu Aube trônait avec toute sa splendeur au milieu de la chapelle où les rayons de soleil passèrent par les fenêtres, l'ombre comme chaque jour passé pria Aube pour protéger son royaume, pour l'Empereur Isaac et pour se donner courage.

L'ombre se releva et dit un merci à Aube pour tout ce qu'elle fait, l'ombre partit de la chapelle sous ce soleil aux mille éclats.

*Servir, protéger et aimer aucune place à la haine mais à l'espoir*

[Merci je viens de trouver le mois]

[H.S modette : Attention, nous sommes en Octÿn ! =)]

[Edit ElË: si c'est un flash back elle peut xD Rien n'empêche de faire une scène déjà passée.]

Je progressais d'un pas rapide à travers le jardin qui entourait le chemin de pierre qui menait à la chapelle, à l'Eglise d'Ivoire. Scientifique à l'esprit pratique, je n'avais ni l'envie ni le temps de m'attarder sur toutes ces fioritures décoratives.
Arrivé devant la porte, je posai mon fusil à l'entrée ainsi que mon sac. Je n'allais pas entrer chez Aube avec de la dynamite et une arme chargée... Cela étant, même si je pris soin d'ôter mon tricorne en entrant, je gardai mon sabre au fourreau, pendant à ma taille et sous mon manteau miteux.

Ainsi, donc, le tricorne sous le bras, j'entrai dans le couloir menant à la nef de la chapelle. Oh, non, pas pour moi. Même si je reconnaissais l'existence des dieux, j'étais sceptique quand aux pouvoir et au caractère sacré de ces derniers. Et je refusais que l'un de ces êtres dirige ma vie quand j'avais assez de maîtres à honorer.
Et je m'arrêtai la. Oui, j'allais demander un service à Aube, dans le couloir d'un de ses sanctuaires. Si certains diraient "Quel drôle de personnage", ceux qui savaient qui j'étais hausseraient simplement les épaules "Bah, c'est Rambrandt tout craché.". Je fermai les yeux, murmurai.

- Salut, Aube. Bon, je sais que toi et moi on n'a pas toujours été en parfait accord, et que ça dure encore. Cela étant, j'ai 1200 gars qui vont bientôt traverser le grand Océan, et eux croient en toi. Je voulais juste que tu saches que ce sont de bons gars qui ne méritent pas de mourir. Et que si moi j'ai du mal avec ta supériorité divine et tout le toutim, eux vont se battre pour ta gloire et ta parole comme pour celle d'Isaac ou la mienne. Donc ne va pas leur refuser ta grâce par ma faute.
Bon, je dois te laisser, l'Ecume rouge est à quai, et j'ai encore plein de paperasse à remplir. J'espère que tu sauras reconnaître les tiens quand ils auront besoin de toi. Moi peut-être pas, eux le méritent.
Bref, à Dieux-va !

Je me retournai et repris le chemin inverse. A la sortie du couloir, donc face au jardin, je m'arrêtai net, d'un coup, ramassant ma carabine et...
En, fait, à ce moment-là, complètement ailleurs, je n'avais pas tilté qu'une personne était derrière moi, et qu'elle ne devait pas s'attendre à ce que je m'arrête ainsi. Surpris et percuté, je trébuchai vers l'avant, lâchant mon tricorne tandis que, par inadvertance, j'avais pressé la gâchette de mon arme que je tenais mal. Un coup à blanc partit, laissant planer dans l'air l'écho d'une détonation et une odeur de poudre.
A terre, je commençai par remonter ma montre, machinalement, puis je ramassai mon tricorne. Enfin, je me retournai vers la personne qui m'avait percuté, lâchant le plus naturellement au monde :

-Eh, bien le bonjour Dame. Belle journée hein ? Pas de mal ?

Oui, j'avais encore de la terre sur le menton, un tricorne à la main et une montre à gousset dans l'autre, un fusil chaud encore aux pieds et un sac plein d'explosifs au repos à à peine un mètre de nous. Et oui, j'en avais véritablement rien à faire. Pourquoi ? Pardi, simplement parce que c'était moi !

3 Octÿn

Après avoir fini son tour de garde dans le château et fait sa patrouille matinale avec ses camarades de la garde des Lions, Liliane comme chaque jour passé quand elle avait le temps se dirigea vers la chapelle d'Aube pour prier, sur le chemin de la chapelle elle vérifia l'état des villageois et de la ville, les cris d'enfants joyeux s'entendaient à des mètres d'ici avec leurs parents qui souriaient, elle s'autorisa un sourire face à ce petit spectacle.

Elle arriva à la chapelle et remarqua un sac et un fusil à l'entrée, ne prenant même pas la peine de vérifier à qui c'était, elle entrait dans le lieu d'Aube, en arrivant sur le lieu un étrange personnage était en train de prier, sans aucune gêne elle se mit à côté de lui et pria Aube.

*Oh Aube donne-moi le courage de protéger cette belle cité et ses habitants, protège notre Empereur face au mal qui le ronge. Bénie sois-tu.*

L'étranger avait fini sa prière un peu avant elle, elle se releva et partit en direction de la sortie mais la personne qui était avant s'arrêta net et elle le percuta, un coup de feu était parti du fusil et Liliane était tombée sur son derrière.

-Eh, bien le bonjour Dame. Belle journée, hein ? Pas de mal ?

Liliane regarda cette loufoque personne qui avait encore de la terre sur le menton, elle se releva un peu vexée d'être tombée, elle parla d'une voix neutre.

"Oui je vais bien et on vous a jamais dit de ne pas s'arrêter devant l'entrée Monsieur"

Liliane, ce qu'elle ne savait pas, était que cette personne allait être un proche ami dans ces jours sombres à venir.

Je remis ma montre dans ma poche et mon tricorne sur ma tête, alors que je reprenais mon fusil, examinant ce dernier, avant d'enfiler ma sacoche en bandoulière. Debout, donc, je pus enfin regarder plus précisément mon interlocutrice.

Elle était un peu plus petite que moi, semblait menue. Mais arborait un tabard orange et une armure de la garde du château de Ra'Sibe. Autant dire que j'avais affaire à une guerrière au service d'Isaac.
J'aurais aimé dire un "collègue". Mais je m'étais toujours méfié des soldats d'honneur qui habitent au château.
D'une part, parce que la marine et l'armée de terre étaient en constante rivalité. Ensuite parce que entre les soldats de fronts, et ceux de protection, il y avait un gouffre qui ressemblait à celui séparant le jour et la nuit.
Je me frottai l'oreille, entendant un bourdonnement. C'était toujours pareil en ville. Le bruit ambiant accentuait ma surdité légère.. Aussi je me reportai aux lèvre de mon inconnue pour saisir ce qu'elle disait.

-Bien ? Tant mieux. Au reste, si je devais faire l'inventaire de tout ce qu'on ne m'a jamais dit, et de tout ce qu'on m'a dit et que je n'ai pas pris la peine de retenir, je pense que les usages sont le moindre de mes soucis quant à mes défauts de personnalité. Cela étant, j'ai encore quelques réminiscences..

Je fis un ample geste avec mon tricorne, courbant un peu le dos.

-Capitaine Rambrandt Graham, sous l'autorité directe de l'Amiral et du chef des Armées, commandant de l’Écume Rouge. Enchanté.

D'autre part, je vous prie de m'excuser d'avoir été là pour que vous me rentriez dedans.

J'avais dis cela d'un ton un peu outrancier. Civilité, mondanité.. Aussi bien dans le milieu scientifique que militaire, je n'avais pas reçu d'éducation pour me conduire avec les honneurs, et je gardais en toute occasion mon franc parlé.
Par ailleurs, je n'avais plus rien à faire ici. Mais au lieu de repartir, je restais là, tapant du pied sans même m'en rendre compte. Névrosé ? Parfaitement !

Liliane attendit un peu.

-Bien ? Tant mieux. Au reste, si je devais faire l'inventaire de tout ce qu'on ne m'a jamais dit, et de tout ce qu'on m'a dit et que je n'ai pas pris la peine de retenir, je pense que les usages sont le moindre de mes soucis quant à mes défauts de personnalité. Cela étant, j'ai encore quelques réminiscences..

Il fit une présentation un peu négligée.

-Capitaine Rambrandt Graham, sous l'autorité directe de l'Amiral et du chef des Armées, commandant de l’Écume Rouge. Enchanté.

D'autre part, je vous prie de m'excuser d'avoir été là pour que vous me rentriez dedans.

Elle ne pouvait que rire dans sa tête avec une telle présentation mais il était franc et elle aimait ça, il tapa un peu du pied. Nerveux, elle ne savait pas, mais elle se présenta à son tour comme il l'avait fait.

"Liliane Seana, garde des Lions, garde rapprochée de l'Empereur Isaac, à votre service, Capitaine"

Elle voulait sourire mais son éducation lui devait le respect pour un supérieur, cet homme intriguait Liliane et elle qui venait tous les jours quand elle avait le temps c'était la première fois qu'elle voyait cette personne, curieuse de nature à lui poser la question qu'elle avait en tête.

"Dites-moi Capitaine Rambrandt, c'est la première que je vous vois ici, est-il arrivé quelque chose?"

Garde des Lions... Je grimaçai en me grattant la tête. Ces soldats-là étaient à la botte directe d'Isaac, et avaient tout le loisir de contempler sa folie... Sans agir.
Si j'avais été chef de cette garde, au premier signe de folie, j'aurais immédiatement évincé l'Empereur et proclamé l'état d'urgence et la loi martiale, laissant le commandement de l'Empire aux généraux jusqu’à ce que soit établie une nouvelle dynastie...

Je me demandais comme une charmante jeune femme, ayant la foi et les principes d'Aube pouvait cautionner le massacre vers lequel Isaac menait son armée...

-A mon service ? Je me demande bien ce que je pourrais en faire. Mais l'offre est aimable, je ne l'oublierai pas, sait-on jamais...

J'haussai les épaules.

- Au reste, Dame Seana, je vous prie, nommez moi Rambrandt -ou Capitaine Graham si vous y tenez-, mais bon, évitez le Capitaine Rambrandt... Oui, bon, je sais, c'est du pinaillage. Mais dans la marine, le protocole doit être suivi à la lettre. Et puis... Je trouve que prénoms et grades sonnent moches ensemble...

Sans transition, je continuai sur sa question.

- Enfin, si je viens ici pour la première fois, c'est car, de vie d'homme, l'Empire assiste à des évènement singuliers. Pour ma part, je n'ai pas la foi. Mais j'ai du temps. Hors mon équipage à la foi. Mais pas de temps.
Aussi je viens recommander leurs âmes à Aube car cela les rassure. Et puis je ne doute pas qu'Aube puisse voir d'un bon oeil le fait que je vienne moi-même me porter garant de mes gars auprès d'elle. Ils le méritent vraiment. Ça me ferait mal au coeur que leur déesse les abandonne dans les durs temps à venir.

J'eus un rire sans joie, presque cassant.

-"Est-il arrivé quelque chose ?". Vous le savez aussi bien que moi. Le rideau de larme barre l'horizon. Nous sommes en guerre.

Dame, ce mot résonna dans la tête de Liliane, elle ne l'aimait pas, ça lui rappelle trop sa Mère, elle était obligée d'appeler sa mère Mère sinon c'était le fouet et elle n'était pas sa Mère.

-"Est-il arrivé quelque chose ?". Vous le savez aussi bien que moi. Le rideau de larme barre l'horizon. Nous sommes en guerre.

Rambrandt avait raison sur le mot employé “guerre". Etant la nouvelle recrue, elle n'était pas trop au courant de la situation politique du pays, mais elle aimerait faire quelque chose pour la population, serrant le poing elle regarda le capitaine.

“Vous avez raison, la guerre est là et moi je sers un Empereur qui est atteint de folie, tu sais Rambrandt la garde des Lions, c'est juste un titre donné rien d'autre, en toute franchise la moitié est corrompue et les autres sont là pour la richesse, je crois en l'Empereur mais j'aimerais faire quelque chose d'utile et non suivre les ordres à la lettre”

Oui, Liliane savait qu'elle était un simple pion mais elle ne voulait pas mourir bêtement sans avoir pu aider l'Empereur et la population.

Le passage du "Vous" au "Tu" me fit sourciller. Bah, après tout, je me demandais s'il ne fallait pas avoir mon point de vue et mon manque de raison pour entreprendre ce que je pensais. Moi, je l'aurais fait. C'était sûr. A savoir si c'était la chose à faire...
Je souris, je ris, même.
J'aurais juré entendre le discours d'une de ces jeunes recrues qui, tout en gardant la pêche, venait de se prendre une première claque. Je posai une de mes solides mains sur son épaule. Après tout, elle avait elle-même changé le ton, alors bon, les usages...

- Lorsqu'on part en guerre, on oublie vite l'empereur. Là-bas, en pleine mer et sur le champ de bataille, c'est à Esterick qu'on obéit. Car on est dans la mécanique infernale, et seuls comptent ceux qui sont aussi dedans. Suivre les ordres... Vous le ferez. Vous le ferez ou vous serez exécutée.

Je roulai des yeux.

- Il ne s'agit pas de jouer contre Isaac ou je ne sais quoi d'autre. En ces temps, il s'agit d'agir au mieux pour votre nation. Obéissez aux ordres, c'est le plus utile à faire. Bêtement et simplement. Isaac n'a pas le bras infini. Mais ici, vous êtes juste dans la paume de sa main. Et lui comme moi avons un point commun. On ne tolère pas les mutins.
N'oubliez simplement pas que l'homme que vous traitez de fou est mon commandant en chef, ainsi que le vôtre !

Pour le moment, il n'y avait rien à faire. La seule façon de bouger les choses, c'était d'aller là-bas. Et la chose dont dépendrait tout était la façon dont on reviendrait.
Je souris, simplement. En vérité, dans cette guerre, les humains étaient vainqueurs à tous les coups. Il y avait juste une victoire moins coûteuse qu'une autre.

- Au fait, je ne vous ai même pas demandé... Vous vous engagez ?

Rambrandt lui mit la main sur l'épaule comme s'il cherchait à la réconforter, Liliane a apprécié le geste même si elle ne le dira jamais, elle n'a pas aimé par contre que Rambrandt croit qu'elle était comme les autres en disant que l'Empereur était fou.

“En aucun cas je crois que l'Empereur est fou, il est juste atteint d'un mal qui le ronge”

Liliane avait parlé d'une voix déterminée, elle n'aimait pas qu'on la mette dans le même panier que les autres et sa question d'aller s'engager, elle réfléchissait depuis qu'ils ont posé l'annonce, mais les paroles de Rambrandt la firent faire son choix.

“Bien sûr, je vais m'engager et j'espère tomber sur vous et non sur un autre, tu me rappelles quelqu'un tu sais, tu as presque les mêmes gestes que lui et quand j'étais petite ça me faisait rire”

Elle souriait à pleine dent, oui, elle comprenait maintenant pourquoi elle lui accordait sa confiance facilement. Elle remercia Aube dans son esprit pour la rencontre d'aujourd'hui, et qui sait peut-être comme dans les livres d'histoire elle serait une dame à la fin.

Je me retournai, sursautant, lâchant son épaule, les deux mains sur mon fusil, avant de revenir à la normal, comme si de rien n'était.

- Il faut savoir... Vous venez de dire mots pour mots qu'il était fou... Et puis la folie est un mal qui nous ronge tous. Certains sont juste plus fous que d'autres...

Moi qui disait ça, quelle ironie... Vraiment... En tout cas, l'incohérence du propos avait totalement effacé la détermination, à mes yeux. Je me demandais si elle avait conscience de l'égarement de ses paroles... Ou alors c'était moi qui était totalement à côté de la plaque...
Non, pas à ce point quand même ?

Quant à sa seconde réplique... J'étais assez surpris. Déjà parce que Rambrandt pouvait peut-être être charmant -et j'en doutais-, mais le capitaine Graham était un autre homme. Un militaire. Et malgré des qualités, en rien être sous mon commandement ne devait être réjouissant. Seconde chose, elle s'engagerait chez les troupes à terre. Moi, j'étais dans la marine, je ne ferai donc que le transport. Aussi, un point d’interrogation se forma quant à sa volonté...
Du reste, je ne savais comment prendre la fin de sa tirade. Quelqu'un qui mettait sa main sur son épaule quand elle était petite. Moi, ça m'évoquait un frère ou un père. Le premier cas ne me semblait pas justifié vu l'âge qui semblait nous séparer. Le second, même chose, mais dans le sens inverse... J'étais pas si vieux !

-Eh bien, je me demande qui pouvait bien être cette personne... Du reste, n'allez pas songer que si vous montez sur l'Ecume Rouge, nous aurons le même ton. Là-bas, je suis seul maître à bord, et j'entends appliquer mon autorité sur toute personne voguant sous ma couleur.
Ne le prenez pas mal, mais il est hors de question que je prenne le temps de copiner ou de montrer mes accointances à bord, surtout pas devant mon équipage. Il y va de mes devoirs.

Je soupirais, avec un sourire presque invisible.

-Cela étant, il n'est pas encore temps de me vouvoyer ni de m'obéir... Vous disiez donc...?

Liliane soupira intérieurement à ce petit changement, elle a dit une chose mal interprétée, ce n'est pas grave se disait-elle, Liliane se reprit et regarda Rambrandt.

"Si nous marchions vers la capitale il commence à se faire tard"

Elle remonta son épée, et regarda un peu le ciel, la fin de l'après-midi était presque là, elle devait se dépêcher de rentrer car c'était bientôt son tour de garde, et comme l'a dit Rembrandt, obéir était sa seule option pour l'instant, elle allait revoir son code de chevalier ou du moins voir quelques points obscurs du livre familial.

Liliane marcha doucement le temps que Rambrandt arrive.

"Oui nous allons embarquer ensemble et ne vous en faites pas, je vous obéirai sans problème"

Liliane devait faire aussi attention à son comportement.

Je regardai ma montre. Effectivement, la matinée touchait à sa fin. Pour toute réponse, je tendis le bras de façon à lui ouvrir le chemin, minimum du savoir vivre galant.

-Effectivement, en voila une idée qu'elle est bonne... Je vous en prie... Après vous.

Je mis mon fusil sur mon épaule et la suivis d'un pas lent. Encore une fois, sa déclaration me surprit... Comment pouvait-elle être sûre qu'elle serait sur mon bâtiment ? Moi je ne demandais pas mieux, mais j'étais loin d'avoir pouvoir sur les listes des affectations... J'avais juste le droit de refuser un régiment si j'estimais qu'il serait en soucis avec mon équipage...

-Puissent nos supérieurs vous entendre quant à ce souhait... Du reste, je ne me fais aucun soucis quant à votre conduite. Vous êtes quelqu'un de remarquablement intelligent, et de jeune. Je suis certain que vous saurez vous adapter avec brio à toutes les situations.

Je regardai à nouveau ma montre, et sa décision de se mettre en marche. Réalisant enfin une raison possible à ce revirement, je me dépêchai de demander :

-Diantre, j'espère que je ne vous prends pas de temps sur vos obligations ?

Liliane était un peu dans ses pensées quand elle entendit la phrase de Rambrandt retournant un peu la tête sur le côté, elle répondit.

"Mes obligations commencent bientôt, ne vous en faites pas"

Elle regarda le coucher de soleil au loin, elle reprit sa marche avec Rambrandt, deux soldats marchant côte à côte en silence dans ce paysage féerique du champ d'Aube de cette fin d'après-midi, ils suivirent la route vers la capitale, des marchands en charrette ou à pied avec leur grand sac à fournitures allaient et venaient vers la capitale, on arriva à la place centrale avec cette splendide fontaine avec la statue de l'Empereur Isaac.

"Bon j'espère que de temps en temps on pourra se voir après nos services"

Liliane lui tendit sa main.

- Ah ? Bon, eh bien ne nous en faisons pas, alors.

Suivant son regard, je pris le temps d'observer le coucher de Soleil. Je ne pus m'empêcher de regarder cela avec pragmatisme.
Haussant les épaules, je conclus seulement : phénomène de diffraction avec l'horizon, la lumière était décomposée en teintes diverses qui parvenaient à notre rétine. Pour observer de telles choses, il suffisait de placer une torche devant un prisme de verre...

Oui, je n'avais pas l'esprit poétique très ouvert. J'étais assez terre-à-terre et pratique. La beauté et toute ces salmalecs n'avaient plus de trop grande valeur pour moi. C'était agréable, mais sans plus.

Nous empruntions la route menant au centre de la capitale. Rue fort fréquentée qui menait à la place principale de la ville, ou trônait une statue d'Isaac, le jeune imperator.
Rien à voir avec l'empereur croulant dans son fauteuil qui ne percevait plus rien que la haine qui lui obscurcissait le jugement...

- Oh, ce n'est qu'un au revoir. Du reste, tant que mon navire est à quai, je suis libre d'aller et venir où je veux tant que je peux être prêt à engager les protocoles de départ sous 12 heures. Donc c'est pas le temps qui me manque quand je suis à terre. Par contre, quand je suis de service, c'est en plein océan.

Mes yeux devinrent rêveur un instant. J'adorais ma fonction de capitaine de navire. C'était une relation aux homme et aux éléments qui était unique.

- Mais bon, ne parlez pas trop vite. Après avoir à me supporter du soir au matin et du matin au soir durant une traversée, je pense que vous aurez envie de passer vos temps libres à détendre vos nerfs et non m'avoir sur eux encore une fois !

Riant à demi, je pris la main qu'elle me tendait, et, ôtant mon tricorne, je la baisai avant de me redresser, chapeau sur tête.

-Je suppose que c'était ici que nous devions nous séparer ?

Liliane souriait de la façon donc Rambrandt lui disait en revoir, elle commença à voir des choses bonnes pour le futur, si l'armée avait des capitaines comme lui c'est sûr que les soldats allaient avancer.

"Oui pour l'instant"

Liliane n'aimait pas faire les adieux elle se comportait d'une façon un peu trop enfantine à son goût et ne savait pas quoi dire elle n'était pas mal poli mais elle ne voulait pas gaffer .Liliane commença à aller dans la direction du château quand elle remarqua qu'elle avait oublié de lui dire quelque chose en se retournant un peu.

"Au fait la prochaine qu'on se voit mettez un peu de parfum vous sentez un peu trop l'odeur du bateau et de la mer à mon goût"

Liliane lui dira la langue comme une fillette et se mit à courir car elle allait être en retard, oui Liliane était de temps en temps une vrai gamine même un chevalier devait décompresser de sa dure journée et puis elle aimait bien cet homme aux manières de grand-père.

Pour l'instant.. Diantre, c'est qu'elle avait l'air d'y tenir, a son Rambrandt.. Je me frottais le nez en cherchant une raison logique a cela.. Rien a faire, je ne comprenais pas..

Je la regardais pensivement s’éloigner, et m'égarais je ne sais ou, lorsque sa voie vint a nouveau me réveiller. Et quel réveil.. Bigre ! Comme si j'en avais quelque chose a faire, moi, de me faire beau, et surtout de me parfumer..
Pour ma part, sentir l'océan et le navire était un compliment.. Et puis c'était ce que j'étais, me priver de ça c'était un peu comme me travestir..
Optant pour la légèreté, je décidai de prendre cette remarque avec humour, et riais. Je m’énervais révérencieusement, pestant d'une voix trop théâtrale pour être vraie :

- Eh bien travaillez votre gout, Jeune fille. Car la prochaine fois que nous nous verrons, si vous gardez ce ton, je vous montrerais comment on éduquais les jeunes gens insolents par chez moi !
Cela étant, vous êtes tombée sur un bon jour. D'habitude, je sens le souffre !

Mais déjà elle était repartie, courant. J'agitais la main en souriant, puis me retournais vaquer a mes occupations.
Alors.. Ou donc est-ce que je pourrais acheter un mât..

Visiblement terminé, je lock donc. **

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