La créature qui fait peur ( libre cette fois )

La renarde avait toujours son sourire aux première paroles de la semi, mais lorsque cette dernière se... jeta, pour ainsi dire, sur elle, par un mauvais réflexe, Laureline manqua de l'assommer de la tranche de la main. Heureusement, elle stoppa son geste à temps, le transformant l'air de rien en main rassurante qui tâchait de la maintenir debout.

Mais ses mots la touchèrent, profondément. Elle n'en dirait rien, elle ne croyait même pas à ces paroles, aussi sincères puisse-t-elles être. Pourtant, elle suffirent à percer la carapace qu'elle s'était construite avec le temps, et malgré tout ses efforts, une larme perla. Elle la masqua en serrant la semie contre elle. Là, pendant un instant, elle repensa à cette chaleur sincère, celle des siens.

Craquer ainsi, devant une parfaite inconnue? Elle ne pouvait se le permettre, elle n'en avait pas le droit. Pour son clan et pour tout ce qu'elle avait accompli pour survivre, elle ne pouvait se le permettre.

Son cœur se resserra, pris dans l'étau de la honte et de la détresse. La pierre se reforma, se renforça, pour effacer toute trace de ses sentiments, ne laissant qu'un masque de joie dans un sourire innocent qui n'en avait finalement que le nom. Mais elle ne la lâcha pas. Malgré ce que lui dictait son cerveau, elle ne la lâchait pas. Pendant quelques secondes seulement, elle voulait y croire. Juste un peu, avant de sombrer de nouveau.

Je restais silencieuse, n'ajoutant rien de plus. que pouvais-je dire d'autre ? Je ne connaissais pas son mal, ni le pourquoi ou le comment. Tout ce que je pouvais faire c'était de l'épauler rien que de ma présence, peut être apaisante. Ma naïveté et la sincérité de mes paroles l'avaient-t-elles touchée ? Je l'espérais.

Je ne connaissais pas cette jeune femme, que de nom que de quelques heures seulement. J'en connaissais si peu d'elle et peut être même je faisais fausse route dans mes minces certitudes. Ce sourire flottant aux lèvres était-il un bouclier à son malheur ou était-il vraiment sincère ? Il en allait de même avec son caractère pleins d'entrain, de malice et de gaité. Étant moi-même capable d'un tel masque parfois j'étais prise d'un doute.

Mais quoi qu'il en soi je désirais l'aider, malgré tout. Sans penser que je pouvais faire une erreur, qu'elle n'était peut être pas quelqu'un de bien au fond... Mais qui sauverait un personne, un Semi d'autant plus, sans avoir un bon fond ? Personne bien sur. Alors non, aider mon prochain était naturel chez moi, presque une habitude, un besoin.

Il me sembla qu'elle me serra dans ses bras. L'avais-je vraiment touchée ? Ou bien serait-ce mon imagination ? Mais elle ne me lâchait pas, elle restait là sans dire un mot. Je n'eus pas le courage, ou l'envie de briser cela. Elle devait certainement en avoir besoin.

Laureline relâcha son emprise. Elle tâcha d'afficher un sourire, mais le reflet de sa détresse et de son malheur restait au fond de ses yeux. Sans un mot, elle s'éloigna de la Semie et s'enferma dans sa chambre. Elle n'en ressortit pas de la journée.

Elle s'en est allée, sans un mot. J'étais donc seule dans la cuisine. Son regard qu'elle m'avait lancé avant de disparaitre avait eu un effet étrange sur moi. Je me suis sentis mal. J'avais remuer le couteau dans la plaie sans le vouloir. Au lieu de l'aider, j'eus bien l'impression d'avoir empirer les choses. Un fugace instant j'ai penser à la rattraper, pour m'excuser, ou... je ne sais quoi, mais si elle avait besoin d'une chose là c'était d'être un peu seule. Je pouvais comprendre.

Je jetai un œil à la pièce. J'avais toujours faim. Elle ne m'en voudrait pas de cuisiner cette soupe à sa place, je ne pensais pas. En fin de compte le résultat ne fut pas très fameux. Non pas que je ne sache cuisiner, mais mon état, et la fatigue qui montait de plus en plus lié à cela, y était sans doute pour quelque chose. M'enfin c'était mangeable après tout...

Je laissai une part pour Laureline au cas où elle reviendrait, et après avoir manger ma sorte de bouillie de légumes je décidai de retourner me coucher. Il fallait que je reprenne des forces non ? alors c'était bel et bien ce dont il me fallait : du sommeil. Le chemin du retour fut autant, et un peu plus un parcourt du combattant. Je m'étonnais de ne tenir à ce point sur mes jambes et lorsque je fus allongée fut un soulagement pour moi.

Je laissai le sommeil me gagner. Je n'ouvris plus les yeux pendant un très long moment... Il me semblait bien avoir dormi une journée entière, a moins que ce ne soit une impression ?

Laureline ne reparut que le lendemain. Elle affichait de nouveau un sourire radieux et il aurait été impossible de voir qu'elle avait pleuré pendant la nuit. Elle salua la semi avec une certaine joie, prenant des nouvelles de son état, et examinant sa blessure. Elle semblait avoir complètement oublié les faits de la veille.

[ je sais Mera, mais j'étais en vac moi...
edit : vla rep =P ]

Voir Laureline le visage ainsi illuminé de joie me fit plus que plaisir. Je m’étais beaucoup inquiété pour elle la veille et j’avais crains d’avoir dégradé son humeur… Je n’osais d’ailleurs lui en parler, n’ayant pas le cœur à la troubler avec ce sujet, la voir sourire ainsi m’en coupait l’envie. Parfois il faut mieux tenir sa langue. A la place je lui rendis un sourire, déclarant que je me sentais plutôt bien. La laissant s’occuper de mes bandages je repris la parole ensuite.

- Je pense être en état de sortir. Prendre l’air me ferait du bien.

Je n’attendis même pas qu’elle me donne son avis que je me relevais, avec prudence toutefois, et faisais déjà quelques pas. Je m’arrêtais et, grimaçant, je posais la paume sur mon front prise d’un léger vertige.

- Ouh, ma tête !

Ce n’était pas bon de se lever trop vite après… Combien de temps allongée ? Je ne comptais plus les heures. Quoi qu’il en soit je me sentis un peu faible et je du m’assoir au final.

"Aaah, avant une première marche après une convalescence, il faut manger correctement et attendre encore un peu. j'ai ramené de la chèvre, avec quelques carottes, ça devrait bien passer."

Sifflotante, elle fila en cuisine et commença à préparer le repas, venant de temps en temps dans la pièce principale lorsque la cuisson ne nécessitait pas sa surveillance.

Je gémis, protestant que c'était injuste. pourquoi le corps avait besoin de temps inutile pour se remettre en état de marche ? Râlant et bougonnant je dus donc attendre là assise que le diner soit prêt, pestant contre mon état d'estropiée qui ne peut que rester passive. Alors que Laureline pointait le bout de son nez je soupirais en fronçant les sourcils, contrariée.

- J'aimerais au moins t'aider en cuisine, c'est frustrant de ne pouvoir rien faire. J'ai l'impression d'être un meuble parlant ! " geignis-je

Un ne fallut pas bien longtemps après avoir sentis la bonne odeur de la viande qui cuit pour que mon estomac ne se manifeste pour protester à son tour, pour une raison plus égoïste cependant. Une image me vint alors à l'esprit, celle un oisillon qui attend le retour de ses parents pour se faire nourrir directement par le bec. Soupirant encore j'attendis donc que la cuisson se termine...

La réplique de la semi fit rire Laureline. Elle s'approcha d'elle et lui toucha le menton, et donna de petits coups dans le dos, comme si elle frappait à une porte.

"nan je t'assures t'es pas en bois, tu auras donc le droit de bouger après manger."

Et la nalami repartit en riant dans la cuisine. Quelques minutes après, elle rapportait le plat.

L'odeur alléchante du repas me mettait vraiment en appétit, et lorsque que je vis Laureline réapparaitre avec ce, sans aucun doute, succulent plat un large sourire apparut sur mes lèvres. J'eus une réaction des plus spontanée et m'écriais, ravie :

- Woohaa ça a l'air bon !

Je m'assis un peu plus confortablement, tout en la regardant se rapprocher. Ou plutôt en n'ayant d'yeux que pour le plat alléchant, honte à moi...
J'attendis que la jeune femme pose le plat, et quand j'en eus enfin l'occasion je laissai ma gourmandise prendre le dessus goûtant. Des étoiles dans les yeux ? Oh oui, j'étais je suis et je serai toujours une gloutonne gourmande jusqu'aux oreilles.

- Miam ! Tu cuisines vraiment bien, c'est trop bon !

Je n'attendis pas beaucoup plus pour manger avec appétit ma part sans plus m'attarder sur de futiles conversations.

Laureline dévora également son plat avec coeur, elle même ayant un certain appétit. Heureusement, elle n'avait pas fait usage de sa marque aujourd'hui, ce qui limita son appétit à seulement gros. Heureuse des compliments de Nayumi, elle un joli sourire et continua son repas.

A la fin, elle débarrassa, le ventre plein et l'air satisfaite.

"Bon, on attends une dizaine de minutes et on voit si tu peux marcher, d'accord?"

Une fois le repas engloutit je me sentis, et bien mieux. Un bon repas fait toujours du bien et il était plaisant de le partager avec quelqu'un. J'avais gardé l'habitude de manger seule et il est vrai que briser ce train quotidien faisait un bien fou. Je ne me rappelais même plus la dernière fois où j'ai put partager mon repas avec des gens de mon entourage...
Je hochai presque par réflexe la tête alors que Laureline m'indiquais d'attendre quelques minutes avant de me lever, plongée dans mes pensées à la recherche de vieux souvenirs.

- Laureline... Est-ce que tu as de la famille ici ? enfin... Tu es proche d'eux, toi ?

Peut être était-ce une question indiscrète, mais la question m'étais venue à l'esprit naturellement. J'espérais que mes mots ne la gêne ni ne l'attriste, la jeune femme semblait être fragile malgré les apparences qu'elle se donnait.

Abandonné, je lock !

» Il fait sombre... [libre]
» Affronter sa peur, juste pour un chat... (finish )
» RP avec moi! (Encore une fois!)

La créature qui fait peur ( libre cette fois )

La créature qui fait peur ( libre cette fois )

Sujets similaires

Sujets similaires

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée